matou a écrit:Et sinon oui j'ai pas compris la situation politique du film. Trop simpliste pour mes standards construits. Là ou l'OT était simple et limpide d'après mes mêmes standards.
Suis-je le seul? Non.
Cela nous a empêché d'apprécier le film? Non
Donc je réitère ma question, après des revisionnages est-ce que des gens ayant eu la même sensation ont vu leur regard changer?
Bon, je vais faire un effort, mais que ça ne devienne pas une habitude.
Moi non plus, au premier abord, je n'ai pas compris la situation politique du film. Elle n'est pas très claire, même avec le déroulant. En même temps, on n'en savait pas beaucoup plus du temps de
ANH (qu'elle est loin ma jeunesse) mais il faut bien reconnaître que le contexte était nettement mieux délimité, manichéen, clair, en un mot : opposition Empire/Rébellion. Empire = méchants (on s'en rend compte dès le déroulant) et Rébellion = gentils. Dans les années 70, l'idée d'un Empire quelconque n'était pas profondément la même qu'aujourd'hui. On ne s'en faisait pas tout à fait la même idée, la simple mention d'un Empire était écrasante, inquiétante.
Dans
TFA, au premier visionnage (cependant biaisé par tous les spoilers qu'on n'a pas pu éviter...) c'est moins clair, Il y a certes opposition, mais les positions sont moins marquées puisqu'il y a trois factions. PO = méchants, là pas de doutes. République = ... on sait pas trop, en fait. Méchants ? Gentils ? Résistance = techniquement gentils, encore que, d'emblée ce n'était pas certain. Mais bon, peu importe, ça ne m'a pas empêché de bien piger l'histoire, même si je me pose toujours autant de questions du genre "pourquoi et comment on en est arrivé là", surtout si peu de temps après avoir subi l'oppression de l'Empire. Ça se serait déroulé un siècle après, j'aurais dit : OK, on va dire qu'ils ont un peu oublié l'Empire et l'Etoile Noire et tout ça. Mais seulement 30 ans après...
Dans
ANH, c'était simple : le méchant Empire avait renversé la gentille République qui avait fait régner la paix pendant des générations, et depuis, c'était l'oppression. D'où la Rébellion. Mais là, la République dont on ne sait pas quel est exactement son bord (et qui ne semble pas si gentille que ça, dans le fond, puisqu'elle ne soutient ouvertement pas la gentille Léia et son mouvement de résistance) fait face à une opposition en puissance, le PO, et ne fait rien, sauf qu'il y a une Résistance "privée" qui elle résiste contre... Bah logiquement contre le PO. Bien qu'on nous fasse comprendre qu'il n'y a pas encore de vraie guerre en cours. On en est encore qu'à la phase de militarisation des méchants, qui semblent dominer sur un nombre limité de systèmes non identifiés.
Une fois qu'on a vu le film, à la fin, on a un peu saisi, pas tout, mais une bonne partie. Je me demande toujours ce que c'est que cette République moisie qui se fait dézinguer sans même qu'on en sache grand chose, comment (et pourquoi) est née la résistance, et où le PO tire les moyens nécessaires pour financer une Etoile Noire puissance 1000. Une fois le film revu plusieurs fois, je crois que je comprends un peu mieux. Je n'ai toujours pas les réponses, mais je prends plus la situation comme acquise, faute de mieux. Je me dis que j'en saurais certainement plus un jour soit dans des bouquins (que je ne suis pas certain de lire, la littérature Star Wars m'ayant toujours un peu ennuyé) soit dans les comics (que je trouve pour l'instant plutôt insipides et lents comme une semaine de cachot) soit sur SWU qui est, à défaut de lecture, un excellent pourvoyeur d'informations diverses pour ceux qui, comme moi, ont la fâcheuse tendance d'en rester aux films et exclusivement aux films.
matou a écrit:d'après mes mêmes standards
Mais franchement, comment veux-tu qu'on te réponde d'après tes standards ? Si je te posais une question en wolof tu saurais me répondre de manière satisfaisante en wolof alors que tu n'en parles pas un mot ? Comment pourrais-t-on fournir une réponse satisfaisante selon des ressentis, des points de vue ou des valeurs qui ne sont pas les nôtres ? Ce que tu dis ne manque pas de pertinence, je l'ai remarqué de nombreuses fois, même si je ne suis pas toujours d'accord, même si ton ton professoral s'adressant à des élèves bas de plafond me donne des boutons. Si tu veux, je te réponds : oui, tu as raison ! Tu détiens la sagesse et discernement, je suis tellement en-dessous de ton niveau que c'en est indécent même que j'ose te répondre. Qui suis-je, fichtre ! pour soutenir cette conversation... Moi qui n'ai aucun diplôme universitaire, qui n'ai fréquenté aucune école ni aucun cours de cinéma... Que fais-je d'ailleurs encore par ici, je me le demande...
La vérité est comme le soleil qu'une éclipse peut obscurcir, mais qu'elle ne saurait éteindre. — Stanislas Leszczynski