Par souci de clarté, ce topic servira uniquement à poster votre présentation.
Ainsi même un nouveau qui rejoindra la guilde dans un an pourra rapidement faire connaissance avec ses frères d'armes.
Vous ne devez donc poster qu'une seule fois sur ce topic afin qu'il soit lisible et que les présentations ne se perdent pas dans un flot de discussions. Le topic de la Section Wampa XXI est là pour vous si vous souhaitez commenter les fiches RP de vos collègues ou tout autre info située ici. Vous pouvez bien sur éditer votre post si vous avez des détails à ajouter sur votre présentation.
Modèle à suivre :
- Pourquoi avez vous choisi une guilde de SWU? Pourquoi du celle de l'Empire ?
- Votre pseudo in game (pour ceux qui n'auraient pas le même pseudo ici et sur TOR mettez le dans votre sign qu'on vous reconnaisse

- Votre classe
- Votre classe avancée
- Votre spécialisation (healer/Tanks/DPS)
- Et si vous le souhaitez une petite biographie RP sur votre personnage. Faites en sorte qu'elle soit cohérente avec celle de la guilde dans son ensemble en expliquant à quel moment et pourquoi votre personnage a rejoint cette confrérie.
Vous pouvez bien sûr rajouter des precisions sur vous si vous le souhaitez, type experience MMO, degré de fanitude de SW ou autre

Pour ma part :
- Parce que je suis staffeur SWU et que c'était la garantie d'une guilde RP de connaisseurs de SW et conviviale. C'est également un plaisir de croiser des 'têtes connues' in game!
- Piejs
- Inquisiteur
- Sorcier
- DPS
- Mon RP en balise Spoiler pour ne pas prendre trop de place :
Spoiler: Afficher
1347 avant Traité de Coruscant :
La Grande Guerre de l’Hyperespace fait rage dans l’espace Républicain.
L’Empire Sith guidé par le puissant Naga Sadow et assisté par ses braves Seigneurs Sith est proche de la victoire. Las, l’apprenti du Seigneur Noir le trahit et permet à la République de renverser le cours du conflit. L’invincible Empire Sith est en déroute et se replie sur son territoire.
Dans son vaisseau capital le Seigneur Spar Piejs est furieux. Comment la victoire a-t-elle pu leur échapper alors que la toute puissance du Côté Obscur était avec eux. Des traitres et des déserteurs, voilà ce qui a couté la victoire à l’Empire. Fervent supporter du grand Marka Ragnos, Spar Piejs avait choisi de suivre Naga Sadow plutôt que de s’immiscer dans la lutte pour le pouvoir.
Seigneur du mythique système Bosthirda et possédant une forteresse imprenable sur la planète capitale du même nom, il siégeait déjà au Conseil Sith aux côtés de l’élite de l’Empire tels Ludo Kressh, Simus, Dor Gal-Ram et autres Xela Tyrus. Il avait cru en Sadow. Le Seigneur Noir était celui qui avait eu cette vision de République et de Jedi à exterminer, Spar Piejs avait donc estimé qu’il était de la volonté de la Force que ce soit Sadow qui mène l’Empire à la bataille et ne s’était pas interposé, se contentant de supporter ce dernier face au couard Ludo Kressh.

Spar Piejs assistant au duel entre Naga Sadow et Ludo Kressh durant l'enterrement de Marka Ragnos
Las, Sadow avait montré des limites en prenant pour apprenti un rebut de la République et en acceptant que certains Seigneurs Sith restent cloitrés sur leur planète plutôt que de mettre leur formidable puissance au service de l’Empire.
De catastrophes en catastrophes, la Guerre Civile attendait la Flotte Sith à son retour sur Korriban, puis une attaque républicaine força Sadow à l’exil. Etant un des seuls survivants du Conseil Sith, Spar Piejs était sur le point de prendre le pouvoir au sommet d’un Empire affaibli, en manque de leadership et sous la menace d’une opération d’extermination menée par les Jedi. Il savait que prendre le pouvoir en ces temps troublés serait aisé, gouverner le serait moins. Les Sith craignaient à raison d’être victimes d’un génocide et hormis Xela Tyrus qui comptait parmi ses alliés, aucun Sith ne semblait pouvoir lui tenir tête. Alors qu’il allait convoquer les plus puissant Seigneurs survivants, Spar Piejs fut devancé par l’appel du mystérieux Seigneur Vitiate. La convocation de ce dernier faisait sens, Piejs s’était fait devancé et ne pouvait décemment continuer avec ses plans initiaux sous peine de créer une scission qui serait fatale à l’Empire en ces heures dramatiques.
Bien qu’il soit curieux d’en savoir plus sur ce mystérieux Sith originaire d’une planète méconnue, Spar Piejs ne répondit pas à son appel. Quelque chose de louche se tramait et ce Vitiate n’était qu’un déserteur à l’Empire qui était resté terré dans sa forteresse au lieu de prendre part aux combats. Comment osait-il aujourd’hui se présenter comme le sauveur de l’Empire ? Si cet ambitieux était un lâche, il était cependant un formidable manipulateur car il avait réussi à prendre parti de la situation actuelle pour se mettre en évidence et rallier des centaines de Sith dans son domaine en jouant sur leur peur.
Une attaque Républicaine frappa la planète de Vitiate alors que la moitié des Seigneurs Sith de l’Empire se trouvaient dans son palais, ce dernier fut le seul survivant notable. Il amena avec lui sur Korriban la nouvelle troublante, confirmation attendue de ce que craignaient tous depuis la fin de la guerre : la République avait commencé son opération d’extermination. Mais avec la terreur qu’il provoqua par ses mots, il associa l’espoir. L’espoir de survivre au massacre à venir pour tous ceux qui le suivraient. Il avait découvert l’antique planète Dromund Kaas, ancien monde Sith désormais disparu qui leur permettrait d’échapper aux Jedi en laissant croire à ces derniers qu’ils avaient réussis leur opération d’épuration. Vitiate avait réussi, il offrait le seul espoir de survie et avait donc assis son leadership. Spar Piejs ne pouvait plus rien faire, bien qu’il ait siégé au Conseil et que ce Vitiate n’était que le Seigneur méconnu d’une planète reculée, ce dernier avait bien plus à offrir. Piejs ne proposait rien d’autre que d’être le dernier Seigneur Noir, celui qui dirigerait les Sith avant leur extermination totale ; Vitiate leur offrait la survie et une revanche future sur leurs tourmenteurs. De ce fait, Vitiate était désormais l’Empereur et Piejs devrait se contenter d’une place au sein du nouveau Conseil.
Les deux derniers survivants du Conseil Sith, Spar Piejs et Xela Tyrus étaient loin d’accueillir de gaieté de cœur les ordres de cet Empereur mais ils ne pouvaient pas s’y opposer. Il fallait assurer la survie des Sith. Quand bien même il leur répugnait de suivre un lâche qui n’avait pas pris part aux combats, ils tentaient de se raisonner en considérant qu’après tout, Marka Ragnos lui-même avait élevé Vitiate au rang de Seigneur Sith. Malgré cet état de fait, leurs réserves persistaient. Certaines coïncidences étaient troublantes. Pourquoi Vitiate était-il le survivant d’une attaque qui avait encore plus affaibli l’Empire, leur ôtant toute chance de faire front face à la République ? Pourquoi le voyage jusqu’à Dromund Kaas était-il si long s’il en connaissait le chemin ? Pourquoi aux cours de ces nombreuses années d’errances Vitiate ne semblait-il pas vieillir ? Tout semblait planifié, une aura inquiétante et multiforme émanait de l’Empereur.
En bon Sith, Piejs et Tyrus ne laissèrent pas paraître leur doutes et se consacrèrent à consolider leur pouvoir dans ce nouvel Empire. Lorsque les Croiseurs de classe Derriphan atterrirent enfin sur le sol sacré de Dromund Kaas, ils obtinrent tous deux un siège au Conseil Noir nouvellement établit. Une fois leur pouvoir assuré ils décidèrent de passer à l’action. Le Seigneur Piejs n’était pas dupe du plan machiavélique de l’Empereur, il était loin d’en imaginer toute l’ampleur, mais il en avait la certitude, Vitiate s’était joué de tous pour obtenir le pouvoir avec succès. Il était dangereux, très dangereux et ne méritait pas sa place.
Certains membres du Conseil Noir pensaient que Naga Sadow était le vrai Maître des Sith, après tout il n’était pas mort, il avait juste mené ses troupes Massassis dans une autre direction. Bien évidemment Spar Piejs n’agissait pas par loyauté à Sadow qui ne valait finalement guère mieux, ayant abandonné l’Empire à son triste sort. Non, il agissait pour le bien d’un Empire que Vitiate n’était pas digne de gouverner. Après tout, après Kressh et Sadow, il était le membre le plus puissant du Conseil et le pouvoir lui revenait de droit. Il s’était vaillamment distingué dans d’innombrables batailles, dépeçant multitudes de Jedi et autres serviteurs de la République. C’était à lui de faire renaître l’Empire de ses cendre, pas à un couard manipulateur qui s’était terré dans sa tanière, attendant le moment opportun pour s’emparer du pouvoir.
Le Seigneur Piejs ne perdit pas de temps pour rassembler les nombreux Sith qui lui étaient fidèles. Dans leurs rangs aucun humain, uniquement des Sith de sang pur qui n’avaient pas été bernés par les mensonges de l’Empereur et entendaient rendre le pouvoir à un Seigneur qui le méritait vraiment. Un Seigneur qui descendait d’une des lignées les plus prestigieuses de l’Empire, un Seigneur qui avait engagé toutes ses ressources, toute sa flotte dans l’effort de Guerre impérial et qui y avait même perdu un œil et un bras. Oui, pour ces Sith influents depuis de nombreuses générations, l’Empereur devait être renversé. Pour ces descendants des Jedi Noirs Exilés, Vitiate n’était pas des leurs. Eux, qui avaient pour ancêtre la caste des prêtres Kissais, ces sorciers Sith de sang pur qui s’accouplèrent avec les Jedi d’Ajunta Pall pour donner naissance aux premiers Seigneurs Sith, maîtres de la Sorcellerie et de l’Alchimie Sith agrémentées des techniques Jedi apportées par les Exilés, lui un arriviste né sur une planète insignifiante, un bâtard, un fils de fermier : aux yeux de l’aristocratie Sith il n’était personne. Il était donc temps d’en finir.
Spar Piejs utilisa tous ces arguments et d’autres encore pour convaincre ces familles autrefois toute puissantes, qu’il était de leur intérêt de s’allier à lui. Lui aussi était capable de manipulation et de jeux de pouvoirs, Vitiate serait déposé avant d’avoir pu réaliser ce qui se tramait. La moitié du Conseil Noir et d’autres aristocrates influents se rangèrent derrière Piejs ; XXI Seigneur Sith et leurs laquais étaient à son commandement. Fort de cette armée, il décida de ne pas perdre de temps en complots superflus et d’agir vite, avec chaque jour écoulé, l’emprise de son adversaire sur l’Empire devenait plus ardue à défaire.
Malheureusement pour lui, il avait sous estimé son adversaire… L’Empereur n’avait pas participé à la Guerre mais ce n’était pas par couardise, plutôt parce qu’il avait jugé plus utile d’approfondir sa connaissance des arcanes du Côté Obscur pour devenir tout puissant pendant que d’autres périraient au combat. Piejs avait envoyé les troupes de ses vassaux empêcher ceux qui restaient fidèles à l’Empereur de se mettre en travers de sa route et avait utilisé les siennes pour affronter les hommes de l’Empereur qui défendaient sa citadelle en construction. Accompagné de Xela Tyrus, il pensait à tord que la victoire lui était promise lorsqu’il arriva enfin jusqu’à la salle du trône et décapita le dernier garde d’élite qui le séparait de sa proie. Deux Seigneurs Sith aguerris face à un ermite n’ayant jamais pris part aux combats, Piejs se voyait déjà sur le trône.
L’Empereur n’était pas le Maitre des Sith par chance. Il avait anticipé les manœuvres de Spar Piejs, qu’il avait avant même sa prise de pouvoir considéré comme son ennemi le plus dangereux. Il avait lui avait laissé le soin de rassembler tous les traîtres à son règne pour tous les annihiler d’un seul coup. Partout sur Dromund Kaas, les troupes de la coalition menée par Piejs tombèrent dans des embûches savamment orchestrées alors qu’ils s’attendaient à affronter une résistance minime pensant bénéficier de l’effet de surprise. Alors que les Sith avaient pris possession de Dromund Kaas depuis à peine un an, l’officier Odile Vaiken avait déjà créé un réseau de renseignements d’élite pour son Empereur et ses meilleurs agents postés à des endroits clés prirent un malin plaisir à décimer les troupes de la coalition à l’aide de mines et de snipers. Ces tireurs d’élites semèrent le chaos, facilitant la charge des troupes impériales, l’armée de Spar Piejs fut rapidement mise en déroute et exterminée jusqu’au dernier homme.
Mais ce n’était pas tout, l’Empereur s’était même abaissé à louer les services de mercenaires de haut vol. Ces chasseurs de primes accompagnés de ses troupes d’élites de garde du corps impériaux refermèrent le piège sur les deux Seigneur Sith. Alors qu’ils étaient sur le point d’ouvrir la porte de la salle du trône, certains que le palais étaient désormais sous leur contrôle, ils sentirent toutes les morts de leurs soldats dans la Force et ne purent que se retourner impuissants, pour voir que leur retraite avait été barrée par les mercenaires et les troupes d’élite vêtues de rouge de l’Empereur.
Le Seigneur Piejs avait commis une grave erreur. Il avait cru qu’avoir la majorité des Sith de son côté suffirait pour renverser l’Empereur mais il n’avait pas réalisé que les êtres non sensibles à la Force étaient tout aussi cruciaux dans un conflit, et pouvaient eux aussi changer le cours d’une bataille. La tête d’un des plus puissants de ses alliés Sith qui pendait à la ceinture d’un mercenaire protégé par une armure mandalorienne, en était la meilleure preuve. Il avait échoué et il allait en payer le prix.
Les portes massives s’ouvrirent d’un seul coup sous l’emprise de la Force et un déferlement de foudre Sith s’abattit sur Piejs et Tyrus. De leur sentiment de victoire à cette souffrance insupportable qui les mit à genoux, seuls quelques secondes s’étaient écoulées. C’était fini. Les deux Sith déchus se savaient condamnés. Alors que sur ordre de l’Empereur, le mercenaire à l’armure mandalorienne mis fin aux souffrances du Seigneur Tyrus dans un jet de flammes, Piejs se sentit soulevé par le biais de la Force et commença à suffoquer. Sa dernière vision avant de mourir fut le regard d’une noirceur infinie de l’Empereur, après la mort ne l’attendait que le néant. Ses dernières pensées, furent à méditer les dernières paroles que l’Empereur lui avait susurrées avec un plaisir sadique avant de l’achever. Non, Spar Piejs ne reposa jamais en paix.
En effet, Piejs savait qu’en cas d’échec, toute sa famille, tous ses serviteurs, tous ses alliés, tous ses descendants seraient annihilés. Il s’était trompé. Avant qu’il ne meure l’Empereur lui avait confié ses projets pires que la mort pour ses proches. Humiliation suprême, la descendance de Piejs et de ses acolytes ne furent pas tués mais réduits en l’esclavage comme les sous espèces capturées pendant la Grande Guerre de l'Hyperespace et depuis réduites à l’esclavage à perpétuité, de génération en génération. Des Sith de sang pur se retrouvèrent expulsés de leur caste, défaits de leurs richesses, de leurs privilèges et du nom de leur domaine. Les noms de Piejs, Tyrus et des autres insurgés furent effacés des archives.
La lignée des Piejs était le fruit de l’union de deux des membres les plus prestigieuses de l’Empire. Xoxaan, l’une des plus puissantes Jedi Noir Exilée avait conçu descendance avec Sidu Piejs, l’un des Prêtres Kissai les plus érudits dans les arcanes de la sorcellerie Sith. Depuis ce jour, la lignée des Piejs n’avait jamais cessée d’être au sommet de la hiérarchie de l’Empire, comptant toujours un membre de leur Maison au sein du Conseil, un des leurs s'accaparant le manteau de Seigneur Noir pendant un temps. Les Piejs avaient donc toujours orbités autour des sphères décisionnelles Sith, jusqu’à ce jour funeste où ils se retrouvèrent défaits de leurs privilèges, de leurs titres et de leur nom, devenant des moins que rien au milieu des Twi’lek et autres Zabrak.
Aujourd’hui :
Des siècles plus tard, lorsque l’Empereur lança son invasion de la République, il eut besoin de chair à canon à envoyer au front. Quoi de plus ironique que d’envoyer mourir pour lui les descendants de ceux qui s’étaient opposés à son règne ? L’Empereur savait que le Côté Obscur coulait dans les veines de ces Sith de sang pur. Même s’ils étaient esclaves et qu’ils n’avaient par conséquent jamais été formés aux voies Sith, ils feraient de redoutables combattants. Il décida donc de les utiliser comme Section Militaire pour des missions commando suicides. Il se délecterait de les voir ainsi mourir les uns après les autres en servant ses desseins. Afin de pousser l’ironie à l’extrême, il décida de nommer cette unité Section XXI, comme les XXI Seigneurs Sith qui avaient fait parti de la coalition contre lui.
Quelques année après le début de la Grande Guerre Galactique (L’Empire change de stratégie : 14 ans avant TC), alors que l’invasion se faisait plus lente et que le besoin de combiner attaque en force et missions commandos se faisait sentir, la Section XXI vit donc le jour. Censée être éphémère, elle n’avait aucune hiérarchie, tous les dirigeants de l’Empire pensaient la voir disparaître rapidement pour cause de décès de ses membres. A la surprise de tous, sauf peut être de l’Empereur, la Section XXI démontra d’exceptionnelles qualités et une volonté de survie farouche. Ceci n’était pas sans rapport avec le dernier descendant de la lignée des Piejs. En effet, ce Sith de sang pur qui n’avait pas le droit d’arborer fièrement le nom de ses ancêtres, portant au contraire le prénom courant dans l'Empire de Tenebrae, avait acquis une formation au combat non négligeable grâce à son statut d’esclave. Son maitre, un Moff humain obèse plus occupé par la nourriture et les femmes que par son travail, était un être sanguinaire qui avait organisé des combats de gladiateurs dans les arènes de Ziost. Le jour où le jeune descendant des Piejs fut enrôlé de force dans la Section XXI alors qu’il avait à peine 13 ans, cela faisait déjà 1 an qu’il luttait quotidiennement pour sa survie dans des combats sanguinaires pour satisfaire les penchants sadiques de son maitre.
Lorsqu’il rejoint la Section XXI, Tenebrae n’avait aucune envie de mourir et il accueilli la nouvelle comme une bénédiction. En dépit de la rivalité millénaire de sa lignée contre l’Empereur, l’ennemi ultime restait les Jedi et leur République. Etre envoyé au front constituait pour lui et la majorité de ses compagnons d’armes, une libération partielle de leur statut d’esclave. Les vrais esclaves, les lâches Twi’lek et Zabrak pouvaient préférer rester au chaud auprès de leurs maîtres, mais pas les membres de la Section XXI. Ils n’étaient pas des esclaves, dans leur sang coulait le feu du pouvoir, du combat et de la domination. L’Empereur leur avait donné une opportunité de prendre leurs distances avec ce millénaire de servitude et ils allaient la saisir.
Avant leur première mission, Tenebrae s’évertua à former au mieux ses compagnons d’arme aux arts du combat et du meurtre. Ce ne fut pas compliqué, tous étaient déjà des experts au plus profond d’eux même, il s’agissait juste de réveiller leur nature intime, endormie par des siècles d’esclavage. Même s’ils n’étaient pas formés à ses voies, le Côté Obscur était avec eux et ce puissant allié permit à la Section XXI d’enchainer victoire sur victoire. A tel point que la République finit elle aussi par créer une Section XXI afin de redonner espoir à son peuple en fournissant une réponse et un ennemi officiel à cette troupe d’élite.
L’Empereur était un être intelligent et compris vite qu’il pouvait faire de la Section XXI un atout puissant. Il autorisa donc ses membres à mettre en place un organigramme hiérarchique et à recruter des mercenaires ou de fidèles agents d’élite de l’Empire pour leur venir en aide. Spar Piejs était celui qui avait mené les XXI Seigneurs, ce fut donc logiquement que le leadership de la Section XXI incomba à son descendant. Ce dernier avait retenu l’erreur de son aïeul qui avait cru pouvoir renverser l’Empereur car la majorité des Seigneurs Sith étaient avec lui, négligeant le fait que les non Sith pouvaient s’avérer cruciaux. Cela lui avait coûté la vie. Tenebrae, lui, accueilli avec soulagement cette nouvelle et n’hésita pas à recruter parmi les mercenaires et les agents les plus efficaces. Deux de ses premières recrues furent de redoutables Chasseurs de Primes qui louaient leurs services au plus offrant depuis le début de la guerre. Ces formidables guerriers étaient connus pour faire des carnages dans le rang des Jedi : Bobby Wan le fourbe Twi’lek et Valin Rejorhaad le fier Mandalorien. Le descendant des Piejs en fit ses officiers afin d’avoir une vision différente de la sienne pour le conseiller et de parer à toute ambition malvenue de la part d’un Sith qui pourrait briguer son poste. La Section XXI gagna donc en organisation et en efficacité, la diversité des profils contribuant à améliorer les performances de chacun. Cette guilde se signala à l’époque par le fait qu’elle ne comptait aucun Seigneur Sith dans ses rangs. En tant qu’esclaves, les descendants de la coalition n’avaient pas été formés et aucun Seigneur ne souhaitait partager leur disgrâce en les rejoignant en dépit de leurs succès.
De batailles en batailles, la Section XXI gagna en prestige chez leurs alliés et en crainte chez leurs ennemis, profitant de cette renommée pour toujours recruter les meilleurs. L'officier Valin recruta plusieurs Mando'ad pour le compte de Piejs, le célèbre Liann Beleh et même son propre fils, Wedge Rejorhaad, qui venait tout juste de passer à l'âge adulte selon la culture mandalorienne.
Les Wampas agissaient et agissent toujours en groupe, en duo, en solo ou parfois même en tant que Section de commandement lors de grandes batailles ou opérations.Ce fut le cas lors d’un des tournants de l’histoire : la fameuse bataille de Hoth où la quasi-totalité de la Section avait été mobilisée. Lors de cette bataille spatiale d’une ampleur jamais vue, la Section XXI fut chargée d’aborder le vaisseau capital ennemi et d’en prendre le contrôle afin de mettre un terme à la bataille. Comme à l’accoutumée, la mission était en bonne voie d’accomplissement avec une efficacité surprenante et des pertes limitées… Jusqu’à ce que le vaisseau capital républicain cède de manière inattendue sous le barrage laser des croiseurs Sith.
Le vaisseau s’écrasa sur la planète inhospitalière mais de nombreuses personnes à bord survécurent, dont la majorité de la section XXI. Un grand nombre de vaisseaux s’étaient écrasés sur la planète glacée, ce qui engendra une bataille inévitable entre les survivants. Les républicains étaient bien plus nombreux et les impériaux avaient déjà perdu des membres important tel Valin Rejorhaad, tombé face aux Jedi. Il semblait que, contre toute attente, une des missions suicides qui avait été confiée à la Section XXI allait enfin être leur dernière. La Côté Obscur en décida autrement.
Ce fut à ce moment que les cris commencèrent. Des hurlements terrifiants et le carnage commença, des bêtes blanches comme la neige qui enfonçaient leurs crocs acérés dans le coup des Républicains qui encerclaient les survivants de la Section XXI, faisant gicler leur sang rouge sur la neige immaculée. Des hordes de ces créatures appelées Wampas, entreprirent de dévorer tous les Républicains. Lorsqu’ils arrivèrent devant les impériaux ils ne les attaquèrent pas. Peut-être étaient-ils repus pensèrent les mercenaires. Mais les Sith ne s’y trompèrent pas, ils avaient senti le Côté Obscur dans ce groupe. Cette soif sanguinaire et cette agressivité déchaînée comme mode de vie. Les Wampas avaient trouvés leur maître.

Jusqu’à ce qu’ils réussissent à réparer une des navettes, les impériaux vécurent en symbiose avec les violents autochtones. Pendant des semaines, ils chassèrent et tuèrent pour survivre, utilisant leurs instincts primaires pour ne pas succomber. Malgré leur alliance temporaire, les Wampas restaient de féroces bêtes sauvages. Il n’était pas rare que des accidents surviennent. Un jour, Piejs se disputa le cadavre d’un Tautaun avec un jeune chef de meute Wampa affamé. Le Sith réussi à prendre le dessus, mais les griffes de la bête imprimèrent dans sa chaire des lacérations indélébiles : une profonde entaille sur tout le crane dont il garderait une cicatrice à vie. Sa victoire à main nue sur la bête était symbolique. Le chef de meute des Wampas c'était lui.
Après avoir partagé le repas qu’offrait les corps des républicains avec les Wampas, ils dégustèrent des entrailles de Taun Taun tout juste abattus, comme si c’était le plus délicieux des mets. Lorsque les cartouches énergétiques de leurs blasters se vidèrent, ils affrontèrent des Crocs-Blancs Pantran au corps à corps pour se vêtir de leurs fourrures et se nourrir de leur viande. Cette bestialité ne fit que les renforcer et lorsque les survivants parvinrent à quitter Hoth, aucun n’oublia ce qu’il avait vécu. Les Wampas leur avaient sauvé la vie et permit de puiser de la force dans leur nature la plus profonde. Afin que chacun se souvienne de ce jour, leur leader renomma la Section XXI en Section Wampa XXI. Cette nouvelle appellation et le bouche à oreille qui fit circuler des détails amplifiés de la sauvagerie dont ils avaient fait preuve sur Hoth, ne fit que renforcer la terreur et le respect qu’ils provoquaient dans toute la Galaxie.
Néanmoins, Piejs savait bien que s’il revenait un jour sur Hoth, rien ne garantissait que les Wampas soient si accueillants. Comme les Sith, il n’était pas rare que les bêtes des neiges s’entretuent. Alors s’ils n’avaient pas de républicains à se mettre sous la dent, il ne faisait guère de doute qu’en dépit des liens primaires qu’ils partageaient avec la Section Wampa XXI, ils se satisferaient de chasser des impériaux à la place.
Las, à son retour sur Dromund Kaas, le descendant des Piejs eu la mauvaise surprise de découvrir que le Conseil Noir avait nommé Bobby Wan Chef de Guilde, considérant que devant l’ampleur que prenait la Section Wampa XXI, il n’était pas normal qu’un esclave soit aux commandes. Sachant pertinemment qu’en tant qu’esclave, s’il allait à l’encontre de cette décision, il serait exécuté, Tenebrae décida d’attendre son heure et ne tenta rien contre ce lâche qui n’avait pas participé aux mémorables événements survenus sur Hoth et qui avait changés la Guilde à tout jamais.
Gagnant en renommée et en importance, la Section Wampa XXI se fit de plus en plus indépendante de la hiérarchie. Si elle est encore aujourd'hui placée directement sous l'autorité du Conseil Noir et de l’Empereur, sur le terrain, les ordres et plans pré-établis laissent souvent place à ce que les Wampas jugent efficace et adapté à des situations toujours fluctuantes.
Lorsque le Traité de Coruscant fut signé. La Section Wampa XXI fut mis en sommeil et la plupart de ses membres repartirent à leurs occupations d’agent, d’esclave ou de mercenaire. Dix ans plus tard cependant, les signes de guerre se mirent à fourmiller dans une Galaxie aux portes d’un nouvel affrontement ouvert. Les autorités impériales décidèrent de reformer la Section Wampa XXI. Soudés par ce qu’ils avaient vécus sur Hoth, tous, même les plus indépendants des Chasseurs de Primes, répondirent à l’appel. Plus important, conscients du nombre de pertes subies durant la dernière guerre, le Conseil Noir décida d’offrir leur liberté à tous les esclaves sensibles à la Force afin de former une nouvelle génération de Seigneurs Sith et de remplir une Académie bien vide. Cet édit concernait bien évidemment les descendants des Sith de sang purs qui s’étaient retournés contre l’Empereur. Leur nom et leurs privilèges leur furent rendus et même si certains les regardaient toujours de haut, ils pouvaient de nouveau aspirer au pouvoir. Tenebrae choisi de reprendre le nom de la prestigieuse lignée Piejs, désormais il ne répondrait plus qu’à ce nom et deviendrait l’incarnation d’une lignée a laquelle il allait rendre le prestige qui lui était du.
Fort du retour des privilèges qui avaient été enlevés aux siens, il profita de cette immunité nouvelle pour retrouver le traître Bobby Wan et loua les services de Wedge Rejorhaad passé maître dans l'art de chasser ses proies. Ne reconnaissant pas l'autorité de Bobby Wan face à celle du Seigneur Piejs, Wedge le traqua et le ramena vivant à ce dernier afin qu'il puisse le torturer jusqu’à ce que mort s’ensuive, reprenant ainsi le contrôle de la Guilde. Pour le remercier de son aide, ainsi que pour ses nombreux faits d’armes au sein de la Section, le Seigneur Piejs nomma Wedge officier à la place laissée vacante depuis la mort de son père.
Afin d’éviter de s’attirer les foudres du Conseil Noir pour avoir défié leur autorité en se débarrassant de celui qu'ils avaient placés à la tête de la Guilde, Piejs recruta un des petits protégés de Darth Jadus, un des membres les plus influents du Conseil : l’agent Chiss Kellt’aine’rodo. Au grand contentement de Jadus, « Kell » comme on le surnommait, fut promu 2nd officier en remplacement du défunt Bobby Wan. Il était raciste, imbu de sa personne et n’avait aucune allégeance envers le Seigneur Piejs ou la Guilde. Un Chiss classique en somme. Piejs en était bien conscient mais savait que son recrutement était judicieux. En effet, Jadus essayait depuis longtemps de placer un espion au sein des Wampas. Que Piejs le lui accorde comme s’il n’avait pas deviné ses intentions servait deux buts : amadouer Jadus et le conduire à le sous-estimer. Mais surtout, Tainer était un des meilleurs dans ce qu’il faisait, et Piejs voulait les meilleurs pour la Section Wampa XXI. Que le Chiss solitaire fasse preuve d’une indifférence bordant sur l’antipathie envers lui et les autres membres de la Section, ne le dérangeait pas vraiment ; il savait qu’il était avant tout un professionnel redoutable, c’est tout ce qui lui importait.
Pour compléter la diversité de son état major, Piejs décida de nommer Tyrus 3ème officier. Après, un Chasseur de Prime et un Agent, il semblait naturel de promouvoir un vrai Sith et surtout un descendant de la Coalition des XXI, un Seigneur portant la Section Wampa XXI à cœur. Et pas n’importe lequel, le descendant de Xela Tyrus membre du Conseil Noir qui jadis défia l’Empereur aux côtés de Spar Piejs. Il était toujours risqué d’avoir un Sith ambitieux près de soi, mais Tyrus méritait cette exception. Leurs ancêtres avaient lié le destin des deux Maisons, les années d’esclavages communes et les premiers combats de la Section XXI avaient soudé l’entente tacite entre les deux Sith. Et puis, Tyrus n’avait pas été sans s’illustrer lors de batailles majeures. Sur Hoth, s’il avait rechigné à manger les restes des républicains qu’il avait tué, il avait gagné aux yeux de Piejs, le droit de faire partie de l’état major de la Guilde.
Conscient que la prestigieuse Section Wampa XXI n’était plus composée en partie d’esclaves mais uniquement par l’élite des combattants de l’Empire, et dirigée par un Seigneur Sith, de nombreux Guerriers Sith vinrent en grossir les rangs. En dépit du l’augmentation exponentielle des candidatures, la Guilde demeura très sélective, n’acceptant que les meilleurs et en dehors de quelques guerriers Sith peu de recrues vinrent grossir les rangs d’une Guilde dont la grande majorité des membres étaient des vétérans de la Bataille de Hoth.
Néanmoins, certaines recrues furent plus ou moins imposées. L’Empereur n’était pas naïf. Il avait besoin de toutes les forces disponibles mais était parfaitement conscient du risque qu’il encourait en permettant aux descendants de la Coalition des XXI d’être formés aux voies du Côté Obscur. Ces futurs Seigneurs Sith avaient en eux plus d’un millénaire de rancœur accumulée par leur lignée envers celui qui les avait condamnés à une servitude perpétuelle. Jusqu’à aujourd’hui… Leur Chef avait tué le Chasseur de Prime Bobby Wan pour reprendre le pouvoir à la tête des « Wampas ». Il était à la tête de la Section Militaire la plus terrifiante de l’Empire, composée de mercenaires à l’efficacité redoutable et de Seigneurs Sith revanchards. Oui, ils lui seraient très précieux mais il lui fallait s’en méfier. C’est pourquoi Piejs savait pertinemment que certains des agents qui avaient rejoint la Section Wampa XXI après la bataille de Hoth, et plus particulièrement depuis qu’il avait été affranchi, ne lui étaient pas entièrement loyaux. Certains rapportaient ses agissements au Conseil Noir, d’autres à l’Empereur, mais il n’en avait cure. Au contraire,Il avait accepté leur candidature avec plaisir car l’essentiel était qu’il s’agissait des meilleurs dans leur domaine et qu’ils apportaient toute leur science de la guerre à la Section Wampa XXI, la renforçant encore davantage. Il aurait bien le temps de gagner leur loyauté comme il l’avait fait avec les plus indépendants des mandaloriens. La Section Wampa XXI allait bientôt devenir leur nouvelle maison et passerait pour eux avant toute allégeance préalable. L’Empereur et le Conseil Noir avaient sous estimé Piejs, croyant le mettre sous surveillance pour diminuer son influence. Cela ne durerait qu’un temps. A terme, ils n’avaient fait que renforcer son armée ! Qui sait, il pourrait même retourner la situation pour que les infiltrés deviennent des agents doubles, lui fournissant de précieuses informations sur l'Empereur et le Conseil Noir.
L’avenir était enfin entre les mains de Piejs. Alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur le vaisseau qui l’amènerait vers la planète Korriban où il serait formé, il savait qu’un jour il reprendrait la place de son aïeul au Conseil Noir. Des années d’esclavage et de souffrance avaient fait de lui un être froid et insensible. Rien ne se mettrait en travers de son chemin vers le pouvoir.
Il n’avait d’allégeance que pour lui et pour sa guilde, ses frères d’armes avec qui il avait vécu et vivrait tant de batailles. De manière compréhensible, leur solidarité forgée sur Hoth n’avait d’égal parmi les Sith, et leur union face à l’adversité faisait leur force.
Piejs n’avait pas oublié qui avait mis sa famille en esclavage, mais il ne commettrait pas l’erreur d’affronter l’Empereur. Spar Piejs pensait que l’Empereur n’était pas digne de régner et pourtant ce dernier était la preuve vivante du contraire. Il était devenu un demi-dieu immortel qui menait les Sith à la victoire contre leurs ennemis intimes. C’était le plus important, la vengeance viendrait plus tard, si jamais l’Empereur lui donnait une raison de douter de sa légitimité à contrôler le destin de l’Empire Sith. Pour l’heure, il se contenterait de servir l’Empire avec diligence afin de découvrir tous les secrets du Côté Obscur. Lorsqu’il siégerait au Conseil Noir, il serait temps de se demander s’il était judicieux d’envoyer la Section Wampa XXI affronter l’Empereur. D’ici là, il ne laisserait rien transparaître ; il avait appris que la trahison et la manipulation étaient des atouts inestimables. Contrairement à son ancêtre, Piejs ne l’oublierait pas. Il était prêt aux jeux de pouvoirs de l’Académie, prêt à accomplir son destin…
La Grande Guerre de l’Hyperespace fait rage dans l’espace Républicain.
L’Empire Sith guidé par le puissant Naga Sadow et assisté par ses braves Seigneurs Sith est proche de la victoire. Las, l’apprenti du Seigneur Noir le trahit et permet à la République de renverser le cours du conflit. L’invincible Empire Sith est en déroute et se replie sur son territoire.
Dans son vaisseau capital le Seigneur Spar Piejs est furieux. Comment la victoire a-t-elle pu leur échapper alors que la toute puissance du Côté Obscur était avec eux. Des traitres et des déserteurs, voilà ce qui a couté la victoire à l’Empire. Fervent supporter du grand Marka Ragnos, Spar Piejs avait choisi de suivre Naga Sadow plutôt que de s’immiscer dans la lutte pour le pouvoir.
Seigneur du mythique système Bosthirda et possédant une forteresse imprenable sur la planète capitale du même nom, il siégeait déjà au Conseil Sith aux côtés de l’élite de l’Empire tels Ludo Kressh, Simus, Dor Gal-Ram et autres Xela Tyrus. Il avait cru en Sadow. Le Seigneur Noir était celui qui avait eu cette vision de République et de Jedi à exterminer, Spar Piejs avait donc estimé qu’il était de la volonté de la Force que ce soit Sadow qui mène l’Empire à la bataille et ne s’était pas interposé, se contentant de supporter ce dernier face au couard Ludo Kressh.
Spar Piejs assistant au duel entre Naga Sadow et Ludo Kressh durant l'enterrement de Marka Ragnos
Las, Sadow avait montré des limites en prenant pour apprenti un rebut de la République et en acceptant que certains Seigneurs Sith restent cloitrés sur leur planète plutôt que de mettre leur formidable puissance au service de l’Empire.
De catastrophes en catastrophes, la Guerre Civile attendait la Flotte Sith à son retour sur Korriban, puis une attaque républicaine força Sadow à l’exil. Etant un des seuls survivants du Conseil Sith, Spar Piejs était sur le point de prendre le pouvoir au sommet d’un Empire affaibli, en manque de leadership et sous la menace d’une opération d’extermination menée par les Jedi. Il savait que prendre le pouvoir en ces temps troublés serait aisé, gouverner le serait moins. Les Sith craignaient à raison d’être victimes d’un génocide et hormis Xela Tyrus qui comptait parmi ses alliés, aucun Sith ne semblait pouvoir lui tenir tête. Alors qu’il allait convoquer les plus puissant Seigneurs survivants, Spar Piejs fut devancé par l’appel du mystérieux Seigneur Vitiate. La convocation de ce dernier faisait sens, Piejs s’était fait devancé et ne pouvait décemment continuer avec ses plans initiaux sous peine de créer une scission qui serait fatale à l’Empire en ces heures dramatiques.
Bien qu’il soit curieux d’en savoir plus sur ce mystérieux Sith originaire d’une planète méconnue, Spar Piejs ne répondit pas à son appel. Quelque chose de louche se tramait et ce Vitiate n’était qu’un déserteur à l’Empire qui était resté terré dans sa forteresse au lieu de prendre part aux combats. Comment osait-il aujourd’hui se présenter comme le sauveur de l’Empire ? Si cet ambitieux était un lâche, il était cependant un formidable manipulateur car il avait réussi à prendre parti de la situation actuelle pour se mettre en évidence et rallier des centaines de Sith dans son domaine en jouant sur leur peur.
Une attaque Républicaine frappa la planète de Vitiate alors que la moitié des Seigneurs Sith de l’Empire se trouvaient dans son palais, ce dernier fut le seul survivant notable. Il amena avec lui sur Korriban la nouvelle troublante, confirmation attendue de ce que craignaient tous depuis la fin de la guerre : la République avait commencé son opération d’extermination. Mais avec la terreur qu’il provoqua par ses mots, il associa l’espoir. L’espoir de survivre au massacre à venir pour tous ceux qui le suivraient. Il avait découvert l’antique planète Dromund Kaas, ancien monde Sith désormais disparu qui leur permettrait d’échapper aux Jedi en laissant croire à ces derniers qu’ils avaient réussis leur opération d’épuration. Vitiate avait réussi, il offrait le seul espoir de survie et avait donc assis son leadership. Spar Piejs ne pouvait plus rien faire, bien qu’il ait siégé au Conseil et que ce Vitiate n’était que le Seigneur méconnu d’une planète reculée, ce dernier avait bien plus à offrir. Piejs ne proposait rien d’autre que d’être le dernier Seigneur Noir, celui qui dirigerait les Sith avant leur extermination totale ; Vitiate leur offrait la survie et une revanche future sur leurs tourmenteurs. De ce fait, Vitiate était désormais l’Empereur et Piejs devrait se contenter d’une place au sein du nouveau Conseil.
Les deux derniers survivants du Conseil Sith, Spar Piejs et Xela Tyrus étaient loin d’accueillir de gaieté de cœur les ordres de cet Empereur mais ils ne pouvaient pas s’y opposer. Il fallait assurer la survie des Sith. Quand bien même il leur répugnait de suivre un lâche qui n’avait pas pris part aux combats, ils tentaient de se raisonner en considérant qu’après tout, Marka Ragnos lui-même avait élevé Vitiate au rang de Seigneur Sith. Malgré cet état de fait, leurs réserves persistaient. Certaines coïncidences étaient troublantes. Pourquoi Vitiate était-il le survivant d’une attaque qui avait encore plus affaibli l’Empire, leur ôtant toute chance de faire front face à la République ? Pourquoi le voyage jusqu’à Dromund Kaas était-il si long s’il en connaissait le chemin ? Pourquoi aux cours de ces nombreuses années d’errances Vitiate ne semblait-il pas vieillir ? Tout semblait planifié, une aura inquiétante et multiforme émanait de l’Empereur.
En bon Sith, Piejs et Tyrus ne laissèrent pas paraître leur doutes et se consacrèrent à consolider leur pouvoir dans ce nouvel Empire. Lorsque les Croiseurs de classe Derriphan atterrirent enfin sur le sol sacré de Dromund Kaas, ils obtinrent tous deux un siège au Conseil Noir nouvellement établit. Une fois leur pouvoir assuré ils décidèrent de passer à l’action. Le Seigneur Piejs n’était pas dupe du plan machiavélique de l’Empereur, il était loin d’en imaginer toute l’ampleur, mais il en avait la certitude, Vitiate s’était joué de tous pour obtenir le pouvoir avec succès. Il était dangereux, très dangereux et ne méritait pas sa place.
Certains membres du Conseil Noir pensaient que Naga Sadow était le vrai Maître des Sith, après tout il n’était pas mort, il avait juste mené ses troupes Massassis dans une autre direction. Bien évidemment Spar Piejs n’agissait pas par loyauté à Sadow qui ne valait finalement guère mieux, ayant abandonné l’Empire à son triste sort. Non, il agissait pour le bien d’un Empire que Vitiate n’était pas digne de gouverner. Après tout, après Kressh et Sadow, il était le membre le plus puissant du Conseil et le pouvoir lui revenait de droit. Il s’était vaillamment distingué dans d’innombrables batailles, dépeçant multitudes de Jedi et autres serviteurs de la République. C’était à lui de faire renaître l’Empire de ses cendre, pas à un couard manipulateur qui s’était terré dans sa tanière, attendant le moment opportun pour s’emparer du pouvoir.
Le Seigneur Piejs ne perdit pas de temps pour rassembler les nombreux Sith qui lui étaient fidèles. Dans leurs rangs aucun humain, uniquement des Sith de sang pur qui n’avaient pas été bernés par les mensonges de l’Empereur et entendaient rendre le pouvoir à un Seigneur qui le méritait vraiment. Un Seigneur qui descendait d’une des lignées les plus prestigieuses de l’Empire, un Seigneur qui avait engagé toutes ses ressources, toute sa flotte dans l’effort de Guerre impérial et qui y avait même perdu un œil et un bras. Oui, pour ces Sith influents depuis de nombreuses générations, l’Empereur devait être renversé. Pour ces descendants des Jedi Noirs Exilés, Vitiate n’était pas des leurs. Eux, qui avaient pour ancêtre la caste des prêtres Kissais, ces sorciers Sith de sang pur qui s’accouplèrent avec les Jedi d’Ajunta Pall pour donner naissance aux premiers Seigneurs Sith, maîtres de la Sorcellerie et de l’Alchimie Sith agrémentées des techniques Jedi apportées par les Exilés, lui un arriviste né sur une planète insignifiante, un bâtard, un fils de fermier : aux yeux de l’aristocratie Sith il n’était personne. Il était donc temps d’en finir.
Spar Piejs utilisa tous ces arguments et d’autres encore pour convaincre ces familles autrefois toute puissantes, qu’il était de leur intérêt de s’allier à lui. Lui aussi était capable de manipulation et de jeux de pouvoirs, Vitiate serait déposé avant d’avoir pu réaliser ce qui se tramait. La moitié du Conseil Noir et d’autres aristocrates influents se rangèrent derrière Piejs ; XXI Seigneur Sith et leurs laquais étaient à son commandement. Fort de cette armée, il décida de ne pas perdre de temps en complots superflus et d’agir vite, avec chaque jour écoulé, l’emprise de son adversaire sur l’Empire devenait plus ardue à défaire.
Malheureusement pour lui, il avait sous estimé son adversaire… L’Empereur n’avait pas participé à la Guerre mais ce n’était pas par couardise, plutôt parce qu’il avait jugé plus utile d’approfondir sa connaissance des arcanes du Côté Obscur pour devenir tout puissant pendant que d’autres périraient au combat. Piejs avait envoyé les troupes de ses vassaux empêcher ceux qui restaient fidèles à l’Empereur de se mettre en travers de sa route et avait utilisé les siennes pour affronter les hommes de l’Empereur qui défendaient sa citadelle en construction. Accompagné de Xela Tyrus, il pensait à tord que la victoire lui était promise lorsqu’il arriva enfin jusqu’à la salle du trône et décapita le dernier garde d’élite qui le séparait de sa proie. Deux Seigneurs Sith aguerris face à un ermite n’ayant jamais pris part aux combats, Piejs se voyait déjà sur le trône.
L’Empereur n’était pas le Maitre des Sith par chance. Il avait anticipé les manœuvres de Spar Piejs, qu’il avait avant même sa prise de pouvoir considéré comme son ennemi le plus dangereux. Il avait lui avait laissé le soin de rassembler tous les traîtres à son règne pour tous les annihiler d’un seul coup. Partout sur Dromund Kaas, les troupes de la coalition menée par Piejs tombèrent dans des embûches savamment orchestrées alors qu’ils s’attendaient à affronter une résistance minime pensant bénéficier de l’effet de surprise. Alors que les Sith avaient pris possession de Dromund Kaas depuis à peine un an, l’officier Odile Vaiken avait déjà créé un réseau de renseignements d’élite pour son Empereur et ses meilleurs agents postés à des endroits clés prirent un malin plaisir à décimer les troupes de la coalition à l’aide de mines et de snipers. Ces tireurs d’élites semèrent le chaos, facilitant la charge des troupes impériales, l’armée de Spar Piejs fut rapidement mise en déroute et exterminée jusqu’au dernier homme.
Mais ce n’était pas tout, l’Empereur s’était même abaissé à louer les services de mercenaires de haut vol. Ces chasseurs de primes accompagnés de ses troupes d’élites de garde du corps impériaux refermèrent le piège sur les deux Seigneur Sith. Alors qu’ils étaient sur le point d’ouvrir la porte de la salle du trône, certains que le palais étaient désormais sous leur contrôle, ils sentirent toutes les morts de leurs soldats dans la Force et ne purent que se retourner impuissants, pour voir que leur retraite avait été barrée par les mercenaires et les troupes d’élite vêtues de rouge de l’Empereur.
Le Seigneur Piejs avait commis une grave erreur. Il avait cru qu’avoir la majorité des Sith de son côté suffirait pour renverser l’Empereur mais il n’avait pas réalisé que les êtres non sensibles à la Force étaient tout aussi cruciaux dans un conflit, et pouvaient eux aussi changer le cours d’une bataille. La tête d’un des plus puissants de ses alliés Sith qui pendait à la ceinture d’un mercenaire protégé par une armure mandalorienne, en était la meilleure preuve. Il avait échoué et il allait en payer le prix.
Les portes massives s’ouvrirent d’un seul coup sous l’emprise de la Force et un déferlement de foudre Sith s’abattit sur Piejs et Tyrus. De leur sentiment de victoire à cette souffrance insupportable qui les mit à genoux, seuls quelques secondes s’étaient écoulées. C’était fini. Les deux Sith déchus se savaient condamnés. Alors que sur ordre de l’Empereur, le mercenaire à l’armure mandalorienne mis fin aux souffrances du Seigneur Tyrus dans un jet de flammes, Piejs se sentit soulevé par le biais de la Force et commença à suffoquer. Sa dernière vision avant de mourir fut le regard d’une noirceur infinie de l’Empereur, après la mort ne l’attendait que le néant. Ses dernières pensées, furent à méditer les dernières paroles que l’Empereur lui avait susurrées avec un plaisir sadique avant de l’achever. Non, Spar Piejs ne reposa jamais en paix.
En effet, Piejs savait qu’en cas d’échec, toute sa famille, tous ses serviteurs, tous ses alliés, tous ses descendants seraient annihilés. Il s’était trompé. Avant qu’il ne meure l’Empereur lui avait confié ses projets pires que la mort pour ses proches. Humiliation suprême, la descendance de Piejs et de ses acolytes ne furent pas tués mais réduits en l’esclavage comme les sous espèces capturées pendant la Grande Guerre de l'Hyperespace et depuis réduites à l’esclavage à perpétuité, de génération en génération. Des Sith de sang pur se retrouvèrent expulsés de leur caste, défaits de leurs richesses, de leurs privilèges et du nom de leur domaine. Les noms de Piejs, Tyrus et des autres insurgés furent effacés des archives.
La lignée des Piejs était le fruit de l’union de deux des membres les plus prestigieuses de l’Empire. Xoxaan, l’une des plus puissantes Jedi Noir Exilée avait conçu descendance avec Sidu Piejs, l’un des Prêtres Kissai les plus érudits dans les arcanes de la sorcellerie Sith. Depuis ce jour, la lignée des Piejs n’avait jamais cessée d’être au sommet de la hiérarchie de l’Empire, comptant toujours un membre de leur Maison au sein du Conseil, un des leurs s'accaparant le manteau de Seigneur Noir pendant un temps. Les Piejs avaient donc toujours orbités autour des sphères décisionnelles Sith, jusqu’à ce jour funeste où ils se retrouvèrent défaits de leurs privilèges, de leurs titres et de leur nom, devenant des moins que rien au milieu des Twi’lek et autres Zabrak.
Aujourd’hui :
Des siècles plus tard, lorsque l’Empereur lança son invasion de la République, il eut besoin de chair à canon à envoyer au front. Quoi de plus ironique que d’envoyer mourir pour lui les descendants de ceux qui s’étaient opposés à son règne ? L’Empereur savait que le Côté Obscur coulait dans les veines de ces Sith de sang pur. Même s’ils étaient esclaves et qu’ils n’avaient par conséquent jamais été formés aux voies Sith, ils feraient de redoutables combattants. Il décida donc de les utiliser comme Section Militaire pour des missions commando suicides. Il se délecterait de les voir ainsi mourir les uns après les autres en servant ses desseins. Afin de pousser l’ironie à l’extrême, il décida de nommer cette unité Section XXI, comme les XXI Seigneurs Sith qui avaient fait parti de la coalition contre lui.
Quelques année après le début de la Grande Guerre Galactique (L’Empire change de stratégie : 14 ans avant TC), alors que l’invasion se faisait plus lente et que le besoin de combiner attaque en force et missions commandos se faisait sentir, la Section XXI vit donc le jour. Censée être éphémère, elle n’avait aucune hiérarchie, tous les dirigeants de l’Empire pensaient la voir disparaître rapidement pour cause de décès de ses membres. A la surprise de tous, sauf peut être de l’Empereur, la Section XXI démontra d’exceptionnelles qualités et une volonté de survie farouche. Ceci n’était pas sans rapport avec le dernier descendant de la lignée des Piejs. En effet, ce Sith de sang pur qui n’avait pas le droit d’arborer fièrement le nom de ses ancêtres, portant au contraire le prénom courant dans l'Empire de Tenebrae, avait acquis une formation au combat non négligeable grâce à son statut d’esclave. Son maitre, un Moff humain obèse plus occupé par la nourriture et les femmes que par son travail, était un être sanguinaire qui avait organisé des combats de gladiateurs dans les arènes de Ziost. Le jour où le jeune descendant des Piejs fut enrôlé de force dans la Section XXI alors qu’il avait à peine 13 ans, cela faisait déjà 1 an qu’il luttait quotidiennement pour sa survie dans des combats sanguinaires pour satisfaire les penchants sadiques de son maitre.
Lorsqu’il rejoint la Section XXI, Tenebrae n’avait aucune envie de mourir et il accueilli la nouvelle comme une bénédiction. En dépit de la rivalité millénaire de sa lignée contre l’Empereur, l’ennemi ultime restait les Jedi et leur République. Etre envoyé au front constituait pour lui et la majorité de ses compagnons d’armes, une libération partielle de leur statut d’esclave. Les vrais esclaves, les lâches Twi’lek et Zabrak pouvaient préférer rester au chaud auprès de leurs maîtres, mais pas les membres de la Section XXI. Ils n’étaient pas des esclaves, dans leur sang coulait le feu du pouvoir, du combat et de la domination. L’Empereur leur avait donné une opportunité de prendre leurs distances avec ce millénaire de servitude et ils allaient la saisir.
Avant leur première mission, Tenebrae s’évertua à former au mieux ses compagnons d’arme aux arts du combat et du meurtre. Ce ne fut pas compliqué, tous étaient déjà des experts au plus profond d’eux même, il s’agissait juste de réveiller leur nature intime, endormie par des siècles d’esclavage. Même s’ils n’étaient pas formés à ses voies, le Côté Obscur était avec eux et ce puissant allié permit à la Section XXI d’enchainer victoire sur victoire. A tel point que la République finit elle aussi par créer une Section XXI afin de redonner espoir à son peuple en fournissant une réponse et un ennemi officiel à cette troupe d’élite.
L’Empereur était un être intelligent et compris vite qu’il pouvait faire de la Section XXI un atout puissant. Il autorisa donc ses membres à mettre en place un organigramme hiérarchique et à recruter des mercenaires ou de fidèles agents d’élite de l’Empire pour leur venir en aide. Spar Piejs était celui qui avait mené les XXI Seigneurs, ce fut donc logiquement que le leadership de la Section XXI incomba à son descendant. Ce dernier avait retenu l’erreur de son aïeul qui avait cru pouvoir renverser l’Empereur car la majorité des Seigneurs Sith étaient avec lui, négligeant le fait que les non Sith pouvaient s’avérer cruciaux. Cela lui avait coûté la vie. Tenebrae, lui, accueilli avec soulagement cette nouvelle et n’hésita pas à recruter parmi les mercenaires et les agents les plus efficaces. Deux de ses premières recrues furent de redoutables Chasseurs de Primes qui louaient leurs services au plus offrant depuis le début de la guerre. Ces formidables guerriers étaient connus pour faire des carnages dans le rang des Jedi : Bobby Wan le fourbe Twi’lek et Valin Rejorhaad le fier Mandalorien. Le descendant des Piejs en fit ses officiers afin d’avoir une vision différente de la sienne pour le conseiller et de parer à toute ambition malvenue de la part d’un Sith qui pourrait briguer son poste. La Section XXI gagna donc en organisation et en efficacité, la diversité des profils contribuant à améliorer les performances de chacun. Cette guilde se signala à l’époque par le fait qu’elle ne comptait aucun Seigneur Sith dans ses rangs. En tant qu’esclaves, les descendants de la coalition n’avaient pas été formés et aucun Seigneur ne souhaitait partager leur disgrâce en les rejoignant en dépit de leurs succès.
De batailles en batailles, la Section XXI gagna en prestige chez leurs alliés et en crainte chez leurs ennemis, profitant de cette renommée pour toujours recruter les meilleurs. L'officier Valin recruta plusieurs Mando'ad pour le compte de Piejs, le célèbre Liann Beleh et même son propre fils, Wedge Rejorhaad, qui venait tout juste de passer à l'âge adulte selon la culture mandalorienne.
Les Wampas agissaient et agissent toujours en groupe, en duo, en solo ou parfois même en tant que Section de commandement lors de grandes batailles ou opérations.Ce fut le cas lors d’un des tournants de l’histoire : la fameuse bataille de Hoth où la quasi-totalité de la Section avait été mobilisée. Lors de cette bataille spatiale d’une ampleur jamais vue, la Section XXI fut chargée d’aborder le vaisseau capital ennemi et d’en prendre le contrôle afin de mettre un terme à la bataille. Comme à l’accoutumée, la mission était en bonne voie d’accomplissement avec une efficacité surprenante et des pertes limitées… Jusqu’à ce que le vaisseau capital républicain cède de manière inattendue sous le barrage laser des croiseurs Sith.
Le vaisseau s’écrasa sur la planète inhospitalière mais de nombreuses personnes à bord survécurent, dont la majorité de la section XXI. Un grand nombre de vaisseaux s’étaient écrasés sur la planète glacée, ce qui engendra une bataille inévitable entre les survivants. Les républicains étaient bien plus nombreux et les impériaux avaient déjà perdu des membres important tel Valin Rejorhaad, tombé face aux Jedi. Il semblait que, contre toute attente, une des missions suicides qui avait été confiée à la Section XXI allait enfin être leur dernière. La Côté Obscur en décida autrement.
Ce fut à ce moment que les cris commencèrent. Des hurlements terrifiants et le carnage commença, des bêtes blanches comme la neige qui enfonçaient leurs crocs acérés dans le coup des Républicains qui encerclaient les survivants de la Section XXI, faisant gicler leur sang rouge sur la neige immaculée. Des hordes de ces créatures appelées Wampas, entreprirent de dévorer tous les Républicains. Lorsqu’ils arrivèrent devant les impériaux ils ne les attaquèrent pas. Peut-être étaient-ils repus pensèrent les mercenaires. Mais les Sith ne s’y trompèrent pas, ils avaient senti le Côté Obscur dans ce groupe. Cette soif sanguinaire et cette agressivité déchaînée comme mode de vie. Les Wampas avaient trouvés leur maître.

Jusqu’à ce qu’ils réussissent à réparer une des navettes, les impériaux vécurent en symbiose avec les violents autochtones. Pendant des semaines, ils chassèrent et tuèrent pour survivre, utilisant leurs instincts primaires pour ne pas succomber. Malgré leur alliance temporaire, les Wampas restaient de féroces bêtes sauvages. Il n’était pas rare que des accidents surviennent. Un jour, Piejs se disputa le cadavre d’un Tautaun avec un jeune chef de meute Wampa affamé. Le Sith réussi à prendre le dessus, mais les griffes de la bête imprimèrent dans sa chaire des lacérations indélébiles : une profonde entaille sur tout le crane dont il garderait une cicatrice à vie. Sa victoire à main nue sur la bête était symbolique. Le chef de meute des Wampas c'était lui.
Après avoir partagé le repas qu’offrait les corps des républicains avec les Wampas, ils dégustèrent des entrailles de Taun Taun tout juste abattus, comme si c’était le plus délicieux des mets. Lorsque les cartouches énergétiques de leurs blasters se vidèrent, ils affrontèrent des Crocs-Blancs Pantran au corps à corps pour se vêtir de leurs fourrures et se nourrir de leur viande. Cette bestialité ne fit que les renforcer et lorsque les survivants parvinrent à quitter Hoth, aucun n’oublia ce qu’il avait vécu. Les Wampas leur avaient sauvé la vie et permit de puiser de la force dans leur nature la plus profonde. Afin que chacun se souvienne de ce jour, leur leader renomma la Section XXI en Section Wampa XXI. Cette nouvelle appellation et le bouche à oreille qui fit circuler des détails amplifiés de la sauvagerie dont ils avaient fait preuve sur Hoth, ne fit que renforcer la terreur et le respect qu’ils provoquaient dans toute la Galaxie.
Néanmoins, Piejs savait bien que s’il revenait un jour sur Hoth, rien ne garantissait que les Wampas soient si accueillants. Comme les Sith, il n’était pas rare que les bêtes des neiges s’entretuent. Alors s’ils n’avaient pas de républicains à se mettre sous la dent, il ne faisait guère de doute qu’en dépit des liens primaires qu’ils partageaient avec la Section Wampa XXI, ils se satisferaient de chasser des impériaux à la place.
Las, à son retour sur Dromund Kaas, le descendant des Piejs eu la mauvaise surprise de découvrir que le Conseil Noir avait nommé Bobby Wan Chef de Guilde, considérant que devant l’ampleur que prenait la Section Wampa XXI, il n’était pas normal qu’un esclave soit aux commandes. Sachant pertinemment qu’en tant qu’esclave, s’il allait à l’encontre de cette décision, il serait exécuté, Tenebrae décida d’attendre son heure et ne tenta rien contre ce lâche qui n’avait pas participé aux mémorables événements survenus sur Hoth et qui avait changés la Guilde à tout jamais.
Gagnant en renommée et en importance, la Section Wampa XXI se fit de plus en plus indépendante de la hiérarchie. Si elle est encore aujourd'hui placée directement sous l'autorité du Conseil Noir et de l’Empereur, sur le terrain, les ordres et plans pré-établis laissent souvent place à ce que les Wampas jugent efficace et adapté à des situations toujours fluctuantes.
Lorsque le Traité de Coruscant fut signé. La Section Wampa XXI fut mis en sommeil et la plupart de ses membres repartirent à leurs occupations d’agent, d’esclave ou de mercenaire. Dix ans plus tard cependant, les signes de guerre se mirent à fourmiller dans une Galaxie aux portes d’un nouvel affrontement ouvert. Les autorités impériales décidèrent de reformer la Section Wampa XXI. Soudés par ce qu’ils avaient vécus sur Hoth, tous, même les plus indépendants des Chasseurs de Primes, répondirent à l’appel. Plus important, conscients du nombre de pertes subies durant la dernière guerre, le Conseil Noir décida d’offrir leur liberté à tous les esclaves sensibles à la Force afin de former une nouvelle génération de Seigneurs Sith et de remplir une Académie bien vide. Cet édit concernait bien évidemment les descendants des Sith de sang purs qui s’étaient retournés contre l’Empereur. Leur nom et leurs privilèges leur furent rendus et même si certains les regardaient toujours de haut, ils pouvaient de nouveau aspirer au pouvoir. Tenebrae choisi de reprendre le nom de la prestigieuse lignée Piejs, désormais il ne répondrait plus qu’à ce nom et deviendrait l’incarnation d’une lignée a laquelle il allait rendre le prestige qui lui était du.
Fort du retour des privilèges qui avaient été enlevés aux siens, il profita de cette immunité nouvelle pour retrouver le traître Bobby Wan et loua les services de Wedge Rejorhaad passé maître dans l'art de chasser ses proies. Ne reconnaissant pas l'autorité de Bobby Wan face à celle du Seigneur Piejs, Wedge le traqua et le ramena vivant à ce dernier afin qu'il puisse le torturer jusqu’à ce que mort s’ensuive, reprenant ainsi le contrôle de la Guilde. Pour le remercier de son aide, ainsi que pour ses nombreux faits d’armes au sein de la Section, le Seigneur Piejs nomma Wedge officier à la place laissée vacante depuis la mort de son père.
Afin d’éviter de s’attirer les foudres du Conseil Noir pour avoir défié leur autorité en se débarrassant de celui qu'ils avaient placés à la tête de la Guilde, Piejs recruta un des petits protégés de Darth Jadus, un des membres les plus influents du Conseil : l’agent Chiss Kellt’aine’rodo. Au grand contentement de Jadus, « Kell » comme on le surnommait, fut promu 2nd officier en remplacement du défunt Bobby Wan. Il était raciste, imbu de sa personne et n’avait aucune allégeance envers le Seigneur Piejs ou la Guilde. Un Chiss classique en somme. Piejs en était bien conscient mais savait que son recrutement était judicieux. En effet, Jadus essayait depuis longtemps de placer un espion au sein des Wampas. Que Piejs le lui accorde comme s’il n’avait pas deviné ses intentions servait deux buts : amadouer Jadus et le conduire à le sous-estimer. Mais surtout, Tainer était un des meilleurs dans ce qu’il faisait, et Piejs voulait les meilleurs pour la Section Wampa XXI. Que le Chiss solitaire fasse preuve d’une indifférence bordant sur l’antipathie envers lui et les autres membres de la Section, ne le dérangeait pas vraiment ; il savait qu’il était avant tout un professionnel redoutable, c’est tout ce qui lui importait.
Pour compléter la diversité de son état major, Piejs décida de nommer Tyrus 3ème officier. Après, un Chasseur de Prime et un Agent, il semblait naturel de promouvoir un vrai Sith et surtout un descendant de la Coalition des XXI, un Seigneur portant la Section Wampa XXI à cœur. Et pas n’importe lequel, le descendant de Xela Tyrus membre du Conseil Noir qui jadis défia l’Empereur aux côtés de Spar Piejs. Il était toujours risqué d’avoir un Sith ambitieux près de soi, mais Tyrus méritait cette exception. Leurs ancêtres avaient lié le destin des deux Maisons, les années d’esclavages communes et les premiers combats de la Section XXI avaient soudé l’entente tacite entre les deux Sith. Et puis, Tyrus n’avait pas été sans s’illustrer lors de batailles majeures. Sur Hoth, s’il avait rechigné à manger les restes des républicains qu’il avait tué, il avait gagné aux yeux de Piejs, le droit de faire partie de l’état major de la Guilde.
Conscient que la prestigieuse Section Wampa XXI n’était plus composée en partie d’esclaves mais uniquement par l’élite des combattants de l’Empire, et dirigée par un Seigneur Sith, de nombreux Guerriers Sith vinrent en grossir les rangs. En dépit du l’augmentation exponentielle des candidatures, la Guilde demeura très sélective, n’acceptant que les meilleurs et en dehors de quelques guerriers Sith peu de recrues vinrent grossir les rangs d’une Guilde dont la grande majorité des membres étaient des vétérans de la Bataille de Hoth.
Néanmoins, certaines recrues furent plus ou moins imposées. L’Empereur n’était pas naïf. Il avait besoin de toutes les forces disponibles mais était parfaitement conscient du risque qu’il encourait en permettant aux descendants de la Coalition des XXI d’être formés aux voies du Côté Obscur. Ces futurs Seigneurs Sith avaient en eux plus d’un millénaire de rancœur accumulée par leur lignée envers celui qui les avait condamnés à une servitude perpétuelle. Jusqu’à aujourd’hui… Leur Chef avait tué le Chasseur de Prime Bobby Wan pour reprendre le pouvoir à la tête des « Wampas ». Il était à la tête de la Section Militaire la plus terrifiante de l’Empire, composée de mercenaires à l’efficacité redoutable et de Seigneurs Sith revanchards. Oui, ils lui seraient très précieux mais il lui fallait s’en méfier. C’est pourquoi Piejs savait pertinemment que certains des agents qui avaient rejoint la Section Wampa XXI après la bataille de Hoth, et plus particulièrement depuis qu’il avait été affranchi, ne lui étaient pas entièrement loyaux. Certains rapportaient ses agissements au Conseil Noir, d’autres à l’Empereur, mais il n’en avait cure. Au contraire,Il avait accepté leur candidature avec plaisir car l’essentiel était qu’il s’agissait des meilleurs dans leur domaine et qu’ils apportaient toute leur science de la guerre à la Section Wampa XXI, la renforçant encore davantage. Il aurait bien le temps de gagner leur loyauté comme il l’avait fait avec les plus indépendants des mandaloriens. La Section Wampa XXI allait bientôt devenir leur nouvelle maison et passerait pour eux avant toute allégeance préalable. L’Empereur et le Conseil Noir avaient sous estimé Piejs, croyant le mettre sous surveillance pour diminuer son influence. Cela ne durerait qu’un temps. A terme, ils n’avaient fait que renforcer son armée ! Qui sait, il pourrait même retourner la situation pour que les infiltrés deviennent des agents doubles, lui fournissant de précieuses informations sur l'Empereur et le Conseil Noir.
L’avenir était enfin entre les mains de Piejs. Alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur le vaisseau qui l’amènerait vers la planète Korriban où il serait formé, il savait qu’un jour il reprendrait la place de son aïeul au Conseil Noir. Des années d’esclavage et de souffrance avaient fait de lui un être froid et insensible. Rien ne se mettrait en travers de son chemin vers le pouvoir.
Il n’avait d’allégeance que pour lui et pour sa guilde, ses frères d’armes avec qui il avait vécu et vivrait tant de batailles. De manière compréhensible, leur solidarité forgée sur Hoth n’avait d’égal parmi les Sith, et leur union face à l’adversité faisait leur force.
Piejs n’avait pas oublié qui avait mis sa famille en esclavage, mais il ne commettrait pas l’erreur d’affronter l’Empereur. Spar Piejs pensait que l’Empereur n’était pas digne de régner et pourtant ce dernier était la preuve vivante du contraire. Il était devenu un demi-dieu immortel qui menait les Sith à la victoire contre leurs ennemis intimes. C’était le plus important, la vengeance viendrait plus tard, si jamais l’Empereur lui donnait une raison de douter de sa légitimité à contrôler le destin de l’Empire Sith. Pour l’heure, il se contenterait de servir l’Empire avec diligence afin de découvrir tous les secrets du Côté Obscur. Lorsqu’il siégerait au Conseil Noir, il serait temps de se demander s’il était judicieux d’envoyer la Section Wampa XXI affronter l’Empereur. D’ici là, il ne laisserait rien transparaître ; il avait appris que la trahison et la manipulation étaient des atouts inestimables. Contrairement à son ancêtre, Piejs ne l’oublierait pas. Il était prêt aux jeux de pouvoirs de l’Académie, prêt à accomplir son destin…
A vous de jouer guys!