J'ai toutefois conscience qu'il y a vraiment foule ici, je me rend donc bien compte (et je vous comprend), que relativement peu de monde lira ma fic (mais je ne me plaindrai pas du contraire évidemment). Mais je le rappel, mon but n'est pas de faire carton plein, mais de partager mon plaisir. Je tiens également à préciser que j'ai pris de l'avance, le passage qui vous lirez ci dessous était mon tout premier, les suivants sont à mon sens de meilleurs qualités. Normal me direz vous, si jamais je perdais en qualité de syntaxe et scénaristique, cela ne servirait à rien d'écrire

Sur ce, voici une première partie de mon histoire qui se situe entre KoTOR I et KoTOR II, mais sans plus attendre et sans trop vous spoiler, voici le début.
Star Wars: Knights of the old Republic
Le Masque du Traître
Un an après la fin de la Guerre Civile des Jedi entre Malak et la République Galactique, la galaxie est au bord du chaos, les ombres sont partout et regarde d’un œil affamé l’ordre Jedi, très affaiblit après plusieurs guerres successives. Le Sénat, qui essaie tant bien que mal de retrouver l’unité qu’il avait avant les guerres Mandaloriennes est divisés entre la corruption et la perfidie de certains de ses mondes. Un peu partout, des mouvements séparatistes se forment, certains ouvertement, d’autres dans le secret… Une fois de plus, le destin de la galaxie va reposer sur les épaules d’un jeune maître de l’ordre, jadis son pire ennemie, qui va se voir investir d’une tâche qu’il s’est confié à lui-même, il y a de très nombreuses années…
Partie I, A toute chose, il y a un début…
Partout, les combats avaient cessés, le fracas des vibro-lames et les salves de blasters lourds des vaisseaux amiraux dans l’espace avaient laissé place à un calme glaciale. Il n’y avait aucune brise, l’air était froid, comme ci mille dagues venaient transpercés toutes les parties de la chaire. Plus de cris, la tempête d’acier était terminée, le maître baissa les yeux, regarda le sol, et vis des cadavres empilés comme s’il ne s’agissait que de carcasses de bêtes sauvages laissés là avec négligences. Leurs visages, mutilés, portaient une expression de terreur si bien qu’il fut impossible de reconnaître chaque soldat tombé en ces lieux. On ne se souviendrait d’eux que comme un sacrifice ultime pour sauver une République qui ne le méritait pas. Il avança finalement, escorté d’une petite troupe de jedi, souffrant plus encore que le leader. Ce dernier marchait, d’un pas sur, mais lourd. On aurait dis que tout le poids de ces vies perdues, qu’elles soient mandaloriennes, républicaine ou même jedi, pesaient sur son dos. Ceux qui pouvaient sentir la force, ne la sentait plus, ils n’entendaient toujours que ce déchirement, presque métallique, comme la mort de la force… Alors qu’il marchait au milieu des carcasses fumantes, il vue enfin de ses yeux ce qu’il était venue chercher sur cette planète, outre la défaite de ces barbares. Un grand édifice se tenait là, d’une architecture assez étrange, elle n’était pas hideuse, mais terrifiante. Sur le sol, il y avait une grande dalle rouge, couleurs rubis, qui éclairait de milles feux. La passerelle, traversant un canyon visiblement sans fond, menait à une grande porte close. Le maître s’approcha, l’étudia attentivement, et ne fut pas surpris de voir des inscriptions Sith ornés ce monument.
« Voici mon héritage, apprenti, voici le dernier lieu de pouvoirs, laissés à la lisière de notre empire tout puissant, à l’intention de ceux qui recherche la véritable puissance de la force. Entre, et montre-toi digne de cet héritage, l’héritage du savoir Sith. »
Les jedi qui suivaient le leader, firent un pas en arrière. L’une d’elle s’avança, et interpella le meneur.
_ Écoute, si je comprends bien ce qui est marqué, dans la vielle langue des sith qui plus est, nous ne devrions pas entrer là dedans. On serait plus utile à s’occuper des blessés.
_ Non, Arren… dit il en là regardant droit dans les yeux, il avait repris toute son assurance, comme s’il ne l’avait jamais perdu. On ne peut pas enrayer un blizzard meurtrier avec une simple torche… Je dois entrer, ceux qui veulent me suivre, et changer les choses, qu’ils viennent, quant aux autres, faites ce qui vous semblent juste.
Seuls une poignée de jedi reculèrent et rejoignirent Arren Kae. C’était une chevalière jedi de grande beauté, une echanie apparemment. Grande, cheveux longs et jusqu’aux reins et d’une blancheur incroyable. Elles avaient des formes généreuses et un visage presque angélique, si on faisait abstraction de toutes les douleurs que cette guerre lui infligeait. Cela se ressentait chez elle encore plus fort que sur le maître qui commandait cette troupe. Des yeux de braises, une véritable guerrière en somme, capable de faire chavirer n’importe quel homme normalement constitué de cette galaxie... D’un regard désolé, elle regarda une dernière fois cet homme valeureux, cet amant secret qui lui aura apporté le réconfort que Yusanis l’echani n’aura pas su lui donner, elle versa une larme, puis alla aider les blessés, persuadé que ce jedi qu’elle aimait, allait mourir, d’une façon, ou d’une autre…
D’un geste, il ouvrit la porte, celle-ci se leva péniblement, laissant échapper un flot d’énergie obscur très puissant ainsi que de la poussière. La compagnie du jedi était là, devant cet édifice imposant qui leur tendait les bras. D’une certaine manière, il les appelait. C’était une voix séduisante, elle leur apparaissait comme une douce chaleur dans une marre d’obscurité et de douleur.
Un jedi pris les devant, et vint au côté du maître.
_ Croyez vous que l’on devrait rentrer ? Cette voix, elle est… intrigante, elle nous appelle sans cesse, mais est-ce bien raisonnable ? La guerre est finit, après tout, et…
_ Auriez vous peur de ce qui se trouve à l’intérieur, Alek Squint ? dit le maître avec un léger ton ironique.
_ Pas du tout, je n’ai peur de rien, en tout cas, je me suis sorti de situation beaucoup plus… dérangeante… Mais là…
_ Vous êtes libre de rejoindre Maître Kae dans le sauvetage des dernières victimes du champ anti-gravifique, moi, je vais rentrer, et percer ce mystère.
_ Je ne vous ai encore jamais fait défaut, mon maître, je vous suivrai.
Le maître fit un signe de tête en guise en signe d’accord, puis fit un pas en avant, et entra.
Tout d’un coup, il se leva en sursaut, ce n’était qu’un cauchemar. Il regardait tout autour de lui, cherchant des points de repères connus. Il était dans une chambre du temple jedi. Il pouvait aisément la reconnaitre, elles se ressemblent toutes. Elles sont faites pour le repos, la méditation, et le tout sans aucunes fioritures. Il se leva de son lit, se dirigea vers sa salle de bain, et pris une douche, pour se détendre. C’est comme si tout ses muscles étaient crispés… Ce rêves lui paraissait si réel, cela le mettait mal à l’aise. Après dix bonnes minutes passées sous de l’eau chaude, il s’habilla d’une bure simple de jedi, et se dirigea vers le balcon. C’était un bel homme, d’environ 1m80, un corps d’athlète un visage visiblement pas rasé depuis quelques jours mais qui malgré toutes les épreuves qu’il avait traversé gardait un calme exemplaire. De là, la vue du levé de soleil de Coruscant était un spectacle magnifique. Il pouvait voir le Sénat et les nombreux grattes ciels qui recouvraient presque intégralement la planète. Il ferma les yeux, tentant d’explorer les souvenirs qu’il avait gardés de son rêve. Au même moment, à des dizaines de kilomètres de là, une grande explosion vint tirés tous les habitants de leurs sommeils. Revan ouvrit les yeux, et vit de la fumée s’échapper du Sénat.
Il regarda la scène de sa chambre, impassible, comme s’il n’était pas surpris. Dans le ciel, les vaisseaux pompiers aux abois hurlaient leurs sirènes stridentes tandis que la garde civile maintenait les curieux à distance du désastre. La fumée avait maintenant atteint la haute atmosphère et recouvrait une bonne partie du ciel. L’horizon était obscurcit, noir, comme dans ce rêve. Revan eut tout d’un coup une douleur à la poitrine, comme si une lame de sabre laser glacée lui transperça le cœur. Il ferma les yeux, tentant de reprendre son calme. Un jedi normalement constitué aurait fait appel aux codes pour tenter de se réconforter mais il n’était pas de cela. Le code n’est que fadaises et fariboles dénués de sens qu’un fou à un jour émis pour voir combien d’imbéciles le suivraient. La force est là, tout autour de nous, elle est en nous, il suffit de la plier à notre volonté, d’en faire un instrument, un cœur alimentant une machine. Cela, les maîtres jedi ne l’on jamais comprit, malgré les tentatives sanglantes des jedi noires quand il servait encore sous ses ordres. Malak, lui n’était qu’une brute, avec un potentielle gâché, mais peu importe. Cette douleur était de plus en plus terrible, et quand il tomba à genoux, il ouvra soudain les yeux, son visage déformé par la souffrance. Chose étrange, il n’était plus dans ses appartements de Coruscant, mais à nouveau dans cet édifice étrange, dont le nom lui échappait encore. Mais cette fois ci, ce n’était plus un rêve, c’est comme s’il y était vraiment. Il était sur une grande stèle rouge, au bord d’un gouffre visiblement sans fond. Il se souvint alors de son rêve, ce maître jedi, cette compagnie, ce monde cimetière… Et cette voix, cette voix qui ne cessait de l’appeler… Il se releva, regardant tout autour de lui. Il vit un homme s’approcher, une silhouette familière… C’était lui, le Revan des guerres Mandaloriennes, vêtues de tout son apparat, le masque rouge cuivré et noir, assorties à son armure à laquelle était fixée par le biais de deux anneaux striés une cape noire flottante lui donnant une aura démoniaque. Ce n’était pas la première fois qu’il rêvait de lui à la troisième personne, en étant présent, mais pas vraiment là, mais ce rêve ci était différent du précédent. C’était plus vrai, était-ce parce qu’il était conscient ? Peu importe, il assistait à la scène comme un enfant curieux. Cet avatar se tenait au milieu de la pièce, se mettant à genou, il se mit à psalmodier quelque chose à voix basse, cependant, Revan put l’entendre, c’était un vieux dialecte Sith, plus utilisé depuis la grande guerre de l’hyper espace de Naga Sadow. Cependant, cela restait tout de même vide de sens. Puis, l’avatar se releva, enleva son masque, ses yeux était teintés d’une lueur jaune orangés, chose qui le rendait encore plus sinistre. Puis alors, la terre se mis à trembler, des roches du canyon tombèrent dans le gouffre béant du cimetière planétaire, et les séismes étaient de plus en en plus fort jusqu’à ce qu’une lueur verte d’une intensité incroyable se mis à briller loin en bas. Revan n’avait beau ne pas être matériellement présent, il sentait tout de même une incroyable aura obscure, la voix séduisantes avaient laissés la place à des milliers de voix qui hurlaient toutes en même temps. Revan tomba à genoux, assourdies par cette multitude de voix et de souffrances, et il ressentit alors la même douleur, la même lame glacée lui transperçant le cœur. Puis, un grand silence, il rouvrit les yeux, mais il n’était plus dans son appartements, il reconnaissait l’infirmerie du temple, et une odeur de kolto.
_ Il va s’en sortir, Maître ?
_ Oui, il n’y a pas de blessures physiques à proprement parler, mais la douleur qu’il a ressentie à du être très forte pour qu’il soit dans un tel état… Heureusement que vous l’avez trouvé à temps, ou il aurait tout aussi bien pu mourir.
_ Je ne m’éloigne jamais beaucoup de lui…
Cette voix, Revan, même dans cette cuve de kolto, l’avait entendu. Une voix aussi douce et chaleureuse que la brise de Dantooïne au petit matin. Il ouvrit les yeux, et vis une des plus belles créatures qu’il avait jamais vue, elle avait des formes généreuses et un visage chaleureux. Des cheveux bruns laissés volontairement tombés sur les épaules. Et cette femme se déplaçait avec la grâce d’un félin, bien qu’elle semblait visiblement inquiète, elle se rapprocha de la cuve.
_ Arren ?
Bastila s’offusqua, elle fis un pas en arrière et se retourna en face de Yuya qui était visiblement surprise de revoir ce nom surgir d’outre tombe…
_ Je… Je crois qu’il a dit Arren…
_ Arren ? Arren Kae ? Il ne m’en a que brièvement parler, je crois que vous la connaissiez, tout comme Jolee, mais vous vous êtes toujours montré avare de paroles à son sujet.
_ C’est… c’est parce qu’elle est morte, Bastila. Il l’a tué, peu de temps après les Guerres mandaloriennes.
_ Mais pourquoi m’a-t-il appelé Arren ?
_ Je pense ne pas être la bonne personne pour en parler, en tout cas, ni ici, ni maintenant, c’est avec lui que vous devez avoir cette conversation.
Yuya dit ceci avec l’autorité dont elle a toujours réussi à faire preuve. Cette femme qui, pourtant haïssait tant cet homme responsable de la mort de la femme qu’elle considérait comme sa sœur… Yuya, comme toutes les echanis, était une grande femme, un visage autoritaire mais qui contrairement à d’autres membres de sa race comme Atris, savait faire preuves de gentillesse et de compassion.
_ Je dois vous laisser, les affaires du Conseils m’attendent, et cette attaque au Sénat ne me laisse que peu de répit.
Elle prie la main de Bastila, et tout en regardant la cuve avec pitié, dit d’une voix douce.
_ Occupez vous de lui, il est fort, certes, mais le petit garçon que j’ai connu est toujours en lui, et…
_ Ne vous inquiétez pas, je ne suis jamais très loin de lui…
Yuya sortie de la pièce, les laissant seul. Bastila s’approcha de la cuve, et posa une main sur la vitre. Revan s’était à nouveau endormie, mais elle sentait par le biais de son lien que quelque chose n’allait pas, c’était évident. Il est… différent, comme si une sorte d’écho était remonté en lui, créant un grand remous…
Pendant ce temps, dans la salle du conseil des jedi, les maîtres de l’ordre était assis en cercle comme à leur habitude, Yuya venait de les rejoindre. Il y avait Kavar, le jedi gardien, Lonna Vash, Vrook, Zez kaï ell, Atris l’historienne, Zhar Lhestin et Vandar Tokaré, le grand maître de l’ordre.
_ Pardonnez mon retard, Maîtres, mais un amis était dans le besoin et …
_ Vous êtes toute pardonné, mon enfant. Fit Vandar d’un ton chaleureux. Quel est son état ?
_ Il va s’en remettre. Je pense que ce n’est pas un problème physique mais plutôt…
_ Evidemment, ce n’est pas étonnant avec tous les morts sur sa conscience…
_ Calmez vos ardeurs Vrook, il a prouvé qu’il était à nouveau digne de confiance, il n’est plus celui qu’il était.
_ Les années passent, mais le problème reste, Vandar, je n’aime pas avoir un Seigneur Sith qui se balade dans notre temple. De nombreux Sénateurs réclament sa tête et je serais tenté de leur offrir !
_ Nous sommes des jedi, Vrook, ne l’oubliez pas. Jeter cet homme en pâture à une foule en colère ne résoudra pas nos problèmes, et encore moins les leurs. Nous avons besoin d’âmes fortes en ses temps troublés.
_ Je ne l’oublie pas, Kavar, mais vous devez admettre que cette personne est un danger. Ce sont peut êtres deux personnes différentes, mais elles endossent le même masque !
_ Nous verrons, mais dans l’immédiat, le problème reste le Sénat. Interrompit Vash.
_ En effet, le chancelier est blessé et l’armée est sur le point de déclarer la loi martiale. J’ignore qui sont nos ennemis, et s’ils sont organisés, mais la situation nous échappe, une fois de plus.
_ De plus en plus de mondes menacent de faire sécession, comme les Ondéroniens par exemples… intervient Yuya. Nous risquons une nouvelle guerre civile, j’en ai peur. Nous sommes trop peu de jedi pour garantir la paix dans tout l’espace Républicain.
Et au même moment, quelque part dans une ruelle sombre de Coruscant. Un homme louche se déplaçait d’un pas discret, vêtue d’une armure apparemment bon marché et d’une arme de point datant d’au moins 10 ans vint s’arrêter prêt d’un coin sombre…
_ C’est fait ?
_ Oui, j ' lui ai collé un laser dans la poitrine, s’il n’est pas liquidé, c’est qu’une question d’heures. J’dois bien avouer que votre plan était infaïble…
_ Personne ne vous a suivis ?
_ Je sais me faire discret quand la situation l’exige, vous avez mes crédits ? Avec tout ce que vous m’avez promis, je fuirai si loin qu’ils ne me retrouveront pas, ça j’vous le promets !
_ Pour sur…
Un laser sortie de l’ombre de la ruelle, et vint percuter le mercenaire de plein fouet, ce dernier mourut après quelques secondes d’agonies, juste assez pour voir son assassin partir d’un pas calme et lent dans la direction opposé. Il mourut là, seul, dans le froid, et dans l’oubli…
Partout sur Coruscant, la stupéfaction était présente. Une attaque sur le Sénat, cela paraissait invraisemblable. Même durant la guerre civile des Jedi, les Sith n’ont pas réussi à atteindre de cette manière l’un des piliers de la République. Il était donc difficile de concevoir une telle chose pour les habitants. Certains parlaient d’un groupe criminel organisé, d’autres de mondes voyous, des rumeurs circulaient même sur une fuite du réseau de refroidissement des générateurs d’énergies. La seule chose qui avait été rendu public, c’était que l’explosion s’était produite non loin du bureau du chancelier suprême et qu’il y avait des victimes. Le Chancelier était un vielle homme, une taille moyenne et d’une corpulence assez forte. Il avait été nommé un peu après la fin de la guerre civile, et ses actions, ou inactions l’ont conduit à une grande perte de popularité dans tous les mondes affiliés à la République. On l’appelait même « l’épouvantail de la République », un homme sans grande conviction qui se laissait facilement abuser par la couleur des crédits. Le Sénat était sous clé, le temps de l’enquête, personne, si ce n’est gardes sénatoriales ou jedi envoyés n’avaient le droits de pénétrer dans l’enceinte. Et, à l’intérieur du complexe, une femme, bien campé sur la quarantaine, portant l’uniforme d’un gradé de l’armée de la République parlait à l’homme qui était très vraisemblablement le responsable de la sécurité du sénat.
_ Je pense qu’il ne s’agit que d’un accident, amiral… Notre système de sécurité est infaillible, et nul n’aurait pu amener une bombe ou quelques dispositifs explosifs que ce soit dans ce bâtiment.
_ Aucune sécurité n’est infaillible, lieutenant…
_ En effet !
L’homme à l’origine de ses paroles étaient encapuchonné et il s’approcha de l’amiral d’un pas sur, accompagné d’un autre jedi, visiblement sa padawan.
_C’est le conseil qui vous envoi ?
_ Oui, effectivement, ils ont finalement accepté le faites qu’un vieillard comme moi puisse servir à quelque chose !
L’homme étrange retira sa capuche et laissa paraître un visage de couleur noir, agrémenté d’une barbe argenté et d’un crâne chauve qui lui donnait un certain charme et une certaine sagesse apparente. Il avait toujours ce sourire en coin, comme si chaque situation avait pour lui quelque chose d’ironique. Celle qui l’accompagnait suivi les mouvements de son maître, c’était une femme, une Katar visiblement, avec un corps incroyablement musclé mais qui donnait tout de même l’impression d’être étonnamment adroit et leste, ses déplacements étaient tels une ombre portée par le vent. Une longue tresse tombait sur sa nuque, signe de son rang dans l’ordre, et des archétypes de sa race.
_ Ce que Jolee veut vous dire, c’est que nous sommes là pour aider la République dans son enquête.
_ Allons Juhani, cette officier est assez intelligent pour avoir traduit le sens de mes paroles, n’est ce pas ? dit-il en se tournant vers l’amiral, apparemment surprise de l’attitude du vieil homme.
_ Heu… oui, venez… Lieutenant, j’aimerais le manifeste des victimes… Et… l’état de votre patient… dit-elle d’un ton plus bas
Jolee se tourna vers Juhani en lui faisant un clin d’œil puis les deux amis suivirent l’amiral jusqu’à un autre couloir du bâtiment. Il y avait là une architecture assez chargé, des fresques sur les murs traduisant l’âge et l’histoire de la République. Tout était imprégné d’une couleur bleu roi. Mais ce spectacle pour les yeux laissa vite place à la consternation, des dizaines de cadavres, méconnaissables et carbonisés, pour la plupart, gisait là, encore à même le sol. L’air frais de Coruscant au petit matin avait laissé place à une odeur de chaires et de carbones brulées. La fumée, ne s’étant pas encore totalement dissipée, donnait à la scène une image encore plus macabre. Les deux jedi, bien qu’habituer à un tel carnage, ne purent que fermer les yeux devant pareil spectacles. L’amiral, faisant quelques pas de plus avant de se retourner face aux deux jedi rompu le silence qui devenait pesant.
_ Il s’agissait de quelques membres de la commission Républicaine sur les exportations dans la bordure extérieure et de leurs gardes respectives.
Juhani fronça les sourcils, puis ajouta _ Vraiment ? C’est une cible assez étrange je trouve, le chancelier était-il avec eux ? Et s’il s’agit d’un accident, assez étrange pour qu’il survienne au petit matin dans la seule salle en activité dans le Sénat…
_ Oui, il devait négocier la taxe des transporteurs en partances pour Dantooïne, et heu… désolé, je ne m’y connais pas beaucoup en matière d’économie, mais d’après les rapports, ils parlaient aussi de rouvrir la vieille voie commerciale entre Ondéron, Ithor, Katarr et les mondes du noyau. Je ne vois pas qui a intérêt à assassiner ce genre de comité…
_ Vous faites toujours des conclusions rapides, vous autres les jeunes. Il faut voir les choses dans son ensemble.
_ Ce que mon ami veut dire, amiral, c’est que les apparences peuvent être trompeuses et que …
_ Hum… Intéressant …
Dodonna et Juhani se tournèrent toute deux vers Jolee, apparemment surprise de le voir se rapprocher d’un terminal de sécurité, apparemment la source de la surcharge responsable de la déflagration.
_ Selon les preuves en notre possession, c’est ce terminal qui est à l’origine de la l’accident… Mais la sécurité du complexe dément en prétextant que ce genre de terminale de maintenance ne reçoit pas suffisamment d’énergie pour créer une telle anomalie. En tout cas, cela ne pourrait être provoquée, seul un disfonctionnement majeur du réseau d’alimentation pourrait créer un tel accident, et dans ce cas, le courant est coupé dans tout le secteur automatiquement, hors la maintenance assure qu’il n’y a pas eu un tel court circuit... Il a tout simplement… explosé.
Jolee frotta sa barbe argenté et balaya la salle du regard à la recherche d’indices susceptibles de le faire avancer, il ne croyait pas à la thèse de l’accident, cela reposait sur trop d’incertitudes. Il n’était pas un jedi méfiant par nature, mais l’âge, et l’expérience qui va avec lui ont appris la patience et la sagesse de prendre la situation dans tout son ensemble pour finalement en tirer la conclusion la plus évidente. Cependant, ce talent de vision lucide l’avait tout de même plusieurs fois trahi… Il y eut le Sunry, sur Manaan l’année dernière, accusé de meurtre, et biensur sa femme qui rejoignit le camps d’Exar Kun pendant la guerre, cette femme qu’il avait tant aimé, qu’il a prit en secret comme padawan suite au refus du conseil devant l’âge trop avancé de la jeune femme pour son intégration à l’ordre, et au lien visiblement fort qu’elle entretenait avec le jedi consulaire. Mais voilà, Jolee n’a jamais réussi à se coller aux principes les plus fondamentaux de l’ordre, l’une des raisons qui ont fait que le Conseil le voyait d’un mauvais œil, ce qui ne le dérangeait pas plus que cela. Il entraîna cette femme, il l’aima, de tout son cœur, il lui donna tout... Il s’en rappel encore comme si c’était hier…
Il était accroupi, dans un champ sur Ithor. Le ciel était bleu azur, c’était la saison des récoltes, à cette époque de l’année, l’étoile du système Ithorien était en révolution elliptique, la température en était que plus agréable. Les oiseaux dansaient dans le ciel, les mâles faisant leurs parades aux femelles, chantant des mélodies qui venaient bercer le jeune homme en pleine méditation. Il avait une trentaine d’année à l’époque. C’était encore un padawan, mais un padawan très doué qui aurait du être chevalier s’il n’avait pas ouvertement fait part de ses divergences de point de vue avec le conseil des jedi. La douce brise venait lui caresser le visage, lui amenant de bonnes odeurs de blés moissonnés. Et il sentit une odeur familière s’approché, la femme de sa vie. Il l’avait rencontré comme milicienne sur une planète ou il s’était écrasé suite à une mission de contrebande pour approvisionner un peuple tyrannisé par son gouvernement. Il ouvrit les yeux, et la vit. Elle était belle, une peau cuivrée, des jambes longiligne et gracieuse, des cheveux noirs bouclés et des yeux de la même couleur.
_ Bonjour mon amour, à ce que je vois, tu es encore en train de dormir au soleil !
_ Que veux-tu, je ne suis qu’un padawan feignant et comblé qui s’offre quelques jours de vacances au soleil loin du tumulte de la guerre.
_ A ce propos, mon amour, je pars sur le front.
_ La république t’a recruté comme soldat ? Il ne save pas que tu as reçu une formation de jedi au moins ? Le Conseil pourrait mal le prendre, quoique cela ne me dérangerait pas outre mesure…
_ Pas exactement… elle hésita puis enchaîna. Je pars sur le front, avec l’armée d'Exar Kun. Cette cause me semble plus juste que celle de l’ordre jedi…
_ Tania, que racontes-tu ? Tu ne peux pas être sérieuse ! Je t’ai raconté, je t’ai montré toutes les horreurs des sith et tout le malheur qu’ils ont apporté à la galaxie !
_ Oui, mon amour, tu m’a tout appris, tu m’as montré la voix du consulaire jedi, la force m’est désormais familière, ainsi que le savoir. Crois-moi quand je te dis que lorsque je sonde le cœur du jedi, je ne vois que le mépris. Ils nous ont méprisés, Jolee ! Ils m’ont rejeté, je voulais les rejoindre, sauver des vies, apprendre la force, et eux… ils m’ont rejeté comme on rejette un mendiant demandant quelques crédits, et cela je ne l’ai jamais oublié, je ne l’oublierai jamais ! Kun, c’est l’avenir, nous sommes pareil Jolee, tu n’es pas non plus un jedi, rejoins moi, ensemble Jolee, ensemble…
_ Tania, non… je vois plus de gris que de blanc, c’est vrai, mais jamais je ne servirai le côté obscur parce que les jedi sont étroits d’esprits ! Je te connais, je t’aime, et je sais que tu va revenir.
_ Non, Jolee, pas cette fois, je ne peu pas ne pas écouter mon cœur…
_ Et moi je ne peux te laisser partir en sachant que tu feras du mal, même si ce n’est que par ignorance !
_ Tu me tuerais ?
_ Oui, et même si cela me répugne, même si cela me fend le cœur, je ne peux te laisser causer du mal à cause de mon égoïsme et de mes sentiments!
Il dégaina son sabre vert, et cette arme était différente des autres sabres, construite dans une méditation de consulaire. C’était une belle lame, d’une lueur plus forte que les traditionnels faisceaux lasers. Construite avec des reliques du temple d’Ossus, que son maître lui avait naguère offert. Le manche, lui, était d’une sobriété déconcertante, il n’y avait rien, hormis une simple crosse en acier, même pas de bouton, ce qui laissait présager que la lame en question devait être activé par la pensé de celui qui la porte. Cette sobriété, mélangé à une lame éclatante, rappelait à l’adversaire que même l’homme le plus inoffensif peut se changer en une terrible bête féroce. Il adopta la forme du Niman. Sa compagne le regarda d’un air désolé, et brandi elle aussi sa lame en position de Makashi, elle l’avait toujours surpassé en cette forme, et fut surprise que son conjoint adopte la forme Niman, réputé trop peu puissante.
_ Ne ménage pas tes coups, mon amour, je n’en ferai pas autant. Je me battrai !
_ Moi aussi, Tania, moi aussi.
Le duel débuta, les lame s’entrechoquèrent produisant des étincelles qui illuminait tout l’horizon, Tania semblait dominer le combat, le makashi étant beaucoup plus adapté au duel que la forme VI. Toutefois, Jolee tenait bon, il perdait du terrain sans cesse, ce qui donnait à Tania une grande assurance. Elle lui mit un coup de pied dans le torse, ce qui le plia de douleur, puis elle le frappa au visage avec la crosse de son sabre. Il était maintenant au sol.
_ Vas-y, tue moi, tu te dis Sith, alors fait ce que tu as à faire, n’hésite pas, sois sans pitié. Si tu ne peux me tuer, tu ne pourras jamais exécuter les basses besognes qu’on te demandera de faire ! Tue-moi !
Elle était là, en joug, hésitante, mais finalement, elle fronça les sourcils, et avec un air résolu et une larme qui lui coulait sur la joue, elle leva son sabre, se préparant à frapper. Au même moment, Jolee bougea a une vitesse impressionnante pour se retrouver derrière en a peine une fraction de seconde. Il prit son sabre, et lui transperça le cœur. Elle mourut sur le coup, dans ses bras, avec un ultime sourire, et lui, il était seul, abandonné de tous, hurlant de douleur.
_ Jolee ? Jolee ! Est-ce que ça va ?
Juhani était en train de le secouer, puis, quand il revenait à lui, visiblement déboussoler, il était toujours dans la salle dévasté du Sénat, devant une Juhani visiblement inquiète, et un amiral qui ne comprend pas ce qui se passe.
_ Oui… j’étais perdu dans mes pensés, désolé…