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Chaos sur Lanoval IV

Depuis Lanoval IV : Une fois n’est pas coutume, débutons par une constatation : plus de cent millions de victimes. C’est le bilan officiel – et apocalyptique - de la bataille qui a eu lieu sur la planète Lanoval IV. De plus, nous sommes - depuis maintenant un mois - sans nouvelle de notre reporter Dolarn Sarkan, parti couvrir cet évènement. Avant de disparaître dans des circonstances encore inconnues, il a tenu à nous envoyer son article et à ce qu’il soit publié pour que « l’information puisse encore être libre et accessible au plus grand nombre ». Dans un souci de transparence, nous vous livrons ici son récit sans retouche...

Jour 1, Arrivée sur Lanoval IV :

Suivant les échos de prémices d’une guerre civile sur la planète, je décide de me rendre sur celle-ci. Après un interminable voyage – les routes hyperspatiales n’étant plus très sûres – nous arrivons enfin en orbite d’une jolie planète verdoyante. Mais au fur et à mesure que notre navette se rapproche de la surface, le spectacle qui s’offre à nos yeux devient de plus en plus désolant. Des épaves de vaisseaux échoués ça et là, des squelettes de bâtiments encore fumants, des corps jonchant les rues, la guerre n’en est visiblement plus à ses prémices annoncées.

Nous parvenons enfin à nous poser et immédiatement des hommes en uniformes nous prennent en charge. Se voulant rassurant, ils nous disent être membres de l’Armée gouvernementale pro républicaine et nous amène à l’intérieur d’un bâtiment. Là, ils nous exposent la situation : les forces de la CSI sont arrivées en grand nombre douze heures auparavant et ont engagé la destruction systématique de toutes les formes d’opposition.

Le Commandant en Chef de cette Armée résistante est le Général Deyn Raghel, un homme de grande stature, robuste, dont les cheveux grisonnants indiquent les années de services. Il possède un grand charisme et une voix qui rassemble. Cependant malgré cet homme, plusieurs soldats de l’Armée régulière ont choisi de se battre aux côtés des Séparatistes. Ce problème fait enrager le Général et visiblement, il ne vaut mieux pas lui en parler.

Dehors, les tirs font rage et l’ambiance sonore est constituée d’explosions, de cris, de bruits de métal et de bruits de lasers. Les troupes de la Confédération font le siège d’Ulinia, la capitale, depuis maintenant cinq heures. Quelques explosions, plus fortes que d’autres, secouent les murs du Palais où nous nous trouvons, faisant frémir les quelques civils présents.

La nuit tombe mais les tirs ne cessent pas. Les machines des Séparatistes ne connaissent pas le sommeil. Plus aucune lumière ne fonctionne dans la ville. Près de vingt cinq millions d’habitants sont plongés dans le chaos le plus total. La tension est palpable, de même que la peur.

Ce soir, il me vient un bien mauvais pressentiment.

Jour 2, L’offensive Séparatiste :

05h58 (heure locale) : Double éclair dans la capitale, alors que le soleil offrait ses premiers rayons, la CSI nous offrait ses premiers tirs. De l’artillerie légère, lourde, tout l’arsenal y passait. La marche des droïds de combat avait définitivement supplanté les chants de la nature.

J’ai peur.

09h32 (h.l) : Le Général Raghel me demande de le rejoindre en salle de contrôle. Une fois sur place, ce que je découvre n’a rien à voir avec la cellule de crise de la veille, sur place s’est installé un véritable hôpital de fortune. Partout, des soldats sont couchés à même le sol, le corps couvert de sang. Certains, sur des brancards de fortune, sont plus durement touchés, membres en moins, brûlure à haut degré voire pire… Je pense que parmi tous ces soldats, certains étaient déjà morts, mais j’avais l’estomac trop noué pour poser la question.
Le Général vint me voir et me demanda si tout allait bien, je n’osais lui répondre autre chose qu’une timide oui. Je remarquais que ses traits étaient bien plus tirés que la veille. Le poids de la guerre pensais-je. Il se lança ensuite dans une explication de la situation (je notais alors que depuis mon arrivée, je ne savais toujours pas pourquoi il y avait ici une bataille) : la planète Lanoval IV possédait les plus grands gisements de fératon, un minerai à la dureté incroyable, qui pourraient, s’ils tombaient entre les mains de la CSI, se révéler un avantage (afin de produire des unités mécaniques beaucoup plus résistante) certain. Raghel soupçonnait certain membre du gouvernement d’être corrompu et d’avoir, à ce titre, informé les Séparatistes de ces gisements.

Ainsi, il y a un peu moins de vingt-deux heures, les forces de Dooku étaient apparues en orbite de la planète. Plusieurs vaisseaux de la Fédération ont déversé des dizaines de barges de débarquement, qui, à leurs tours ont déchargé des centaines de milliers de droïds en tout genre. L’affrontement avec l’Armée régulière fut alors inévitable et la première vague d’assaut fit à elle seule près de cent mille victimes dans les rangs lanovaliens. Et ce sont sur ces faits que ma navette est arrivée, hier en milieu de journée. Pas de trace de guerre civile, la guerre, toujours la même guerre…

15h18 (h.l) : L’alarme hurle. Les Confédérés sont aux portes de la ville. L’état-major déclare que tous les civils doivent se rendrent dans les abris souterrains. Les explosions se font de plus en plus proches… J’entends des tirs dans les couloirs du Palais au-dessus de nous. Le Général me fait un signe, je dois abandonner mon datapad…

23h41 (h.l) : Les tirs ont cessé, Raghel m’a autorisé à remonter dans le Palais avec une petite escouade de protection. Ce qui nous attendait à l’intérieur défie toutes les lois de la compréhension humaine. Des dizaines, peut-être des centaines de cadavres gisaient dans les couloirs, dans les jardins, partout. Des hommes, soldats ou civils mais aussi des femmes, et des enfants. La Guerre nous avait montré des atrocités mais aujourd’hui, j’ai bien cru que mes tripes allaient finir sur le marbre du sol.

Je suis exténué, cette journée m’a véritablement mis à plat, nerveusement et physiquement.

Jour 3, L’Armée clone entre en jeu :


06h03 (h.l) : Les réveils se suivent et se ressemblent sur Lanoval IV. A ceci près que le bunker souterrain dans lequel nous nous trouvons n’est plus très sûr. En sortant de ma chambre, je suis tombé sur le Général qui visiblement n’avait pas dormi de la nuit. Il avait le visage plus grave encore qu’hier, ce que je n’aurais jamais cru possible. Son uniforme était taché de sang qui n’était pas le sien. Il s’approcha de moi et me dit que des renforts de la République allaient arriver dans la matinée.

09h57 (h.l) : Pendant les trois heures qui viennent de s’écouler, l’ensemble des soldats présents dans le centre de commandement s’est évertué à contacter les poches de résistance partout sur la planète mais la destruction de nombreux points de relais rend les communications difficiles voire impossible.

Il y a quelques secondes, les Forces Expéditionnaires Républicaines sont apparues en orbite de la planète. Immédiatement, la flotte Séparatiste a engagé le combat et s’en est suivie une bataille spatiale d’une violence inouïe.

Pour nous autres qui étions au sol, la bataille se déroulait sur les différents écrans de contrôle encore en état de fonctionner (autant dire très peu). Cependant, avec l’arrivée à la surface des troupes de la République, le combat allait redoubler d’intensité…

11h38 (h.l) : Un détachement de l’Armée clone est parvenu jusqu’au bunker. Ils nous ont annoncé que, sur ordre du Chancelier Suprême Palpatine, « tous les civils doivent être évacués et en particulier les journalistes » (sic). C’est ainsi que sans très bien comprendre pourquoi et comment, je me suis retrouvé « affecté » à une unité avec pour seul bagage les quelques affaires que j’avais emportées et mon précieux datapad.

Le groupe était commandé par un Capitaine. C’est étrange de désigner ces soldats non plus par des noms mais seulement par des grades… Nous parcourions, sous le feu ennemi, la distance qui nous séparait de la navette de rapatriement lorsque soudain nous fûmes pris entre deux feux. Le Capitaine ordonna immédiatement de se mettre à couvert, un soldat me lança un fusil en me disant que ma vie dépendait maintenant de cette arme. Les tirs passaient parfois à quelques centimètres à peine de ma tête, je ne pensais plus à rien, ma vie ne défilait même plus dans mon esprit, tout ce à quoi je pensais, c’était me sortir de là au plus vite. Les droïds ne nous laissait aucun répit, ils tiraient sans cesse, ne prenait même pas le temps de se cacher, je notais alors leur redoutable efficacité. Au fur et à mesure de l’engagement, ma visée s’améliorait et j’arrivai à détruire cinq machines. Malgré la poussière et les explosions autour de nous, je pouvais apercevoir quelques-uns de mes compagnons d’infortune faire tout leur possible pour régler cette situation au plus vite Je me trouvais à proximité du Capitaine lorsque le Sergent, bravant les salves nourries ennemies, vint nous annoncer un vecteur de sortie possible.

Nous sortîmes alors, non sans détruire encore quelques droïds parmi le flot de tous ceux que les barges vomissaient encore dans les rues de la ville en ruine. Sans se retourner et tout en courant, nous avons pu rejoindre une ruelle assez calme à approximativement quatre cents mètres de notre ancienne position. Ce fût alors que je constatai que sur les quinze hommes qui constituaient l’unité de départ, il n’en restait plus que cinq.

13h49 (h.l) : Le Capitaine reçut un appel radio : la navette de retour venait d’être détruite par les forces adverses. Il nous faudrait trouver une autre façon de quitter cet enfer.

17h24 (h.l) : Après de nombreuses heures de marche et une bonne trentaine de droïds rencontrés, nous pûmes enfin monter un camp pour la nuit qui allait arriver. Une fois le nécessaire installé, trois soldats établirent un périmètre de sécurité et débutèrent leurs rondes. Le Capitaine, un soldat et moi-même restâmes au campement pour y déployer un système radio qui nous permettrait de contacter le croiseur amiral en orbite pour demander l’envoi d’une navette de secours.

19h12 (h.l) : La communication a été établie, l’état-major de campagne nous enverra une navette demain. Nous avons le secteur d’atterrissage, la fenêtre horaire, il nous appartient de ne pas être en retard.

Le Capitaine déclare le silence radio au sein du campement ainsi que l’arrêt de tout appareillage pouvant être repéré par les scanners des droïds – malgré son casque, j’ai la conviction qu’il parle uniquement pour mon datapad – pour notre sécurité. Je m’exécute.

Jour 4, Le jour du départ :

06h11 (h.l) : Le Capitaine m’a réveillé. Nous devons immédiatement lever le camp, des droïds sondes ont été vu rôdant dans les environs. Nous rassemblons alors l’essentiel de nos affaires et nous mettons en route.

08h16 (h.l) : Une vision d’horreur. Afin de faire un point sur notre position, le Capitaine a voulu que nous montions au sommet d’un des rares immeubles encore debout dans Ulinia. Une fois en haut, la vue sur la cité et ses alentours était imprenable mais tout n’était plus que gravats, fumées, poussières, flammes. Une odeur d’ozone et de chair brûlée prenait mes narines. Je réfrénais une envie de vomir, de toute façon, je n’avais rien mangé depuis deux jours. C’était un paysage en tons de gris, morne, désolant, chaotique. Dans les rues, les escarmouches opposant l’Armée Séparatiste à la République étaient la seule source de bruit. Plus rien ne subsistait de la grande capitale verdoyante qu’elle fût par le passé. La mort avait recouvert de son voile toute la ville, toute la planète.

L’horizon était occupé, dans quelque direction que l’on observe, par les affrontements des armées, par les tirs, par les explosions. Des renforts arrivaient à chaque instant. Ce n’était plus une guerre de libération mais une véritable course à la victoire, un carnage, un massacre en règle. Les plaines environnant Ulinia étaient tapissées d’armures blanches et de corps métalliques, les canonnières de la République mitraillant les troupes Séparatistes et les machines insectoïdes leurs rendant la pareille. La planète entière était devenue un champ de bataille, et cette intuition était confirmée par les nombreux appels radio, de détresse ou de demande de renfort, que crachait le communicateur du Capitaine.

La situation échappait totalement aux deux armées. Les pertes se comptaient par milliers à chaque instant. Sous nos yeux se déroulait la plus grande tragédie qu’il m’ait été donné de voir depuis le début de Guerre. Le Capitaine nous fit signe de quitter les lieux. Nous partîmes.

10h39 (h.l) : Nous sommes proches de l’objectif, environs trois cent mètres selon le Sergent. Seul problème, un bataillon d’une vingtaine de droïds de combat nous barrent la route, appuyés par cinq droïdekas et un droïd araignée.

Je crois qu’un des droïds nous a repéré ...Je transmet immédiatement mon rapport au relais disposé dans le navire amiral en orbite.

Puissions-nous être sauvé...

[communication terminée]
D.S..

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