Bah alors, il bide, ce recueil?
L'idée était pourtant bonne
En tous cas, moi, je suis là, et je vous présente le premier chapitre d'un nouveau texte sur lequel je suis en train de travailler ; j'espère que ça vous intéressera, d'autres suivront. Sur conseil de mes avocats, je tiens à préciser n'avoir jamais entendu parler d'une fan-fiction de Code 44 sur le COMPORN
Pour changer, ce sera un texte à la première personne^^
Un Simple Policier
I.
C'est une nuit fraîche sur Coruscant, l'une de celles qui vous font ressentir le froid sans que vous n'en souffriez réellement, l'une de celles qui agitent votre corps de frissons plus enivrants que désagréables ; pourtant, le froid est bien là, et quand on y pense, il ne doit rien présenter d'enivrant pour les malheureux qui doivent passer toute la nuit avec lui.
Mais on y pense pas. Ce serait insupportable.
Pour ma part, j'ai la chance d'avoir de l'argent et un appartement à moi, dans un quartier relativement calme de Coruscant, aussi le froid nocturne ne me concerne-t-il qu'en quelques rares occasions telles que celle-ci, pour cet étrange métier qui est à présent le mien.
« Hmmm... J'imagine que c'est le grand bâtiment à droite? je demande à ma supérieure, le sergent Shan Frankland.
Non que la faculté d'Histoire soit facilement distinguable au sein de ce quartier prestigieux ; tous ces bâtiments dotés de fonctions toutes plus enviées les unes que les autres déploient tant d'efforts pour sortir de l'ordinaire à grand renfort de dimensions imposantes et de décorations en tous genres qu'ils se ressemblent tous, paradoxalement.
Cependant, le fait que le bâtiment soit encore allumé à cette heure-là me laisse une marge d'erreur assez faible... Même les sièges des sociétés installés à côté ne sont pas assez dingues pour imposer autant d'heures à leurs salariés.
-C'est bien cela, oui, Max, confirme Shan, sur un ton détaché qui ne lui ressemble pas.
Il faut dire que je connais cette énergique jeune femme depuis que je suis entré dans les Forces de Sécurité de Coruscant, et jusque-là, elle m'était toujours apparue comme quelqu'un qui, sans nécessairement prendre plaisir à son travail, avait une haute opinion de son utilité ; je l'ai vue faire de son mieux pour maîtriser toutes sortes d'individus potentiellement dangereux, elle en faisait souvent une affaire personnelle à tel point qu'on aurait juré qu'un ordre du vieux Palpatine en personne ne l'aurait pas arrêtée. Mais plus ces derniers temps, on dirait que cela ne l'intéresse plus ; c'est plutôt démotivant de la voir ainsi, mais d'une certaine façon, je comprend.
On commence tous à comprendre que la nature de notre travail est en train de changer en même temps que le régime politique...
Il y a tant de lumières, enseignes agressives, publicités s'étalant sur de gigantesques écrans, indications lumineuses destinées au trafic incessant de speeders, même à cette heure-là... Il y a des fois où je me demande si se faire remarquer n'est pas l'objectif principal que se donne tout le monde sur Coruscant, il faut absolument bâtir partout de grands bâtiments, s'habiller richement lorsqu'on est un homme, se vêtir aussi court que possible lorsqu'on est une femme, attirer le regard par toutes sortes d'éclairages agressifs, se pavaner dans des speeders de luxe... On est dans le culte de l'apparence, il ne faut pas seulement réussir mais aussi et surtout le montrer, montrer que l'on est au-dessus de tous ces gens moins fortunés...
Naturellement, pour le Coruscanti moyen tel que moi-même, c'est plutôt agaçant, sans parler de ceux qui dorment dans le froid ; tout ce luxe mégalomane a été vaguement relativisé au cours de la Guerre des Clones, et j'avoue avoir plus ou moins espéré que la proclamation de l'Empire nous ramènerait à un minimum de sobriété, mais non, il semble que la vanité des riches Coruscantis se soit simplement adaptée au pouvoir Impérial, et deux ans après la fin de la guerre, je crois que nous sommes bien partis pour un nouvel âge d'or de la frime... La seule véritable différence, c'est que maintenant, ce sont surtout les dignitaires du nouveau régime les dépensiers arrogants, c'est au nom de la gloire de l'Empire qu'on claque des sommes pharaoniques, plus en celui des intérêts privés. Bon, vous me direz, à tout prendre, je crois que je préfère encore cela...
Sous cette légion d'éclairages artificiels qui semble une insulte à l'étoile naturelle de Coruscant, nous sommes ainsi une trentaine d'agents des Forces de Sécurité de Coruscant à progresser au pas de course vers la Faculté d'Histoire ; les gens que nous croisons malgré l'heure tardive nous regardent passer avec un intérêt amusé plutôt qu'avec de la peur, l'air de dire « Ça va barder pour les jeunes! ». Je crois qu'en fait, ça leur passe un peu au-dessus de la tête, et de la mienne aussi d'ailleurs, sauf que moi, je suis agent des FSC.
Nous empruntons une passerelle, à ma droite ; nous ne sommes pas arrivés les premiers, la faculté est déjà cernée d'agents. J'imagine qu'on espère tous que les étudiants vont laisser tomber et accepter de plier bagage, mais qui peut sérieusement ignorer que les choses vont probablement finir comme lorsqu'ils ont supprimé les enseignements de philosophie? Les jeunes saisissent n'importe quelle occasion pour affirmer leur différence avec les autres générations, ils vont encore s'accrocher à leurs revendications jusqu'au dernier moment... Ils n'ont peut-être pas tort, d'ailleurs, mais ce n'est pas vraiment le travail de Max Cyn, agent des FSC, que d'en décider.
« Ça se présente comment? demande Shan à un Capitaine déjà présent, Grellish, je crois que c'est lui, avec son épaisse moustache grise.
-À votre avis ? rétorque l'autre. Apparemment, ils se sont bien amusés aujourd'hui, ils ne se sont pas contentés de scander leurs slogans contre-révolutionnaires dans tout le quartier comme leurs collègues de philo ; il y a eu pas mal de casse, et pas seulement par les étudiants humains de trente ans, si vous voyez ce que je veux dire...
Personne ne commente cette dernière allégation, mais tout le monde la comprend ; ce n'est un secret pour personne au sein des forces de l'ordre que les services de renseignements ont coutume d'infiltrer les manifestations pour discréditer toute opposition, et peut-être aussi les gars de cet organisme bizarre récemment créé qu'on appelle sobrement le Bureau de la Sécurité Impériale... Et naturellement, même si nous n'approuvons pas, on préfère tous éviter que ça se sache, sans quoi c'est
nous qui sommes discrédités auprès de la population en tant que représentants les plus visibles des pouvoirs publics, or nous sommes bien placés pour savoir quelles conséquences désastreuses cela aurait sur une planète pareille... Une police doit avoir la confiance de ceux qu'elle protège pour fonctionner.
-... Bref, reprit Grellish, les gars du Bloc Renaissance Coruscantie, vous savez, les jeunes tellement allumés que même au COMPORN ils n'en veulent pas, ont eu l'excellente idée d'essayer de faire notre travail à notre place, et pour une fois, ils ont réussis à tomber sur aussi violent qu'eux... Pas besoin de vous expliquer la suite, ça a salement dégénéré, blessures graves, y compris pour des gens qui se sont bêtement retrouvés pris entre deux feux, et même quelques incendies... Des vrais tarés, d'un côté comme de l'autre. Même nos gars envoyés tout à l'heure ont dû se replier... Maintenant, eh bien, c'est eux qui se sont retirés dans leur faculté, et ils ont décrété qu'ils n'en bougeraient pas tant que leurs revendications n'auraient pas été entendues...
Je jette un coup d’œil à la faculté en question ; ils ont l'air de s'être plutôt bien barricadés, là-dedans, ça va être coton... J'aperçois partout des slogans révolutionnaires inscrits à la hâte ; amusant, ces jeunes contestataires n'essayent même pas d'empêcher les autorités de les accuser de reprendre le combat de la défunte Confédération des Systèmes Indépendants, ils s'en revendiquent même... Il s'agit certainement plus de provocation que de conviction, ils ont compris qu'il fallait choquer pour se faire entendre.
Mais ils se donnent du mal pour rien, tout le quartier est dominé par les riches hommes d'affaires et les fonctionnaires hauts placés, un électorat qui est, reconnaissons-le après deux ans sous l'Empire, totalement acquis à Palpatine. Encore un espoir déçu après la proclamation de l'Empire Galactique, j'espérais qu'un souverain unique serait plus à même de mettre en place une politique de lutte contre les inégalités économiques et sociales qu'une assemblée, ne serait-ce que parce qu'il rend des comptes à sa population personnellement, mais il faut croire que même un monarque est obligé de composer avec les puissances économiques, même celui qui a réussi à se débarrasser des Jedi... Le fric plus fort que la Force?
-Et les jeunes du Bloc, interroge l'un de mes collègues, Neekl, ils sont devenus quoi ?
-On les a arrêtés juste avant de passer ici, rapporte Grellish. Les instructions étaient claires, pas question de laisser une bande d'abrutis se substituer à la puissance publique, surtout si c'est pour un résultat pareil ; du coup, il va sans doute y avoir quelques sanctions, histoire de les ramener un peu sur terre, quoi. Mais en haut, ce qui les intéresse vraiment, ce sont les imbéciles qui mettent Coruscant sens-dessus-dessous parce qu'ils pensent savoir mieux que le Sénat comment l'Histoire doit être enseignée...
-Charmant, et on est censés faire quoi, pour les déloger d'ici, exactement? demande Shan, sans la moindre trace d'entrain. Entrer et frapper tout le monde jusqu'à ce qu'ils acceptent de rentrer chez eux en attendant la prochaine manifestation? En arrêter le plus possible en espérant que ça découragera les autres?
Le contraste entre le ton inexpressif de Shan et la violence des actions qu'elle suggérait aurait pu être comique, mais ce n'était pas le cas.
-C'est probablement exactement ce qu'ils attendent, je remarque. S'ils arrivent à tenir suffisamment longtemps, ils vont attirer encore un peu plus d'attention sur eux et leurs revendications, inciter d'autres à défier le pouvoir politique...
Grellish secoue la tête.
-Les ordres sont clairs : ils doivent dégager de là, et vite ; les étudiants se sont déjà assez fait remarquer comme cela avec leurs revendications, j'ai crû comprendre que là-haut, on espérait que les nouvelles lois sur l'enseignement supérieur passeraient avec une certaine discrétion... Donc on les mate en vitesse, oui.
-Ça vaut sans doute mieux, ajoute un sous-officier. S'ils continuent à contester les réformes de l'enseignement, les lycéens vont s'y mettre aussi, et les contestataires de tout poil vont finir par se réveiller... Et là, je ne vous dis pas le bordel qu'on va avoir à gérer sur Coruscant, il y a un milliard de possibilités pour semer le désordre sur une planète aussi urbanisée. Autant en finir avant que cela ne devienne trop sérieux...
-Allons, pas de panique, nous ne sommes plus sous la République, commente Shan, sarcastique. Maintenant, on a des moyens d'action efficaces ; les soldats de choc vont remettre tout le monde au pas, et nous n'aurons pas besoin de faire trop d'heures supplémentaires...
-Ça n'a rien de drôle, sergent, je souligne, avec l'approbation de plusieurs agents.
-Non, je ne trouve pas non plus. Bon, et concrètement, on fait quoi, alors? Parce que « on les mate en vitesse », moi, je veux bien, mais ça manque un peu de détail...
Grellish reprend la parole :
-Arrestations massives, il faut en prendre autant que possible, et avec les lois qui sont passées ces derniers temps, ceux que nous aurons vont avoir de sérieux problèmes... Usez de toute la force nécessaire, tous les coups sont permis ; plus important, si la menace devient trop sérieuse, n'ayez pas peur de tuer. Les Coruscantis du coin doivent se sentir en sécurité, et il faut frapper un grand coup si on veut vraiment stopper l'escalade... On doit leur montrer que nous ne plaisantons pas. On est pas spécialement là pour tuer, mais disons qu'au premier cadavre, ils devraient comprendre qu'il ne s'agit pas d'un jeu. Ne vous inquiétez pas, je vous rappelle qu'il y a présomption quasi-irréfragable de légitime défense pour les forces de l'ordre, maintenant ; le seul moyen de la renverser est de prouver que vous agissiez sans autorisation et à des fins étrangères à vos fonctions, ce qui ne sera évidemment pas le cas ici.
Je n'en crois pas mes oreilles,
n'ayez pas peur de tuer ? À chaque fois que j'entends ce genre d'ordre, je me demande si je ne suis pas la dernière personne saine d'esprit sur Coruscant... Grellish et les autres réalisent-ils à quel point tout cela est irréaliste par rapport à ce que nous connaissions sous la République? Ou est-ce moi qui ne suis pas normal? J'interviens à nouveau :
-Dites, ce ne sont pas des terroristes interstellaires, hein, juste des étudiants qui ont besoin qu'on leur rappelle que ce ne sont pas eux qui commandent...
-Peut-être préféreriez-vous que ce soit mes Stormtroopers qui s'occupent de la situation, agent ? demande une voix à glacer les sangs derrière moi.
Oh non, pas lui, quand même pas lui, que fait-il ici ? Lentement, moi et mes collègues nous retournons, je suis sûr que nous avons tous les réflexe immédiat de prendre le temps de supplier pour nous tromper... Mais non, évidemment, cette respiration mécanique ne trompe pas. Il a l'air complètement déplacé avec son armure noire dans le décor Coruscanti, et ce n'est pas pour nous rassurer... Naturellement, ses espèces de droïdes vivants en armure blanche sont là aussi, quelques dizaines qui sortent avec une rapidité inutile mais impressionnante de speeders.
-Parce que si c'est le cas, cela ne me pose aucun problème personnel, me rassure celui que l'on connait sous le nom de Darth Vader...
-Seigneur Vader, balbutie Grellish, nous ignorions que... Nous...
-... L'Empereur tient à ce que l'on sache qu'il prend la sécurité de la capitale millénaire de la civilisation Galactique très au sérieux, s'explique Vader. Vous êtes des Hommes ordinaires, il est normal que certains enjeux vous échappent, que vous puissiez commettre des erreurs, surtout si vous avez été formés avant les réformes de notre Empereur...
Une belle façon de dire que les FSC sont en disgrâce et que Palpatine tient à s'assurer que nous fassions bien notre travail en des circonstances critiques... Mais quand même, nous envoyer Vader en personne... Non seulement ce type est un cauchemar de juriste, une espèce de serpent de mer du droit public dont personne ne connait exactement la longueur, mais en plus on lui attribue d'étranges facultés mystiques... Certains le considèrent comme un déchet vivant, un semi-droïde comme l'était le Général Grievous, mais quand on est en face de lui, on est trop occupé à trembler de la tête aux pieds pour penser des choses pareilles... Je ne comprends pas qu'on puisse ne serait-ce que penser à envoyer Vader et les fous de guerre du 501ème à d'humbles manifestants étudiants qui ont un peu dépassé les bornes, mais comment demander quoi que ce soit quand on a ce cauchemar que l'on jurerait jailli tout droit des mythes Jedi en face de soi...
Naturellement, il doit y avoir des caméras de l'holonet dans le coin, occupées à montrer que Palpatine ne lésine pas sur les moyens pour assurer la sécurité de sa population, et éventuellement, que Vader n'est pas un monstre, si c'est bien nous et non les Stormtroopers qui nous chargeons des étudiants ; j'ai souvent trouvé que l'information sous la République laissait trop d'ambigüités interprétables par les démagogues pour manipuler des gens qui ne comprennent pas grand chose à la politique, mais sous Palpatine, c'est trop, on dirait que la politique en général et la propagande ne font plus qu'une... D'un autre côté, je comprends le raisonnement, éviter l’émergence d'une pensée contraire à l'ordre public, c'est éviter les actions contre ce même ordre. C'est d'ailleurs probablement pour cela que l'on réforme l'enseignement supérieur.
Malgré l'aura de terreur qui accompagne Vader partout où il va, Shan ose prendre la parole, comme si elle avait lu dans mes pensées :
-Les dispositions de l'Empereur nous touchent, et je ne doute pas que les civils sachent les apprécier à leur juste valeur, mais... Votre présence est-elle bien nécessaire, seigneur Vader ? Cette insurrection relève des FSC, de la police civile, je...
Évidemment, l'argument est facilement rejetable, puisque personne ne sait jusqu'où exactement s'étendent les attributions de Vader ; néanmoins, on l'a toujours associé à l'armée, pour autant que je sache. En tous cas, on le voit mal superviser la mise au pas d'une bande d'étudiants, même violents...
-Félicitez-vous que ce soit encore le cas, sergent, rétorque Vader, la respiration sifflante. Au cas où vous ne l'auriez pas compris, nous avons déjà franchi une étape supplémentaire depuis les agissements des étudiants en philosophie ; si cela continue ainsi, demain, ce ne sera plus avec les volontaires d'une association un peu trop zélée que se battront les insurgés mais avec vos hommes, et ce sera au fusil-blaster. On ne détruit pas une République millénaire en une journée, on en coupe la tête, seulement ; après cela, il faut lentement démembrer le corps, sinon il se réveille et commence à chercher sa tête... À l'exception regrettable de la tentative de coup d’État des Jedi, nous n'avons pas eu à affronter trop de troubles de l'ordre public jusqu'ici. Si nous voulons que cela dure, les gens doivent savoir qu'ils peuvent nous faire confiance, et cela implique de faire taire immédiatement toute voix discordante le temps de reconstruire des institutions efficaces. A cette fin, notre Empereur a considéré qu'un encadrement conséquent devait être créé pour les FSC, dans le but de vous guider vers des méthodes qui servent efficacement l'Empire. Les FSC ont toujours été un corps dévoué à l'ordre et à l'unité, il serait regrettable qu'ils ne soient pas capables de s'adapter à l'aboutissement logique du gouvernement qui les a créés...
Oui, bon, tout ça pour dire que le vieux Palpatine n'est pas entièrement sûr de pouvoir faire confiance à une police emblématique de la République à un moment décisif pour la popularité qui semble jusque-là celle de l'Ordre Nouveau sur Coruscant, et qu'il envoie le pire cauchemar de n'importe quel être sensé s'assurer que nous faisons en sorte que personne ne réveille la conscience politique des citoyens pendant qu'elle existe encore... Voilà, c'est ça, mon boulot, depuis que Palpatine a proclamé l'Empire, assurer qu'il puisse effacer une à une toutes les constructions de la République pour les remplacer par les siennes, lesquelles pourraient difficilement être moins fiables que les précédentes, d'ailleurs, mais la méthode me gêne un peu ; enfin, soyons réalistes, si on veut changer quoi que ce soit dans cette Galaxie, il n'y a pas tellement le choix, Palpatine a au moins le mérite d'avoir compris cela, contrairement à ses prédécesseurs. Soit dit en passant, d'après ce qu'on me disait de lui quand ce psychopathe en armure noire est apparu, Vader a l'air de s'améliorer, au niveau des discours.
-Donc, en clair, reprend Grellish d'un ton obséquieux qui aurait pu donner envie de le baffer s'il ne s'était pas adressé à Darth Vader, nous neutralisons ces manifestants par tous les moyens possibles, sinon ce sont vos hommes qui s'en chargeront, c'est bien cela ?
-Vous comprenez vite,
vous. Le plus simple serait sûrement de commencer par là, à vrai dire, cela rassurerait davantage les habitants du quartier, ils sauraient que l'on ne plaisante pas avec leur protection ; néanmoins, l'Empereur a décidé de faire preuve d'indulgence, aussi préférerait-il que ce soit vous qui vous en chargiez...
Ouais, ou alors, il a décidé que les civils ne se sentiraient pas plus en sécurité s'il sortait les Stormtroopers à la première manifestation venue, allez savoir ; enfin bon, dans un cas comme dans l'autre, il a raison, un pouvoir se doit d'être légitime aux yeux de ceux sur lesquels il s'exerce pour durer. Et puis bon, on ne peut pas considérer que la puissance publique doit faire quelque chose pour sa propre sécurité en tant que citoyen et refuser de faire cette chose en tant qu'agent de cette même puissance publique, n'est-ce pas ? Il faut bien que quelqu'un fasse le sale boulot, et je ne suis pas différent des autres policiers, il est donc juste que j'affronte les mêmes difficultés. Mais ça me dérange quand même, naturellement, et je comprends plutôt bien le désengagement de Shan... Peut-être qu'elle n'est plus vraiment faite pour ce métier, maintenant que les règles du jeu ont changé, quand bien même elles auraient changé en bien ; peut-être que moi non plus, d'ailleurs.
Grellish hoche la tête.
-L'Empereur peut compter sur nous, seigneur Vader. »
Oh, ça, c'est sûr... Si jamais nous avons envie de remettre en cause l'ordre qui s'établit, l'Empereur a un argument imparable pour nous convaincre, un argument qui se résume en trois lettres : B, S, I. Aux FSC, on a tous une peur bleue de passer sous la coupe de cette bande de psychopathes, qui n'est d'ailleurs que l'un des tentacules de la pieuvre COMPORN... Rien qu'à l'idée de ce qui se passerait si la sécurité de Coruscant passait entre les mains de cette organisation qui n'a rien d'autre à l'esprit que de respecter ses quotas d'opposants présumés arrêtés, je suis bien content que nous soyons toujours du côté du pouvoir. Pas vous ?