Bon, malgré une journée chargée de boulot et d'interpellations, je prends deux minutes pour vous poster le début de ma petite histoire !
Parce que faut bien commencer quelque part, parce que faut bien poser des bases ...
(avertissement : de tous les chapitre c'est celui qui me laisse le plus perplexe, mais j'espère qu'il vous plaira !
)
Allez, on balance la sauce !
Edit : Bon une grosse partie de ma mise en page a sauté lors du copie-colle Word-post. J'ai rectifié le tir donc ca devrait être plus compréhensible. Désolé
STAR WARS
Les Héritiers du Trône
Chapitre 1 : Le Départ
32 après la bataille de Yavin
28 ans après la Bataille d'Endor
L’air était frais pour la saison. Des passants montaient déjà le col roulé de leur tenue, ou couvraient leurs épaules. C’était assez inhabituel, car l’été touchait à sa fin, mais sur Uburor, les chaleurs estivales persistaient encore plusieurs semaines avant l’arrivée de l’automne.
Seule indice de la persistance de la saison agonisante, le soleil encore radieux et l’allure verte mais sèche que revêtait le paysage, au loin, au dehors de la ville.
Riken Desth se tenait là, sur le balcon, à regarder au loin. Il avait le privilège de vivre dans un vaste appartement en haut de la Tour Prétorienne, la plus vieille tour de la ville mais aussi la plus glorieuse, dont les habitations étaient réservées aux gens méritant du Premier Ordre. Enfin, sa famille vivait là, pas lui. Et bon sang qu’il savait qu’il était issu d’une famille glorieuse. On lui avait suffisamment répété. Mais il ne pouvait nier qu'il adorait la vue que lui offrait cet appartement sur Stale City, la capitale d’Uburor. Il aimerait la voir bien plus souvent, d'ailleurs. D’ici il pouvait observer toute la ville, dont la galerie commerciale et ses nombreuses enseignes lumineuses à quelques rues de la Tour. Mais aussi la grande avenue de la ville jonchée de drapeaux rouges sang ornés du symbole étoilé noir du Premier Ordre, donnant sur la place d’armes municipale où les rassemblements commémoratifs et importants avaient lieu. En arrière plan, il pouvait voir les longues tours effilées d’acier noir aux lumières rougeâtres qui fut son domicile ses six premières années, tant il y passait du temps. C'était l’Académie Impériale d’Uburor pour les enseignements primaires. L’endroit où l’on concevait tous les citoyens du Premier Ordre, où on leur faisait prendre conscience de leur glorieux destin… et de leur devoir pour l’avenir. Un enseignement d’excellence qui ne tolérait pas la faiblesse ou l’échec. Le taux de réussite, toutes classes sociales confondue était de 98 % dans des domaines aussi variés que l’astronomie, le sport, l’histoire ou l’idéologie. Un modèle de réussite à l’image de la société qu’ils reconstruisait.
C’est impressionnant, pensa t-il, comment une bande de réfugiés perdus dans l’espace à bord de vaisseaux de guerres peuvent en si peu de temps refonder une civilisation.
Au loin, une forêt verdoyante encerclait la ville par le Nord et l’Ouest. En tournant la tête à gauche, il pouvait voir les vergers vallonnés permettant de nourrir tout le système.
En continuant tout droit, je tomberais sur les océans d'émeraudes. Et si je m’enfuyais ? Non pas que Riken eût peur. Au contraire. Il allait enfin accomplir son destin. Mais l’immensité de la tâche et de ce que cela signifiait le pétrifiait. Et s’il n’était pas à la hauteur ? Et s’il échouait ? Que penseraient ses parents ? Pire, que penserait le Grand Snoke ?
Il s’en ficherait évidemment. Riken n’était qu’un numéro de plus mais son échec signifierait un échec pour le Premier Ordre. Et ça il ne l’accepterait pas. Trop de gens comptaient sur lui. Son peuple comptait sur lui. Il était tellement concentré qu’il ne sentait pas la bise de l’air frais, ni sa mère qui arrivait dans son dos.
- J’ai appris la nouvelle ! C’est merveilleux mon chéri ! dit-elle en enserrant son grand fils. Ton père va être si fier de toi !
- Merci m’man.
- Ton grand-père serait aux anges lui aussi.
Tiens, il se disait aussi…
- Que tu suives ses traces ainsi. Un autre pilote TIE dans la famille.
- Je n’ai pas encore commencé la formation supérieure tu sais …
- Qu’est ce qui ne va pas ? Tu rêve d’être pilote depuis ton enfance et là tu reste… fermé.
- Je… non rien.
Comme si elle lisait dans son esprit, elle s’approcha de lui et lui prit la tête dans ses mains. Sa mère était bien plus petite que lui, mais son visage respirait une grandeur, une fierté mais aussi une bienveillance qui compensait son air replète.
- Ne t’en fais pas. Je suis déjà très fière de toi.Tu réussis tout ce que tu entreprends. Les personnes sélectionnées pour le programme supérieure de formation au pilotage de TIE sont peu nombreuses.Tu as déjà réussi. Continue de faire ce que tu sais faire de mieux, garde la passion, et tu ne décevras personne.
- Oui m’man, dit-il à moitié rassuré.
- Tu pars dans une semaine à l’Académie de pilotage de Derol. L’avantage c’est que tu reste sur la planète. Bon dans un lieu tenu secret à plusieurs centaines de kilomètres d’ici mais quand même ! S’ils consentent à te donner une permission, tu pourrais passer nous voir.
Mouais. Il n’avait vu ses parents que de façon très modérée depuis sa naissance. Le Premier Ordre demandait beaucoup à ses enfants. La première chose qu’il exigeait d’eux était qu’ils comprennent qu’ils appartenaient à un tout. Ils vivaient pour le Premier Ordre d’abord. La famille, c’était secondaire. Il s’attendait à ne plus revoir le siens avant un moment. Ça l’attristait mais on l’avait préparé à cela, depuis sa naissance. Et encore, il était chanceux. En effet, le Premier Ordre formait ses pilotes TIE et stormtrooper en sélectionnant des enfants à la naissance. On les coupait de tous lien avec leur famille d'origine et on leur donnait pour seul nom leur matricule. Leur famille devenait le Premier Ordre, qui les élevait, les protégeait et leur offrait des frères et sœurs à foison. Mais pour les enfants sélectionnés issus de parents ou de lignées militaires digne de ce nom, on autorisait les parents à donner un nom « secondaire » à leurs enfants, et de les voir de temps à autre. Pendant des permissions. On autorisait ce lien familial hors du cadre militaire uniquement parce que le Premier Ordre avait la certitude que le patriotisme et les valeurs de la famille de l'enfant étaient la garantie d'une continuité idéologique entre la famille et l'armée. Et le pedigree de Riken était celui d'une famille impériale modèle. Ils avaient connu ses parents et sa famille, mais uniquement parce que le Premier Ordre estimait que cela permettrait de renforcer la loyauté de Riken. Mais son nom usuel, son vrai nom, était DF-1104. Il était un enfant sélectionné afin d'intégrer le programme des pilotes TIE. En cas d'échec il serait renvoyé dans d'autres programmes annexes, notamment en tant qu'artilleur ou navigateur dans la Marine. Après ses six ans et l'enseignement primaire général, la formation au pilotage avait commencé à bord d'un destroyer stellaire impérial servant d'école d'apprentissage. Il avait passé le plus clair de sa vie à bord de ce destroyer. Sa vie avait été ponctuée de simulations, de conditionnement, de perfectionnement, d'inlassables séances d'entraînements et de tests impitoyables. Il avait réussi. Il avait passé toute sa formation et les tests finaux le plaçait au dessus des standards élevés des pilotes TIE. Maintenant, il allait rejoindre les autres membres de la promotion « DF » ayant réussi. Il allait recevoir une formation poussée dans l'académie de Derol d'un an avant d'être affecté selon leur score sur un bâtiment de service pour enfin prendre leur poste. Tout ceci contentait très bien Riken. Hasard ou pas, Riken adorait voler. Il était passionné par l'histoire, par ces batailles spatiales entre l'Empire et les Rebelles...
Le son d'un chasseur TIE était sans pareil à ses oreilles. Était-ce dû à un conditionnement dès l'enfance ? Ou une réelle passion issue de ses tripes ? Il ne savait pas et s'en fichait totalement. Il voulait être pilote. C'était son rêve de toujours.
La journée finit sur un dîner avec son père, sa mère et des amis de la famille pour commémorer le « nouveau héros ». Sa mère ne cessait de faire des parallèles avec son grand père. Les anecdotes de famille y allaient de bon train.
Son grand-père maternel était un pilote de chasseur TIE ayant affronté les Rebelles pour le compte de l’Empire, avant la victoire des terroristes, qui fût suivit du vol de leur trône, les bannissant au fin fond de l’espace dans les Régions Inconnues. Il était mort à Endor au cours de la bataille. Un de ses ailier encore vivant, racontant ses louanges, avait expliqué qu’il s’était fait abattre en plein vol au cours du combat peu de temps avant que la Seconde Étoile de la Mort n’explose à cause du sabotage rebelle, tuant tout le monde à bord et emportant un partie de la Flotte Impériale. Sa grand-mère, simple commerçante, trouva la mort lors de l’avancée des Rebelles vers le Noyau. Sa mère, juriste pour le compte du Procureur de Justice Impérial de Lianna , le monde natal de sa famille à l’époque, avait remué ciel et terre pour que sa propre mère soit dans les premiers transports de réfugiés lors de l’assaut Rebelle. Ces derniers frappaient aveuglement tous les vaisseaux impériaux tentant de quitter le sol. Sa grand-mère trouva la mort lors de l’explosion du vaisseau plein à craquer, percuté par une torpille rebelle, emportant avec elle les 572 passagers fuyant l’Alliance. Et ceci à peine un mois avant la signature de la Concordance Galactique, entérinant la fin des hostilités, l’humiliation et l’exil de son peuple.
Son père en profita pour lui aussi pour relater les aventure de son grand-père paternel, un stormtrooper impérial mort au cours de la bataille de Carida lorsqu’il couva l’évacuation des fonctionnaires et sympathisants impériaux jusqu’au bout, bien qu’encerclé, sans renfort et sans aucune chance de survie. Une partie des impériaux réussit à fuir grâce au sacrifice de son grand-père ayant tenu sa position jusqu’au bout avant de succomber sous les tirs ennemis. Sa grand mère maternelle, simple technicienne impériale avait, elle, survécu et finissait ses jours dans une maison tranquille, ici, en périphérie de la ville. Il entendait souvent parler de Lianna, le monde natal de sa famille. Un monde autrefois prospère, cosmopolite ou toutes les cultures se côtoyaient dans la paix et l’échange. Les industries Sienar y avaient mis leur siège social, et employaient une grande partie de la population qui était devenue une référence en matière d’ingénierie et de nouvelles technologies. Mais l’invasion Rebelle avait ravagé la ville et ruiné son économie. A cause de la collaboration intensive de Sienar avec l’Empire, la « Nouvelle République » avait favorisé les autres industries pour punir Sienar, et donc, au passage, délaissé la planète, la laissant livrée à elle-même, préférant aider « les victimes de la tyrannie impériale ». Ah les arrangements entre copains…
Sa famille depuis ne faisait qu’attendre le jour où ils pourraient retrouver Lianna. Lui s’en fichait pas mal. Il était né ici, sur Uburor, dans les Régions Inconnues. Il avait grandit sur un vaisseau errant dans l'espace. Il était de ces générations issues de l’exil. Il était la génération d’avenir, celle qui aurait la lourde tâche de réclamer le trône que les rebelles leur avaient volé. C’était son histoire et il en était fier. Oui un jour, ils retrouveraient la gloire et Lianna. Mais son chez lui resterait toujours les confins sombres des Régions Inconnues.
A ce niveau du repas son père compta ses aventures personnelles en tant que stormtrooper impérial au cours de la Guerre Civile, en maudissant le gouvernement d’avoir conditionnée l’entrée dans le corps des stormtrooper à une sélection à la naissance, ne permettant pas aux volontaires d’y rentrer et devant se contenter des autres postes.
- Papa, t’es gentil mais j’ai jamais voulu être stormtrooper moi. Ce que je veux c’est voler. Depuis toujours.
- Ah je sais, c’est bien ma grosse déception d’ailleurs… dit-il amusé. Mais bon, pilote TIE c’est pas si mal.
A ces mots, sa mère lui jeta un regard si noir qu'il changea d’angle d’attaque immédiatement.
- Après ta formation initiale au pilotage tu seras envoyé en perfectionnement au sein d’un croiseur de guerre. Sans doute dans ces superbes machines, les destroyer
Resurgent . Là-bas tu côtoieras des stormtrooper. J’ai jamais pu savoir avec précision leur formation depuis que je me suis retiré de l’armée. Tu pourras me dire ce que valent les nouveaux…
- Bah tu sais, je n’ai pas plus envie que ça de côtoyer des zombies élevés en batterie pour aller se faire trouer la peau.
A ces mots, les convives et ses parents se turent immédiatement et le regardèrent d’un air grave.
- Riken !! Ces hommes et femmes ont été enlevés à leurs parents à la naissance pour protéger le Premier Ordre. Ils ont sacrifié leur vie et leur enfance pour nous protéger et nous servir tous ! Leurs parents doivent en êtres très fiers mais ça a dû être aussi très dur à vivre. Ils méritent notre profond respect et notre gratitude pour leur sacrifice. Toi, tu as une famille ! Rends toi compte de ta chance un peu !
Riken rougit de honte. De par la soufflante verbale qu’il venait d’encaisser devant tout le monde mais aussi parce qu’il prenait conscience des paroles de sa mère. C’est vrai qu’il ne les avaient jamais vus ainsi. Il faut dire qu’ils n'était pas très loquaces avec la population, se contentant de suivre les ordres de manière robotique et pouvant faire preuve d’une brutalité sans pitié envers les citoyens anti-patriotiques. Quoiqu’elle en dise, il préférerait les éviter une fois en l’air.
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Il se présenta sur le lieu de ramassage avec une heure d’avance. D’une part parce qu’il avait hâte de commencer sa nouvelle vie, et d’autre part afin d’écourter au plus vite les adieux. Riken était un garçon grand de presque deux mètres, et massif. Il avait les cheveux coupé court et un visage pouvait paraître froid. Mais le fait est que, derrière ses apparences solides, pour une raison qu’il ignorait, il était extrêmement mal à l’aise dans les situations « émotionnelles » comme des adieux. Cela lui mettait le cafard. Plus vite c’était fini, plus vite il passerait à autre chose. Il était ainsi. Sur la Place des Départs, comme elle s’appelait, il vit plusieurs visages qu’il connaissait, issus de la même promotion « DF ». Il y avait aussi de nombreuses personnes venant des planètes environnantes issus d'autres groupes de combat. Cela faisait beaucoup de monde, bien plus que les années précédentes. Ses professeurs ne cessaient de le leur dire en classe, que l’heure de la vengeance approchait. Le Premier Ordre s’était remis de ses blessures et il était fin prêt à reprendre sa place qui lui revenait de droit dans la galaxie. A reprendre le trône que les Rebelles leur avait non seulement volé, mais qu’ils avaient déshonoré en établissant une Nouvelle République, qui n’avait de nouveau que le nom. En remettant le régime inefficace et corrompu que l’Empire avait balayé pour sauver la galaxie d’elle-même, les Rebelles avaient ré-ouvert la boîte de Pandore. Voilà plus de trente ans que la galaxie se vautrait à nouveau dans la démocratie, et l’urgence d’intervenir se faisait sentir, avant qu’elle ne replonge en guerre, et ne finisse par se suicider.
Pendant plus de 30 ans, les générations se sont succédé et toutes ont entendu ce discours. Mais Riken et ses camarades le savaient, cette fois c’était l’heure. Le Premier Ordre allait faire payer à la galaxie sa félonie. Lui faire payer sa trahison et le fait que tous les êtres pensants se soient retournés contre leur Empire, condamnant un peuple entier à mourir, sous les traits d’un traité humiliant. La galaxie avait besoin d’être sauvée autant qu’elle avait besoin d’être châtiée. Bien que Riken sentit que cette fois, le discours était réel, il en attendait la preuve et là, il l’avait devant ses yeux. Ces dernières années, le recrutement n’avait cessé d’augmenter, mais cette année, il atteignait des sommets.
On y est…Des transporteurs à répulsions arrivèrent sur la zone. Là, des officiers du Premier Ordre descendirent et commencèrent l’appel par ordre alphabétique. A son matricule, Riken se présenta à l’officier qui vérifia son identité avec sa datacarte et le laissa s’asseoir dans le transport après qu’il ait rangé ses bagages. D’autres futurs cadets passèrent devant lui. L’un d’entre eux se mit un peu plus loin, en face de lui. Il était assez grand, mince mais pas maigre, la mine austère et fermée et commençait déjà à légèrement se dégarnir bien qu’il ait le même âge que Riken. Il l'avait déjà vu dans la promotion DF mais ignorait son matricule.
Il sortit de son observation quand une jeune fille s’assied à côté de lui. Elle était plutôt petite, brune, les cheveux légèrement ondulés, attaché en chignon, le teint mate avec un regard d’une grande douceur. Il la connaissait de vue, pour l’avoir plusieurs fois reluquer sur le
Raider, le destroyer où il avait grandit.
- Salut. Tu es Deva c’est ça ?
La jeune fille le regarda un instant et sourit.
- On se connaît ?
- Pas vraiment. Je t’ai déjà vu mais on ne s’est jamais parlé. Ton amie était dans ma section. Rekel c’est ça ?
- Tu étais dans la 2 ème section ? demande t-elle enthousiaste. J’étais dans la 6 ème. Alors comme ça tu es un DF ? Je n’ai aucun souvenir de toi.
Bon, ça commence fort… - C’est génial ça ! J’avais tellement peur de me retrouver seule ! continua t-elle. Toutes mes amies n'étaient pas trop portées sur les doubles moteurs ioniques PS-6. Elles ont échouées et on rejoint l’Académie de la Marine
- Elles ne savent pas ce qu’elle ratent ! Faut dire que lorsque je te croisais à l’Académie, je te voyais pas comme une future pilote.
- Ah ouais ? Tu me voyais comment ? lâche t-elle avec un sourire jusqu’au oreilles
Ouch, une question piège alors qu’elle connaît même pas mon nom…
Ça a l'air de l'amuser beaucoup … Redoutable.- Disons que les candidates aux carrières militaires de terrain on l’air… moins … commodes…
Ouff, sauvé …
- Tu insinues que je suis une princesse ? demanda t-elle avec un air faussement outré
- Quoi ? Non ! Quoique tu es très jolie… mais… je voulais dire…
Plus Riken essayait de se justifier, plus Deva souriait, au bord de la crise de rire.
Ouais ça l’amuse vraiment…
- Tu sais quoi ? Oublions ça ! Moi c’est DF-1104, dit-il en lui tendant la main.
- Moi c’est Deva Jihrun, enchantée. Enfin je veux dire DF-1390. J’espère que tu sauras mieux piloter que t’en sortir face aux filles.
- J’espère aussi… souffla t-il en se rendant compte qu’il préférerait affronter un escadron entier de X-Wing plutôt que de revivre ce genre de scène. Mais quelque chose lui disait qu’avec Deva, cela devait souvent arriver....
- Et sinon, ton vrai nom c'est quoi ?
Il fallait être sacrément audacieux pour considérer son matricule comme un faux nom alors qu'il s'agissait du seul ayant une valeur officielle. Deva ne connaissait pas Riken. Il pourrait très bien la dénoncer pour ces propos. Pourtant elle n'était pas une seconde effrayée. Elle lui faisait déjà confiance. Était-elle naïve ou avait-elle su lire en lui pour voir qu'il ne la dénoncerais jamais pour si peu ? Et comment pouvait-elle savoir qu'il avait un autre nom ? Les enfants sans familles n'avaient pas une attitude très différente de ceux qui avaient ce privilège, leur éducation étant strictement la même.
- Riken. Riken Desth
- Riken, tu vois le garçon en face là, désigna t-elle d’un coup de menton le garçon élancé à la mine fermée qu’observait Riken avant le massacre que représentait la conversation avec Deva.
- Oui…
- Il s’appelle Aalyn Valek. Alias DF-0952 C’est un fils de Colonel. Son père est le second au Bureau de la Sûreté. Le genre de gars qu’il faut soit avoir comme ami, soit en rester éloigner…
Riken frémit. Le BSPO (Bureau de la Sûreté du Premier Ordre) était la police politique du régime. Il était chargé de s’assurer du patriotisme de tout le monde, des citoyens comme des militaires. Ils avaient pour rôle de débusquer les traîtres, les agitateurs, les terroristes, les espions ou simplement les possibles sympathisants de la République. Et ils étaient très efficaces. Même en étant « ami » avec eux, on ne pouvait savoir quand et comment on pouvait basculer « ennemi ». C’était une épée de Damoclès au-dessus de soi en permanence.
- Oui, bah si ça t’ennuies pas, je vais prendre l’option « rester éloigné ». J’ai pas envie de surveiller mes paroles à chaque papotage.
- Ne le juge pas trop vite… il pourrait être surprenant, dit-elle dans un sourire malicieux.
Le transporteur verrouilla ses écoutilles et ils partirent à toute vitesse vers leur destin.
Suite au Chapitre 2 : Les enfants du Premier Ordre