Riposte, de Chuck Wendig
La Bataille d'Endor s'est achevée par une déroute totale de la flotte Impériale. Dark Vador et l'Empereur sont morts. La Rébellion triomphe et restaure la République. Mais sur Akiva, lointain monde de la Bordure Extérieure, un sommet de la dernière a lieu pour l'Empire et l'Amirale Rae Sloane, qui espère encore pouvoir sauver ce qui reste de l'Ordre Nouveau. Fait prisonnier, Wedge Antilles n'a pas le temps de prévenir la Nouvelle République naissante du danger. Il va pouvoir compter sur l'aide inattendue de Norra Wexley, vétéran de la bataille d'Endor, son fils Tenmin et d'autres alliés rassemblés par le caprice du destin...
En un mot : c'est nul.
En plus long, je ne sais pas par où commencer pour exprimer au mieux ma déception.
Où est le lien avec le programme "Voyage vers le Réveil de la Force" ? Existe-t-il uniquement parce que 6 pages inutiles se déroulent sur Jakku ? Je ne peux croire que ce soit tout... Ai-je loupé ce lien, a-t-il été trop subtil ? Les romans jeunesses, malgré d'autres problèmes, dévoilaient un certain nombre de choses. Là, c'est très maigre, pour pas dire absent. Bref, dans l'optique de lancer les choses jusqu'à l
'Episode VII, bonjour le pétard mouillé.
Le style de l'auteur, ensuite. C'est un style que l'on pourrait qualifier de "minimaliste", et ce n'est rien de le dire. Narré au présent, avec une succession de phrases courtes et au rythme haché, l'écriture est tout sauf fluide et les premiers Chapitres sont à ce titre une véritable torture intellectuelle. On est loin, très loin de l'écriture d'un Miller, d'un Denning, d'une Traviss ou d'une Golden. Si on finit par s'y habituer, cela demeure jusqu'au bout pénible, n'incitant pas à la lecture (pour un peu, j'ai eu l'impression de lire les Musso ou Levy actuels, c'est dire !)
. Et je ne parle pas des cliffhangers de fin de Chapitre, l'auteur étant tellement à la peine qu'il nous sort trois fois le même dans la deuxième moitié du roman !
Mais tout ceci pourrait être pardonné si nous avions affaire à une intrigue intéressante et des personnages développés. Nouvelle déception pour le premier point : le "sommet de la dernière chance" réunit 4 ou 5 Impériaux et implique une flotte de... 3 Destroyers Stellaires. Voilà voilà, donc, on a un Amiral, un autoproclamé Grand Moff, un conseiller de Palpatine accro aux légendes sur le Côté Obscur, un banquier et un général accueilli au palais du dirigeant d'Akiva. Tout ça !
Et pendant tout le roman ils passent leur temps à se tirer dans les pattes, chacun refusant les arguments de l'autre, pour un résultat complètement à côté de la plaque. Bref, les adversaires ne font pas peur, je m'attendais à voir Akiva assiégée, des hordes d'Impériaux partout, un blocus avec des dizaines de destroyers... et bien non !
Bon, mais les personnages alors ? C'est bien simple : la plupart sont inintéressants ou, du moins, ne représentent pas grand chose pour le lecteur. Et les relations entre eux sont d'un convenu au possible (le fiston qui en veut à sa môman (mère totalement indigne au passage, mais bon, on n'est plus à ça près) mais qui lorsqu'il croit qu'elle est morte se dit qu'en fait elle lui mannquuuue !!!
), le seul qui sort du lot est Sinjir, l'ancien officier de probité Impérial. Drôle, intriguant, sarcastique mais aussi efficace dans l'action, c'est vraiment celui qu'on a envie de revoir dans la suite. Pour les autres...
En conclusion, je dirai que l'Univers Officiel en roman commence bien mal en France avec ce Riposte. Si on ne peut que féliciter Pocket pour la rapidité de la traduction (
), force est de constater que ce roman est loin de laisser une impression durable. Bien au contraire, même, puisqu'il réussit l'exploit d'être mal écrit ET de raconter des choses inintéressantes.
Donc oui : c'est nul. Espérons que les autres romans dans la même période se montreront nettement plus ambitieux et prenants !
Note : 30%