Suite de mon feuilleton !
Chapitre 3Les choses changeaient vite sur Krant. Les Neimoidiens ou les Muuns et leur appétit démesuré de retour sur investissement n’ayant plus voix au chapitre, la seule chose qui comptait dorénavant pour les colonies était de se préparer à ne plus pouvoir compter que sur elles-mêmes face à la guerre ; on s’était attaqué au chantier de nouveaux hôpitaux, on installait à la va-vite des défenses spatiales sur l’astéroïde de Geddes pour défendre les installations minières, on fabriquait à la chaîne des armées de Super Droïdes ornés de la bordure violette distinguant les troupes du Général Tann.
On avait décidé d’installer le conseil suprême fraîchement élu dans la colonie de Theenes. Afin de montrer qu’elle prenait l’instance au sérieux, Sev’rance avait décidé de s’y rendre en personne, quittant sa forteresse.
« La participation aux conseils a été étonnamment forte, pour quelque chose de mis sur pied en si peu de temps, lui expliquait la Commandante Alna Zeev qui l’accompagnait sur le chemin. Et il n’y a pas eu d’incidents à déplorer, les derniers Wookies présents se sont contenté de les boycotter.
Comme Gorlan, l’humaine était une mercenaire recrutée au début de la guerre pour seconder Sev’rance, et comme Gorlan, elle était devenue au fil des batailles d’une loyauté totale à la Chiss ; Sev’rance aurait tout aussi bien pu apprendre ce qu’elle lui disait de la part des responsables administratifs qui avaient organisé les conseils, mais elle faisait plus confiance à ceux qui avaient combattu à ses côtés qu’à n’importe qui d’autre.
-Très bien. Et les mesures d’urgence, est-ce qu’elles ont été votées facilement ?
-Oui, il a suffi d’expliquer la situation de Krant dans la guerre, et le vote a été quasiment unanime. Pour gérer toutes les urgences liées à la guerre tout en restant en lien avec les conseils, il a été suggéré de mettre en place une sorte de comité de salut public, où vous et le Commodore Shray’lya travailleriez directement avec des délégués du conseil suprême…
-Ça peut être une bonne idée, mais seulement à condition que les délégués n’empiètent pas sur des problèmes purement stratégiques… Et le conseil suprême, justement ? Qu’est-ce que vous avez pensé de l’élection ?
-Là, par contre, il y a un problème : parmi les élus, il y a une certaine Rosalia Aree, qui a déjà été soupçonnée de propagande pour la République et d’avoir organisé une grève sur les mines d’Aereen…
-Ce n’est pas forcément un problème. Si c’était l’exploitation d’Aereen par la Fédération du Commerce à l’époque de Plure Barron qui lui posait problème, elle pourrait se rallier sincèrement à nous, auquel cas elle nous servira de caution… Dans le pire des cas, puisque les conseils n’ont pas autorité pour ce qui relève de la flotte ou de l’armée, il suffira de prétendre que l’écarter est une question de sécurité pour se débarrasser d’elle !
La Commandante sourit.
-Toujours se ménager une porte de sortie, hein ?
-Oui. On verra quand la guerre sera finie -si elle finit !- mais avec la République qui essayera de nous écraser dès qu’elle en aura fini avec Grievous, nous ne pouvons pas prendre de risques. Naturellement, il n’y a pas besoin d’en parler au Conseil Suprême pour le moment…
Sev’rance pénétra dans la salle du conseil, captant aussitôt l’attention des nouveaux élus. Environ deux cent personnes étaient présentes, humains et Bothans, l’air de ne pas savoir comment se comporter dans cette situation inédite sur cette planète. La sécurité était assurée par deux imposants droïdekas ainsi que par deux soldats humains des commandos d’élite que Sev’rance avait formés suivant les préceptes de l’infanterie chiss, qu’elle avait appris bien longtemps auparavant. Elle s’avança parmi l’assemblée pour prendre la parole, faisant un bref discours pour rappeler que son rôle devait simplement être de protéger la planète rebelle et que le véritable pouvoir devait être détenu par les conseils représentés dans cette salle. Elle était nerveuse, elle n’avait pas l’habitude de ce type de discours. Elle se demanda vaguement comment ce qu’elle disait serait reçu par cette Rosalia Aree.
Lorsqu’elle réalisa que sa nervosité n’était pas due qu’à la situation, il était presque trop tard.
Comprenant à peine ce qu’elle faisait elle-même, elle saisit brusquement son sabre-laser et en fit jaillir la lame dorée, provoquant de soudains cris de panique dans l’assistance, pour parer les traits rouges qui allaient à sa rencontre pour la transpercer ; elle les détourna vers le plafond, où ils laissèrent aussitôt une cicatrice noirâtre. Aussitôt, le droïdeka qui lui avait tiré dessus décocha de nouvelles salves dans sa direction, bientôt suivi par les deux autres, elle dut bondir pour esquiver les traits !
-Évacuez la salle, vite ! hurla-t-elle en se relevant, terrifiée.
Mais les droïdekas continuaient à tirer, et si deux d’entre eux cherchaient toujours à atteindre Sev’rance, qui paraît leurs quadruple tirs avec difficulté, elle vit qu’un autre tirait directement dans la foule qui fuyait dans le désordre le plus total, plusieurs personnes s’effondrèrent au sol, le corps dévasté par les impacts. Réagissant avec retard, visiblement paniqués, la Commandante Zeev et le commando restant se mirent à tirer sur l’un des droïdekas, mais son bouclier déflecteur ne montrait pas signe de faiblesse. Sev’rance abandonna sa position, espérant ne pas être abattue en courant, consciente qu’elle ne pouvait dévier indéfiniment les tirs de deux droïdekas ; mais déjà, ils s’étaient positionnés en travers de la sortie, retenant les quatre combattants et les derniers élus… Sev’rance dut à nouveau parer leurs tirs, elle se glaça en voyant l’un de ses commandos tomber à son tour, rejoignant les cadavres déjà à terre.
-On utilise les détonateurs, Général ? questionna à toute vitesse la Commandante, abritée derrière un recoin.
-Surtout pas, on exploserait avec ! rappela Sev’rance, tout en se demandant si ce ne serait pas une façon plus digne d’en finir.
Comment est-ce que trois fantassins armés d’un sabre-laser et de blasters peuvent venir à bout de trois droïdekas dans un espace confiné sans y laisser leur peau ? C’est bien simple, ils ne peuvent pas, calcula-t-elle à toute vitesse. Elle avait suffisamment utilisé ces machines de guerre pour le savoir… Et la Force ne le sauverait pas, elle ne pouvait pas parer leurs tirs tout en se concentrant sur la télékinésie, elle avait déjà tant de mal à le faire, l’un des traits rougeoyants allait la transpercer tôt ou tard…
Mais quelle idiote.Ce n’était pas un champ de bataille où elle devait commander efficacement son armée contre celle de l’ennemi. Ce n’était pas un duel au sabre-laser contre un ou plusieurs Jedi, ou contre Grievous. Non, c’était bien plus fourbement simple que cela, trafiquer ses propres droïdes et les faire agir au pire moment, et voilà qu’elle se retrouvait démunie, et que ceux qu’elle était censés protéger étaient assassinés sous ses yeux… Il restait une dernière chose à faire.
-Tirez vos détonateurs thermiques à mon signal, pas avant ! » ordonna-t-elle à la Commandante Zeev et au commando survivant, qui acquiescèrent.
Elle jaillit, courant vers les droïdekas, sabre-laser au poing.
Alna sentit son cœur se serrer en voyant son général courir à la rencontre des droïdes assassins ; néanmoins, Tann n’était pas assez suicidaire pour tenter de les affronter directement, elle les contournait, et sa lame dorée n’attaquait pas leurs boucliers, elle plongeait dans le sol. La seule faiblesse des droïdekas était leur faible mobilité une fois déployés, ils tentèrent bien de pivoter sur leurs pattes pour suivre leur cible principale, mais pas suffisamment vite pour l’empêcher de décrire un arc de cercle autour d’eux. Lorsque ce fut fait, elle se figea et leva les mains, visiblement concentrés ; les droïdes destroyers se retournaient pour l’abattre dans la seconde.
Ils ne se retournèrent jamais.
Avec un énorme fracas, toute la pièce devant Alna disparut soudain, le sol s’effondrant, entraînant les droïdekas à l’étage inférieur avec les décombres.
« Maintenant ! cria la voix de Tann.
Comprenant soudain le plan de Tann, Alna tira le plus vite possible ses deux détonateurs thermiques, imitée par le dernier commando. Il lui fallut une fraction de seconde de trop pour réaliser que Tann tombait avec les droïdes…
-Général ! » cria-t-elle, épouvantée.
C’était trop tard. L’explosion secoua ce qui restait de l’étage, l’éclat illuminant le gouffre béant ouvert dans la pièce. Alors, sans perdre un instant parce qu’elle savait que c’était ce que Tann aurait voulu, la Commandante entreprit de tirer au fusil laser à travers le gouffre, détruisant les deux droïdes destroyers qui avaient survécu, heureusement privés de leurs boucliers par l’explosion.
Le silence s’abattit sur le chaos.
« J’ai une très grave nouvelle à vous annoncer, déclara la commandante en uniforme violet, manifestement encore sous le choc. Le Général Tann a péri au cours de l’attentat dont nous venons d’être victimes. Elle est morte en nous sauvant, moi et tous ceux qui étions encore vivants dans la pièce. Ses assassins n’avaient pas le courage de l’affronter sur un champ de bataille ! Naturellement, c’est un coup dur, mais je pense que nous savons tous ce qu’elle aurait voulu : que nous continuions la rébellion qu’elle a initiée. Cela peut être le début de quelque chose de très important ! »
Tout le monde dans l’assistance, rassemblent les principaux responsables de l’administration de Theenes, parut perdu à cette nouvelle. Mais Finnis Bravin n’était pas perdu : sans doute donnait-il l’impression d’être submergé par l’émotion, mais il était en train de retenir le mélange de jubilation et d’horreur en lui. D’horreur, spontanée, face à cette tuerie, mais de jubilation face à sa réussite.
On convint de ne pas annoncer immédiatement la mort du Général Tann, pas tant que ses assassins couraient toujours. La Commandante Zeev s’était mise en tête de trouver tous ceux qui avaient été en contact avec les trois droïdes destroyers incriminés. Mais comme Finnis avait veillé à ne pas en faire partie, il n’avait pas à s’inquiéter et rentra tranquillement chez lui.
« Ça a marché, Monsieur le président, annonça-t-il à l’hologramme en face de lui, tard le soir, celui d’un Bothan richement vêtu. Tann est morte. Plusieurs conseillers ont été tués également. Ils cherchent ceux qui ont saboté les droïdes, je ne sais pas s’ils les trouveront, mais je ne devrais rien avoir à craindre pour ma part.
-Parfait ! rugit le félin. Les survivants du conseil et des officiers ont-ils l’intention de rendre les armes ?
-Non, Monsieur. Au contraire, ils disent que cela ne fait que renforcer leur détermination et le baratin habituel…
-C’est regrettable, mais cela ne nous arrêtera pas. Avec l’aide de nos amis, nous devrions pouvoir organiser de nouveaux attentats qui finiront par déstabiliser Krant… Nous travaillons sur une attaque aérienne, imaginez que nous prenions le contrôle de chasseurs, ou qu’un cargo s’écrase sur la forteresse…
-Cela pourrait être efficace, Monsieur le directeur. Je me tiens à votre disposition. »
Il salua son interlocuteur, puis coupa la communication. Il réalisa seulement alors que ses mains tremblaient. Du calme. Il fallait penser à sa vengeance, à sa vengeance envers Tann qui avait voulu priver son administration de tout pouvoir parce qu’elle avait estimé que la démagogie était sa meilleure arme contre Grievous, à sa vengeance et à la somme d’argent qui l’attendait quand il aurait quitté cette planète de fous…
Il se pétrifia en entendant derrière lui un vrombissement que son esprit associa aussitôt à un sabre-laser. Tremblant de tout son corps, il se retourna lentement.
Elle était là.
-Comment… que…
-Revenue d’entre les morts, lui souffla-t-elle. Toi, par contre, tu ne reviendras pas. »
Il cria en voyant l’éclair jaune qui montait vers lui, puis sentit l’atroce brûlure dans sa gorge ; impuissant, il se vit tomber vers le sol, brusquement beaucoup plus léger… Il fit un bruit sourd en heurtant le sol, suivi d’un autre bruit sourd, celui de son corps chutant à son tour.
Elle était vivante. Brûlée et blessée à plusieurs endroits, mais vivante. Gorlan l’observait alors qu’ils s’installaient dans leur salle de réunion habituelle avec le Commodore Shray’lya, et cette fois la Commandante Zeev. Se mêlant à sa détermination habituelle, il lisait de la peur dans ses yeux, ce qui arrivait rarement.
« Pour être honnête, je ne pensais pas en réchapper non plus, admit-elle. Lorsque je suis tombée, j’ai tout de même eu le réflexe d’essayer de m’écarter des détonateurs à l’aide de la Force, je n’y serais pas parvenue autrement. Heureusement qu’ensuite, les droïdekas restants ont été abattus, je n’étais plus en état de me défendre !
-D’un autre côté, tu as déjà survécu à pire, souligna Gorlan avec cynisme, repensant à la Sev’rance mourante qu’il avait ramenée de Tatooine ou d’Alaris Prime.
-Oui… Mais les autres fois, c’était au cours de batailles, je savais à quoi m’attendre. Là, je n’avais absolument pas prévu une chose pareille, et je ne sais pas ce que je peux faire pour empêcher que ça se reproduise. Mais donc, après ça, c’était plutôt facile, sachant qu’il n’y avait que quelques personnes au sein de l’administration et de l’armée qui connaissaient le dispositif de sécurité, donc pouvaient avoir l’idée de le retourner contre nous. Il m’a suffi de me cacher et de chercher quelqu’un qui ne ressentait aucune surprise à l’annonce de ma mort ; ensuite, j’ai détourné son attention à l’aide de la Force pour le suivre jusque chez lui et tranquillement attendre qu’il contacte son commanditaire… Ce qu’il n’a pas manqué de faire.
Gorlan hocha la tête.
-Nous l’avons identifié, il s’agit de Narsk Nil’ya, un Bothan du clan Ilya, qui dirige l’une des principales entreprises de Kothlis. Il se trouve que Kothlis est confrontée à une grève massive depuis peu, dont les revendications ressemblent à s’y méprendre à ce que nous mettons en place ici… À l’évidence, il a voulu mettre en garde contre toute velléité de rébellion en planifiant l’attentat.
-Je vois… Il a parlé de ses « amis », il doit collaborer avec Armand Isard ou avec les renseignements séparatistes. Toujours est-il qu’il prévoyait de planifier d’autres attentats et je n’ai aucune idée de ce que l’on peut faire contre ça. Il risque de finir par nous avoir, et même s’il n’y parvient pas, il peut terroriser notre population pour empêcher les ralliements à notre cause ! Il est hors d’atteinte pour nous !
Les moustaches de Shray’lya se dressèrent de cette façon que Gorlan avait appris à reconnaître comme un sourire.
-La bonne nouvelle, Général, c’est que cela signifie que vous avez des soutiens suffisamment importants parmi mes compatriotes sur Kothlis pour avoir motivé cet attentat !
-C’est vrai, mais je ne peux pas plus les aider à renverser la table sur leur planète que je ne peux me débarrasser de Nil’ya ! Nous ne pouvons pas attaquer Kothlis, nous avons besoin de notre flotte pour protéger Krant, et j’ai aussi besoin du peu de gens qui me sont loyaux ici…
-Ne sous-estimez pas vos appuis, Général. Voyez-vous, une navette est arrivée dans le système pendant que vous étiez à Theenes ; il y a quelqu’un qui aimerait vous parler... »
« C’est une blague ?
Sev’rance ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux en découvrant l’horrible créature aquatique à quatre yeux qui l’attendait. Mais non, sauf s’il s’agissait d’un autre Aqualish qui lui ressemblait, il s’agissait bien de No Zuri, directeur des services de renseignement séparatistes.
-J’espère pour vous que ce n’est pas ainsi que vous accueillez tous ceux qui se rallient à vous, releva ironiquement l’Aqualish.
-Vous admettrez que le ralliement du chef des espions ennemis est une situation un peu étrange… Qui me dit que vous n’êtes pas là sur ordre de Grievous ?
-C’est précisément pour vous prouver le contraire que je suis venu en personne, Général. Mais la question n’est pas là : vous avez besoin de moi, alors à votre place, je mettrais ma méfiance de côté !
-Je me débrouille plutôt bien jusque-là, ne put se retenir de répondre Sev’rance sur un ton cassant.
-Vous êtes trop intelligente pour croire ce que vous dites… Vous tenez parce que la République est trop occupée avec Grievous et inversement, voilà tout. Dès que l’un ou l’autre sera vaincu, et il y a de fortes chances pour qu’il s’agisse de Grievous, vous aurez toute la Galaxie contre vous !
-Pas toute la Galaxie, non. Il y a des mondes de la Bordure Extérieure qui m’ont contactée, et ailleurs, comme sur Kothlis, il y a des mouvements en notre faveur… Ce que je défends parle à des gens, Grievous n’a plus qu’une puissance militaire qui cédera tôt ou tard, personne ne veut de lui, et beaucoup rejettent également la République !
-Oui, et vous êtes incapable d’exploiter ce potentiel. Il vous faudrait des gens pour assurer une liaison avec les quelques mondes qui pourraient se rallier à vous, vous informer sur eux, et surtout, il vous faudrait des gens pour soutenir les mouvements insurrectionnels en votre faveur, des gens aussi pour éliminer vos ennemis qui cherchent à vous détruire à distance, des gens pour être prévenue de quand et comment l’assaut sera lancé contre vous… Bref, il vous faut des services de renseignement !
Sev’rance ne rétorqua pas, il avait parfaitement raison et il le savait très bien.
-Cela me serait utile, oui, admit-elle. Mais est-ce que vos agents vous sont loyaux ?
-Soyons sérieux, Général : aucun être pensant n’a envie d’être dirigé par Grievous si on lui propose autre chose… Ah, et pour votre information : l’attentat d’hier, c’était une entente entre Nil’ya et une bonne partie de son conseil d’administration d’une part, et San Hill de l’autre. Armand Isard est une ordure qu’il faudrait déporter sur Kessel pour le bien de la Galaxie, mais il n’y est pour rien en l’occurrence, vous ne l’intéressez pas tant que Grievous est toujours en vie. Par contre, le Muun n’a pas digéré ce que vous avez fait aux banques… Mais il est forcé d’agir par l’intermédiaire des Bothans en leur fournissant des moyens financiers, puisque les services de renseignement séparatistes sont loyaux à votre serviteur !
-Ça ne m’étonne pas. Et si je vous ordonnais de rester avec moi sur Krant et de faire assassiner Nil’ya et ses associés, vous le feriez ?
-Bien sûr. Une bombe bien placée peut régler beaucoup de problèmes dans cette galaxie !
-Alors faites-le. Quand ils seront morts, je voudrai bien croire à votre ralliement.
-Douter de mon ralliement, c’est douter de vous-même, Général. Je ne suis pas assez stupide pour ne pas voir que Grievous nous emmène droit dans le mur. Il me semble voir également que lorsqu’il aura perdu, ce ne sera pas le Sénat qui dirigera la Galaxie ni même le Conseil des Jedi, ce seront Palpatine et ses alliés les moins recommandables comme Isard, qui n’est pas connu pour apprécier les non-humains comme vous et moi. C’est un futur très sombre qui nous attend et vous êtes peut-être la dernière à pouvoir l’empêcher, alors croyez bien que j’ai de bonnes raisons de vous rejoindre ! À ce sujet, il n’est pas exclu non plus que le Sénateur Po Nudo finisse par se joindre à vous s’il ouvre suffisamment vite ses quatre yeux sur la débâcle à venir… En revanche, ne comptez pas sur cette crapule de Tikkes, il est trop lié à la Guilde du Commerce et n’a d’yeux que pour sa croisade contre les Calamariens.
-Si vous le dites, mais si Po Nudo a l’intention de nous rejoindre, il va devoir se faire à l’idée qu’il n’aura pas grande importance politique avec nous… Et si je vous ordonnais de faire assassiner également San Hill ?
-Je le ferais aussi, en tout cas j’essayerais, mais à votre place, je ne ferais pas ça.
-Pourquoi pas ?
-Je vous l’ai dit : parce que dès que Grievous et le Commandement Séparatiste seront hors d’état de nuire, Krant sera la dernière résistance à celui qui dirigera la Galaxie. Et croyez-moi, vous voulez que ça arrive le plus tard possible. »