Coruscant : A la fin de la Guerre des Clones, le retour d’une paix bienvenue força nombre de fournisseurs de la Grande Armée de la République à fermer, provoquant de ce fait une crise économique. Engagés dans des débats stériles et sans fin, les membres de la commission des finances du Sénat furent trop lents à répondre et des millions d’emplois furent détruits dans toute la galaxie.
Deux ans plus tard, la majeure partie des bourses galactiques est de nouveau en hausse et a retrouvé ses niveaux d’avant-guerre. Tout semble indiquer que la réponse des autorités impériales fut adaptée et couronnée de succès. Pour autant, certaines voix s’élèvent et expriment leur scepticisme vis-à-vis d’un modèle économique encore – selon elles – trop tourné vers l’industrie lourde et l’armement (malgré les besoins grandissants en équipement de la jeune Marine Impériale pour ses missions de maintien de la paix).
Mais avant d’examiner ces arguments, revoyons quels furent les mesures instaurées pour redonner vie à l’économie impériale.


Reprenant les enseignements du célèbre économiste humain Key’nez (qui datent on le rappelle de l’Âge d’Or de la République, bien avant la corruption de l’Ordre Jedi), l’Empereur a décidé d’une politique active de grands travaux. On peut citer la construction de centaines de milliers de relais Holonet pour amener l’information jusqu’aux confins de la Bordure Extérieure et celle de nouveaux astroports pour accroître les capacités de transit des marchandises. A titre d’exemple, la superficie du port spatial de Brentaal a plus que triplé et il s’est vu adjoindre un nouveau terminal dédié aux vaisseaux d’affaires. Cette destination touristique, déjà très prisée par la bonne société, pourra donc accueillir encore plus de visiteurs avec leurs précieuses devises.
Cette politique de grands travaux n’englobe pas que de nouvelles constructions : la réfection d’infrastructures existantes telles que l’hôtel de ville de Coruscant en fait partie.

Deuxième mesure phare, encourager la reconversion des fabriquant d’armements touchés par la fin de la guerre au moyen d’une série de subventions et de réductions d’impôts. Les sociétés les plus en difficulté seraient toutefois prioritaires dans l’obtention de contrats à vocation plus « civile » : la Marine Impériale accroissant ses missions de lutte contre la piraterie et la contrebande, elle a de plus en plus besoin de nouvelles unités mais aussi de systèmes utilisés par les forces de police. Systèmes conçus par des entreprises civiles. Ainsi, la reconversion des groupes d’armement en serait facilitée. De nombreuses fusions et partenariats entre chantiers civils et militaires ont d’ailleurs eu lieu sans que le gouvernement ait à intervenir.

Dernière mesure proposée, encourager le libre échange des biens dans la galaxie. Comme l’a mentionné dans notre interview exclusive le directeur de la Banque Centrale de Coruscant, « après quatre années de conflit, le commerce galactique était au point mort et de nombreux secteurs isolés. Il fallait un électrochoc pour relancer au plus vite les échanges. Grâce à la plus grande liberté d’action permise par l’instauration de l’Empire, nous avons décidé de soutenir nombre de producteurs indépendants menacés par de grands conglomérats aux pratiques plus que douteuses. C’est le libre échange et la diversité qui sortirent vainqueurs de cette décision ». Une analyse pertinente et sans failles.


Ces trois grandes séries de mesures furent diversement reçues par les sujets impériaux. Autant les résultats spectaculaires des grands travaux ordonnés par sa Majesté se virent acclamés sans réserves, autant le soutien de la population aux subventions destinées aux industries d’armement fut on ne peut plus faible. De nombreuses voix s’étaient élevées à l’époque contre une décision qui « ne tenait pas compte des priorités du moment ». Le sénateur Bail Organa, l’un des plus virulents opposants à ces décisions avait notamment déclaré : « L’heure est à la reconstruction de la galaxie, non à la création de nouveaux engins de destruction ».

Attaqué sur le fait que la recrudescence de la piraterie obligeait la Marine Impériale à intervenir toujours plus, il avait répliqué que « piraterie ou non, la Marine Impériale dispose d’ores et déjà d’un équipement neuf et dont la Guerre des Clones avait prouvé l’efficacité. Les impôts des sujets impériaux auraient été mieux employés dans les grands projets de relogement des réfugiés, de développement du système de soins universels ou encore dans la lutte contre l’illettrisme dans certains secteurs de la galaxie. L’éducation et la santé sont notre meilleure arme contre le crime organisé ».

Ce débat fut tranché par l’Empereur en personne qui annonça au Sénat que « la sauvegarde des emplois, de tous les emplois est un devoir sacré. D’autant plus quand les emplois en question comptent parmi les plus brillants cerveaux de toute la Galaxie ».

Mais la fronde ne se tut pas tout de suite, car le groupe des sénateurs non-humains libéraux (ou GSNHL) s’insurgea contre la politique économique du gouvernement. Ils dénonçaient une nouvelle preuve de la xénophobie impériale et une politique favorisant les méga-corporations alliés à l’Empire. Selon eux, le soutien affichés aux petits producteurs face à la grande distribution était un soutien « à la tête du client » et ne fonctionnait pas si la société lésée était dirigée par des non-humains.
Le choc qu’ils causèrent ne fut pourtant rien en comparaison de ce qui arriva quand la brigade financière inculpa les principaux leaders du GSNHL pour diverses raisons allant de la fraude fiscale au trafic de stupéfiant en passant par la traite des humains. Leurs procès furent un exemple retentissant et demeurent à ce jour une des preuves les plus brillantes de la lutte contre les syndicats du crime et la corruption généralisée qui sévit dans notre société.


Entre de francs succès, des mesures contestées et des procès retentissants, le moins que l’on puisse dire est que la politique économique lancée par le gouvernement a fait – et fait toujours – couler beaucoup d’encre. Certains y verront la preuve de la futilité de ces mesures et des dégâts qu’elles ont causés. Pour d’autres, c’est une démonstration flagrante de l’existence d’une démocratie bien vivante au sein du tout jeune Empire Galactique.

Quelle que soit la réalité, de nombreux experts s’accordent à dire que telle qu’elle est actuellement définie, cette politique économique est inadaptée aux réalités actuelles. Le consensus qui se dégage de ces nombreux avis est qu’il est avant tout nécessaire de sortir de ce modèle d’industrie lourde qui en est venu – en deux ans – à définir l’Empire Galactique. Construire des astroports et des vaisseaux est une chose mais il faut voir sur le long terme. Pour cela, pas de miracles : il est indispensable de soutenir l’éducation et la recherche, de promouvoir la création d’entreprises innovantes, bref de dynamiser l’Empire. La recherche médicale est souvent citée comme l’un des axes les plus prometteurs de cette nouvelle voie de développement eu égard à notre dépendance au Bacta.

Quoiqu’il en soit, l’Empire a su se relever des dégâts économiques causés par la Guerre des Clones. Il faut dorénavant anticiper l’avenir et c’est le moment idéal pour le faire : les récentes élections sénatoriales ont donné au gouvernement une majorité claire, ce qui permettra une plus grande efficacité dans la prise de décisions. Tous les regards de la Galaxie sont tournés vers l’Empereur et attendent ses décisions.

Longue vie à l’Empire !