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Chaos croissant
  • Titre original Chaos Rising
  • Genre Roman
  • Série Thrawn L'Ascendance (Vol. 1)
  • Univers Officiel
  • Année et période -20 (Guerre des Clones)
  • Auteur(s) Timothy Zahn
  • Traducteur(s) Renaud Thomas & Lucile Galliot
  • Synopsis :

    Au-delà des bordures de la galaxie s'étendent les Régions Inconnues : chaotiques, non répertoriées, et presque infranchissables, avec autant de secrets et de dangers cachés. Et nichée au milieu de ce chaos se trouve l'Ascendance, terre des énigmatiques Chiss et des Neuf Familles Régnantes qui les dirigent.

    La paix de l'Ascendance, un phare de calme et de stabilité, est ébranlée après une attaque osée contre la capitale Chiss, ne laissant aucune trace de l'ennemi. Déconcertée, l'Ascendance déploie l'un de ses plus jeunes  brillants officiers militaires pour débusquer les assaillants invisibles. Une recrue née sans titre, mais adoptée par la puissante famille des Mitth et appelée Thrawn.

    Avec la puissance de la Flotte d'Expansion à ses côtés, et l'aide de sa camarade l'Amirale Ar'alani, les réponses commencent à tomber. Mais alors que le premier commandement de Thrawn le plonge profondément dans la vaste étendue de l'espace que son peuple nomme le Chaos, il réalise que la mission qui lui a été confiée n'est pas ce qu'elle semblait être.

    Et la menace envers l'Ascendance ne fait que commencer.

  • Note du staff SWU
     (75 % - 3 commentaires)
  • Note des internautes
     (73 % - 3 commentaires)
 
     (82 %)

    Avant-propos
    Niché au creux de nos esprits légendaires se trouvait un rêve, un rêve qui eut en son temps son lot de rumeurs. Nous avions entendu parler de romans écrits conjointement par Timothy Zahn et Michael A. Stackpole sur l’Ascendance Chiss, l’Empire de la Main, Thrawn et le Baron Fel. Malheureusement ces doux rêves ne se réalisèrent jamais.

    Il est surprenant qu’un sujet pareil trouve finalement preneur dans l’ère Disney de Star Wars. Hormis la tête d’affiche bleue, je ne pensais pas qu’aujourd’hui on puisse miser une pièce sur des livres narrant l’ascension du futur amiral impérial au sein de son peuple.

    J’avais tort et j’ai rarement été aussi ravi d’avoir tort, car ça y est on tient entre nos mains Thrawn Ascendancy - Chaos Rising !

    Evidemment on peut oublier l’Empire de la Main et le Baron Fel car ces éléments restent légendaires mais par ce livre nous allons nous plonger au sein de la politique Chiss, de son amirauté et des menaces qui pèsent sur eux !

     

    Sur un fond de ciel bleu
    Je l’ai dit, un livre qui se déroule au sein des mondes Chiss et des Régions Inconnues est un rêve. Mais comme beaucoup de mes rêves, ces derniers ont souvent été mis à mal par la dure réalité. Ici je fus comblé.

    Les premières pages de ce livre sont une vraie sucrerie à la myrtille : le système politique chiss, les personnes qui composent le gouvernement et l’amirauté, deux entité distinctes et indépendantes (c’est important) mais aussi par la suite les rituels et tout le lore sur les fameux sky-walker.

    Alors oui, le livre porte autant sur comment est régi ce peuple mais aussi la façon dont il se sert de ces navigateurs, leur pouvoir, qui ils sont et ce qu’ils deviennent. Au vu du choc que ça avait été de les découvrir dans la trilogie bâtarde précédente, il est bon d’en apprendre plus à leur sujet !

    Qui dit navigateur dit espace ! On aura donc aussi le plaisir de naviguer de planète Chiss en planète alien du début à la fin du livre, au cœur des fameuses Régions Inconnues, ou comme le disent les Chiss au cœur du Chaos.

    Enfin, on continue d’explorer le fond de cette histoire grâce à de nombreux flashback (ou mémoires comme ils sont appelés) sur différents personnages, mais toujours en lien direct avec l’intrigue et bien sur le plus souvent sur Thrawn.

     

    Un chiss-me par comme les autres
    Dans ce livre et surtout dans les flashbacks, Thrawn est jeune. Là où l’intrigue principale se passe en pleine Guerre des Clones (et même pendant la partie TCW du roman Alliances), les flashbacks remontent jusqu’à l’adolescence de Thrawn avant même qu’ils prennent ce nom en rejoignant la famille Mitth.

    Et MERCI ! Qu’il a été bon de découvrir un Thrawn qui peut commettre des (une ?) erreurs et pas un « J’Ai uN GRoS CerVeaU » comme dans Treason. Pour le reste, on a toujours le même défaut chez le futur amiral : la politique dont il ne comprend rien. Là-dessus on n’est pas dépaysés.

    Là où ça devient intéressant, c’est de découvrir les sujets de discorde entre lui et son peuple qui mèneront à son futur « faux » exil. Même si de notre côté ses méthodes nous paraissent louables et sensées, si on n’a pas un esprit de déduction comme le sien et si on est du genre à suivre à la lettre les lois Chiss, on commence à comprendre les dissensions futures.

    C’est sans surprise que le schisme de pensée entre Thrawn et les siens est déjà présent dans ce premier tome, avant le schisme véritable.

     

    Un Thrawn au sang d’encre
    Les Chiss sont attaqués ! Pas n’importe où, au sein même de leur capitale ! Qui est capable de cela ? Le peuple tout désigné ou bien s’agit-il d’une diversion ? Face à tant de doute, autant envoyer un fin limier démêler le vrai du faux, le Capitaine Senior Thrawn !

    C’est là que Thrawn va mettre à jour un complot visant les Chiss et il sera pratiquement le seul à s’inquiéter pour son peuple, quitte à transgresser certaines règles.

    L’histoire du livre est finalement assez simple et linéaire, on avance d’indice en indice jusqu’à la confrontation finale pendant laquelle Thrawn pourra prouver son génie tactique avec quelques vaisseaux et personnages de plus. D’ailleurs il amusant de retrouver pas mal de têtes, de vaisseaux et de flottes Chiss déjà aperçus dans des romans Legends comme le fameux Vol Vers l’Infini.

    Enfin, aucune surprise dans l’intrigue du livre car le Capitaine comprend de quoi il retourne dès la première moitié du roman, on attend patiemment de voir comment il va régler tout ça. À noter bien évidemment le petit mystère en toute fin de lecture pour nous faire attendre (impatiemment) la suite. Un procédé déjà vu et qui a fait ses preuves à la fin du premier tome de Riposte.

     

    En conclusion, on tient sans doute le meilleur roman de Zahn dans l’ère Disney avec un fond qu’on attendait de voir depuis des décennies mais qui contient, comme tous ses romans du canon officiel, une intrigue simple et linéaire sans grande surprise, puisque Thrawn a comme toujours tout prévu. C’est dommage, car les risques pouvaient être grands pour les Chiss, beaucoup d’entre eux auraient pu perdre la vie, mais finalement j’ai toujours autant l’impression d’être dans un anime mainstream japonais, dans lequel la seule surprise est de voir comment des héros immortels vont gagner.



    + Les plus

    - Recanonisations multiples
    - Un Thrawn presque novice
    - Les Chiss, Les Chiss, Les Chiss <3

    - Les moins

    - Une intrigue comme toujours linéaire et trop facile

  • 25/08/2020
     (72 %)

    Après sa trilogie consacrée à l’amiral Chiss le plus célèbre de la galaxie durant la période Impériale, Timothy Zahn revient avec une nouvelle trilogie sur Thrawn, se déroulant cette fois-ci bien plus tôt, au sein de l’Ascendance Chiss. Alors que vaut le premier tome de cette nouvelle saga, Chaos Rising ?

     

    I) Il est libre Zahn ? (Y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler !)

    (Si tu as moins de 30 ans et que tu as la référence sans aller sur Google, tu gagnes un cookie virtuel.)

    Il faut le reconnaître : lors de sa première trilogie dans l’univers canon, Zahn était coincé dans les histoires qu’il devait raconter sur Thrawn. Coincé d’un côté par Rebels, qui l’empêchait d’aller trop loin dans la timeline, et de l’autre par The Clone Wars (lors des flashbacks en compagnie d’Anakin dans Alliances). Donc l’occasion était belle pour Zahn pour cette trilogie de faire ce qu’il voulait : on se trouve dans une région éloignée de la galaxie, au milieu de l’Ascendance Chiss, donc on était en droit de s’attendre à une intrigue originale et à des nouveautés.

    Le début du roman comble nos attentes. On plonge dans la société Chiss, ses arcanes, sa structure politique et sociétale, mais également ses complots et autres manigances. C’est un vrai régal, car on a une civilisation vraiment développée de fond en comble, ce qui n’était pas arrivé depuis très longtemps. Le soin apporté à tous les personnages est remarquable, que ce soit une amirale que l’on a déjà vu dans sa première trilogie ou d’autres nouveaux que l’on a hâte de revoir (mention spéciale à la petite Che’ri). On appréciera également les nombreux interludes se déroulant en flashback et nous apprenant plein de choses sur les protagonistes principaux du livre.

    Au niveau de l’intrigue, ce n’est pas aussi bon, malheureusement. Vous aurez remarqué que je suis resté vague sur la date à laquelle se déroule le roman. Zahn est très vague également, jusqu’aux trois quarts du roman où l’intrigue rejoint celle d’Alliances (élucidant au passage une interrogation sur un personnage mentionné dedans), plaçant ainsi l’histoire en -19, à la fin de la guerre des Clones. Alors rassurez-vous, vous ne revivrez pas cette intrigue, grâce à une ellipse temporelle glissée de manière très habile. Mais tout le reste de l’histoire ne consiste qu’en contrecarrer et éliminer un seigneur de guerre des Régions Inconnues, qui veut dominer à peu près tout le secteur en asservissant les espèces qui y vivent. Bref, du (trop) classique. Mais j’y reviens dans la deuxième partie de cette critique (celle-là est déjà longue).

     

    II) Les mêmes qualités et les mêmes écueils…

    On le sait : Zahn aime mettre en valeur les aptitudes de stratège du Chiss, et ce roman ne déroge pas à la règle. Les coups de maître stratégiques de Thrawn sont légion et, chose appréciable, on se rend compte qu’il a quand même quelques points faibles.

    Cependant, on a beau aimer les batailles dans lesquelles Thrawn voit tout à l’avance, il faut reconnaître qu’il y en a presque trop dans ce roman, et ce au détriment d’autres choses. Comme quoi par exemple ? Tout simplement les développement des antagonistes. On se retrouve donc avec le même écueil que dans la première trilogie : un espèce alien, les Nikardun, dont on ne va rien savoir ou presque. Le temps où l’on apprenait tout de la culture Noghri en trois livres est bien loin…

    Le pire, c’est que la fin du roman (qui, sans les deux dernières pages, n’appelait aucune suite… mais il fallait bien justifier le fait que ce soit une trilogie) nous confirme qu’il y a peu de chances que l’on en sache plus sur ces mystérieux Nikardun. Regrettable car on connait le potentiel de Zahn…

     

    III) Le Zahniverse (même Légendes) de retour

    Le titre de cette partie ne va pas forcément parler à ceux qui ont découvert Timothy Zahn dans le nouveau canon avec sa première trilogie. Pour les autres, je vous vois déjà soupirer derrière votre écran, en vous disant que finalement, l’ami Timothy il est prévisible.

    Explication pour les néophytes : dans ses nombreux romans de l’univers Légendes, Zahn avait pris la bonne habitude de réutiliser constamment les persos qu’il avait créées, d’écrire ses histoires presque sans se préoccuper de ce qui avait été raconté avant ou après chronologiquement parlant. C’est ce que les fans ont appelé le Zahniverse. (À noter que ceci n’a pas une connotation péjorative, c’est juste qu’il est difficile d’appréhender un roman Légendes de Zahn si vous n’avez pas lu tout ce qu’il a lui-même écrit avant.)

    Hé ben vous savez quoi ? Dans ce Chaos Rising, c’est EXACTEMENT LA MÊME CHOSE. Alors là, vous avez envie de sortir le gif du droide B1 qui se facepalm, et vous pourriez. Car la seule, et je dis bien la seule, référence à l’univers canon existant depuis 2014, c’est la planète Batuu. Et encore… si vous avez suivi cette critique, vous aurez compris que c’est uniquement parce que l’intrigue rejoint celle du roman Alliances, roman écrit par…. Zahn lui-même. Voilà donc un aperçu de ce qu’est le Zahniverse.

    Mais… mais… mais… Ce n’est pas fini ! Car l’auteur se permet de caser plusieurs références à… Vol vers L’Infini, roman Légendes se déroulant moins de dix ans avant Chaos Rising. Et l’une des références est tellement importante que la situation militaire dans laquelle se trouve Thrawn au début de Chaos Rising est la conséquence directe des événements de Vol vers l’Infini. S’il n’y avait pas ce petit écart de date, on pourrait tout à fait mettre l’étiquette « Légendes » sur ce roman…

    Alors ce paragraphe pour dire quoi ? Évidemment qu’à titre personnel, je suis satisfait de ces références à l’UE Légendes, mais à l’heure où l’on nous vante l’interconnectivité des médias, ça la fiche un peu mal de n’avoir aucune référence à l’UE canon. Il n’aurait pas été difficile d’utiliser une planète, une espèce, des vaisseaux connus de la majorité aujourd’hui. Allez, je vais même oser le dire : vous enlevez les deux pages parlant de l’intrigue d’Alliances, vous changez le nom du personnage principal…. et vous obtenez un roman qui ne se différencie en rien des romans classiques de SF.

     

    Conclusion :

    Un avis contrasté concernant ce roman. On apprend beaucoup de choses sur la culture Chiss, les personnages principaux et secondaires sont très bien développés, le génie de Thrawn est bien là, les références à ses autres romans font plaisir… mais il manque quelque chose. La magie « galactique » qu’avait Zahn n’opère plus, l’intrigue est trop superficielle et trop vite expédiée. Espérons qu’il saura relever la barre pour la suite de la trilogie.

  • 11/01/2022
     (70 %)  •  Langue : VF

    Une recette alléchante...

    Enfin ! Depuis le temps que l’on attendait d’explorer les recoins de l’Ascendance Chiss ! Des années que Timothy Zahn nous fait miroiter ce territoire de la galaxie Star Wars, s’aventurant régulièrement dans les Régions Inconnues sans jamais réellement nous faire découvrir tout ce pan de la culture galactique. Et comme si cela ne suffisait pas, cette visite sera l’occasion de nous apprendre comment son personnage Mitth’raw’nuruodo est devenu le Thrawn que nous connaissons tous. Un régal !

     

    Avec des ingrédients connus...

    Pour un bon roman de Timothy Zhan, il vous faut :

    - un bon morceau de Thrawn.

    C’est son personnage vedette, son chouchou, celui sur lequel il avait tout de même réussi à bâtir deux épais romans à nous faire croire que le personnage, que l’on savait pourtant mort, était de retour (vous vous rappelez de la « légendaire » Main de Thrawn ?), celui-là même qui était tellement populaire qu’il a survécu, quasiment tel quel, à un reboot de l’univers des romans et comics. Le Thrawn de ce roman est fidèle à celui des trois autres romans de Zahn se déroulant dans l’Univers Officiel.

    (Pour plus de saveur, mélangez Thrawn avec un autre personnage, malin lui aussi mais pas autant que lui tout de même, histoire que le stratège Chiss puisse expliquer les tenants et les aboutissants de ses stratégies au lecteur, en d’autres termes, ajoutez-lui un docteur Watson.

    - des références aux autres romans de Zahn.

    Il est comme nous, Timothy, il aime bien ses romans, alors autant s’auto-référencer, ça fait toujours plaisir. Et si vous pensiez qu’avec un roman se déroulant chronologiquement avant tous les autres c’était impossible, vous vous trompiez. D’abord parce que l’Amirale Ar’alani est dans les parages, ensuite et surtout parce que le roman Thrawn – Alliances contenait deux intrigues, dont l’une se déroulant en pleine Guerre des Clones…

    Attention toutefois à bien rendre ces références digestes : il ne faudrait pas que le lecteur qui n’a pas lu l’œuvre référencée se demande bien de quoi on parle ici !

    - une ou des espèces inconnues mais forcément hostiles

    Timothy Zahn pourrait bien nous remplir une base de données d’espèces, rien qu’avec ses romans. Dans l’Univers Légendes, les Chiss faisaient face aux Yuuzhan Vong mais surtout aux Vaagari. Dans l’Univers Officiel, les Grysks avaient l’honneur d’être les antagonistes, et l’on pouvait s’attendre à les revoir ici. Sauf que ce n’est pas le cas. Les vilains-pas-beaux du roman sont les Nikardun, qui prennent sous leur « protection » plusieurs peuples comme les Vaks ou les Lioaoi. Cependant, là encore, attention à bien rendre digestes toutes ces peuplades, sous peine que le lecteur finisse par se demander de qui on parle, ou pourquoi un tel agit de telle façon !

     

    mais un résultat qui manque de saveur

    Les ingrédients étaient connus, les risques identifiés, et voilà pourtant que la mayonnaise ne prend pas. Et ce, pour plusieurs raisons.

    Déjà parce que le roman est long. Ce n’est pas mal écrit, pas du tout, cela reste tout de même du Timothy Zahn ! Mais c’est fade. Il n’y a pas, ou si peu, d’émotion, les scènes d’action manquent d’épique, et quand le moindre fait et geste d’un des vaisseaux est expliqué et analysé, prévu par Thrawn ou par l’un de ses « assistants », difficile de s’enthousiasmer pour une bataille… L’ensemble donne l’impression que le roman pourrait presque être deux fois plus court, ce qui le rendrait beaucoup plus fluide. Et l’irruption de l’intrigue de Thrawn – Alliances, une fois passée la satisfaction du lecteur, donne furieusement à l’intrigue un air de deus ex machina.

    Ensuite parce que, si le génial système politique de l’Ascendance est développé (voilà, ça, c’est ce que j’attendais de ce roman!), le système en lui-même n’est guère exploré, l’essentiel du roman se déroulant en-dehors des frontières de l’Ascendance, avec une volonté de non-ingérence telle que cela devient ridicule. Un groupe ennemi rassemble ses forces dans l’optique manifeste de s’en prendre aux Chiss ? Ouhlà malheureux, ne tire surtout pas le premier, hein, dès fois qu’il le prendrait mal…

    Et il y a Thrawn, bien sûr.

    On avait pris l’habitude d’un Pellaeon ou d’un Eli Vanto, un seul homme faisant office d’assistant. Mais là, le moindre de ses interlocuteurs joue à ce jeu-là, et ça devient trop. Sauf bien sûr pour ceux qui veulent lui mettre des bâtons dans les roues, et ils sont quelques uns… sauf qu’on ne sait pas trop pourquoi, finalement. Leurs arguments paraissent bien minces.

    Thrawn, toujours, qui est finalement un pistonné. On le savait depuis le roman Thrawn que l’Empereur avait assuré sa progression dans la hiérarchie Impériale, et en un sens c’était logique. Ça l’est beaucoup moins de voir la même chose ici, le Chiss étant couvert, récompensé, protégé, préservé. C’en devient presque agaçant. Alors oui, il a du mérite, mais étant donné qu’il n’assumera aucune erreur et n’en subira pas les conséquences, c’est un peu facile…

    Thrawn, enfin, qui a un défaut, un vrai : il ne comprend rien au jeu politique. Mais là encore, ce défaut bienvenu en devient agaçant tant le Chiss semble candide, un fait qui ne changera finalement pas au cours des années, lui qui ne comprendra pas plus la politique Impériale. On revient sur le fait que Thrawn a besoin de quelqu’un de plus haut gradé que lui pour le couvrir et l’aider… un élément que le Thrawn de La croisade noire du Jedi fou n’avait pas besoin. Et si c’était pour cela qu’il avait autant marqué les esprits ?

     

    « Tes souvenirs se voilent... »

    Le roman est régulièrement entrecoupé de « Souvenirs », une intrigue flash-back faisant supposément écho aux événements vécus dans le présent (pensez à la série TV Lost). Le souci, c’est que cette nouvelle intrigue fait intervenir quasiment les mêmes espèces que dans le présent, mais dans des rôles plus ou moins différents… ce qui fait qu’on (en tout cas, ce fut mon cas à la lecture) risque de se perdre. On retrouve dans cette partie les mêmes points positifs et négatifs que dans l’ensemble du roman.

     

    Bilan

    C’est triste à dire, mais les romans de Timothy Zahn se suivent désormais et se ressemblent tous. Chaos croissant manque cruellement de rythme pour atteindre ses ambitions. Le roman est loin d’être mal écrit, et les amoureux du Chiss y trouveront leur compte. Les autres risquent fort d’oublier aussi vite qu’ils les ont lus les événements de ce roman.

     

    NOTE : 65 %