Luke Skywalker et le trésor des serpents-dragons, par Tom Taylor et Michael Heisler
Au cours de l'entraînement Jedi de Luke Skywalker dans L'Empire contre-attaque, Yoda insiste pour que son nouvel apprenti lui ramène un objet de grande valeur détenu par le roi des serpents-dragons, une créature autoritaire régnant sur une bonne partie de l'écosystème de Dagobah. Une épreuve à la fois physique et morale pour le jeune Jedi qui compte bien satisfaire son Maître !
J'aime bien Tom Taylor, notamment ce qu'il a pu faire chez DC Comics avec des comics comme
Injustice ou
Earth-2. Mais là, le scénario est extrêmement mince... Yoda veut un « trésor », et Luke doit se rendre dans la tanière du roi des serpents-dragons pour le lui rapporter. A la clé, une analogie assez prévisible entre la créature et ce que représente réellement l'Empire. Difficile de s'enthousiasmer pour cette lecture qui est très décompressée, allongée pour tenir le nombre de pages voulues alors qu'un one-shot de 22 pages aurait sans doute suffi, et aurait permis d'éviter les nombreuses longueurs du comics. Taylor maîtrise son trio vedette – Luke, Yoda, R2-D2 – lie tout cela avec les événements du film... mais déjà que dans le film, l'apprentissage Jedi de Luke se fait de façon très rapide, si en plus on tient compte du temps perdu dans cette mission, on se demande bien ce qu'ont pu faire Han Solo et les autres à bord du
Faucon Millenium. A moins qu'ils n'aient pris une semaine de vacances sur Bespin avant l'arrivée de Vador ?
Aux dessins, Michael Heisler livre une prestation loin d'être inoubliable. Si les dessins sont colorés, donnant presque l'impression trompeuse que ce comics est destiné aux enfants (quoique, vu le scénario, cela expliquerait bien des choses), mais les proportions de Luke sont régulièrement ratées, tout comme son visage. L'ensemble manque de finesse, de netteté, de détail. En bref, sympathique, sans casser trois pattes à un canard.
Difficile donc de s'enthousiasmer réellement pour ce nouveau numéro des
Star Wars Adventures. Taylor et Heisler remplissent leur contrat, mais tout cela est fade, manque d'âme et/ou de développement, alors même que l'intrigue est microscopique : un comble !
Note : 60 %