The New Jedi Order: Vector Prime, par R.A Salvatore
Vingt ans ont passé depuis la chute de l’Empereur. La Nouvelle République a établit une paix durable avec les Vestiges de l’Empire, tandis que le nouveau gouvernement galactique se pérennise en tentant de maintenir l’ordre dans ses différents secteurs. Lorsque Nom Anor, un agitateur fanatique, ravive les tensions entre les planètes Rhommamool et Osarian, l’ambassadrice Leia Organa-Solo est envoyée sur place pour négocier avec celui-ci. Pendant ce temps, Luke Skywalker tente de convaincre le gouvernement de la République de la nécessité de re rétablir le légendaire Conseil des Jedi, alors que les rapports des agissements solitaires de Jedi renégats commencent à lui parvenir. Une jeune scientifique travaillant sur la reculée Belkadan, quant à elle, va réaliser que la découverte de sa vie pourrait bien être l’avant-garde d’une menace encore plus grave que celle de l’Empereur.
Ça y est! Je débarque enfin dans le Nouvel Ordre Jedi! Et que dire sinon que ça débute fort avec ce premier volume!
Un roman haletant On m’avait clairement dit que ces romans me ferait sortir de ma zone de confort. Que les personnages que l’on a suivi pendant des dizaines de romans ne seraient plus en sécurité ne serait-ce qu’un instant, que cette « bulle protectrice » comme l’appelle si justement Han dans le roman, aurait définitivement éclaté. C’est tout à fait le cas. Vector Prime débute alors que cette bulle est toujours présente, que les personnages sont plus posés après des années à combattre chaque nouvelle menace impériale possible, en clair, il y a un vrai sentiment de paix, peut-être pas à l’échelle de la galaxie, ça nous le voyons bien, mais en tout cas dans l’esprit de Han, Leia, Luke, Mara, Lando, Chewie, des jumeaux Solo et de leur jeune frère Anakin. Comme si le status quo de la guerre face aux Impériaux avait laissé place à un autre, mais plus paisible.
Hélas pour nos protagonistes, cette paix est de très courte durée. Et on se sent réellement menacé par ces nouveaux adversaires que sont les Yuuzhan-Vong. Ils ne sont pas affectés par la Force et disposent d’une biotechnologie surpuissante et de cultes macabres que ces extragalactiques cherchent à imposer à la galaxie lointaine. Tous les passages du point de vue de Yuuzhan-Vong, que cela soit avec Yomin Carr, Da’Garra ou Nom Anor, sont d’ailleurs de véritables régals pour s’imprégner de la pensée et de l’idéologie de cette espèce.
Le ton est donné dès
la destruction de l’escadron de Kyp, même les Jedi auront bien des difficultés à lutter face à ces êtres. La plupart des personnages principaux passent à deux doigts de la mort.
Et bien sûr comment ne pas évoquer
le destin tragique de Chewbacca. Si je connaissais déjà celui-ci (j’ai Internet en même temps… ) depuis un bon moment, cette scène reste poignante et la maîtrise de l’auteur réussi à sublimer un sacrifice qui ne peut que sembler surréel. On est tout aussi abasourdi que Han à constater que oui, tout ça est bien réel, tout ça s’est bien produit. Chewbacca et une planète entière sont morts.Qui seront les prochains?
Un space-opera particulier Si l’on peut constater autre chose par rapport à Vector Prime, c’est la maîtrise de l’univers d’un auteur alors nouveau sur la licence. Tous les personnages principaux sonnent et paraissent parfaitement comme ces versions plus âgées et mûries d’elles-mêmes. Le couple Jade-Skywalker est cémenté, les enfants Solo, désormais padawans ont grandit depuis l’Académie Jedi, Jacen, tout comme Anakin, développe de nouvelles visions par rapport à la Force et au rapport entretenu à celle-ci par les Jedi.
L’ambiance y est aussi bien représentée.
Borsk Fey’lya, pour sa courte apparition, recommence à nous courir sur le système comme lui seul sait le faire. La Nouvelle République semble apathique au possible, refusant de prendre des avertissements graves au sérieux simplement du fait d’une incompétence politico-militaire.
L’autre protagoniste d’importance de ce roman demeure Danni Quee, la scientifique du groupe ExGal qui avec son équipe,
découvriront par mégarde la percée des Vong dans la galaxie. La pauvre se retrouvera bien malgré elle au sein du conflit naissant, et c’est au travers de ses yeux que l’ont découvrira en grande partie l’horreur promise par les Yuuzhan Vong à toutes les civilisations galactiques.Que dire de ceux-ci d’ailleurs, sinon que l’exposition à leurs coutumes et à leur mode de pensée, ainsi qu’à leur technologie est fascinant! On en veut plus, on se délecte encore une fois de ces aliens et des horreurs qu’ils révèrent et dans lesquelles ils souhaitent plonger la galaxie.
En bref, un roman sombre, déstabilisant, qui comme Han le songera très bien à la fin de celui-ci, changera la galaxie en un endroit encore plus dangereux.
Les plus:
—Une période sombre commence…
—Toute la famille Solo-Skywalker
—La politique
—Nom Anor! Quel saligaud!
Comme ses acolytes et maîtres!
—L’humour apporté au sein de situations bien sombres
—Le triste destin des scientifiques d’ExGal
—Tout ce que l’on apprend sur les Yuuzhan Vong!
—La disparition d’un ami cher…
Les moins:
—Pas mal de longueurs
—Des personnages comme Lando ou Kyp qui s’effacent un peu trop facilement
—Un assaut final que j’ai trouvé assez peu clair et bâclé.
Note: 80%