par Yomin Carr » Jeu 14 Fév 2002 - 1:54 Sujet: Re: espece alien
Tiens Gwadj une p'tite doc sur les Ortolans :
Introduction à l'anthropologie ortolane
Relativement jeune, la civilisation des Ortolans a connu un développement considérablement ralenti en raison de son climat arctique, réduisant l'exploitabilité des ressources et le regroupement politique. D'essence tribale, la société ortolane pré-impériale n'existait que sous la forme de congrégations autarciques avec peu de relations les unes les autres. Face aux dures conditions de vie de leur monde, les Ortolans ont développé, en plus d'une forte adaptation physiologique, un mode de vie et de pensée axé sur la survie et la recherche du bien-être si rare sur leur monde. Derrière leur apparence de charognards affamés et futiles, les Ortolans cachent aux étrangers une grande spiritualité doublée d'un ordre monastique secret, celui des Moines d'Aybo.
Mythes cosmogoniques
Les légendes racontent qu'au commencement, une entité mystérieuse appelée Ansof ("Être Sans Limites") a retiré une partie de sa plénitude pour permettre au monde d'exister. Ansof donna vie au vide puis aux premiers fragments d'être, ces fragments s'unissant les uns aux autres jusqu'à ce que naisse Thaya ("La Mère Froide"), la grande déesse qui métamorphise le monde de glace des Ortolans. Avare de ses affections, Thaya était d'un caractère peu commode et préférait le sommeil à toute autre activité. Il n'y avait pas encore de vie sur Orto, ce qui désolait l'émanation d'Ansof qui voulait façonner ce monde à son image. Alors l'émanation d'Ansof tira de son essence une vive lueur, Aybo. Plein d'amour et de chaleur, Aybo désirait attendrir Thaya pour s'unir avec elle de sorte qu'en elle la vie naisse et croisse. Il fallut à Aybo des millénaires avant que Thaya ne consentisse à ses avances, elle dont l'humeur taciturne n'appréciait guère les interruptions. Leur union donna vie aux créatures d'Orto ainsi qu'aux quelques plantes qui couvrent sa surface.
La lumière d'Aybo et son enthousiasme s'étaient taris avec les ans. Il ne brillait qu'avec une passion étouffée et ne visitait guère plus Thaya que la moitié du temps. Peu à peu, l'envie lui prit d'explorer le grand ciel aussi ses absences se firent-elles d'autant plus longues. Les voyages d'Aybo causèrent une grande frayeur à ses enfants, car leur mère les négligeait et les laissait dépérir en l'absence de leur père. Quelques-uns parmi ceux-ci eurent alors la sagesse d'implorer l'aide de leur père: "Ô divin aïeul, pourquoi nous abandonner au sein froid et cruel de Thaya? Quand ta lueur ne nous éclaire pas, sa mortelle froideur nous arrache la vie que tu nous offrit."
Aybo fut pris de pitié et confia à ces enfants deux de ses secrets. D'abord, il envoya sur eux une étincelle qu'ils devaient entretenir pour préserver la vie durant ses voyages. Ainsi les Ortolans apprirent la science du feu. Le second de ses secrets fut sans doute le plus importants: Aybo révéla aux Ortolans comment conserver en leur cœur chaleur et lumière, en préservant leur joie par les chansons et les hymnes. Tant que perdurerait l'espoir et la joie, jamais la froideur ne pourrait plus ronger leurs âmes et leurs corps. Alors le peuple jura à Aybo de toujours préserver la vie de son héritage . Ainsi naquirent les traditions des Danses Lumineuses et du Feu Sacré, éternellement préservés par les moines d'Aybo.
Coutumes religieuses
Les activités spirituelles des Ortolans ont toujours lieu en congrégations rassemblées autour du feu communal, dans les grandes cavernes où les Ortolans se réfugient la nuit et l'hiver, lorsqu'Aybo entreprend ses lointains voyages. Les conseillers officieux des villages, appelés Bodoï, y racontent les légendes d'autrefois et initient les chansons et les danses qui assurent la joie et la richesse de cœur du peuple. Symbole de la lumière d'Aybo, le feu jouit d'une grande importance et ne doit jamais être éteint. C'est là la charge des Bodoï, dont le nombre varie selon la taille de la communauté. Gardiens de la tradition, ils font également office de diplomates et de négociateurs, voire de juges dans les cas de litige. Pacifistes convaincus, les Bodoï s'efforcent de vivre en paix et de s'accommoder aux forces de leur environnement. On dit que les plus sages des Bodoï maîtrisent les secrets d'Aybo et sont capables de grands prodiges. La vocation de Bodoï est souvent héréditaire mais s'apprend au sein du monastère d'Aybo, où chaque Bodoï reçoit son enseignement. Étrangement, aucun Bodoï ne se rappelle jamais ni l'emplacement du monastère ni du déroulement de son enseignement. Sa nouvelle science semble provenir des rêves qu'il accomplit lors de ses méditations auprès du Feu Sacré.
Le Monastère d'Aybo
À moitié mythe, à moitié réel, le monastère d'Aybo rassemble les Ortolans choisis par les Bodoï (chamans et troubadours) de toutes les communautés lors des épreuves spirituelles se déroulant à chaque solstice d'été. Dans le plus grand secret, quelques jeunes de chaque communauté se rassemblent au sein d'une caverne de glace au fond de laquelle brille un feu sans combustible. Ils sont appelés par les Bodoï à raconter leurs rêves après l'ingestion d'une mixture hallucinogène. Tour à tour, les jeunes récitent leurs visions au Bodoï qui les interprète. Beaucoup sont appelés, peu sont élus. Ceux sélectionnés par Aybo entreprendront un long voyage vers le pôle sud (le nord étant isolé par les océans) pour y rejoindre les rangs du monastère.
Beaucoup de rumeurs circulent sur les moines même si peu de choses sont réellement connues. On dit de ce lieu qu'il est introuvable à moins d'être appelé, et que les élus qui s'y trouvent sont initiés aux mystères d'Aybo. Parfois, rarement, on revoit l'un des moines parmi les communautés. S'il est aisément reconnu par les tatouages blancs qui couvrent sa peau bleue, c'est surtout son charisme et sa joie de vivre qui étonne. Jamais ils ne parlent du monastère mais chacune de leurs paroles est comme une chanson. On dit des moines d'Aybo qu'ils se consacrent au chant et à la méditation, de sorte que jamais le chagrin, la peur ou la faim ne les assaille. On dit également qu'ils détiennent des pouvoirs surprenants comme ceux d'apaiser les douleurs de la faim ou d'arracher la tristesse des cœurs. Les légendes parlent enfin de leur mystérieuse Papesse, épouse spirituelle d'Aybo qui partage ses mystères et ses secrets. S'il est rare que des moines fréquentent les communautés, les Ortolans savent qu'ils seront toujours là pour prévenir les grands malheurs. On les voit parfois à la poursuite des renégats redoutés par tous, les Sombres Convives.
Les Sombres Convives
Il arrive parfois, quoique rarement, qu'un Ortolan naisse avec un défaut de pigmentation particulier qui confère à sa peau un ton noir aux reflets violets. Leurs yeux fragiles brillent d'un carmin inquiétant qui met aussitôt mal à l'aise le plus joyeux des lurons. De tempérament taciturne, presque triste, ces Ortolans préfèrent l'isolement aux festivités de leur peuple et n'apprécient ni les danses ni les chansons. On dit même d'eux qu'ils ont peu d'appétit, du moins comparé à la norme de leur espèce gourmande. Les Ortolans les appellent les Sombres Convives. On dit de ces solitaires qu'ils ont été marqués par les humeurs maussades de Thaya, aussi sont-ils laissés en paix et même un peu craints par la populace. Dans de rares cas, il arrive que ces solitaires se découvrent des dons puissants capables d'inspirer la crainte et le respect. Redoutés par leurs penchants obscurs, il est arrivé dans le passé que des Sombres Convives emploient leurs pouvoirs à tyranniser leurs pairs, voire même à infliger la mort. Ils possèdent ce que d'autres appelleraient une inclination naturelle vers le Côté Obscur.
Ceux parmi les Bodoï qui maîtrisent les dons d'Aybo (ie. la Force) dépistent rapidement les jeunes "mutants" appelés à développer ces pouvoirs. Si plusieurs sont confiés au monastère qui dirigera leur tempérament vers des activités moins néfastes, il arrive malheureusement que les Sombres Convives réagissent mal à la crainte qu'ils inspirent. Ceux-ci optent pour une vie d'ermite misanthrope et n'hésitent pas, dit-on, à se débarrasser vivement des opportuns. Pour cette raison et l'aura d'étrangeté qui les entourent, les Ortolans redoutent grandement les Sombres Convives. La rumeur veut que le frère du célèbre Max Rebo soit de cette espèce et qu'il détienne des pouvoirs particulièrement terribles.
Les moines et l'Empire
Les moines d'Aybo ne se sont pas opposés à l'Empire car telle n'est pas leur nature. Pacifistes, ils s'assurent plutôt du bien-être spirituel et émotionnel des congrégations avec la ferme conviction que l'austérité même des Impériaux et leur attitude maussade face à la vie auront raison de leur invasion. Aucun missionnaire n'a à ce jour été assez fou pour tenter de convertir un Impérial à sa cause. Les moines s'assurent d'ailleurs de maintenir un profil bas face aux envahisseurs, qui s'étonnent de l'optimisme des Ortolans sans se douter de la vérité.
Pouvoirs spécifiques aux mystiques d'Orto
Si tout Ortolan choisi pour devenir Bodoï possède une sensibilité naturelle vers la Force, les moines quant à eux bénéficient d'un contact privilégié avec cette essence et disposent, à différents degrés, des pouvoirs du Côté Lumineux. Tous les pouvoirs bénins sont accessibles aux moines, de même que certains talents particuliers à leurs ordres...
Les Chants et Danses Sacrés
Contrairement aux Jedi, les moines d'Orto n'utilisent pas le sabre laser ni toute autre armes d'ailleurs. Leur ordre est éminemment pacifique et exclut de facto toute action violente. Certains moines sont certes lutteurs, d'autres excellent au maniement de l'électro-gourdin mais ce sont là des méthodes bénignes pour prévenir les conflits, utilisés dans les cas extrêmes et sans douleur ni blessure.
En compensation de cette restriction idéologique, les moines Ortolans bénéficient d'une grande habileté pour les Danses Sacrées de même qu'un talent impressionnant pour la musique rythmée. En termes de jeu, les moines et les Bodoï maîtrisant la Force ajoutent leur niveau de "Ressentir" (Sense) à leurs talents en Danse ou Musique. Les Sombres Convives, quant à eux, n'excellent pas non plus au sabre laser mais ajoutent leur niveau de "Ressentir" (Sense) à leur habileté en Dissimulation, en leur qualité de maîtres des ombres.
La Faim Qui Dort En Moi
Habileté(s): Contrôle
Difficulté: 5, augmentant de 5 par jour après le premier sans manger (jusqu'à 20).
Effet: L'Ortolan apaise pour une journée ses douleurs dues à sa faim. S'il peut bien sûr manger, il le fera sans grand appétit tant sera grand son sentiment de plénitude gastrique. Malheureusement, les avantages intrinsèques des Ortolans pour trouver à manger seront inutiles lorsque ce pouvoir est activé. Cet usage de la Force impressionne beaucoup les Ortolans communs, plus encore que toute démonstration farfelue de puissance.
La Faim Qui Dort En Toi
Habileté(s): Contrôle + Altération
Difficulté: 5, augmentant de 5 par jour après le premier sans manger (jusqu'à 20). Ajustements habituels en fonction de la proximité physique et affective.
Effet: Tout comme la Faim Qui Dort en Moi mais sur une autre personne. L'Ortolan ainsi marqué sera perçu avec un mélange de peur et d'admiration par ses pairs en raison de son comportement incompréhensible.
La Lumière d'Aybo
Habileté(s): Altération
Difficulté: De 5 (vague lueur) à 20 (immense lumière)
Effet: La concentration du moine engendre l'apparition d'une source de lumière chaude et apaisante, mais jamais violente pour les yeux. La Lumière d'Aybo perdure une heure après qu'ait cessé la concentration du moine, apportant réconfort et joie durant les froides nuits hivernales. Les moines évitent soigneusement ce pouvoir lorsqu'il y a risque d'être découvert par des Impériaux en raison de sa longue durée.
La Joie Qui Chante
Habileté(s): Contrôle + Ressentir + Altération
Difficulté: 5, ajusté selon la proximité physique et affective et le degré du chagrin.
Effet: L'Ortolan peut transformer le chagrin d'un autre en deuil paisible ou même en joie, selon son degré de tristesse et les circonstances qui l'entourent. La cible cessera de voir le côté sombre des choses pour se rappeler des souvenirs agréables et réconfortants. Lors des moments de crise, ce pouvoir évitera à quelqu'un une "crise de nerfs" malvenue et lui assurera une concentration aiguë sur sa tâche.
«Always look on the bright side of life...»
La Main Bienveillante
Habileté(s): Contrôle + Ressentir + Altération
Difficulté: 5 à 20, selon le degré d'agressivité, la proximité physique et affective de l'antagonistes.
Effet: L'Ortolan pourra atténuer la colère ou le besoin de violence éprouvé par un individu. La Main Bienveillante rendra la personne plus calme et réfléchie, incapable d'une action hostile tant que perdurera la concentration du moine. Toute pensée hostile est simplement transformée en information "objective". Si les circonstances ayant donné lieu à la violence se sont calmées, la personne affectée n'aura ni l'envie de se venger ni le goût de combattre. L'effet se dissipe aussitôt si la personne ou l'un de ses alliés est agressé physiquement.
Pantoufle !