Doit-on croire les attaques de cet homme contre notre Empereur?

Depuis la Cour Impériale : Vous vous souvenez très certainement que la victoire de l'oeuvre de Mak Yavel: "Palpatine, le Combat d'une Vie" lors du dernier grand prix Littéraire s'était accompagnée, certes d'une vague d'applaudissements, mais aussi de quelques critiques acerbes. Aujourd'hui, c'est un véritable tollé que provoque un ancien conseiller de Palpatine en faisant des révélations chocs. Et l'homme prétend détenir des preuves de ce qu'il avance...

Si tout s'était déroulé comme prévu, l'oeuvre de Mak Yavel se serait contentée de rapporter des millions de crédits à son auteur sans faire la moindre vague. En réalité, si elle a sans aucun doute apporté fortune et gloire à son auteur, la biographie de Sa Majesté ne cesse de faire des remous. Et ce n'est plus tant son plébiscite lors du dernier grand prix littéraire mais plus son contenu qui pose problème. Le premier accroc est survenu mercredi dernier quand une source anonyme, et pourtant en place au sein de la Cour Impériale, déclarait: "Cette oeuvre est un tissu d'inepties. Elle se prétend narrer l'ascension de Palpatine, mais elle se résume plus en une ode à sa personne. Une ode honteusement tronquée, dont la vérité est plus que contestable et qui passe sous silence des passages bien dérangeants de la vie de l'Empereur." Le doute sur la cible de ces attaques aurait pu être entretenu si l'anonyme n'avait pas ajouté: "Mak Yavel est soit un grand naïf, soit un usurpateur. Naïf parce qu'il a gobé aveuglement ce qu'on voulait bien lui raconter ou usurpateur, parce qu'il a sciemment détourné les faits pour être dans les bonnes grâces de l'Empereur."

Cette sortie de piste a d'abord été tempérée par l'entourage très proche de Palpatine, en la personne de Sate Pestage lui même qui se sentait obligé de déclarer le lendemain de l'incident: "Comment voulez vous porter du crédit aux allégations d'un homme qui n'ose même pas parler à découvert? Si vous aviez un tant soit peu de professionnalisme, vous ne prêteriez pas d'attention à ses divagations." Il était visiblement plus facile de s'en prendre aux journalistes plutôt que de traiter le fond du problème. Mais comme à la Tribune Impériale nous prétendons être aussi un journal d'investigation, notre reporter a eu l'autorisation de passer trois jours successifs à la Cour Impériale, sous prétexte de travailler sur un article au sujet bien différent.

Notre enquête a rapidement porté ses fruits. Nous sommes parvenus à remonter à la source des propos accusateurs à l'encontre de la biographie de Palpatine et nous sommes en mesure de vous annoncer avec certitude que c'est un ancien conseiller de Palpatine, lorsqu'il était encore Chancelier de la République, qui a porté ses accusations. Jud Ha, c'est son nom, est aujourd'hui chargé de la communication auprès du ministre de la Sécurité. Interrogé sur ses propos, il a tenu à s'en expliquer et à accentuer ses attaques: "Je suis intimement convaincu que cette biographie ne peut-être considérée comme telle dans la mesure où elle ment sur le parcours de Palpatine. Contrairement à ce qui est dit, Palpatine a toujours été attiré par le pouvoir et il n'est en aucun cas étranger à sa nomination au poste de Chancelier. Au moment où il a fallu trouver un successeur à Valorum, j'étais aux côtés de Palpatine quand il a habilement fait pression sur certains sénateurs pour s'assurer les soutiens indispensables." Et il n'hésite pas à aller plus loin, portant de graves accusations: "Lors de ses mandats de Chanceliers, j'ai pu voir à quel point il pouvait être agressif avec les autres, mais aussi déterminé à ce que ses objectifs personnels soient atteints. Il n'est pas l'homme bon, tempéré, diplomate et au service des autres qu'on a voulu dépeindre. Palpatine est un homme comme les autres, mais surtout, il est envahi d'une ambition démesurée. Si je devais découvrir un jour que son rêve ultime a toujours été de devenir Empereur de la Galaxie, je n'en serai pas étonné."

Face aux accusations qu'il porte, Jud Ha tient à préciser: "Me rendant compte de ce que Palpatine incarnait et dans la mesure où je me sentais trahi par lui, j'ai préféré donner ma démission. Je ne me reconnaissais plus en cet homme. Heureusement, j'avais noué de bonnes affinités avec l'actuel ministre de la Sécurité qui m'a pris à son service. J'en suis heureux car je travaille enfin avec un homme qui mérite tout mon respect". Dans un souci de partialité, nous avons voulu retranscrire ces accusations auprès de Sa Majesté pour obtenir sa réaction, mais Sate Pestage nous a assuré qu'il avait autre chose à faire que de "commenter les délires d'un homme frustré". Oui, frustré, car selon Pestage, l'explication à tout ceci serait une simple histoire de vengeance, Palpatine ayant limogé Jud Ha pour incompétence alors qu'il était chancelier. Deux visions s'opposent donc dans cette affaire et il est délicat d'y voir clair même si on peut difficilement croire à une telle diatribe soudaine contre notre Empereur. Toutefois, l'histoire ne semble pas encore terminée puisque Jud Ha assure qu'il a des preuves de l'implication de Palpatine dans de sombres affaires qui "saliront sa réputation étincelante".

Interrogé face à tout ceci, Mak Yavel, l'auteur de la biographie d'où tout est partie, a semblé dépassé par les évènements et est juste parvenu à déclarer: "Eh, c'est juste un livre!".

Note de la rédaction: Nous avons appris hier que Jud Ha aurait quitté ses fonctions d'attaché de communication et aurait pris la fuite alors qu'il devait révéler demain à la galaxie entière ses "fameuses" preuves incriminant Palpatine. Devant un tel dénouement, nous sommes en droit de nous demander si tout ceci n'était pas qu'une vaste mascarade.