La Game Gear et la Game Boy eurent la faveur d'une conversion du jeu. C'était un défi, car convertir pour Game Boy un jeu conçu pour une console 16-bits était réellement une entreprise risquée. Mais il faut avouer que l'éditeur s'en est tiré honorablement : il a réussi à restituer sur la portable la grande difficulté du jeu SuperNES ! Nous allons surtout tester la version Game Gear, la version Game Boy étant à peu près identique.

La version Game Gear, donc, est globalement un très bon jeu de plateforme, bien réalisé. Les graphismes sont très simplifiés, adaptés aux capacités de la console, mais l'ensemble reste très jouable. Les musiques et effets sonores sont eux aussi sympathiques. Comme pour la version SuperNES, on peut choisir son personnage, mais c'est tellement plus sympa de jouer avec celui qui va bien selon le niveau. Le jeu se décompose comme suit.

Niveau 1 : Tatooine

On incarne l'un des héros à travers le désert de Tatooine, infesté de méchantes créatures rampantes, volantes et courantes. On tue des jawas, des hommes de sables et des monstres non identifiés réduits à une bouillie de pixels. La jouabilité est bonne, les sauts et super sauts sont bien gérés, de même que les différentes attaques. Par contre, les pouvoirs de la Force ne sont pas au rendez-vous.

Rencontrer R2-D2 crée un point de sauvegarde.

Le premier boss est l'espèce de droïde qui garde l'entrée du palais de Jabba. Et d'emblée la difficulté est grande pour le vaincre, il vous faudra pas mal de maîtrise.

Niveau 2 : Palais de Jabba

Il s'agit de traverser le palais de Jabba (je ne me souvenais plus qu'il était si grand, ce palais !) en combattant force gardes gamorréen, danseuses twi'lek et monstres divers. Rien de bien compliqué, il suffit d'avancer en se débarrassant des méchants sans autre forme de procès. Une fois parvenu à Solo congelé dans la carbonite, celui-ci est libéré et on passe au boss de ce niveau : le Rancor. Là aussi la difficulté est au rendez-vous, et il vous faudra de la persévérance pour éliminer le monstre.

Niveau 3 : la barge de Jabba

Le joueur évolue dans les entrailles de la barge de Jabba, d'abord profondément, puis sur la superstructure. Là encore et toujours de nombreux opposants, les mêmes que dans le niveau précédent, mais aussi de nouveaux : des gardes Nikto et Klaatu, lourdement armés. Une fois parvenu en haut, le boss n'est autre que Jabba lui-même !

Niveau 4 : Endor

On commence par une séquence en pseudo mode 7. La console portable ne peut pas assurer de ce côté-là, mais la phase de jeu est honorable, quoique un peu brouillonne dans la gestion des déplacement des personnages : on ne sait pas toujours où on se situe. De temps à autre, des arbres apparaissent et il est vivement conseillé de les éviter. Globalement, cette phase est assez réussie, elle est presque plus belle que la version délavée de la SuperNES.

On passe ensuite au village Ewok. Là, c'est Wicket, armé de son arc et de ses flèches, qui doit faire le boulot et traversé le niveau là encore infesté de monstres et de gardes impériaux. Il rencontrera au bout un boss : une espèce de droïde sur un engin volant. Les flèches ewok font merveille !

Niveau 5 : le générateur de bouclier.

Peut-être le niveau le plus difficile du jeu. Han Solo doit traverser un labyrinthe de couloirs et de tunnels jusqu'au cœur du générateur, en empruntant force ascenseurs sans visibilté et en détruisant une armée d'impériaux à lui tout seul. Le boss n'est autre que le générateur lui-même. Là, exit les graphismes superbes de la version SuperNES, on a droit à un simple fond beu. Mais la difficulté demeure pour passer d'un ascenseur à l'autre tout en évitant les rayons mortels…

Niveau 6 : l'Etoile de la Mort 1

Luke évolue là encore dans un labyrinthe de couloirs et d'ascenseurs, tous plus dangereux les uns que les autres, et il rencontrera au passage des droïdes de combat lourds très difficiles à vaincre. Le boss n'est autre que Dark Vador, qu'il faut éliminer sans plus de fioriture. Attention, là encore la difficulté est extrême.

Niveau 7 : l'Etoile de la Mort 2

Luke continue son exploration de la station spatiale, toujours pleine de gardes impériaux et d'ascenseurs. Il rencontrera des gardes royaux rouges particulièrement vicieux. Enfin, le grand méchant de l'histoire se présente, l'Empereur lui-même. Et là, pour le vaincre, il va falloir s'accrocher, les enfants !

Niveau 8 : l'Etoile de la Mort 3

Le niveau de l'attaque de l'Etoile de la Mort en mode 7 est remplacé par un niveau assez compliqué en vue de dessus très différent de la version SuperNES. Le Faucon Millenium se pilote de droite à gauche et sur deux niveaux de hauteur, car il sera obligé de passer au dessus ou en dessous de grosses conduites et de portes ménagées dans les murs. Bien entendu, des TIE sont là aussi et des canons sont positionnés un peu partout (on se demande pourquoi, dans un conduit de maintenance !) Une fois parvenu au cœur de la base stellaire, il s'agit de faire sauter le cœur du réacteur et de ressortir, talonné par des flammes.

Hormis la très grande différence dans les graphismes, qui se retrouvent en noir et blanc et nettement simplifiés, et l'espace de jeu franchement plus restreint dû à la taille de l'écran de la console, le jeu est très similaire à sa version Game Gear. Même le niveau en pseudo mode 7 se défend plutôt bien. Et là encore, le jeu est très difficile, et c'est peu dire…

Une fois au bout, on assiste à une explosion de l'Etoile de la Mort plutôt minable. Tout ça pour ça ?

Non, sans blague, on passe tout de même un très bon moment avec ce jeu, si l'on fait abstraction de la difficulté énorme. Les niveaux sont peut-être un peu long et répétitifs, voire lassants par moment, mais la jouabilité est bonne. Quelques scènes tirées du film sont plutôt bien rendues, et l'ambiance est bien starwarsienne.