par Notsil » Lun 11 Juin 2007 - 12:28 Sujet:
Ayé, j'ai 5min, je la met de suite.
Lorsque l'amirale Notsil lui présenta son idée, Pika resta sceptique. Une mission d'entraînement, alors qu'ils avaient déjà tant de boulot? En plus, il risquait d'avoir de mauvaises surprises. A force de toujours s'attendre au pire, le pire arrivait souvent.
D'un autre côté, il s'agissait de l'escadron Léviathan d'Edwige…épaulé par quelques agents du Chrisaor, dont Ben et Tomtom feraient partis. Ces deux-là étaient doués, mais il leur manquait l'expérience, et une fois qu'ils l'auraient acquise, Pika pourrait revenir sur un pied d'égalité avec Edwige. Ça pouvait donc valoir le coup.
-Ok, ça marche, dit-il enfin. Voyons voir où nous pourrions les déposer sans risques…
Il pianota sur les touches de l'ordinateur.
-La planète Céréa n'a pas l'air mal…
-C'est où ça? interrogea Pauline.
-Pas très loin de Bakura…C'est désert, comme ça ils ne risquent pas de faire de dégâts.
-D'accord, ça me va. Je contacte Edwige pour les détails de l'opération.
Pauvre Ben et pauvre Tomtom, pensa Pika. D'un autre côté, il était extrêmement heureux de rester à l'abri sur le Chrisaor…les quelques pilotes de l'escadron Léviathan lui ayant paru encore plus cinglés que les Cygnus.
-T'inquiètes pas, tout va bien se passer, ajouta Pauline, se méprenant sur son air inquiet. J'ai intégré des micros et des caméras à leurs casques, comme ça on pourra suivre la situation en temps réel…
*****
Cinq heures plus tard, sur la planète Céréa…
Les onze pilotes de l'escadron Léviathan venaient de débarquer sur la planète, en compagnie de Ben et Tomtom qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, s'inquiétaient de se voir entourés d'autant de filles.
La second de l'escadron, la capitaine Séverine, avait été nommée chef de mission par l'amirale Vellar, qui avait expressément refusé que le commandement soit confié à un homme, même si en l'occurrence Ben avait plus d'expérience que cette jeune demoiselle qui sortait à peine de la prestigieuse école des Officiers de l'Armée Républicaine.
Les autres gradés étaient la capitaine Fanfan, le capitaine Ben et le lieutenant Tomtom, qui ferait office de médecin en cas de problème.
-Alors, quel est le plan? demanda aussitôt Ben. Nous avons vingt-quatre heures pour libérer un otage des forces ennemies, c'est ça?
-Vous n'avez pas eu la permission de parler, capitaine, répliqua sèchement Séverine. J'ai établi les points principaux de notre action, continua-t-elle en sortant un databloc. Elle commença à lire :
- " Premier point : présentation de l'équipe.
Deuxième point : définition des objectifs.
Petit a : données sur les otages.
Petit b : localisation des otages.
Troisième point : établissement du plan de sauvetage.
Petit a : vérification des renseignements concernant les otages
Petit b : envoi d'une équipe de reconnaissance
Point un : rapport de l'équipe de reconnaissance.
Point deux : analyse du rapport de l'équipe de reconnaissance.
Point trois : décision du lieu de la base des opérations.
Quatrième point : établissement de la base des opérations.
Cinquième point : pause déjeuner.
Sixième point : le sauvetage des otages.
Petit a : s'approcher du bâtiment.
Petit b : pénétrer dans le bâtiment.
Petit c : trouver les otages.
Petit d : libérer les otages.
Petit e : vérifier de ne pas oublier un otage (important).
Petit f : quitter le bâtiment.
Septième point : retour à la base.
Huitième point : rapport des membres de la mission.
Neuvième point : retour sur le Chrisaor. " Des questions?
Les dix autres pilotes de l'escadron Léviathans firent signe que non. Atterré, Ben échangea un regard avec Tomtom, puis se hasarda à poser une question :
-Comment sommes-nous sûr que tout va se passer comme prévu?
-Mais voyons…J'ai établi le plan, et j'ai toujours eu les meilleures notes de ma classe en stratégie.
-Oui, mais là, c'est réel, continua Ben, bien résolu à ne pas se laisser faire.
-Passons au vote alors. Qui est pour mon plan?
Onze mains se levèrent.
Un sourire s'afficha sur les lèvres de Séverine.
-Bien. Donc le plan est adopté. Nous passons au premier point : présentation de l'équipe. Je suis le chef de mission, capitaine Séverine. A vous.
-Capitaine Ben, répondit laconiquement ce dernier. Chargé du matériel explosif.
-Lieutenant Tomtom, médecin.
Les divers membres de l'escadron s'identifièrent à leur tour : expert du Code, tireur d'élite…Comme les Cygnus, les Léviathans regroupaient des spécialistes divers et variés.
Après une heure de discussion, chacun eut trouvé sa place au sein du groupe. Ben commençait à s'impatienter. Une heure de perdue, songea-t-il.
-Serait-il possible de passer directement au point trois du plan? suggéra-t-il.
Il n'eut qu'un froncement de sourcils en réponse.
-Non, il faut suivre le plan. Nous devons d'abord définir nos objectifs.
-Mais on les connaît les objectifs ! Il faut libérer les otages ! intervint Tomtom.
-Silence ! Je suis la chef de mission! Je ne tolérerai pas de rébellion au sein de mon groupe.
Une fois le calme revenu, elle continua.
-Bien. Donc le point deux, définition des objectifs. Petit a, données sur les otages.
-Il s'agit de cinq membres d'équipage de l'Intrépide et du Chrisaor, intervint une pilote Léviathan.
-Leur aspect?
-Le premier est grand, chauve, et portait un uniforme noir la dernière fois qu'il a été aperçu. Le deuxième est plutôt de taille moyenne, les yeux marrons, il a une veste marron en cuir de…
-Mais vous ne voyez pas qu'on perd du temps inutilement ! s'indigna Ben. On sait déjà où se trouvent les otages, on ferait mieux d'y aller car ce n'est pas la porte à côté !
-Ce n'est pas ce qui est écrit sur le plan, dit implacablement Séverine. Et nous avons dit que nous suivrons le plan, la majorité a parlé.
-Et bien, on est mal barré, souffla Ben à Tomtom, tandis que Séverine développait le petit b du deuxième point.
*****
Salle de conférence du Chrisaor…
Trois personnes aux réactions bien différentes regardaient l’holo-écran qui retransmettait en direct l’action sur Céréa : Edwige, atterrée par ce qu’elle voyait, Pauline consternée par l’incapacité dont faisaient preuve les pilotes (et soulagée qu’ils ne soient pas sous son commandement !) et Pika, à la fois mort de rire et empli de compassion pour Ben et Tomtom.
- Arrêtez s’il vous plaît vous allez me faire mourir de rire, dit Pika avant de repartir dans un éclat de rire.
Edwige et Pauline lui lancèrent un regard noir.
- Me dites pas que c’est pas voulu, que c’est pas un sketch que vous avez mis en place ? demanda Pika.
Edwige et Pauline lui lancèrent le même regard ce qui provoqua chez Pika un nouveau fou rire.
Dix minutes plus tard…
Pika était enfin calmé.
- Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant ri…
- Epargne-nous tes sarcasmes répondit sèchement Edwige.
- Où vous les avez pêché ?
- Sur Coruscant…répondit Pauline.
- Et vous les avez formées ?
Edwige et Pauline lui lancèrent un regard noir ce qui déclencha une réaction que Pika avait souvent en ce moment…
Vingt minutes plus tard.
- Elles nous avaient dit être habituées aux opérations, argumenta Pauline.
- Ah oui je confirme. Elles sont habituées aux opérations…très bien planifiées, dit Pika en souriant.
- Je n’aurais jamais dû leur faire confiance, dit Edwige, sombre.
- Comme quoi même les femmes font des erreurs, dit Pika, toujours le sourire aux lèvres.
- Bon espérons que la mission leur fera du bien, plaça Pauline, sentant la tension monter.
- Ah oui c’est sûr elle fera du bien…On aurait dû mettre Ben comme chef de mission, dit Pika.
Cela déclencha l’ire d’Edwige qui le balança dans le mur sans que Pika puisse faire quoi que ce soit. Pauline s’approcha de son mari, étalé sur le sol et inconscient.
- J’espère que tu ne me l’as pas trop abîmé…
- Il commençait à être franchement énervant.
- Il ne disait que la vérité…
Edwige regarda Pauline avec étonnement.
- Tu le défends maintenant ?
- Ben ça lui arrive d’avoir de bons avis quand même. Il est arrivé Amiral sans qu’on ait rien fait pour lui…
- Peut-être…mais ce n’est qu’un homme.
- Mais tu dois bien te rendre compte que dans cet escadron c’est Ben qui a le plus d’expérience.
Edwige déglutit. Elle ne pouvait pas croire ce qu’elle allait dire :
- Tu as…raison dit-elle avec un ultime effort.
- Espérons que tout cela ne finisse pas en mascarade et que ton mari fera le nécessaire.
*****
Les Léviathans avaient atterri sur Céréa :
- Six ici Un .Venez ici.
- J’arrive.
Une forme, que l’on pouvait reconnaître comme celle de Ben, se rapprocha d’une autre.
- Oui ?
- Vous n’avez pas suivi la procédure décidée pour atterrir !
- Mais…
- Pas de mais ! Ce plan a été décidé démocratiquement. Faites-moi la promesse de ne plus sortir du plan sinon je vous colle un rapport pour rébellion ! dit le capitaine Séverine.
- Je dois faire quoi ?
- Votre promesse ! Vous allez faire capoter l’opération avec votre insolence.
- C’est votre plan qui va nous faire échouer…maugréa Ben.
- Je vous demande pardon ?
Ben resta silencieux un moment.
- Je vous le promets.
- Bien j’espère que votre parole vaut quelque chose…L’amiral Vellar dit toujours qu’il faut se méfier des hommes…
Elle partit sur ces derniers mots. Tomtom vient aux côtés de Ben :
- Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ?
- Oui…
- J’aurais jamais cru que tu pouvais faire ça.
- Je lui ai promis de suivre le plan…pas de la manipuler pour modifier ce plan à mon avantage.
- J’espère que tu vas y arriver…
*****
-Êtes-vous sûres que cette planète est inhabitée, je ressens des formes de vie, dont l’énervement croit d’heure en heure …
Le général Pikachu n’eut pas le temps de quitter son faux masque de Dark Vador qu’il re-finit contre un mur, évidemment mort de rire…
- C’est bon, on a compris que tes copains n’en peuvent plus, mais essaye de faire un effort, compatis, pleure ou propose un truc mais s’il te plait, arrête maintenant de te foutre de ces filles !!! s’exclama Pauline.
- Tu veux que je propose quelque chose…, dit pensivement Pika. Et bien j’ai une idée qui pourrait pimenter l’affaire : vu la tournure que prends les choses, ils n’arriveront pas aux otages avant demain matin, ce qui nous laisse le temps d’aller remplacer les otages et de leur corser l’affaire…
- Qu’est-ce que tu veux dire ? s’impatienta Edwige, énervée mais intriguée.
- Pauline, tu as encore tes générateurs d’hologramme, non ? On pourrait leur faire rencontrer quelques ennemis imprévus, pourquoi pas un Rancor ? Des AT-ST ?
- Et puis avec notre maîtrise de la Force, ajouta Pauline apparemment emballée par cette idée, on pourra faire en sorte que les hologrammes aient une emprise directe sur le milieu !
- Soit, puisque vous semblez d’accord, en route pour la surface de Céréa, conclut Edwige.
*****
- Bon, après les présentations, les répétitions, les repérages, les questions de manucure et la séance de psy collective, qu’est-ce qui est prévu ? s’exclama une voix lasse et désespérée.
- Arrêtez de miner le moral des troupes avec votre mauvais caractère, lieutenant Tomtom, vous allez faire capoter la mission.
La promesse que Ben avait dû faire à Séverine avait obligé Tomtom à prendre ses responsabilités dans la mission de sauvetage de la mission de sauvetage (oui, il faut suivre un peu !!!). C’était donc lui qui devait râler dès que possible afin d’essayer de faire douter les autres membres de l’équipe pendant que Ben proposerait des idées constructives. Et cela semblait porter ses fruits puisque le capitaine Séverine sentait son influence, pourtant toute acquise, diminuer.
- Et si on bougeait, je commence à avoir des escarts, et ça serait con que le doc soit malade. D’ailleurs, en tant que médecin de l’équipe, je vais devoir vous faire à tous une piqûre d’anticoagulants pour vous éviter une éventuelle phlébite.
Des rires pouffèrent un peu partout. Séverine semblait dépassée. C’est ce moment là que Ben choisit pour porter le coup de grâce :
- Bon, je vais faire une reconnaissance sur le terrain comme le prévoit le plan, que ceux qui veulent m’accompagner me suivent.
Quand toute l’équipe le suivit, Ben et Tom comprirent qu’ils avaient gagné un round… mais pas le match puisque Séverine déclara que c’était une bonne idée et qu’elle allait mener l’opération elle-même, ne perdant ainsi pas la face.
*****
- C’est bon, tout est en place ? demanda Pauline.
- C’est au poil, répondu Edwige, espérons maintenant que ton mari va réussir à faire bouger tout ça.
- Et bien voyons cela tout de suite. Jérôme ? Tu m’entends ? Bon, beh fais bouger tout ce tarmac !
Le général Sarkin se concentra et déplaça le système mis en place… ce qui eut pour effet de créer un bruit énorme…
- C’est bon, dit Edwige, si ils l’ont entendu, ils vont commencer à s’inquiéter…
- C’est moins drôle quand même, j’aurais préféré qu’ils arrivent sans rien savoir, regretta Pôpô.
- Fais gaffe de ne pas basculer dans le Coté Obscur… Avec ce qui les attend, c’était normal de les prévenir un peu… et pour une fois qu’on s’amuse…
*****
- Restez sur vos gardes, dit Séverine, j’ai cru entendre un bruit suspect.
- Suspect tendance lèche-cul alors, s’exclama Thomas, car c’était tellement énorme que les arbres en ont bougé. Je dirai niveau neuf sur l’échelle d’AZF.
- Bon, continua Ben, il semble que quelque chose d’imprévu soit arrivé, il va falloir être sur ses gardes et éviter les débordements. Vu que le bruit ne semblait pas trop proche non plus, le mieux serait de continuer ensemble avant de se séparer.
- Pas question, rétorqua le capitaine Séverine, sentant que Ben contrôlait mieux la situation, nous allons d’ailleurs faire deux équipes tout de suite et vous deux resterez sur place, dit elle en montrant les deux seuls hommes de l’équipe.
Ben voulu répondre mais se rappela sa promesse et dû acquiescer. Tomtom lui chuchota alors à l’oreille :
- T’inquiètes, dès qu’elle sera parti, on pourra mener notre mission… quelque chose me dit qu’elles ne reviendront pas.
La première équipe partit donc vers l’origine du bruit qui correspondait étrangement au lieu où devaient être les otages. Alors qu’elles arrivaient à vue du bâtiment, un cri strident se fit entendre :
- Hiiiiiiiiiiiiiiiii ! Un Rancor !!! s’exclama un membre de l’équipe Un.
En effet, derrière eux arrivait un Rancor, déboisant tout sur son passage.
- Mais qui a pu débarquer un Rancor, ici, c’est aberrant, d’après les données de l’Académie, le milieu ne leur est pas propice, s’étonna Séverine.
- On s’en fout, on détale quand même, cria une autre voix.
Courant à toute allure, l’équipe se rapprochait toujours du bâtiment, et à leur grande surprise, un autre Rancor les attendait, entouré de AT-ST…
*****
- C’est là que l’on va voir si ils vont se rendre compte qu’une alliance entre des sorcières de Dathomir et des Impériaux est invraisemblable… ou bien si ils vont continuer à croire ce qu’on leur projette sans réfléchir… déclara Pika
- Ouais, enfin, j’espère qu’ils ne vont pas abîmer les projecteurs holographiques en tirant partout, ces benêts, quand même, s’inquiéta Pauline.
- Arrêtez de discuter, on a ces quatre gros machins à "imprimer", conclut Edwige.
*****
- Bon, je ne sais pas vous, mais j’ai bien envie d’aller voir ce qu’était ce bruit, et par un autre chemin que l’équipe Un, déclara Ben.
- Je te suis, continua Thomas, surtout que ça ne m’étonnerait pas qu’ils se fassent capturer.
- Entendu, dit Fanfan, vous avez gagné, je viens, et comme je suis avec Ben la plus gradée, tout le monde doit nous suivre, entendu les filles ?
Un oui général se fit entendre, et l’équipe Deux se mit en route… Un certain temps plus tard, un cri strident se fit entendre.
- Tiens, on dirait qu’on a retrouvé leur piste, ironisa Totom.
- Oui, mais ça a l’air plus sérieux que prévu, dit Ben, il va falloir les contourner, afin de voir si on ne peut pas rentrer dans le bâtiment pendant que l’équipe Une fera diversion malgré elle.
- Mais si elles sont en danger, il faut quand même leur porter secours, non ? demanda Fanfan.
- On a qu’à refaire deux équipes au pire, proposa Tomtom.
- Hmm, ça se discute, mais on est déjà peu nombreux, et on ne sait pas ce qui nous attend là bas… répondit Ben.
- Montons voir simplement si on ne voit rien du haut d’un arbre, cela éclairera peut-être notre lanterne, dit Fanfan.
- Pas con, mais c’est quoi cette expression moyenâgeuse ? Allez, puisque tu proposes, montes donc à cet arbre, dit Tomtom à Fanfan en montrant un magnifique sapin.
- Non, ça ira, je n’aime pas trop les zépines.
Une fois en haut de son arbre, Fanfan vit le groupe entouré par deux AT-ST et deux Rancors et en fit part à ses compagnons.
- Bon, beh si vous voulez aller goûter du Rancor, ça sera finalement sans moi, dit Fanfan.
- Attends, c’est quand même bizarre qu’il y ait deux Rancors sur cette planète alliés avec des véhicules impériaux, dit pensivement Ben.
- Surtout qu’on ne ressent pas leur pas vibrer dans le sol, continua Thomas.
- D’ailleurs, la nature du sol devrait faire passer les vibrations au loin puisque nous sommes en présence de roche métamorphicotabbacodrycanterique, confirma Fanfan.
Un gros point d’interrogation s’afficha sur les visages du reste de l’équipe.
- Oui, au fait, j’adore la géologie de l’univers !
Après un blanc dû au temps de réflexion que s’était laissé l’équipe, Tomtom reprit la parole :
- Bon, en gros, c’est du pipeau, tout ça, c’est trop capillotracté pour être vrai !
- Oui, mais si c’est vrai, on est pas dans la merde, répondit Ben.
- On a qu’à faire deux équipes alors, proposa Fanfan, mais avec des buts différents de tout à l’heure : la première ira en maillot de bain – lunettes de soleil caresser les Rancors pendant que l’autre essayera de trouver les émetteurs de cette supercherie.
- Bonne idée, par contre, j’ai une idée des émetteurs et j’ai bien envie de leur réserver une petite surprise, continua Ben. Tomtom et Fanfan, vous venez avec moi, nous serons l’équipe B…
- …Les autres, toutes en bikini, le coupa Tomtom !
*****
Pendant ce temps, l’équipe Une était retenue prisonnière entre les Rancors et les AT-ST.
- Pff, c’est pas faute de leur laisser un temps de réflexion, ils ont toujours pas compris, déplora Jérôme.
- Tu peux dire "elles", tes copains ne sont pas dans le lot, d’ailleurs, il en manque un peu moins de la moitié, dit Edwige. Espérons qu’ils auront bientôt fini de bronzer et qu’ils viendront bientôt retrouver le reste de l’équipe…
C’est à ce moment là que sortit des buissons une partie du reste de l’équipe… en tenue de plage.
- Mais qu’est ce que c’est que cette connerie ? s’exclama Jérôme.
- On dirait qu’on a été doublé, répondit Pauline, d’ailleurs, je ne vois pas ton mari, Edwige, ni Tomtom et Fanfan… j’espère qu’ils ne nous préparent pas un mauvais coup…
- On l’aurait senti, on est des Jedi, répondit Chouetta.
A ce moment là, ils entendirent un bruit de navette… plus précisément de leur navette qui venait de décoller et qui allait chercher le reste de l’équipe au sol.
Estomaqués, Edwige, Jérôme et Pauline sortirent de leur torpeur quand un message radio arriva :
- Ici le capitaine Ben, les otages ont bien été libérés des forces Impérialo-Dathomiriennes, rentrons à la base… sauf si une semaine de vacance est gracieusement offerte à tout l’équipage.
- Pas question, Ben, reviens nous chercher immédiatement, s’énerva Edwige…
- Il faut dire qu’ils nous ont bien eus, sur ce coup, continua Pauline.
- C’était sensé être un entraînement, non ? Je pense qu’ils l’ont bien réussi, enfin, exceptée pour Séverine. Je serais pour accepter les vacances, sauf pour elle, que tu puisses la former ou la renvoyer, Edwige. Qu’en pensez vous ?
- De toute manière, on n’a pas le choix, dit Pauline
- Entendu, dit Edwige. Bon, c’est d’accord, pour une semaine mais à l’exception du lieutenant Séverine qui va réfléchir pendant ce temps.
- C’est contre nos principes, dit Ben, mais bon, je pense qu’on en a déjà obtenu beaucoup de vous, on arrive vous récupérer…
*****
Quelques heures plus tard, revenue sur le Chrisaor avec Séverine, Chouetta était parti s’isoler pour réfléchir. A genoux sur son vieux Prie-Force, elle méditait au cas très spécial de Séverine. Chouetta était un esprit éclairé et ne se trompait jamais sur les gens et elle savait que Séverine était un bon élément. Seulement, elle manquait de pratique et était encore trop raccrochée à la théorie. Il fallait la former, lui apprendre à se détendre mais Chouetta n’avait pas le temps de la prendre en charge, aussi réfléchissait-elle à trouver la personne qui la remplacerait pour aider Séverine à se « lâcher ».
« Alors… Pas Pauline, elle doit déjà s’occuper de sa couvée et de son mari, ça fait du boulot… Pas Pika, trop dépassé par ce qui l’entoure… Pas Tomtom, trop occupé à faire le malin avec Ben… Pas Fanfan, trop occupée à dresser son homme… Pas Ben, la déco de mes quartiers est un peu vieillotte, j’ai besoin de quelqu’un pour retaper tout ça… Très bien, je ne vois plus qu’une seule solution mais c’est radical… Bah, ça mettra de l’ambiance sur le vaisseau… Je vais de suite en parler à Pauline… »
Sans plus attendre, elle se leva et se précipita chez Pauline, chez qui elle entra sans frapper. Celle-ci était occupée avec Pika… à nourrir les petites.
- Quel charmant portrait de famille, s’exclama Chouetta en entrant. Pauline, j’ai une solution pour Séverine ! ajouta-t-elle sans se préoccuper de Pika qui se battait contre les boulettes de viande que lui balançaient ses filles.
- Ah oui ? dit Pauline, visiblement intéressée et surtout soulagée de laisser le repas des petites à Pika.
- Je connais la personne parfaite pour aider Séverine, il faut espérer qu’elle n’ait pas déjà un poste…
Au moment où elle prononçait ces paroles, un sous-fifre entra sans frapper (Ce qui eut le don de faire bouillir Pika) et annonça :
- Votre Grandeur, quelqu’un est arrivé à l’instant et veut vous voir de suite !
Il n’eut pas le temps de finir que la lumière baissa, des spots éclairèrent l’entrée des appartements de Pika et Pauline et une musique infernale retentit :
…C’est l’enfer de la mode… C’est vraiment super sympa…
Deux jeunes filles entrèrent sûres d’elles, prenant des poses de star toutes les deux secondes et entourées d’une nuée d’admirateurs bavant d’admiration (normal pour des admirateurs, me direz vous !).
- C’est ça ta solution pour Séverine ? s’étrangla Pika complètement abasourdi…
- Vous, le sous-fifre, taisez-vous et admirez ! dit l’une des deux intruses. Grande et mince, elle avait de longs cheveux ébène dans lesquels on pouvait entrevoir quelques mèches blondes qu’elle tentait de dissimuler en remuant constamment la tête comme dans une pub pour un shampooing. Sa collègue, elle aussi, était grande et brune mais avait les cheveux coupés très courts (peut-être là aussi une tactique pour cacher l’existence de cheveux blonds, qui sait ?!...). Les deux filles prirent une pose très « fashion » et adressèrent un sourire étincelant à l’assistance comme dans une pub pour un dentifrice.
- Elise…Ma sœur… couina Pauline.
- Anaïs…Ma sœur…chouina Edwige.
- Beh ouais, c’est nous ! s’exclamèrent les deux jeunes filles parfaitement synchronisées et prenant une pose comme dans une pub pour un démaquillant.
- Attendez un peu, murmura Pauline, ma sœur, ma vraie sœur n’a jamais eu pour vocation de devenir une espèce de mannequin ! Elle veut protéger la nature, elle ! Qui que tu sois toi, tu n’es pas ma sœur !
- Mais si ! Je suis Elise, ta soeurette chérie !!!
- Esprit maléfique, sors de ce corps ! hurla Pauline sous l’œil médusé de l’assistance.
- Arrête ton cirque soeurette, je veux toujours protéger la nature mais j’ai pu constater, grâce à Anaïs, que le charme et la mode aident à trouver des finances et des partisans pour notre organisation écologique.
- Ça m’aurait étonné qu’Edwige ne soit pas impliqué dans ce genre d’ânerie, grommela Pika.
- Une minute, se justifia Chouetta, j’y suis pour rien dans leurs délires, c’est de ma sœur dont il s’agit ! Moi, pour une fois, j’ai rien fait !
- Au fait Edwige, intervint la fameuse Anaïs, maintenant qu’on a eu notre BAC (Blond Academy Certificat), on a besoin d’un peu d’argent pour monter notre petite entreprise…
- On peut savoir de quoi il s’agit ? demanda Pika tandis qu’Edwige se remettait de ses émotions.
- Beh, voilà, on a créé notre propre organisation écolo, ça s’appelle le FLBN. On a déjà fait quelques trucs mais, malgré notre charme certain, on manque d’argent pour financer la suite de nos opérations…
- Le FLBN ?!? lança Tomtom qui était entré sans frapper quelques secondes plus tôt, attiré par les cris de Pauline, j’en ai entendu parler… C’est une secte terroriste ! (NDLR : FLBN= Front de Libération des Blondes et de la Nature).
- Et beh, c’est du joli, souligna Ben qui venait d’entrer sans frapper suivi de Fanfan qui cherchait son homme pour l’obliger à récurer les toilettes.
-Nan mais c’est pas possible, tout le monde va entrer chez moi comme ça, pleurnicha Pika au bord de la crise de nerfs.
Ben, sans se préoccuper de son ami, se tourna vers Chouetta :
- Tu m’avais pas dit que t’avais une sœur ?
- Il y a des choses qu’il vaut mieux taire parfois, répondit Chouetta avec un soupir de fatigue.
- Bon, c’est pas tout ça les vieux, lança Anaïs à la cantonade, mais on a pas que ça à faire nous, elle prit une nouvelle pose façon pub pour un parfum et ajouta : Edwige, je te pique ton aile-X, j’ai planté la mienne en doublant un cargo et je veux pas squatter le vaisseau d’Elise 107 ans non plus… Tant qu’on y est, si tu pouvais transférer 100 000 crédits sur mon compte, ça serait cool !
Elise, faisant un sourire comme si elle posait pour une pub pour chewing-gum sans sucre, ajouta :
- Moi aussi je compte sur toi soeurette ! Pense à tous les animaux qu’on pourra sauver grâce à ta générosité ! Allez, à plus…
Et les deux furies repartirent dans un tourbillon de paillettes et d’admirateurs baveurs.
*****
Le lendemain, à bord de l'Intrépide…
Edwige et Pauline discutaient du résultat de la mission d'entraînement.
-Globalement, ils ont quand même réussi, non? fit Edwige. Je veux dire, ils ont libéré les otages?
-On peut voir ça sous cet angle, mais si Séverine n'avait pas été capturée…
-Enfin l'essentiel est d'avoir permis aux membres des Léviathans de faire connaissance, déclara Edwige qui commençait à en avoir marre de perdre systématiquement la face depuis quelques jours.
-J'espère pour toi que ta capitaine vole de façon plus décontractée…si elle se contente de suivre aveuglément les ordres et de se conformer au plan d'origine, elle ne survivra pas longtemps en combat spatial, dit Le Spain.
-Hum, c'est vrai ça…
-Pourquoi tu ne leur donnerais pas une petite leçon dans le simulateur? De un, ça te remonterait le moral, et de deux, tu pourras leur prouver que le plan a de fortes chances d'être modifié pendant une mission…
La Reine de Barunestaï s'étira en se levant.
-Ok, donc je m'occupe des Léviathans, par contre, il ne faudrait pas oublier Ben et Tomtom…Manquerait plus que ces deux-là attrapent la grosse tête. Qu'ils n'oublient pas qui est le chef, ici.
-Les chefs, corrigea malicieusement Pauline.
*****
Dortoir des Léviathans, cinq heures trente…
Une lumière intense agressa soudainement les pilotes de l'escadron Léviathans, accompagnée d'un son désagréable :
-Debout bande de moules ! clama Edwige. Inspection générale, tout le monde aux simulateurs!
-Hein?
-Que se passe-t-il?
Les pilotes connaissaient un réveil plutôt difficile…Cependant Séverine se reprit assez rapidement.
-Les probabilités que vous nous réveilliez à une heure pareille étaient pourtant faibles…dit-elle piteusement.
Royale, habillée de pied en cap, Edwige la toisa froidement.
-Je suis Corellienne, alors les probabilités…Et même si c'est un exercice, je veux que vous le preniez au sérieux. Briefing en salle de simulation dans deux minutes !
Saisissant casques et combinaisons, les pilotes se ruèrent en direction de la salle de simulation, tentant de réussir le délicat exercice qui consistait à s'habiller tout en courant.
Ils arrivèrent après Edwige, qui, la respiration régulière, regardait avec consternation ses pilotes essoufflées par ce court mais intense effort, habillées comme des sacs à patates. Soupirant, elle prit la parole :
-Il va falloir travailler dur pour que vous arriviez au niveau des Cygnus. Pour cela, nous allons d'abord mettre en place quelques règles simples. D'abord, les exercices. Dorénavant, ils auront lieu n'importe où, n'importe quand. Le moindre manquement à l'appel sera considéré comme une exclusion pure et simple de l'escadron, dit-il sévèrement. Deuxièmement, continua-t-elle en jetant un coup d'œil à un écran, lorsqu'une alerte est donnée, la priorité est donnée à la tenue. Vous devez vous habillez avant de faire votre lit. Compris?
Onze têtes s'inclinèrent silencieusement.
-Troisièmement, vous allez consacrez un tiers de votre temps de repos à faire de l'exercice. Tout ce temps pour arriver jusqu'ici, c'est une honte ! A voir vos têtes, j'ai plus envie de vous donner des heures de permission que de vous envoyer engager des coraux skippers ! Enfin, la liste est longue, et je n'ai pas que ça à faire. Allumez vos simulateurs, nous commenterons les résultats.
*****
Huit heures du matin, sur le Chrisaor…
Une petite navette arrivant tout droit de l'Intrépide se posa dans le hangar principal. L'amirale Notsil en sortit, et se dirigea d'un pas vif vers la passerelle de commandement.
-Tu es bien matinale, s'étonna Pika en la voyant débarquer.
-Edwige et son idée d'entraînement m'a réveillée…tu saurais où je peux trouver Ben et Tomtom?
-Pourquoi cela? demanda-t-il, soudainement méfiant.
-J'ai besoin de leurs services.
-Tu es sûre? Je connais un très bon médecin, et…
-Pas la peine d'essayer de les couvrir, l'interrompit Pauline qui commençait à perdre patience.
Se voyant vaincu, Pika laissa échapper un soupir et demanda à Ben et Tomtom de venir sur la passerelle, où il leur expliqua en quelques phrases comment il n'avait pu les "sauver".
-N'essaie pas de les traumatiser, fit Le Spain avec un grand sourire. Je te les ramène vivants. Promis.
Sur ces paroles pleines d'espoir, l'amirale quitta la pièce, suivie par Ben et Tomtom qui se demandaient ce que l'avenir leur réservait…
*****
- Bon, beh alors, qu’est-ce que cela fait de se faire ridiculiser ? J’espère que vous appréciez l’immense honneur que je vous ai fait en vous accordant ces simulations contre mon immense personne, se gargarisa Edwige.
Les Léviathans étaient tous sonnés, se demandant pourquoi ils n’avaient pas eu le temps de se mettre en position d’attaque avant de se faire dégommer comme de vulgaires TIE… Eux qui étaient l’élite de Coruscant, ils n’avait pas fait long feu en simulateur et ne donnaient pas cher de leurs vies dans l’espace.
- Mais ce n’est pas normal, renchérit Séverine qui n’avait toujours rien compris à la vie, d’après les statistiques…
- Ta gueule Gaulois… ah mince, non c’est pas toi, désolé, mais comme ça commençait pareil, j’ai un vieux réflexe qui est revenu… donc, Séverine, tout n’est pas statistiques !!!
C’est à ce moment là que Pauline apparut, flanquée de Ben et Tomtom qui n’avaient pas l’air très fiers. L’équipage se retint de les saluer, afin d’éviter d’autres réprimandes. C’est alors que Pôpô toute enjouée demanda à son amie :
- Tiens, Edwige, je peux t’emprunter ton mari pour la journée, s’il te plait, j’aimerai lui apprendre quelques trucs ainsi qu’à Tomtom ?
- Si c’est douloureux, oui, répondit Edwige, qui n’avait toujours pas digéré l’affront fait à son altesse royale.
- Non, pas trop quand même, il faut éviter de passer du Coté Obscur quand même !
Les gorges des deux hommes se serrèrent à l’unisson…
- Bon, beh suivez moi, on s’en va… sur la planète… et puis vous verrez bien, leur dit Pauline qui était une immense adepte du suspense comme torture.
- Ok, on arrive, dirent deux voix résolues à une mort lente et douloureuse.
Ils se dirigèrent vers le hangar d’embarquement et se dirigèrent vers le truc en carlingue lisse, ou l'Intrépide, ces deux noms étant donnés par Pauline à son vaisseau personnel. Il avait une aile un peu courbe et plein de gadgets dissimulés dessous. Evidement, une interdiction formelle de toucher à tous les boutons fut émise par Pauline, ne voulant pas avoir de problèmes… Toujours est-il qu’ils embarquèrent et partirent vers d’autres cieux…
Ils entrèrent dans l’hyperespace… tout se passa normalement (si on oublie les réprimandes sans fondements de Pauline) jusqu’au moment où ils en furent tirés malgré eux pour se retrouver face à un croiseur bizarre.
Ben et Tomtom arrivèrent dans le cockpit :
- On est arrivé ?
- Quand est-ce qu’on mange ?
- Non, et c’est pas un exercice, répondit Pauline qui avait retrouvé un semblant de sérieux, je ne sais pas ce que c’est que ce truc.
C’est alors qu’une voix se fit entendre par voie radio :
- Vaisseau inconnu, ici le Vaisseau Bizarre, vous êtes dans notre champ d’interdiction, veuillez suivre nos consignes ou nous vous détruirons jusqu’à ce que vous mouriez jusqu’à la dernière molécule de vos insignifiants corps de petits Ewoks (on entendit un niarc niarc niarc, derrière).
- Bon, Pauline, c’est plus drôle, là, c’est qui ce dingue que t’as engagé ? demanda Tomtom.
- Je n’ai engagé personne, je voulais juste vous envoyer sur le désert de Tatooine pour une semaine en autonomie, moi, pas faire un truc aussi élaboré.
- Quoi, alors, c’est pour de vrai ? Merde alors, c’est con, on fait quoi ? demanda Ben.
- Beh vu qu’on n’a pas le choix, on a qu’à y aller, dans ce vaisseau. Par contre, bien qu’ils aient brouillés nos communications, tu pourrais ptet contacter Edwige et Jérôme par la Force, non, ils ont pas de Ylalssamirri ou un truc comme ça, je pense, répondit Tomtom.
- C’est pas un Ylalssamirri, c’est un Ylasarami, lui répondit Ben à son tour.
- Pfff, mais non, vous y êtes pas, c’est un Ylassarimi, vous lisez pas de livres, vous, on dirait, trancha Pauline, enfin toujours est-il que je m’y mets, pendant ce temps, occupez vous du vaisseau, et n’appuyez pas sur les boutons de toutes les couleurs, surtout.
Pendant que Pauline rentrait en transe Jedi afin d’être plus efficace et d’émettre sur Canal Satellite comme sur TPS, Ben et Tomtom se concertaient dans le cockpit.
- Bon, faut pas toucher aux boutons, c’est ça ?
- Beh déjà qu’on est mal partis pour survivre, si tu veux amener tes chances à zéro, tu peux toujours appuyer, si c’est pas le Vaisseau Bizarre qui te détruit, Pauline s’en chargera… je pense même qu’elle sera la plus rapide, le prévint Ben.
- Glups… enfin, bon, sinon, tu penses pas que ce truc bizarre pourrait avoir un lien avec le Grand Méchant ?
- Peut-être, enfin, c’est sûr que c’est pas un vaisseau normal, ça, et que le dernier vaisseau pas normal qu’on a rencontré, c’était celui du GM, et il a tout encaissé nos rayons lasers sans broncher et nous a niqué un super destroyer en un pet de mouche.
- Re-glups… bon, beh on a bien fait de ne pas répliquer alors.
- Ouep, enfin bon, les missions d’infiltrations sans préparations, c’est pas terrible non plus.
L’Intrépide sembla se diriger vers une cloison du Vaisseau Bizarre mais celle-ci se déroba pour laisser place à un hangar d’amarrage.
- Bon, Pôpô, c’est le moment de nous montrer que tes gadgets servent à quelque chose, dit Ben.
- Heu, ouais, mais là je cherche ce qui pourrait être utile.
- Et si on les canardait une fois dedans ? demanda Tomtom
- Non, pas question, on ne ferait pas long feu.
- Et évidement, avec tous tes gadgets, t’as pas de compartiment secret !!
- Oh, c’est bon, on ne va pas s’engueuler maintenant, non plus, on n’a pas besoin de ça, s’énerva Le Spain, on va se laisser prendre mais pas sans précautions : prenez de la gelée de menottes, et enduisez-en vos poignets, cela nous permettra se nous libérer quand nous le voudrons. Ensuite, Tomtom et moi, nous prendrons des épingles dans nos cheveux au cas où l’auréale soit dans le coin. Et surtout, je prends les commandes à distance de l’Intrépide, ça pourra être très utile.
- Ce n’est pas discret des commandes à distance, quand même, douta Tomtom.
- Oui, sauf quand la miniaturisation devient magique…rétorqua Pôpô en désignant son bracelet-montre. Tout tient là-dedans. Vous êtes prêts? ajouta-t-elle comme un choc sourd annonçait l'arrimage du vaisseau.
-Ben…pas trop, mais bon, on improvisera…
*****
Pendant ce temps, sur le Chrisaor…
Edwige, toujours en train d'expliquer la vie à ses pilotes, s'interrompit soudain au beau milieu d'une phrase.
-Vous vous étouffez? demanda calmement Séverine, prête à agir en cas de problème.
Mais Edwige ne répondit pas. Elle semblait en pleine communication avec l'au-delà. Après cinq minutes d'un silence parfait, les Léviathans commencèrent à s'inquiéter et se risquèrent à quitter leur position de garde-à-vous pour échanger des regards soucieux.
Puis soudain, tout redevint normal. Le regard d'Edwige passa sur elles, semblant les jauger.
-Mission de sauvetage au programme. Préparez vos chasseurs. Nous passons en Alerte Rouge. Je vais prendre des renseignements avec le Chrisaor.
Son regard se fit dur.
-Je vous préviens. Ceci n'est pas un exercice.
Les pilotes déglutirent péniblement.
*****
L’amiral Sarkin était en train de regarder les holo-informations lorsqu’il entendit l’appel au secours de sa femme. Il se demanda d’abord si c’était une blague qu’elle avait faite à Ben et Tom mais il comprit vite que c’était du sérieux. Il appela alors Edwige sur l’autre vaisseau :
- Bon, t’as entendu aussi ? lui demanda t’il.
- Pas qu’un peu, même, elle a dû se concentrer au max, là… ou bien passer du Côté Obscur.
- Bon, faut y aller, tu as enregistré le cap qu’elle a pris dans l’ordinateur de bord ?
- C’est automatique, normalement, et vu les psychopathes de la procédure que j’ai à bord, c’est sûr que je les ai encore !
- Bon, beh transmet les moi, on préparera le plan une fois dans l’hyperespace.
C’est ainsi que les deux vaisseaux se mirent en branle pour disparaître ne laissant que les étoiles persister après leur passage.
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A noter que TomTom écrit enfin ^^ que Chouetta nous gratifie d'un passage éclair sur "l'enfer de la mode" et que la suite de cette palpitante aventure sera dans une semaine ^^
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.