The Mandalorian – Chapitre 11 – L’héritièreToujours à la recherche de ses semblables dans l’espoir d’obtenir une piste sur la localisation des Jedi, le Mandalorien atteint enfin la planète Trask, où le mari de sa passagère dit avoir des informations. Et quelles informations ! Ce n’est pas Mando qui va trouver ses camarades, mais bien eux qui vont le sauver et plus d’une fois ! Et lorsqu’il s’agit de leur venir en aide en échange du renseignement qu’il souhaite, il ne va pas réfléchir à deux fois. Quitte à ce qu’on lui en demande plus que ce qu’il est prêt à faire…
A la manière du précédent, l’épisode démarre donc directement à la suite du dernier. Le
Razor Crest fortement amoché – et qui ne sera que guère réparé en cours d’épisode d’ailleurs, atteint enfin péniblement Trask, l’occasion d’une scène quelque peu comique où le vaisseau… coule à pic ! Joli design pour le vaisseau-grue à cet instant d’ailleurs, il ne manquait que la petite musique d’ascenseur. De manière générale, d’ailleurs, la réalisation de Bryce Dallas Howard est bien plus dynamique que lors de sa précédente incursion dans la série lors du Chapitre 4, en témoigne le joli plan lors du coucher du soleil sur Trask après la première rencontre avec les Mandaloriens… Car oui, rencontre il y a, et pas une petite !
Même si on pourra, une nouvelle fois, reprocher aux scénaristes de la série de ne pas se fouler sur la progression de l’intrigue. Une fois de plus, un contact anonyme attend bien sagement dans une cantina pour donner à Mando l’information qu’il lui manque… à ce stade, on se croirait dans un RPG sur consoles !
Mais ouf ! Une menace plus tard, voilà que de véritables Mandaloriens débarquent et… l’une d’entre elles est un visage connu. Enfin, visage, plutôt une voix : Katee Sackoff assurait autrefois le doublage de Bo-Katan Kryze, la voilà qui l’incarne en chair et en os ! C’est vraiment cool de la part de la production d’avoir repris l’actrice, et cela ouvre la porte à d’autres reprises du même style…
Et c’est là que la scénario se réveille : voilà donc que Bo-Katan se targue de plusieurs références à
The Clone Wars et à
Rebels, que son casque comme celui de sa camarade ressemblent à celui de Sabine dans la deuxième série animée mais que surtout, elle est à la recherche d’un objet bien connu, objet qui faisait son apparition dans les toutes dernières secondes de la saison 1 entre les mains du Moff Gideon… Moff Gideon qui fait d’ailleurs un petit coucou au cours de l’épisode ! Est-ce que la série aurait enfin son intrigue au long cours ? On dirait bien !
Alors oui, cela se fait au prix d’un relatif manque d’accessibilité du récit tant les références ou les sous-entendus pourront peut-être perdre les nouveaux venus.
Surtout que ce scénario largue, l’air de rien, ce qui ressemble fort à une bombe pour le personnage principal : lui qui ne vit que pour le credo, selon le code d’honneur des Mandaloriens, découvre qu’il fait partie… des méchants. Des fanatiques. Des terroristes aux yeux des autres représentants de son peuple. Sacrée révélation !
Sauf qu’elle ne lui fait quasiment aucun effet. Bo-Katan et ses comparses s’étonnent de le voir donc ainsi, semblent même le craindre, et cela n’aboutit à… rien du tout. A aucun moment il n’en reparle. Certes, Mando est un taiseux, et à ce titre, on ne s’étonnera guère de ne pas le voir soliloquer sur le sujet, mais tout de même ! Même aux autres Mandaloriens, il ne dira rien, ne s’en émouvra pas. Curieux choix scénaristique…
Surtout qu’il y a avait un boulevard au niveau de l’intrigue ! La Death Watch est un groupe de fanatiques ? Qu’à cela ne tienne, autant mettre en adversaire principal un Impérial fanatisé lui aussi, un jusqu’au-boutiste, incarné par l’excellent Titus Welliver, que les amoureux de Lost reconnaîtront sans peine ! A ce sujet, il faut l’admettre, le personnage n’est pas tant exploité que cela eu égard aux capacités de l’acteur. Quant aux autres Impériaux, ce sont plus des comiques qu’autre chose, incapables de viser droit, se réjouissant même d’enfermer hors de la soute les Mandaloriens… alors même que le système de commande de la-dite soute est à l’extérieur. C’est sûr que d’un point de vue tactique, c’est génial !
L’Impérial en chef semble lui-même lever les yeux au ciel en apprenant cela, un peu comme le spectateur en fait, qui oscille entre humour et un sentiment de, hmm, paresse scénaristique ?
Un mot, enfin, sur l’Enfant : bien mis en avant dans le précédent épisode, il disparaît au milieu de l’intrigue, le temps pour Mando d’accomplir sa mission. Donc fatalement, je suis triste ! Et je le suis d’autant plus que l’Enfant est à mon sens toujours curieusement exploité, surtout sur ce qui a trait à sa maîtrise de la Force. Pourquoi ne l’utilise-t-il pas ici, alors qu’il est en danger ? On a déjà vu par le passé que son utilisation ne se résume pas à un instinct mais qu’il est capable de choisir de s’en servir…
Et puis, fatalement, il y a le dernier nom qui est lâché, comme ça, l’air de rien, en toute fin d’épisode, et qui ne peut que donner envie de voir la suite !
Note : 80 %