The Mandalorian – Chapitre 15 – Le RepentiAfin de localiser le vaisseau-amiral du Moff Gideon et ainsi espérer libérer Grogu, le Mandalorien n’a d’autre choix que de faire libérer son vieil ennemi, Mayfield, de sa prison. En tant qu’ex-Impérial, il est le seul de sa connaissance à pouvoir accéder à un terminal de données ennemi et ainsi obtenir le précieux renseignement manquant. Mais accéder au dit-terminal ne sera pas chose aisée, d’autant plus que Mayfield n’a toujours pas digéré certaines opérations du régime déchu…
Voilà un épisode doté d’une belle équipe ! Entre le Mandalorien, Boba Fett, Fennec Shand, Cara Dune et le retour de Mayfield, les forces ennemies n’ont qu’à bien se tenir ! Hélas, l’absence de Grogu se fait cruellement sentir… un seul être vous manque et tout est dépeuplé, comme on dit !
Mayfield ? On l’avait quitté prisonnier de la Nouvelle République dans le sixième épisode de la saison 1 et, on l’imagine en tout cas, il devrait avoir un certain ressenti vis-à-vis de Mando. Ce ressenti supposé… et bien il est absent de l’épisode, Mayfiel demeurant ce personnage sarcastique et cynique, si bien doublé en version française mais qui, finalement, ne semble pas en vouloir plus que cela à notre mandalorien casqué préféré. On supposera que son traitement carcéral a fait effet… mais ce n’est finalement pas cela qui pose problème.
En effet, Mando organise donc sa libération avec Cara Dune car il a besoin de Mayfield pour activer un terminal Impérial sur un avant-poste relativement isolé. C’est dit dans l’épisode : le mécanisme disposera d’une reconnaissance faciale, ce qui implique la présence d’un Impérial pour le déverrouiller. Et pendant tout l’épisode, je me suis demandé si la série allait mentionner ce que j’imaginais comme une faille scénaristique certaine : Mayfield allait arriver, activer le mécanisme, et il allait donc falloir accepter le fait que l’Empire a conservé des codes d’activation à un de ses anciens soldats, soit considéré comme mort officiellement, soit, et pire encore, déserteur. Le point positif, c’est que cela ne s’est pas passé ainsi, non. Le point négatif, c’est que ça a été pire !
En effet, au terme d’une course-poursuite somme toute très réussie et qui rappellera la séquence de l’attaque du train de coaxium dans
[b]Solo – a Star Wars story[/b], et même si on pourra reprocher le gimmick scénaristique qui consiste à montrer les assaillants en train d’attaquer avec une barge et un détonateur thermique, puis deux barges lorsque la première est détruite, puis plusieurs, chaque pirate à bord étant finalement armé de son propre détonateur (et là, pourquoi n’ont-ils pas tous attaqué en même temps au départ, mystère…
), après l’arrivée salvatrice des TIE-Fighters, l’occasion d’une sympathique scène du côté de l’Empire où on abandonne le côté maléfique propre aux régimes pour voir des hommes admiratifs et heureux de voir que leurs « camarades » ont survécu au trajet
, arrive donc le fameux passage devant le terminal de données. Mayfield refuse, reconnaissant à proximité un ancien officier supérieur et ne voulant pas prendre le risque d’être reconnu.
Mando enlève donc son casque… oui ! Le voilà qui, pour l’Enfant, est prêt à renier son code ou, à tout le moins, semble comprendre qu’il n’est pas parfait ! Pedro Pascal joue parfaitement le passage… jusqu’au moment où il utilise donc son propre visage pour obtenir la donnée voulue. Et donc, on comprendra que le terminal a besoin d’une reconnaissance faciale humaine, et… c’est tout. N’importe qui, donc, aurait pu le faire. Mayfield ne sert à rien. L’Empire passe pour une organisation totalement décérébrée, puisque n’importe quel humain donc peut obtenir n’importe quel renseignement sur cette console, mais attention ! Il faut donc qu’il soit humain pour activer le mécanisme. C’est débile, ou c’est débile ?
C’est d’autant plus regrettable que cette incohérence majeure se déroule juste avant l’une des scènes de la série les plus tendues à ce jour, impliquant Mando, Mayfield et un officier supérieur Impérial, véritable salopard comme on aime les détester. La mention de l’Opération Cendres fait plaisir, tout comme le sort réservé à ce sinistre individu !
Point positif cependant, et pas des moindres : une planète-jungle ! La série varie de plus en plus ses environnements dans cette deuxième saison, et c’est un véritable régal pour les yeux. Visuellement,
The Mandalorian continue d’être une réussite !
L’épisode se termine sur quelque chose d’assez prévisible concernant Mayfield, même si ses crimes passés sont semble-t-il un peu vite oubliés, le personnage ayant été attendri lors de cet épisode… et surtout par une confrontation verbale entre Mando et son adversaire ultime ! Alors oui, ce message est un renvoi à l’ultimatum de Gideon en fin de saison 1 mais il me paraît presque… hors-propos ? Out of character, ne ressemblant guère au taiseux Mandalorien que nous suivons depuis 15 épisodes ? Une erreur stratégique certaine que de prévenir son ennemi de l’imminence de son arrivée ?
Une de plus dans cet épisode, dirait-on… Et pourtant, malgré tout cela, je n’ai pas vu le temps passé, et j’ai trouvé cet épisode assez réussi. Paradoxal, non ?
Note : 70 %