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[fini/novella] Tel'Ay Mi-Nag

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Messagepar Minos » Sam 20 Jan 2007 - 1:20   Sujet: [fini/novella] Tel'Ay Mi-Nag

Message du staff :

Cette fan-fiction a fait l’objet d’une publication sur SWU. Vous pouvez la retrouver en texte intégral, au format pdf et epub (sauf pour les nouvelles les plus anciennes) en cliquant sur ce lien.
N’hésitez pas à revenir sur ce topic après votre lecture pour donner votre avis et en parler avec l’auteur(e).

Bonne lecture !
Le staff fan-fictions.

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Bon, critiquer les textes des autres, c'est bien beau, mais si ils ont l'occasion d'offrir un retour de bâton, c'est encore mieux !

Voici donc ma fan-fic SW : elle a pour titre, comme l'indique le sujet, le nom du héros de l'histoire, ce qui nous avance vachement :D

Je livre le prologue maintenant (ou background, comme on veut), et la première partie du chapitre I ne va pas tarder à suivre (sans doute demain midi). Pour le reste...euh...je tâcherais de poster un demi-chapitre par semaine (il reste juste à les écrire et définir combien de chapitres prendra l'histoire...dès que j'y aurais réfléchi!).

prologue

La Galaxie est immense. En son sein, beaucoup de monde connaît l’existence de l’Ordre Jedi, qui s’est mis au service de la République, dans un rôle de défenseur et de protecteur. Mais au vu de la taille incommensurable de l’espace républicain, peu de gens peuvent se vanter d’avoir vu des Chevaliers Jedi, encore moins d’en avoir vu à l’œuvre. Et ils sont pourtant les utilisateurs les plus connus de l’énergie mystique qu’ils appellent la Force.
Bien sûr, l’Ordre Jedi n’est pas le seul à agir sur le fondement de la vie qu’est la Force. L’Ordre, il y a des millénaires déjà, a été déchiré par le Grand Schisme, qui a vu l’émergence d’une nouvelle sorte d’utilisateurs de la Force, qui se sont donnés le nom de Seigneurs Noirs des Sith. Alors que les Chevaliers sont désintéressés et au service du bien commun, aussi vague que puisse paraître cette notion, les Sith, eux, choisissent de se tourner vers eux même : à quoi bon tenter d’aider et de tirer vers le haut une République toujours prompte à tomber dans les travers de la corruption, de la trahison et de l’égoïsme ?

Les premiers Sith justifièrent leur approche de la Force en arguant qu’ils étaient comme tout un chacun, à savoir des êtres voulant s’élever, qui par la force, qui par l’ambition et les intrigues. Bref, ils refusèrent d’être différents des êtres n’ayant pas conscience de la Force.
C’est ainsi qu’ils choisirent de mettre leurs pouvoirs à leur propre service. Mais ils rendirent vite compte que suivre le chemin du Côté Obscur, comme l’appelaient les Jedi, était semé d’embûches, la plus grave d’entre elles étant qu’en embrassant la passion de la Force comme ils le faisaient, ils perdaient très souvent le contrôle d’eux-mêmes et de leurs actions, laissant leurs émotions s’exacerber à un tel point qu’elles finissaient par les diriger. Comme le Côté Obscur faisait appel à des émotions extrêmes et violentes, ils eurent beaucoup de mal à les canaliser et perdirent souvent le contrôle.

C’est ce manque de discernement qui scella leur perte, ce manque de recul par rapport à leurs actions. Lorsque Dark Bane comprit que les Sith allaient disparaître s’ils ne changeaient pas leur philosophie, il ne fut pas le seul Sith à en prendre conscience : d’autres seigneurs Sith subalternes, tel que Maal Taniet, arrivèrent à la même conclusion. Tout comme Bane, il choisit de créer un nouveau courant de pensées lié à la Force, et décida lui aussi de suivre une voie clandestine.
Bane n’avait qu’une obsession en tête : détruire l’Ordre Jedi, même si cela devait lui prendre toute sa vie, voire même plus longtemps. Il apprit la patience, ce qui lui permit de canaliser le Côté Obscur : contrairement à beaucoup de ses pairs, il ne devint pas une marionnette, simple incarnation du désir irrépressible de faire souffrir autrui et de s’imposer par la violence. Il fut l’un des rares Sith à être réellement capable de plier le Côté Obscur à ses désirs, ce qui lui permit d’en apprendre bien des secrets.
Il fallut mille ans pour que son Ordre, qu’il décida composé de deux adeptes de la Force seulement, un Maître et son Apprenti, parvienne enfin à accomplir la tâche qu’il s’était fixé : la Guerre des Clones vit l’éradication de l’Ordre Jedi. Elle ne fut même créée que dans ce but.
Néanmoins, cet investissement, ces mille ans d’intrigues et d’apprentissage des potentialités offertes par le Côté Obscur de la Force, représentèrent à terme un échec cuisant, au vu des résultats obtenus : non seulement tous les Jedi ne furent pas éliminés, mais le nouveau règne des Sith sur la Galaxie, par le biais de l’empire, ne dura que vingt-cinq ans à peine.


De son côté, Maal Taniet sut développer le même talent que Dark Bane, à savoir domestiquer le Côté Obscur de la Force sans être dévoré par lui. Tout comme Bane, il estimait idiot de n’étudier qu’une partie de la Force : tout être portant la lumière et les ténèbres en lui, refuser d’exploiter les deux facettes revenaient à diviser sa puissance par deux, et renoncer à exploiter son potentiel.
Le dernier point commun que Taniet eut avec Bane est que lui aussi décida que son courant de pensée allait entrer dans la clandestinité : si d’autres Sith avaient survécu, comme Taniet le soupçonnait, ils risquaient de retomber dans leurs vieux travers et de se massacrer les uns les autres. Et d’un autre côté, les Jedi tueraient sans se poser de question toute personne révélant une affiliation aux réseaux Sith.
La différence fondamentale entre les deux seigneurs Sith fut le but de leurs mouvements respectifs. Le puissant Ordre Jedi était une entité politique importante, en tant que défenseur de la République et Dark Bane, se voulant l’égal des Jedi, ne pouvait viser moins que la mainmise sur la République. C’est à cette tâche titanesque qu’il s’attaqua.
Maal Taniet avait un but bien moins ambitieux. Il se moquait éperdument de la politique et n’était pas animé par un quelconque désir de vengeance. Il souhaitait simplement perpétuer les traditions Sith, qu’il estimait aussi nobles que celles de ses ennemis séculaires, les Jedi. Plus pragmatique que ses pairs, il était parvenu à dépasser le stade de vouloir incarner à tout prix le Mal dans toute sa splendeur.
Les Jedi étaient obsédés par le Bien, les Sith par le Mal. Les Tanietiens seraient obsédés seulement par eux-mêmes. Ils mettraient leurs pouvoirs à leur propre service et chacun d’entre eux se forgerait son propre idéal, qu’il suivrait à sa convenance.
De par cette philosophie originale, les Tanietiens n’eurent pas accès à certains pouvoirs spécifiques aux Jedi, ni à d’autres réservés aux anciens Sith. En revanche, ils en développèrent de nouveaux, inconnus de ces deux grands pôles d’utilisateurs de la Force.

Six cent ans après la création du nouvel Ordre Sith par Dark Bane, et quatre cent ans avant la Guerre des Clones, un Tanietien fit le choix de révéler son existence à la Galaxie, porté par des circonstances qui le firent sortir de la réserve habituelle des membres de la Confrérie Sith Tanietienne.
Modifié en dernier par Minos le Lun 17 Déc 2007 - 21:05, modifié 2 fois.
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Messagepar Minos » Sam 20 Jan 2007 - 13:08   Sujet: 

I/ L’attaque (première partie)

Les quatre cent colons de Velinia III avaient débarqué sur la planète plus d’un an auparavant dans le but de s’y installer définitivement, dans le cadre d’une opération financée en grande partie par la République.
Ils étaient tous des exilés et s’étaient rencontrés sur Coruscant. En ces temps d’expansion de la République, celle-ci mettait sur pied beaucoup d’opérations de colonisation un peu partout dans la bordure médiane, avec même quelques tentatives dans la bordure extérieure. Des appels en direction des esprits aventureux avaient été lancés dans tout l’espace républicain, et ces quatre cent là avaient fait parti de ceux qui y avaient répondu.
Les colons de Velinia III étaient en majorité Rodiens car les guerres esclavagistes battaient alors leur plein sur Rodia, leur planète-mère, contraignant beaucoup d’entre eux à fuir les combats. Les autorités républicaines s’arrangeaient pour regrouper ensemble les membres de mêmes espèces, estimant que c’était un gage important pour la réussite des expéditions.
Ils avaient été déposés sur la planète par un vaisseau-cargo de classe Porteur, avec tout le matériel et les vivres nécessaires pour survivre le temps d’accéder à l’auto-suffisance. Pour faire face aux impondérables, Ils disposaient d’un système de communication spatiale pour contacter la République en cas de catastrophe ou de problème insurmontable. Cela leur permettait également de demander éventuellement du matériel supplémentaire, sachant que les vaisseaux-cargos revenaient tous les six mois rendre visite aux colonies pour évaluer leurs progrès.
Velinia III était une rude planète essentiellement aride, aux journées chaudes et aux nuits glaciales la moitié de l’année ; l’hiver, les températures restaient douces mais une fois la nuit tombée elles dégringolaient jusqu’à –50 degrés. En à peine un an, les colons s’étaient bâtis un village sur un flanc de montagne, et avaient entrepris d’ensemencer les terres à son pied. Ils disposaient de collecteurs d’humidité pour arracher à l’atmosphère sèche les indispensables molécules d’eau nécessaires à leur survie et à l’irrigation de leurs pauvres terres. Ils avaient pu alors semer les plants et les graines que leur avait donné le Corps Agricole républicain, génétiquement modifiés pour s’adapter aux conditions de la planète.

Ce jour-là, les travaux des champs battaient leur plein : ils avaient laissé la saison froide derrière eux depuis quelques jours seulement, et s’étaient dès lors attaqués à agrandir la surface de leurs terres cultivées. Heureusement, la plupart de leurs plants avaient bien résistés aux températures extrêmes auxquelles elles avaient été confrontées, aussi les colons avaient-ils décidé de mettre en terre les plants qu’ils avaient gardé en réserve, bien à l’abri dans une maison du village qu’ils avaient pris soin d’isoler du mieux possible par sécurité.
Ils ne disposaient que de quatre engins agricoles motorisés lors de leur arrivée, mais l’hiver en avait mis trois hors service. Même si l’ingénieur de la colonie ne désespérait pas de pouvoir en remettre une deuxième en état de marche, en prélevant des pièces sur les autres, les colons n’avaient pas attendu pour improviser une solution. Ils avaient bricolé des araires rudimentaires à partir du matériel dont ils disposaient : à l’arrière, un colon s’appuyait sur les mangerons afin que le sep pénètre dans la terre tandis qu’un autre était relié à l’araire par un joug grossier et avançait en ligne droite. Un troisième colon les suivait et lançait les graines dans les sillons ainsi créés, et deux autres enfin venaient ensuite recouvrir les graines avec la terre sablonneuse, avec l’aide d’outils eux aussi bricolés à partir de tout et n’importe quoi.
La matinée était bien avancée quand des grondements se firent entendre du ciel, au grand étonnement des colons : ils n’avaient jamais connu d’orages sur Velinia III. Les météorologues qui les avaient briefé avant leur départ de Coruscant leur avait assuré que c’était chose impossible d’après leurs études et projections du climat.
Si certains crurent en entendant ces bruits venant du ciel et qui semblaient se rapprocher qu’il s’agissait bien d’orages et que les météorologues s’étaient trompés, d’autres en revanche eurent peur de voir surgir des prédateurs aériens qui avaient échappé aux investigations républicaines. D’autres enfin identifièrent les grondements pour ce qu’ils étaient, à savoir les moteurs atmosphériques de vaisseaux, ce qui ne manqua là encore pas de les surprendre : le vaisseau-cargo républicain qui était venu leur rendre visite était reparti depuis deux bons mois et il s’en passerait encore quatre avant qu’il ne revienne, selon le planning établi.
Tel’Ay Mi-Nag avait comme tout le monde levé ses yeux entièrement noirs vers le ciel, son joug toujours passé autour de son cou et posé sur ses larges épaules, mais l’étonnement qu’il ressentait, comme tout le monde, se mua très rapidement en inquiétude, tandis qu’un sentiment d’urgence, de danger, envahissait tout son être reptilien. Il connaissait très bien cette sensation et savait qu’il ne fallait jamais la négliger : elle lui avait sauvé la vie plus d’une fois par le passé.
Il se débarrassa rapidement de son joug et se mit à courir vers le flanc de la montagne proche où ils avaient construit leurs abris. Les premiers tirs de laser se firent entendre alors qu’il arrivait au pied de l’échelle métallique qui menait au premier niveau des habitations. Il ne se retourna même pas : peu lui importait à ce moment précis l’identité de ceux qui attaquaient la colonie. Le seul objectif qu’il avait en tête était de rallier le deuxième niveau du village, où se trouvaient sa compagne et leur premier-né Ro’Lay, né trois semaines auparavant, afin de les mettre à l’abri si cela était possible.

Les vaisseaux étaient au nombre de trois. Ils étaient de forme sphérique et équipés sur le devant d’un cockpit en transpacier. Sous celui-ci, il y avait une sorte de bec triangulaire composé de trois tubes métalliques, et un canon-laser prolongeait le point où ils se rejoignaient.
Ils ouvrirent le feu sans avertissement et concentrèrent leurs tirs sur le village. L’apocalypse se déchaîna autour de Tel’Ay Mi-Nag sans qu’il ralentisse sa progression, indifférent aux explosions assourdissantes qui vaporisaient et faisaient fondre des tonnes de roches autour de lui, et ne faisant pas plus cas des éclats de pierre qui fusaient de partout, autant de projectiles mortels chauffés à blanc. Chance incroyable, pas un ne l’atteignit. Dès qu’il eut atteint le premier niveau, et malgré les nuages de poussière qui se soulevaient de partout, il se précipita sur l’échelle qui le mènerait au deuxième, vers sa famille, et commença à la gravir.
Il y arriva presque quand les chasseurs revinrent pour un deuxième passage : l’un des tirs pulvérisa une maison au-dessus de sa tête et quand il releva la tête pour voir les dégâts, il vit des tonnes de pierres arriver sur lui. Un roc aussi gros que son torse percuta violemment sa tête et il lâcha prise en grognant. Les yeux tournés vers le haut, il serra les dents. Il s’écrasa au sol après avoir chuté de près de dix mètres, et fut enseveli moins d’une seconde plus tard par les gravats qui le suivaient de près.

Pendant ce temps, les trois chasseurs stellaires atterrirent entre le village et les champs, et les pilotes en sortirent blaster au poing, engoncés dans leurs combinaisons spatiales et portant encore leurs casques. Un vaisseau de transport léger ne tarda pas à les rejoindre et une vingtaine d’immenses Togoriens armés jusqu’aux dents jaillirent dès que la soute eut baissé sa rampe. Ils rassemblèrent les colons survivants au milieu des champs. Ils n’émirent pas de résistance, encore sous le choc d’un tel déchaînement de violence.
– Au rapport, fit l’un des Togoriens, haut d’au moins deux mètres cinquantaine, le chef à en juger par le ton autoritaire qu’il employa.
– Ils sont à peu près trois cent cinquante, chef. Comme prévu, la plupart étaient dans les champs, prêts à être cueillis.
– Parfait. Appelle la barge de transport, qu’elle atterrisse et embarque tout ce bétail. Assure-toi que leur système de communication a été détruit : si des survivants ont eu le temps de se cacher, il ne pourront pas appeler de secours et resteront livrés à eux-mêmes jusqu’au retour du vaisseau de ravitaillement, dans quatre mois. Et ne traîne pas : on a encore trois colonies à visiter avant de livrer notre cargaison aux Hutts.
Ainsi fut fait : les colons furent embarqués, impuissants. Ceux qui voulurent résister ne furent pas tués mais simplement paralysés : hors de question d’abîmer la marchandise. Les plus gravement blessés furent abandonnés sur place, et les Togoriens firent le tour des ruines du village à la recherche d’éventuels survivants. Ils en trouvèrent une petite dizaine, miraculeusement épargnés par les tirs. Parmi eux se trouvait une femelle Skelor, aux yeux intégralement noirs, à la silhouette trapue et au corps recouvert d’écailles blanches. Elle serrait dans ses bras une couverture, dans laquelle son tout jeune fils criait de colère, tiré de son sommeil par l’attaque.

Une heure après le début de l’attaque, les pirates redécollaient, laissant derrière eux les ruines de l’ex-colonie de Velinia IIII. Ne restaient que quatre colons Rodiens indemnes, qui avaient réussi à se cacher des Togoriens, et six autres grièvement blessés. Parmi ces derniers se trouvait Tel’Ay Mi-Nag, enseveli sous des tonnes de rochers.
Modifié en dernier par Minos le Ven 26 Jan 2007 - 14:10, modifié 2 fois.
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Messagepar Minos » Sam 20 Jan 2007 - 23:57   Sujet: 

I/ L’attaque (suite et fin)

Dès que la pierre l’avait violemment heurté et fait tomber de son échelle, il avait vu la suite des événements. Faisant fi de la douleur qui lui vrillait le crâne, il n’avait pas hésité une seconde et pour la première fois depuis trois ans, il s’était ouvert à la Force, faisant de son corps un réceptacle pour cette énergie presque mystique mais tellement puissante. La sensation qu’il avait éprouvé lorsqu’il l’avait touché et qu’il l’avait laissé l’envelopper avait été incroyable, et il s’était demandé comment il avait réussi à vivre tant de temps en la reniant comme il l’avait fait. A ce moment, il fut un aveugle recouvrant subitement la vue, un sourd qui se remettait à entendre, un mort qui revenait à la vie. Tout cela et plus encore.
La Force était là, elle était partout, en lui, dans l’air à travers lequel il tombait, dans les rochers qui lui tombaient dessus. Alors qu’il chutait vers la mort, il avait été à nouveau lui-même, entier, et ses perceptions s’étaient étendues bien au-delà du champ de ses cinq sens. Tout son être avait été envahi de joie, pure et sauvage. La porte de la prison dans laquelle il s’était enfermé de lui-même était à nouveau ouverte. Et elle n’est pas prête de se refermer ! avait-il décrété farouchement.
Ce déferlement de sensations n’avait duré qu’une fraction de seconde, et il s’était aussitôt attelé à assurer sa survie, si cela s’avérait possible. Il avait érigé un champ de protection autour de son corps et avait tenté de créer une bulle de Force d’un champ d’action de plusieurs mètres et dont il occupait le centre. Poussant avec son esprit, il avait tenté de freiner par télékinésie tout ce qui se trouvait à l’intérieur de la bulle de Force. Dès qu’il avait violemment percuté le sol, sa concentration avait été brièvement brisée. Le temps qu’il renforce dans un dernier réflexe instinctif son champ de protection, les rochers s’étaient abattus sur lui. Certains avaient glissé sur sa protection invisible, mais les plus gros avaient balayé ses défenses et l’avaient cloués au sol, lui occasionnant de multiples blessures superficielles et écrasant son bras gauche.
Contre toute attente, il avait survécu ! En plus de son bras écrasé, il souffrait d’un traumatisme crânien sévère, et des ondes de souffrance terrible traversaient son corps par vagues atroces qui menaçaient de l’emporter dans un océan de douleur. Il réussit à faire légèrement refluer la douleur par le truchement de la Force, et se mit à réfléchir furieusement.
Il refusa de repenser à l’attaque, et ne s’attarda même pas sur le sort de sa compagne et de leur premier-né. De toute manière, ils avaient survécu à l’attaque : il l’aurait su sinon. Penser à eux en ce moment précis ne pouvait être qu’une distraction, et il ne pouvait pas se le permettre. Son premier devoir était de se sortir de là. Ensuite et ensuite seulement, il pourrait se préoccuper d’eux.
Sa situation n’était pas brillante : s’il avait été indemne, il aurait peut-être réussi à déplacer tous ces rochers au-dessus de sa tête, par la force de son esprit, mais il ne l’était pas. De toute manière, il aurait risqué, en déplaçant un rocher, d’en voir un autre prendre l’espace vacant dans la foulée et peut-être l’écraser. Non, cela n’était pas la solution.
Il décida de lancer un appel au secours dans la Force, de telle manière à ce que les colons qui avaient survécu à l’attaque sachent qu’il était là. Si tant est qu’il ne croient pas être victimes d’hallucinations : après tout, aucun d’entre eux, à l’exception de sa compagne, ne connaissait ses affinités avec la Force. Mais quand il élargit son champ de perception dans la Force, des émotions contradictoires jaillirent dans son esprit : il perçut de la peur, de la douleur, de la colère, mais aussi une froide détermination, l’excitation du chasseur, et la satisfaction du devoir accompli. Il toucha l’esprit d’un des êtres qui éprouvaient ces émotions inadéquates, et comprit que les assaillants ne s’étaient pas contentés de mitrailler la colonie mais s’étaient posés.
Bien qu’il sente ses forces commencer à décliner, il attendit d’en savoir plus avant d’agir. Il tendit son esprit pour continuer à lutter contre la douleur et pour percevoir ce qui se passait au-delà de son tombeau de pierres. Au bout d’une heure, alors qu’il maintenait ses efforts harassants, il sentit que tous, colons comme assaillants, s’éloignaient. Les vrombissements des vaisseaux parvenaient jusqu’à lui et il comprit que les colons avaient été évacués…ou plutôt enlevés. Il avait même perçu la présence de Dibidel et de Ro’Lay, ne s’était pas attardé sur eux. La distraction pouvait avoir raison de lui. Il se permit juste de retenir le fait que sa femme et son fils étaient indemnes.
Mais la donne avait changé, désormais. Les colons restés sur place, et il sentait effectivement quelques présences quelque part autour de lui, pourraient certes le libérer, mais ils n’avaient aucun moyen de quitter la planète. Le vaisseau-cargo qui les ravitaillait ne serait pas de retour avant des mois et leur système de communication avait sûrement été détruit. Ne lui restait qu’une seule solution, qui ne lui plaisait guère mais il n’avait pas le choix.
Il monopolisa toutes ses forces pour lancer un appel au secours dans la Force, en direction d’esprits bien précis. Ils avaient le pouvoir de le sauver, aucun doute là-dessus, mais la question qui se posait était : le voudraient-ils ? Après tout, il les avait abandonné depuis trois ans, et ils n’avaient pas à se sentir obligés de le secourir, surtout qu’il était parti en les reniant presque. Il lança tout de même son appel, car ils étaient les plus à même de l’aider. S’ils ne répondaient pas, il en serait quitte pour contacter les derniers colons et pourrait se soigner en attendant le vaisseau-cargo. Cela lui ferait certes perdre des mois précieux avant qu’il ne puisse se lancer à la recherche de sa famille, mais cette solution avait le mérite d’exister.
Dès qu’il aurait un moyen de quitter Velinia III, il se mettrait en chasse. Pas de chance pour les ravisseurs, il avait survécu. Il allait les retrouver un à un et leur faire connaître mille tourments avant de les achever…à moins qu’il ne les achève pas, justement, et qu’il les laisse plongés dans les affres de la douleur jusqu’à la fin de leur vie.
Ensuite, il remettrait la main sur les siens, et ils recommenceraient leur vie ailleurs. Etrangement, il se promit à ce moment de sauver également les autres colons enlevés. Il avait vécu un an parmi eux et certains étaient même devenus des amis. Oui, c’était dit, il allait les sauver tous et traquer tous leurs ravisseurs.
Il se prépara à entrer dans une transe Jedi : dans sa position claustrophobique, il risquait de manquer d’air à plus ou moins long terme, et se devait de l’économiser, et la transe était le moyen le plus commode pour cela. Puis il attendit. Il lui fallait la réponse à l’appel au secours qu’il avait lancé avant de se plonger dans la transe ; si elle était positive, il s’y plongerait, si elle était négative il contacterait les colons au-dessus de sa tête.
Il sentit un picotement dans son cerveau au bout d’un temps plus court que ce qu’il avait espéré : une présence cherchait à entrer en contact avec lui. L’impression mentale qui s’en dégageait, traduite par des mots, aurait donné quelque chose comme : nous arrivons. Pleinement satisfait, Tel’Ay Mi-Nag plongea dans sa transe Jedi. Ses dernières pensées furent pour les ravisseurs des colons et de sa famille : les fous ! Ils avaient osé s’attaquer à lui mais contre toute attente, il avait survécu. Ils allaient vite comprendre à qui ils avaient affaire et là, ils regretteraient amèrement de s’en être pris à un Seigneur Sith !
Modifié en dernier par Minos le Mar 23 Jan 2007 - 13:29, modifié 1 fois.
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Messagepar Notsil » Lun 22 Jan 2007 - 23:42   Sujet: 

Le début est sympa, en tout cas j'accroche. La dernière phrase, j'avoue que je ne m'y attendais pas, j'aurais du intuiter avec le prologue pourtant !
Bon, c'est vrai que vu le titre, on ne s'attend pas à ce que le perso meure, donc là ya pas trop trop de suspens, mais sa personnalité et son caractère ont l'air intéressant. J'ai hâte que tu approfondisses...

Au passage, quand tu parles de Maal Taniet, c'est un personnage réel de l'UE ou un à toi ? Je ne maîtrise pas très bien cette période avec les Sith.

Et sinon, la suite est prévue pour quand ? ^^
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
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Messagepar Minos » Mar 23 Jan 2007 - 9:57   Sujet: 

Notsil a écrit:Le début est sympa, en tout cas j'accroche. La dernière phrase, j'avoue que je ne m'y attendais pas, j'aurais du intuiter avec le prologue pourtant !
Bon, c'est vrai que vu le titre, on ne s'attend pas à ce que le perso meure, donc là ya pas trop trop de suspens, mais sa personnalité et son caractère ont l'air intéressant. J'ai hâte que tu approfondisses...


Ouf ! Quelqu'un a qui ça plaît ! Merci à toi, Notsil ! L'approfondissement est en cours, mais dans un style légèrement différent : j'ai quand même l'impression de trop m'embourber dans des détails qui alourdissent l'histoire

Notsil a écrit:Au passage, quand tu parles de Maal Taniet, c'est un personnage réel de l'UE ou un à toi ? Je ne maîtrise pas très bien cette période avec les Sith.


Maal Taniet est mon invention. Au niveau de l'UE, je possède tous les romans, uniquement en français, donc je trouve difficile d'inclire des persos de l'UE, pour deux raisons : l'UE se développe tout le temps, donc inclure un perso déjà créé c'est prendre le risque de le voir évoluer différemment dans l'UE et dans une histoire perso (et j'aimerai autant que faire se peut garder une cohérence avec l'UE). Pire, comme je ne lis qu'en français, développer un perso de l'UE c'est prendre le risque qu'il ait déjà été développé plus avant dans une histoire pas encore traduite et que je ne connais donc pas.
D'où l'idée d'une confrérie Sith créée à peu près dans le même temps que la refonte de l'Ordre Sith par Bane (dont je n'ai que des détails).

Notsil a écrit:Et sinon, la suite est prévue pour quand ? ^^


Le premier jet du chapitre 2 est écrit, il faut juste que je dégraisse le mammouth (style encore un peu trop lourd à mon goût). Ce soir ou demain ça devrait le faire.
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Messagepar Titi77 » Mar 23 Jan 2007 - 10:45   Sujet: 

Bonjour, je viens de lire la fin du chapitre et j'avoue que moi aussi j'ai bien aimé.
Pour ce qui est des "critiques" (ce n'est que le début alors je vais pas juger le fond) , à un moment tu écris
Il décida de lancer au secours dans la Force, de telle manière à ce que les colons qui avaient survécu à l’attaque
. Est ce que ce ne serait pas plutôt : Il décida de lancer un appel au secours à travers la Force, .... ? (oubli je suppose).

En tout cas bravo pour ce début (même si le massacre du village à l'aube a été assez souvent utilisé - par exemple dans un film d'heroic fantasy avec Arnold S.) très efficace.
Et vivement la suite :lol:

edit : concernant le prologue, l'idée est intéressante et à mon avis très porteuse (mais est ce que ça ne se rapprocherait pas plutôt des Jedi "gris" comme Jolee Bindo dans KoTOR voire Revan ?)
Titi77
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Messagepar Minos » Mar 23 Jan 2007 - 13:27   Sujet: 

Titi77 a écrit:Bonjour, je viens de lire la fin du chapitre et j'avoue que moi aussi j'ai bien aimé.
Pour ce qui est des "critiques" (ce n'est que le début alors je vais pas juger le fond) , à un moment tu écris
Il décida de lancer au secours dans la Force, de telle manière à ce que les colons qui avaient survécu à l’attaque
. Est ce que ce ne serait pas plutôt : Il décida de lancer un appel au secours à travers la Force, .... ? (oubli je suppose).

:oops: effectivement, c'est un oubli : il faut bien lire "il décida de lancer un appel au secours..." (je vais éditer ça).

Titi77 a écrit:En tout cas bravo pour ce début (même si le massacre du village à l'aube a été assez souvent utilisé - par exemple dans un film d'heroic fantasy avec Arnold S.) très efficace.
Et vivement la suite :lol:

Merci ! elle est en cours ! (ce sera bien pour ce soir)

Titi77 a écrit:edit : concernant le prologue, l'idée est intéressante et à mon avis très porteuse (mais est ce que ça ne se rapprocherait pas plutôt des Jedi "gris" comme Jolee Bindo dans KoTOR voire Revan ?)

Non, les Baadu cherchent l'équilibre entre le Côté Obscur et le Lumineux, ils veulent être neutres. Mes Tanietiens se moquent de cette contrainte ; ils font le bien ou le mal selon ce qui les arrange, ou ce qu'ils décident. Ils ont surtout UNE contrainte, dont je parlerais plus tard.
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Messagepar Minos » Mar 23 Jan 2007 - 19:48   Sujet: 

Chuis vert ! :evil: J'ai passé deux bonnes heures sur mon chapitre 3, et quand j'ai voulu le transférer d'un document word à un autre, bug ! J'ai tout à réécrire! :cry:

En attendant, voilà le 2.

Chapitre II : la Confrérie Sith

Meros V se trouvait dans la Bordure Extérieure. Planète recouverte de volcans en perpétuelle activité, elle n’en avait pas moins une atmosphère respirable. Les éclaireurs républicains qui l’avaient découverte, quelques deux cent ans auparavant, l’avaient cataloguée dans la catégorie des planètes inexploitables. Bien qu’elle regorgea de minerais, l’investissement pour son exploitation aurait été hors de prix, et son éloignement des routes hyperspatiales n’arrangeait pas les choses.
C’était la planète idéale pour la Confrérie Sith qui s’y était installée cent cinquante ans auparavant, après que leur leader d’alors, Maal Eddun, ait pris soin d’en effacer toute trace dans les archives de la République. Elle était suffisamment isolée pour garantir la sécurité du groupe, et assez hostile pour y entraîner de futurs Sith.

L’un d’entre eux s’entraînait justement, et se nommait Kuun Hadgard. Il était Corellien de naissance, et avait été repéré dès son plus jeune âge pour son potentiel dans la Force par des membres de la Confrérie. Ils recrutaient de la même manière que les Jedi, en testant les taux de midi-chloriens de nouveau-nés, mais seulement dans la Bordure Extérieure, dans un perpétuel souci de discrétion, et à une échelle beaucoup plus réduite. Leur Ordre comptait tout le temps une trentaine de membres seulement : plus nombreux, les Jedi auraient pu les repérer. Ils l’étaient suffisamment pour développer divers talents variés.
Kuun Hadgard voulait affiner son contrôle sur son corps, aussi était-il descendu à l’intérieur d’un volcan à l’activité réduite. La température et les vapeurs toxiques qui émanaient du fond bouillonnant étaient mortelles pour les êtres de son espèce, mais il s’en moquait éperdument. Il était un Sith, et n’avait pour but que de dépasser ses limites. Par le biais de la Force, il était capable de dissiper la chaleur avant qu’elle ne le brûle, et pouvait manipuler les molécules des émanations gazeuses afin de les rendre inoffensives pour son organisme.
Il avait décidé de s’entraîner jusqu’à épuisement, mais quelque chose vint mettre à mal sa concentration. Il ressentit brièvement un trouble, un cri dans la Force, sans pouvoir l’identifier plus avant. L’événement était trop inhabituel pour qu’il l’ignore, aussi décida-t-il d’aller en parler sur le champ au maître de la Confrérie, Maal Gami.

Au fond de sa grotte, en pleine méditation, Maal Gami ressentit la même chose que Kuun, mais ses perceptions étaient plus affinées : il eut la vision d’un autre présent, où Tel’Ay Mi-Nag était grièvement blessé. Un sourire fugace apparut sur son visage parcheminée par les ans. Ça y est, pensa-t-il, voilà enfin l’événement déclencheur…
Vingt-cinq ans plus tôt, quand ses séides lui avaient apporté le bébé Skelor qui, d’après eux, possédait un potentiel de Force intéressant, il s’était figé sur place : ce petit aura un destin particulier, avait-il pensé, sans en savoir plus. Mais cette réflexion revint souvent par la suite. En grandissant, le jeune Skelor devint l’un des meilleurs apprentis, mais sans être pour autant au-dessus du lot.
Maal Gami connaissait la valeur de la patience : il attendit, et confia souvent à Tel’Ay des missions confidentielles loin de Meros V. En revenant de la dernière, trois ans auparavant, après avoir fait son rapport à son maître, il avait exprimé son désir de quitter la Confrérie. Maal Gami était resté longtemps songeur : normalement, il aurait du exécuter Tel’Ay sur le champ, pour protéger la Confrérie, et son apprenti le savait. Si les Jedi venaient à en apprendre l’existence, ils mettraient tout en œuvre pour l’exterminer sans se poser de question, simplement parce que ses membres revendiquaient le statut de Sith et que celui-ci avait toujours été par le passé synonyme de déstabilisation pour la République, guerres et autres tueries innombrables.
Dans de très rares cas, qui se comptaient sur les doigts d’une main, ces Sith rebelles avaient été autorisés à aller mener leur propre vie, mais au prix de leur mémoire et de leur capacité à maîtriser la Force, oblitérées par leurs pairs.
A la grande stupéfaction de Tel’Ay Mi-Nag, Maal Gami lui donna son accord, sous condition : son départ passerait auprès des autres pour une mission de longue durée, et il le tiendrait informé de tous ses déplacements. Bien entendu, Maal Gami insista lourdement sur le fait que Tel’Ay venait de contracter une dette immense envers l’Ordre, et qu’il faudrait la rembourser un jour, avec les intérêts.
Quand Tel’Ay s’enquit de ce qui lui valait un tel traitement de faveur, Maal Gami ne daigna pas répondre. Pour que leurs communications restent secrètes, elles devaient se faire uniquement via la Force. Tel’Ay se savait incapable de communiquer sur de telles distances, mais Maal Gami le rassura sur ce point : un simple pas mental dans sa direction suffirait, et lui ferait le reste du « chemin ».
C’est ainsi que Tel’Ay Mi-Nag avait pu quitter ses pairs et rejoindre la femelle Skelor qu’il avait rencontré lors de sa dernière mission pour l’Ordre. Elle répondait au doux nom de Dibidel et tous deux s’étaient pris d’une affection certaine l’un pour l’autre.

Maal Gami revint au présent. Il devait agir rapidement, conscient de la situation précaire de son ancien élève. Il déploya des trilles de Force aux alentours pour toucher tous ses adeptes, et sentit de l’agitation dans l’esprit de Kuun Hadgard.
Un nouveau sourire germa sur son visage aux traits sévères. Kuun avait le même âge que Tel’Ay, soit vingt-cinq ans standards, et quand il avait été amené devant Maal Gami pour la première fois, une semaine après l’arrivée du bébé Skelor, le maître Sith avait été pris des mêmes frissons que pour Tel’Ay. Le jeune Skelor ne sera qu’une partie de l’équation de l’avenir de la Confrérie, avait-il pensé, l’humain en représentera l’autre facette.
Il convoqua tous ses adeptes via la Force, tandis que Kuun entrait dans sa grotte. Le jeune Corellien s’inclina avec révérence.
– Mon maître, j’aimerais vous parler, fit-il d’une voix assurée.
– Je t’écoute, mon garçon, répondit Maal Gami d’une voix lente et rocailleuse.
– J’ai senti …une perturbation dans la Force, et je ne me l’explique pas.
– J’ai senti la même, mon garçon, mais moi je me l’explique. Tu as encore beaucoup à apprendre des arcanes de la Force.
– Oui, mon maître, fit-il d’un ton où perçait sa déception.
– Néanmoins, reprit-il, tes perceptions sont plus développées que celles des autres : nous sommes les seuls à avoir ressenti cette perturbation.
Kuun ne répondit rien : cette réponse ne le satisfaisait pas. Il n’éprouvait nul orgueil à être meilleur que ses camarades, qu’il jugeaient si…ordinaires. Ce n’était pas à eux qu’il souhaitait être comparé mais à Maal Gami, dont il enviait la puissance.
Une fois ses adeptes arrivés, le maître Sith ordonna de préparer trois de leurs cinq vaisseaux. Leur « flotte » se composait d’un chasseur, de trois vaisseaux de transport légers et d’un petit cargo qui leur permettrait de quitter tous Meros V en cas de danger. Les vaisseaux choisis furent les transports légers, et cinq adeptes furent désignés pour cette mission, en plus de Kuun et Maal Gami lui-même.
Modifié en dernier par Minos le Ven 26 Jan 2007 - 14:11, modifié 1 fois.
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Messagepar Titi77 » Mar 23 Jan 2007 - 19:59   Sujet: 

Aha complexification de l'action et nouveaux personnages !
Par contre le chapitre peut sembler court car il prend quelques raccourcis (mais je vois pas vraiment ce qu'il y avait à dire de plus, à moins de détailler plus l'entrainement et le caractère des membres de la confrérie mais je suppose qu'on en entendra reparler).
Autre question, les Skelor sortent-ils de ton imagination ou proviennent-ils d'un media quelconque de l'UE ?
Sinon, je ne crois pas que Tel'Ay aie bénéficié d'une description physique ?

Bonne chance pour la suite en tout cas.
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Messagepar Minos » Mar 23 Jan 2007 - 21:24   Sujet: 

Titi77 a écrit:Par contre le chapitre peut sembler court car il prend quelques raccourcis (mais je vois pas vraiment ce qu'il y avait à dire de plus, à moins de détailler plus l'entrainement et le caractère des membres de la confrérie mais je suppose qu'on en entendra reparler).

Tu me connais mal. Je suis capable d'inventer ENORMEMENT de détails. :D
Le problème c'est qu'ils ralentissent l'histoire (n'est pas Stephen King qui veut quand il écrit "la Tour sombre" !).

Titi77 a écrit:Autre question, les Skelor sortent-ils de ton imagination ou proviennent-ils d'un media quelconque de l'UE ?

De mon imagination (là encore, peur d'entrer en conflit avec l'UE).

Titi77 a écrit:Sinon, je ne crois pas que Tel'Ay aie bénéficié d'une description physique ?

ça vient. C'est dans mon chapitre 3 effacé par bug :evil: :evil:

Titi77 a écrit:Bonne chance pour la suite en tout cas.


Merci ! Les chapitres seront courts et l'histoire devrait être terminée d'ici la fin de la semaine (comme quoi ça sert d'avoir des vacances !).
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Messagepar Notsil » Mar 23 Jan 2007 - 22:57   Sujet: 

Ah, c'est une bonne nouvelle ça ^^

Ce second chapitre se lit trop vite, je veux la suite !!!

Ca devient intéressant cette histoire de Sith, il me tarde de voir les retrouvailles entre le Skelor et les Sith (désolée, je peux pas recopier son nom de mémoire ^^) et pis aussi je me demande comment le coréllien va réagir face à cet autre...

C'est vrai que c'est peut être un peu léger niveau description, mais bon, ce n'est pas quelque chose à laquelle je prête trop attention...

Bon courage pour les bugs, et vivement la suite !
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
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Messagepar Minos » Ven 26 Jan 2007 - 14:43   Sujet: 

Chapitre III : le sauvetage

Les Sith mirent trois jours à rallier Velinia III. Dès qu’ils entrèrent en orbite autour de la planète ocre, Maal Gami indiqua le cap à suivre, sans prendre la peine de consulter les senseurs. Cela irrita Kuun : le maître semblait parfaitement savoir où trouver Tel’Ay, alors que lui-même, bien qu’ils fussent proches amis, n’arrivait même pas à détecter sa présence.
Son irritation redoubla quand Maal Gami planta son regard dans le sien, un mince sourire aux lèvres. Un sourire qui voulait dire, comme d’habitude : et oui, je suis plus en phase avec la Force que toi, et même tes pensées ne me sont pas étrangères.

Ils se posèrent aux abords des restes du village colonial et descendirent des transporteurs, sombres silhouettes inquiétantes, drapés comme ils l’étaient dans leurs capes noires, capuchons rabattus sur leurs visages afin de cacher leurs traits.
Les quelques Rodiens survivants n’en eurent cure : ils étaient trop heureux de voir arriver des secours pour s’inquiéter de l’allure de leurs sauveteurs.
– Kuun, avec moi, fit Maal Gami. Que les autres s’occupent des Rodiens. Amenez-les sur l’un des vaisseaux, soignez-les et effacez leurs souvenirs : notre intervention doit rester secrète.

Kuun sur les talons, il se dirigea vers un amoncellement de débris, si haut qu’il atteignait presque le premier niveau du campement.
– Il est là, et il encore en vie, dit-il.
– Je le sens aussi, maître, répliqua Kuun pour ne pas être en reste. Je le dégage de là ?
Si tu t’en sens capable, ne te gêne pas, répondit Maal Gami.
Kuun ne parvint pas à deviner si le ton employé par son maître était ironique ou pas. Il se plongea profondément dans la Force, visualisant tout ce qui l’entourait. Il devint son environnement, devint chaque pierre composant le cercueil de Tel’Ay Mi-Nag. Il vit dans quel ordre il devait enlever les pierres sans provoquer un nouvel éboulement qui pourrait être fatal à son ami, et se mit à la tâche, sourcils froncés, yeux fermés et le front barré d’une expression d’intense concentration.
Il était fermement déterminé à se débrouiller seul, car cela constituait à ses yeux un très bon exercice, d’autant qu’il excellait dans l’art de la télékinésie. Les pierres, mues par la force de son esprit, s’extirpèrent les unes après les autres et allèrent former petit à petit un nouveau tas un peu plus loin.
Il finit par perdre la notion du temps, ne sachant plus si il avait commencé depuis quelques minutes ou quelques heures. Quand ses forces commencèrent à vaciller, il estima être venu à bout de plus de la moitié des gravats. Il serra les dents et continua, avant de finir par s’écrouler une demi-heure plus tard.

Maal Gami n’avait pas bougé pendant ce temps, impassible. Il était impressionné par son élève, et en ce domaine en tout cas, n’était pas certain d’être aussi efficace que lui. Evidemment, jamais il ne le lui avouerait. Et après tout, Kuun avait encore beaucoup d’efforts et de travail devant lui pour espérer égaler voire surpasser son maître dans tellement de domaines.
La matinée s’était enfuie depuis que Kuun avait commencé son action, et les autres Sith, après avoir endormi les Rodiens, étaient venus les rejoindre. Maal Gami fit signe à deux d’entre eux de le rejoindre. Quand il posa les mains sur eux, ils surent ce qui allait suivre : ils se connectèrent à la Force et ils sentirent leur puissance être aspirée vers leur maître.
Ce n’était pas la première fois qu’il se servait de cette technique : elle lui permettait de préserver ses propres forces. Avec le surcroît de puissance dont il se servait, il ne lui fallu qu’une heure pour terminer de dégager Tel’Ay. Quand il eut terminé, il relâcha son emprise sur ses élèves, qui s’écroulèrent, vidés de toute force. Maal Gami scruta pensivement Tel’Ay Mi-Nag.

Nonobstant ses blessures, il n’avait guère changé depuis la dernière fois qu’il l’avait vu. Longiligne mais musculeux, le corps et le visage recouverts d’écailles de couleur blanc mat, dépourvu de la moindre pilosité, y compris au-dessus de son front haut. Du sang verdâtre avait coulé et séché sur de nombreuses plaies superficielles, et deux blessures étaient bien plus sérieuses. La crête sourcilière qui courait au-dessus de ses yeux n’était plus symétrique. Fracture du crâne, qui remontait le long du front jusqu’au sommet du crâne, constata Maal Gami. Son bras gauche, lui, n’était plus que plaie sanguinolente.
Certains auraient vu la survie de Tel'Ay Mi-Nag comme un miracle. Pour le maître, ce n’était que l’expression de la Force : les événements qui allaient changer la Confrérie à tout jamais commençaient là. Il soupira, s’assit devant le corps de son ancien élève et posa la main sur sa poitrine.

Cela n’est guère brillant, se dit-il. Quelques heures de plus et il aurait été frapper aux Portes de la Mort.
Il fit signe aux quatre acolytes qui restaient de le rejoindre, et leur enjoignit de former une chaîne humaine autour de lui. Là encore, il allait puiser dans leurs forces, pour les mêmes raisons qu’il avait pillé celles de Kuun. Mais également parce qu’il ne maîtrisait que très peu de techniques de guérison : les Sith avaient toujours privilégié les techniques donnant accès au pouvoir, avant de se rabattre sur celles liées à la dissimulation et à la manipulation, quand les Jedi s’étaient avérés déterminés à les éliminer.
Mais il se devait d’agir. Le bras de Tel’Ay pouvait attendre, mais pas sa tête. Maal Gami visualisa les blessures intra-crâniennes, sentit les milliards de molécules désorganisées fuser dans tous les sens, et entreprit de remettre chacune d’entre elles à sa place. Tâche titanesque dont il ne savait même pas s’il était capable de l’accomplir. Mais il avait vu un moyen de « réparer » et comptait bien le mettre en pratique.
Il « opéra » toute le reste de la journée, ses acolytes tombant d’épuisement les uns après les autres. Quand le dernier d’entre eux tomba, et alors qu’il se préparait à faire appel à ses propres forces, considérables, il sentit un nouvel esprit se joindre au sien et lui insuffler une puissance inespérée. Kuun qui, après avoir pris quelques heures de repos, était à nouveau à même de l’aider.
Conscient que cela ne suffirait pas, il y puisa tout de même sans vergogne, et continua seul jusqu’à l’aube suivante après que Kuun se fut à nouveau écroulé.

Quand le soleil se leva, Tel’Ay Mi-Nag ouvrit les yeux, au grand soulagement de Maal Gami, qui n’avait jamais été sûr de lui en utilisant la Force de cette manière, nouvelle pour lui.
– Maître…, fit Tel’Ay d’une voix hésitante, ses yeux entièrement noirs voilés par la fatigue.
– Le suis-je encore à tes yeux, traître ? rétorqua froidement Maal Gami.
– Je ne suis pas…un traître, mon maître. Vous m’aviez…autorisé à me retirer de la Confrérie.
– En effet, et peut-être cela était-il une erreur. Quels sont tes projets ?
– Retrouver ma femme et mon fils, maître.
– Je t’ai remis sur pied, alors que tu nous a renié, et tu voudrais partir dans une quête improbable à bord d’un de mes navires ? C’est bien cela ?
Tel’Ay réfléchit un long moment, après s’être concentré pour retrouver toute la lucidité de son esprit. Son avenir, sa vie en dépendaient.
– L’idée est là, maître. Mais si vous m’avez soigné, c’est que vous avez des plans me concernant. Et je serais bien ingrat si je n’y adhérais pas. Que voulez-vous que je fasse pour vous, après que j’aurais retrouvé ma famille ?
Maal Gami avait eu bien du temps pour réfléchir à cette question depuis trois ans que Tel’Ay avait quitté la Confrérie. Aussi la réponse ne se fit pas attendre :
– Je veux deux holocrons. Un Sith, un Jedi. Les plus anciens possibles. Les anciens Sith se sont fait consumer par le Côté Obscur, et le fondateur de notre Confrérie, Maal Taniet, a alors prononcé le plus grand de nos interdits : nous ne devons jamais nous laisser entièrement dominer par le Côté Obscur, nous devons toujours avoir le contrôle. Le Côté Obscur est à notre service, pas l’inverse. Mais en suivant cette voie, nous nous sommes coupés de certaines sources de pouvoir d’antan. Je veux les retrouver et voir si on peut les réutiliser en harmonie avec notre philosophie.
– Je comprends, maître. Maal Taniet a posé des limites, et de ce fait limité nos pouvoirs.
– Exactement, mon garçon. Les Jedi font la même chose de leur côté, c’est pourquoi certains pouvoirs leurs seront à jamais inconnus.
– Les anciens Sith ne s’imposaient pas ses limitations.
– Et c’est ce qui les a détruit ! tonna Maal Gami. Mais je reste persuadé que si nous redécouvrons d’anciens pouvoirs, nous saurons les adapter à notre philosophie.
– Je comprends, maître. Comptez sur moi, vous aurez votre holocron.
– Mes holocrons ! Je veux également un holocron Jedi, je te l’ai dit. Pour la même raison. Nous avons mésestimé l’utilisation de certains pouvoirs, et il est grand temps de combler nos lacunes. Je m’intéresse particulièrement aux techniques de guérison, que nous avons perdu, ainsi que celles liées aux distorsions des machines. La technologie est partout, omniprésente, et Maal Taniet, malgré tous ses mérites, ne s’y est pas intéressé. Cette faiblesse doit être corrigée.
– Mais pourquoi n’entreprenez-vous pas vous-même des recherches sur ces sujets, maître ? Je suis certain que vous arriveriez au même résultat en fin de compte ?
– Au bout de combien de temps, Tel’Ay ? demanda d’une voix radoucie Maal Gami. Au bout de combien de temps ? Même si j’étais capable de retrouver les pouvoirs que nous avons perdu, il faudrait des siècles de tâtonnements pour les remettre au point, or ses essais et efforts ont déjà été accomplis par d’autres. Il n’est donc nul besoin de tout recommencer.
– Je comprends, maître, répondit Tel’Ay avant de se plonger dans un long mutisme.

En tant que Sith, Tel’Ay Mi-Nag était en parfait accord avec les conclusions de son maître. Mais était-il encore un Sith ? Quand il avait rencontré la Skelor Dibidel, lors de la dernière mission qu’il avait accompli pour Maal Gami, elle lui avait fait entrevoir un avenir avec elle. Dans cette voie, il aurait certes abandonné la quête du pouvoir, mais aurait obtenu une forme de bonheur beaucoup plus simple.
Maal Gami ne l’avait jamais su, mais lors de leur première rencontre, il s’était présenté à elle en tant que Sith. Cela ne l’avait pas dérangé à l’époque, bien qu’un tel aveu fut formellement interdit par la Confrérie : il avait de toute manière décidé que Dibidel mourrait à la fin de leur conversation. Mais de fil en aiguille, il s’était mis à éprouver des sentiments envers elle, avant de décider de lier son avenir au sien.
Il lui avait dit adieu quand il était retourné voir son maître, persuadé que celui-ci l’éliminerait quand il lui ferait part de son désir de quitter la Confrérie. Contre toute attente, il en était ressorti vivant et intact.
D’un autre côté, Dibidel l’avait vu œuvrer sur les forces du Côté Obscur, et connaissait quelques-uns des sinistres exploits qu’il était capable d’accomplir. Lors des échanges de leurs vœux nuptiaux, elle lui avait fait solennellement promettre de renoncer à ses pouvoirs. A ce prix et à ce prix seulement, ils auraient un avenir en commun. Il avait cédé.
Mais aujourd’hui, il avait rompu cette promesse. Une partie de son être en éprouvait de la honte, sachant combien sa compagne chérissait l'honneur et l'importance de la parole donnée, tandis qu’une autre, qui n’était pas ce qu’il y avait de plus sage en lui, lui susurrait que sans la Force, il serait mort à l’heure qu’il était…et que donc il n’aurait rien pu pour sa famille.
Elle comprendra que je n’avais pas le choix, tenta-t-il de se rassurer. Je la sauve, je me mets au service de mon maître encore pour quelques mois, et tout rentrera dans l’ordre.
– C’est entendu, mon maître. Vous aurez vos holocrons, je m’y engage.
– Bien. Je mets un transporteur à ta disposition, et tu ne seras pas seul dans ta quête : Kuun Hadgard t’accompagnera.
– Très bien, mon maître, répondit Tel’Ay en dissimulant un sourire.
Lui et Kuun ? S’il y avait bien un être au sein de la Confrérie qui pouvait se targuer d’être l’ami de Tel’Ay, c’était bien le Corellien. N’était la présence de leur maître, ils auraient été intenables pendant leurs années d’apprentissage sur Meros V. Et voilà que pour la première fois de leur vie, ils étaient autorisés à accomplir une mission ensemble ! Pour Tel’Ay, il ne faisait aucun doute que rien ne serait capable de leur résister : c’était comme si Dibidel et Ro’Lay étaient déjà retrouvés, et que les holocrons étaient en leur possession !
Modifié en dernier par Minos le Ven 26 Jan 2007 - 22:42, modifié 1 fois.
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Messagepar jediguy83 » Ven 26 Jan 2007 - 15:35   Sujet: 

Ca y est, à fini !! :)

Bon alors, voilà mon avis : c'est de la m**** !









Non j'déconne, j'aime bien faire aux auteurs. :D
Le style est fluide, sans fioritures (même si je trouve qu'il manque un peu de détails parfois) et l'histoire très originale (un Sith amoureux, ça coure pas les rues aussi).

Tu t'es inspiré de quoi pour créer ta Confrérie ?
Le sport et la science, voilà les 2 piliers du monde !!
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Messagepar Minos » Ven 26 Jan 2007 - 15:51   Sujet: 

Tu m'as foutu les jetons au début de ton post :evil: :evil: :evil:

Mes inspirations ? Euh...mon esprit tordu et mon imagination sans limites, ça le fait ?
(comment ça, chuis mégalo ? rhôôôô) :roll:
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Messagepar jediguy83 » Ven 26 Jan 2007 - 15:56   Sujet: 

Minos a écrit:Tu m'as foutu les jetons au début de ton post :evil: :evil: :evil:


Ouais je sais. :lol:
Le sport et la science, voilà les 2 piliers du monde !!
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Messagepar Titi77 » Ven 26 Jan 2007 - 21:47   Sujet: 

Ayé fini :D

Bon alors je commence par les défauts (ça changera)
- il me semble qu'il y a une faute d'accord vers le début :
drapés comme ils l’étaient dans leurs capes noirs
. Si je ne m'abuse c'est "noires" (ok ok je pointille et moi aussi j'en fais des comme ça :oops: )
- heu la suite ? :roll:

Au niveau des points positifs : style fluide donc action rapide (à ce niveau c'est vrai qu'il n'y avait pas besoin de trop de descriptions) et un scénar qui va en s'épaisissant.

Question : pourquoi cette confrérie se serait elle limité dans l'une et l'autre voie puisqu'ils doivent suivre leur "instinct" (agir pour leur bénéfice) sans se laisser consumer par le côté obscur ?
Je comprends que les arcanes Sith ne sont pas pour tous mais pourquoi avoir ignoré les pouvoirs de guérison qui doivent (même si les jeux nous disent le contraire) bien faire partie du package de base d'un Jedi ?

Voilà donc bonne continuation :lol:
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Messagepar Minos » Ven 26 Jan 2007 - 23:04   Sujet: 

Titi77 a écrit:Ayé fini :D
Bon alors je commence par les défauts (ça changera)
- il me semble qu'il y a une faute d'accord vers le début :
drapés comme ils l’étaient dans leurs capes noirs
. Si je ne m'abuse c'est "noires" (ok ok je pointille et moi aussi j'en fais des comme ça :oops: )
- heu la suite ? :roll:

:oops: c'est bien la peine que je me relise, pour laisser passer des trucs pareils en fin de compte ! (et merci de la remarque, c'est édité)

Titi77 a écrit:Au niveau des points positifs : style fluide donc action rapide (à ce niveau c'est vrai qu'il n'y avait pas besoin de trop de descriptions) et un scénar qui va en s'épaisissant.

Bon, les descriptions ne sont pas ma spécialité, loin de là, mais je vais faire des efforts.

Titi77 a écrit:Question : pourquoi cette confrérie se serait elle limité dans l'une et l'autre voie puisqu'ils doivent suivre leur "instinct" (agir pour leur bénéfice) sans se laisser consumer par le côté obscur ?
Je comprends que les arcanes Sith ne sont pas pour tous mais pourquoi avoir ignoré les pouvoirs de guérison qui doivent (même si les jeux nous disent le contraire) bien faire partie du package de base d'un Jedi ?

La philosophie de la Confrérie est de se servir du Côté Obscur sans se laisser consumer par lui, car ses membres estiment que c'est ce qui a fait chuter les anciens Sith. Ils ne veulent pas faire les mêmes erreurs.
Et pour ce qui est des pouvoirs de guérison, je considère qu'ils possèdent le minimum syndical : au début de la Confrérie, il était plus important pour leur survie de développer des pouvoirs qui les cacheraient des Jedi. C'est pourquoi ils ont presque laissé tomber certains types de pouvoirs, qui n'étaient pas considérés comme des priorités. Maintenant, Maal Gami estime qu'ils sont au top dans leurs spécialités (que je montrerais plus tard), et que donc ils peuvent à nouveau s'intéresser à ce qu'ils ont négligé.

Titi77 a écrit:Voilà donc bonne continuation :lol:

Merci ! Au départ, je ne comptais faire qu'une petite histoire, mais elle est en train de m'échapper et de se développer dans des directions que je n'avais pas envisagé. J'ai plus qu'à voir où elle va m'amener. :roll:
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Messagepar Notsil » Ven 26 Jan 2007 - 23:35   Sujet: 

Suite bien sympa ! Il y croit fort que ça va être vite réglé, mais je sais pas pourquoi je sens que ça ne va pas se passer comme prévu...

Au passage, qu'est-ce qui fait que le Maitre reste le Maitre ? Il est élu, choisi, il s'impose parce qu'il est plus fort ? Les autres ne pourraient ils pas se liguer pour le renverser/tuer histoire de ne plus avoir de chef ? ^^
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Messagepar Minos » Sam 27 Jan 2007 - 12:15   Sujet: 

Notsil a écrit:Suite bien sympa ! Il y croit fort que ça va être vite réglé, mais je sais pas pourquoi je sens que ça ne va pas se passer comme prévu...

Au passage, qu'est-ce qui fait que le Maitre reste le Maitre ? Il est élu, choisi, il s'impose parce qu'il est plus fort ? Les autres ne pourraient ils pas se liguer pour le renverser/tuer histoire de ne plus avoir de chef ? ^^

J'y ai pas trop réfléchi, à vrai dire, mais dans mon esprit, il est chef parce qu'il est le plus fort.
Les autres peuvent toujours tenter de le renverser mais, comme il le fait avec Kuun, il aime leur montrer qu'il est le meilleur. Ce serait à leurs risques et périls...et merci de la remarque, je sens que ça va me donner des idées :D
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Messagepar jediguy83 » Sam 27 Jan 2007 - 14:26   Sujet: 

Ca y est, le voilà parti dans une folie littéraire que rien ne pourra arrêter. :x
Le sport et la science, voilà les 2 piliers du monde !!
jediguy83
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Messagepar jediguy83 » Lun 29 Jan 2007 - 15:52   Sujet: 

Elle en est où justement ta folie littéraire ?
Le sport et la science, voilà les 2 piliers du monde !!
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Messagepar Notsil » Lun 29 Jan 2007 - 18:00   Sujet: 

Zut, j'espère qu'il n'est pas parti dans une phase de réflexion intense à cause de moi...^^
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Messagepar Minos » Lun 29 Jan 2007 - 19:49   Sujet: 

Nan, nan, rassurez-vous, je suis toujours là. Il y a juste que j'ai repris le boulot, donc je suis moins disponible. En plus, j'ai vu qu'on pouvait encore écrire des histoires portant sur la mort de l'Empereur, or j'ai eu une idée et écrit un premier jet qu'il va faloir que je peaufine vite fait avant la clotûre du projet.

Quant à Tel'Ay, mon chapitre suivant est presque fini, promis il arrive mercredi au pire. :)
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Messagepar Den » Mer 31 Jan 2007 - 17:53   Sujet: 

Hum...ça m'a l'air intéressant tout ça! Dès que j'ai un moment, je lis tout ça :wink:
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Messagepar Minos » Ven 02 Fév 2007 - 8:34   Sujet: 

Bon, voici le chapitre suivant, avec un petit peu de retard. La suite ne devrait pas trop tarder (peut-être ce soir)...dès que je la connaitrais ! :D

Chapitre IV : préparations

Tel’Ay Mi-Nag décréta qu’il n’avait pas de temps à perdre. Son maître l’ayant autorisé à partir à la recherche de sa famille, il voulut partir le plus vite possible, ce qui fut fait une heure plus tard, le temps de réveiller Kuun et de le mettre au fait des décisions qui avaient été prises.
Ensuite et ensuite seulement, il se préoccupa de l’état de son bras gauche. Une attelle métallique avait été bricolée autour, et fermement accrochée à son torse afin que ce poids mort ne l’empêche pas de bouger. Ses bandages dégageaient de fortes effluves de bacta. Il avait sifflé de dépit en visualisant dans la Force les centaines de fragments d’os brisés. Voilà qui dépassait de loin ses pouvoirs de guérison, mais il était hors de question de remplacer son membre mort par un bras cybernétique. Les Skelor se méfiaient de la technologie, et apprendre à vivre avec ses tares et ses faiblesses faisait partie de leurs traditions ancestrales.
Il aurait mieux valu l’amputer, ce qui ne dérangeait pas outre mesure Tel’Ay : qu’était la perte d’un bras à côté de la maîtrise de la Force ? Mais il préféra différer ce choix : grâce au bacta, cette blessure pourrait rester en l’état un certain temps. Sans oublier que si il parvenait, ou plutôt quand il parviendrait à mettre la main sur un holocron Jedi, celui-ci lui indiquerait peut-être un moyen de se soigner.

A peine réveillé, Kuun avait retrouvé leur complicité d’antan, quand ils étaient tous deux les meilleurs apprentis de Maal Gami. Nulle jalousie entre eux, juste le désir d’être les meilleurs. De ce fait, ils avaient été les meilleurs amis du monde jusqu’au départ de Tel’Ay.
Ce dernier fut ravi de voir que Kuun était resté le même que dans son souvenir, malgré quelques changements, surtout physiques. Le Corellien mesurait un bon mètre quatre-vingt-dix, mais sa musculature s’était bien étoffée en trois ans. Adieu son visage poupin encadré de longues boucles rousses : aujourd’hui, il avait les cheveux très courts et ses traits avaient mûris. Ses yeux d’un bleu presque transparent étaient toujours aussi rieurs et il n’avait pas perdu son affabilité habituelle. Tel’Ay avait de tout temps eu l’impression qu’il existait deux Kuun : l’ami, prompt à sourire, et le disciple Sith, très sérieux, et perfectionniste.
Dès qu’il fut mis au courant de la situation, il lança à Tel’Ay :
– Tu pilotes ?
La grimace du Skelor, allergique à tout ce qui touchait à la technologie, le fit ricaner d’aise, et il s’installa au poste de pilotage.
Quant à Maal Gami, il conserva un visage fermé jusqu’à ce que ses deux apprentis ne soient partis. Ça y est, songea-t-il, les événements qui changeront à jamais notre Confrérie ont commencé.
Il éprouva un pincement au cœur quand Kuun Hadgard entra dans le transporteur. La Force lui appris que c’était la dernière fois qu’il le voyait. Mais pour quelle funeste raison ? se demanda-t-il. Qui de lui ou de moi va mourir ? Il n’avait pas la réponse à cette question, et cela l’inquiétait énormément. Kuun Hadgard et Tel’Ay Mi-Nag étaient ses deux seuls apprentis dignes de lui succéder, et le temps où il passerait la main se rapprochait à grands pas. Après tout, n’avait-il pas vécu déjà cent vingt-trois ans ?

– Tel’Ay, qu’est-ce qui se passe ? Toi et le maître êtes en froid ?
Kuun posa cette question peu après leur décollage, avec aussi peu de tact que dans le souvenir de Tel’Ay.
– En effet, mon ami, répondit le Skelor en arborant un mince sourire. La soi-disant mission dont m’a chargé Maal Gami il y a trois ans n’en étais pas une. J’ai rencontré l’amour et décidé de quitter la Confrérie.
– L’amour ? Quitté la Confrérie ? Qu’est-ce que c’est que ces salades ?
– C’est quelque chose que tu ne comprendras jamais tant que tu ne l’auras pas expérimenté, répondit simplement Tel’Ay.
– Mouais, rétorqua Kuun sur un ton dubitatif. N’empêche que tu as beau faire le malin, le maître a eu raison de m’ordonner de t’accompagner : tu sembles plus mort que vif.
– Je suis assez vivant pour te mettre une raclée, au sabrolaser ou à mains nues.
– C’est ça, fit Kuun après avoir éclaté de rire. Dans tes rêves, reptile !

Dès qu’ils eurent quitté l’atmosphère de Velinia III, le Corellien s’enquit de la direction à suivre.
– J’y ai réfléchi, répondit posément Tel’Ay. En voulant m’assurer que ma famille était sauve, je me suis rendu compte que nos assaillants étaient des Togoriens, ça ne te dit rien ?
– Hum…il n’y a pas eu une histoire de Togoriens bannis de leur planète pour avoir vendu certains de leurs congénères à des esclavagistes Hutt, où quelque chose comme ça ?
– Exactement. Ils étaient une centaine, et cela s’est passé il y a dix ans à peu près. Beaucoup sont morts depuis, mais aux dernières nouvelles, ceux qui restent exercent toujours cette activité.
– Et tu sais où les trouver ?
– Essayons TiionSee. Cette boule de fange se trouve entre les territoires Hutt et Kessel, où le besoin d’esclaves est toujours criant. Il s’y trouve un marché d’esclaves florissant.
– Et comment on procède, si les tiens sont là ? On se la joue subtil ou violent ?
– Je veux récupérer tous les membres de la colonie.
Tous ? Et combien ils étaient ? Quatre cent, c’est ça ? Hum. J’ai ma réponse, alors. Ce sera violent.

Le trajet en hyperespace dura une semaine, pendant laquelle ils passèrent beaucoup de temps à essayer de soigner le bras de Tel’Ay. Exercice harassant s’il en fut : ils s’aperçurent qu’ils étaient capables, via la Force, de réassembler les os, mais ils comprirent rapidement que cela leur demanderait énormément de temps. C’était comme de faire un puzzle en 3D composé de milliers de pièces. Au bout d’une semaine d’efforts, ils étaient incapables d’estimer leurs progrès même si, du point de vue de Tel’Ay, il y en avait.

Ils ne négligèrent pas pour autant leur entraînement, et s’affrontèrent plus d’une fois au sabrolaser. Kuun remporta leur premier combat, de justesse, et s’exclama :
– Et bien, mon vieux, joli combat ! Et avec une seule main, qui plus est. Heureusement que tu es droitier.
– Désolé, vieux, fit Tel’Ay avec son mince sourire habituel au coin des lèvres, mais je suis gaucher.
La réponse vexa profondément Kuun, qui ne revint jamais sur le sujet.


Quand ils arrivèrent en vue de TiionSee, petite planète blanc-bleue suspendue telle une lanterne dans la voûte étoilée, ils se sentaient prêts à tout. L’entraînement avait aiguisé leurs réflexes comme jamais, ils n’avaient pas négligé de se reposer pour autant, et ils avaient acquis la certitude de pouvoir guérir le bras de Tel’Ay, même si cela allait leur prendre des mois.

TiionSee était une planète qui se voulait neutre. De fait, la planète était un carrefour de trafics en tous genres, plaque tournante de tous les crimes possibles et imaginables. Les autorités prélevaient une dîme sur tout navire se posant, ainsi qu’une taxe par tête. La milice locale se contentait de veiller sur le siège gouvernemental, également centre des impôts. Tant que l’impôt rentrait, la milice se moquait éperdument des questions de maintien de l’ordre. Si la situation dégénérait trop – règlements de comptes à grande échelle entre gangs, ou véritables batailles rangées dans les rues de Kil’lian, la milice sortait ses vieux canons-laser Arton-Blaydex MSP-2 et se contentait de tirer dans le tas. Les esprits ainsi calmés, les activités reprenaient progressivement…jusqu’aux troubles suivants.

Après avoir obtenu sans mal un cap d’atterrissage auprès des autorités, Kuun dirigea le transporteur vers l’un des minables astroports de Kil’lian, la capitale. Ils attachèrent peu d’importance au paysage qu’ils survolaient, ils n’étaient pas là pour faire du tourisme. Tout au plus notèrent-ils du coin de l’œil qu’il devait y faire froid, au vu des banquises qui recouvraient les deux pôles et remontaient jusqu’au tiers de chaque hémisphère. Entre les deux s’étendait un continent unique, ceinturé d’un océan bleu. Le relief était assez plat, parfois parcouru par des collines boisées.
Quant à Kil’lian, son architecture simpliste semblait suivre la géographie : pas ou peu de bâtiments hauts. Elle s’étirait surtout en longueur et se composait essentiellement d’immeubles à un voire deux étages, en permabéton grisâtre. L’ensemble, terne, était coupé par de longues rues rectilignes en simple terre battue de couleur ocre. Rues poussiéreuses par temps sec, bourbier dès que la neige et la pluie se mettaient à tomber.
Ils suivirent les coordonnées de la balise d’atterrissage et ils se posèrent dans ce qui n’était rien d’autre qu’un petit cercle de terre battue délimité par quelques lumières clignotantes, en périphérie de la ville. Une bonne moitié de ces cercles, composant l’astroport, étaient occupés par des navires. Les quatre plus grands d’entre eux, de deux cent mètres de diamètre, étaient présentement vides.

Ils s’encapuchonnèrent soigneusement et, sabrolaser à la ceinture, et mirent le pied sur TiionSee.
– J’ai un mauvais pressentiment, murmura Tel’Ay.
– Je le partage, vieux. Je sens de la violence et la mort qui rôde. Le tout en rapport direct avec nous.
– Tu as toujours été plus doué que moi pour sentir ce genre de choses, admit Tel’Ay. La mort, tu la vois pour nous ou pour d’autres ?
– Pour d’autres, fit Kuun en souriant. Mais ce n’est pas une raison pour faire preuve d’imprudence ou d’arrogance. Soyons discrets le plus longtemps possible.
Ils verrouillèrent le navire et se dirigèrent à pied vers les faubourgs, drapés dans le Côté Obscur de la Force.
Modifié en dernier par Minos le Lun 05 Fév 2007 - 8:53, modifié 1 fois.
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Messagepar Notsil » Ven 02 Fév 2007 - 19:04   Sujet: 

Youpi

Vivement la suite...

fin que ce point mort ne l’emp
c'est poids mort ici non ?

Ca s'annonce sympa en tout cas ^^
Modifié en dernier par Notsil le Dim 04 Fév 2007 - 22:18, modifié 1 fois.
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Messagepar Den » Dim 04 Fév 2007 - 13:15   Sujet: 

C'et très bon, intéressant et bien écrit! que dire de plus! Tel'ay est un personnage intéressant et la philosophie des Tanietiens est intéressante! j'attends la suite avec impatience...


:lol:
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Messagepar jediguy83 » Dim 04 Fév 2007 - 21:30   Sujet: 

Ca s'étoffe c'est bien.

Par contre, le nom du maitre me dit quelque chose. Tu t'es inspiré de quelqu'un d'existant pour ce nom ?
Le sport et la science, voilà les 2 piliers du monde !!
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Messagepar Minos » Lun 05 Fév 2007 - 8:52   Sujet: 

Notsil : t'as raison, il fallait bien lire "poids mort", je vais éditer ça.

Jediguy : j'ai inventé tous les noms que j'utilise, donc si le nom du maître ressemble à quelque chose de connu,c'est une coïncidence. J'ai juste gardé une consonance "Sith", au sens où les noms de maîtres de la confrérie commencent tous par "Maal", sur le même principe que les Sith qu'on connait mieux sont tous des "Dark" (ou "Darth" pour les puristes).

Et à tous : merci pour les encouragements et les critiques :)

Pour cause de révolution au taf, je n'ai toujours pas eu le temps de finir mon chapitre suivant, mais voici quand même la première partie.
J'ai essayé de faire plus de descriptions, et il y a le premier combat. Je m'aperçois qu'écrire un combat n'est pas évident, aussi j'espère qu'il n'est pas trop mal rendu.

Bonne lecture ! :D

Chapitre V : TionSee (première partie)

Il se mit à neiger quand Tel’Ay et Kuun dépassèrent les faubourgs. Plus ils se rapprochaient du centre, plus ils croisaient de landspeeders et de camions sur répulseurs. La Force leur apprit qu’ils étaient remplis d’esclaves, dont la peur était presque palpable.
Ils finirent par débouler sur une place immense, cercle de plusieurs centaines de mètres de diamètre. Un capharnaüm monstrueux y régnait. Des centaines de cages grillagées et pleines d’esclaves parsemaient la place, chacune reliée par un tunnel grillagé à une estrade protégée par un champ de force. Ces podiums permettaient d’exhiber la marchandise, comme les deux Sith s’en aperçurent.
Les bonimenteurs étaient légions et criaient à qui mieux mieux pour attirer le client, vantant le mérite et la robustesse de leurs esclaves. Les tractations allaient bon train, sous l’œil aiguisé de gardes de corps, prêts à en découdre en cas de souci.
Dans leurs cages, les esclaves étaient parfois recroquevillés, mais il était difficile de dire si c’était de peur ou de froid.
Les deux Sith fermèrent leur esprit, face à toutes les émotions contradictoires qui saturaient la Force : peur, excitation, appât du gain, misère, tristesse. Par ailleurs, ils mirent le Côté Obscur de la Force à contribution pour ne pas être importunés. Il irradiait de leurs corps, provoquant une sensation de malaise lancinant chez qui les regardait avec trop d’insistance, et dissuadait les importuns de les aborder.

Tel’Ay dut presque crier à l’oreille de Kuun pour se faire entendre, tellement le brouhaha était important.
– La colonie de Velinia III était surtout composée de Rodiens, mais impossible d’en repérer dans ce bazar. Séparons-nous.
Kuun acquiesça d’un signe de tête. Quand ils se retrouvèrent, une demi-heure plus tard, leurs recherches n’avaient rien données : ils n’avaient vu ni Togorien ni Rodien. La neige, qui n’avait pas cessée de tomber, commençait à transformer la place de terre battue en bourbier. La température continuait à chuter mais cela ne les dérangeait pas outre mesure : il leur suffisait de réguler leur propre chaleur corporelle pour ne pas souffrir du froid.
A plusieurs reprises, ils virent des promeneurs isolés être pris à parti, sans raison apparente.
Une fois réunis, Kuun montra à Tel’Ay les bâtiments bordant la place : la plupart arboraient une enseigne lumineuse indiquant des débits de boisson. Après s’être consultés du regard, ils entrèrent dans le plus imposant.

La cantina était imposante mais miteuse, et noire d’une foule hétéroclite issue des quatre coins de la Galaxie. Ils prirent vite la mesure de la mentalité locale quand Kuun fut pris à partie à son tour.
– Tu m’as regardé, fils de chienne, tu as un problème ? l’agressa un Trandoshéen à la peau cuivrée qui le dépassait d’une bonne tête.
Sa tenue le désignait comme étant un chasseur de primes, et pendant qu’il parlait, ses mains s’étaient aussitôt rapprochées de son blaster et de sa vibro-lame, tous deux accrochés à sa ceinture.
– Je ne t’ai pas regardé, répondit placidement Kuun, le regardant droit dans les yeux pendant qu’il agissait sur la Force pour apaiser son interlocuteur.
– Et en plus tu oses de parler ? Je vais te faire la peau, crevure ! explosa l’être reptilien en s’emparant de ses armes.
Tout se passa ensuite très vite. Tel’Ay fit un pas en arrière afin de ne pas gêner son condisciple et profiter du spectacle. Kuun empoigna son adversaire au niveau des poignets, bien que la différence de gabarit entre les deux tournait nettement en faveur du Trandoshéen. Celui-ci arbora une expression incrédule quand il se rendit compte que, malgré ses efforts, il ne parvenait pas à relever ses mains armées vers Kuun. Il se pencha brusquement en arrière et lança sa jambe droite vers Kuun, pour lui porter un coup aussi vicieux que puissant au bas-ventre. Le Sith fut surpris et ne parvint pas à éviter totalement l’attaque. Violemment soulevé du sol, il lâcha les mains du Trandoshéen, pivota dans les airs, prit une impulsion des deux pieds en retouchant le sol, et effectua un saut périlleux par-dessus le Trandoshéen. L’œil acéré de Tel’Ay n’en perdit pas une miette. Les clients proches, qui s’étaient éloignés pour ne pas prendre de mauvais coup, ne virent qu’une tache floue trop rapide pour être suivie des yeux. Le Trandoshéen avait de bons réflexes : à peine Kuun avait-il touché le sol qu’il l’eut dans la ligne de mire de son blaster. Il n’eut pas le temps de tirer. Le poing fermé de Kuun jaillit et s’abattit violemment entre les deux yeux du chasseur de primes, accompagné d’un craquement de mauvais augure pour le Trandoshéen. Ses yeux se voilèrent, il tituba puis s’écroula.

Tel’Ay rejoignit Kuun en silence, et tous deux retournèrent à leurs investigations. Les conversations, qui s’étaient tues pendant l’altercation, reprirent comme si rien ne s’était passé. Deux serveurs corpulents s’emparèrent du corps flasque et le jetèrent sans ménagement hors de l’établissement.
– Joli coup, commenta Tel’Ay. Je ne connaissais pas cette technique de renforcer son poing avec la Force.
– J’aime assez, approuva Kuun. C’est plus discret que des éclairs de Force ou qu’un coup de sabrolaser. As-tu senti son horreur quand la dernière étincelle de vie a quitté son corps ?
– Je la savoure encore, répondit Tel’Ay en hochant la tête. Mais à l’avenir, sois plus attentif : il a réussi à te surprendre et cela lui a permis de te porter un coup.
– Tu as raison, j’étais trop sûr de moi, j’ai fait preuve d’arrogance, soupira Kuun. Cela n’arrivera plus, comptes-y. Bon, si nous retournions à nos moutons ? Il y a énormément de monde, ça ne va pas être facile de repérer nos proies.
– Tu crois ça ? rétorqua Tel’Ay en lui désignant le comptoir de l’établissement. Un gigantesque Togorien, à la fourrure noire striée de bandes blanches, s’en éloignait lentement. Bien que la cantina déborda de monde, la route qui le menait à sa table s’ouvrait comme par enchantement. Nul ne semblait vouloir chercher noise à cette imposante créature féline haute de deux mètres cinquante.
Les deux Sith le suivirent tranquillement : au vu de sa taille, ils ne risquaient pas de le perdre de vue. Il s’installa à une table où cinq autres Togoriens étaient déjà assis. Tous étaient bardés d’armes, de la simple vibro-dague au canon-blaster lourd.
– Sacrés bestiaux, commenta Kuun, quelque peu impressionné par le groupe.
– Ouais, bah j’ai deux mots à leur dire, répondit sèchement Tel’Ay en se dirigeant résolument vers eux.
Kuun lui emboîta le pas après avoir pris soin de vérifier que son sabrolaser était à portée de main.

La table des Togoriens se trouvait près d’un mur, et nul ne prenait le risque de s’en approcher à moins de deux mètres. Dès qu’ils virent Tel’Ay, suivi de près par Kuun, se porter vers eux sans hésitation, leurs miaulements, cris et rires se turent comme par enchantement, et ils dégainèrent leurs blasters à l’unisson vers les deux importuns. Toute trace de détente avait déserté leurs yeux aux pupilles fendues, remplacée par une expression de mauvais augure. Les Sith s’arrêtèrent à un mètre de la table, et Tel’Ay prit la parole.
– Salutations, messieurs.
Il n’y eut pas de réponse. Que du silence et des expressions faciales tendues.
– Je suis à la recherche d’esclaves qui ont été mis récemment sur le marché. Des Rodiens. Cela vous dit quelque chose ?
Oui, songèrent les Sith dans le silence pesant, au vu du frémissement dans leurs esprits, perceptible dans la Force.
De son bras valide, Tel’Ay ouvrit lentement son long manteau, offrant à la vue des Togoriens son sabrolaser. S’il espérait les impressionner et les amener à coopérer, il en fut pour ses frais. Il sentit leur excitation, le défi et l’instinct de la chasse prendre le pas sur tout autre considération. Les Togoriens ouvrirent le feu. L’enfer se déchaîna.


Voilà, en attendant la suite...que j'espère avoir le temps de faire pour mercredi.
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Messagepar Notsil » Lun 05 Fév 2007 - 22:26   Sujet: 

Bon, j'ai lu ça ce matin, mais pas eu le temps de laisser un com où j'allais vraiment être en retard ^^

C'est vrai qu'on voit bien l'effort que tu fais sur la description, je le remarque même si je n'y fais pas trop trop attention.

Les passages sur leurs pensées sont aussi sympa, un peu côté obscur mais pas trop, c'est pas mal^.

La fin ne donne qu'une seule envie : savoir la suite ^^
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Messagepar Minos » Sam 10 Fév 2007 - 22:10   Sujet: 

Ouf, j'ai enfin fini d'écrire la fin du chapitre. ça aura été laborieux!

Chapitre V : TionSee (suite et fin)

Les deux Sith surent que les Togoriens allaient tirer une seconde avant qu’ils ne le fassent. Tout parut ralentir autour d’eux. Quand les doigts griffus et poilus des dangereux félins pressèrent la gâchette de leurs armes, Kuun et Tel’Ay étaient prêts, sabrolaser déjà allumés dans la main. Leurs lames irradièrent une lumière intense d’une chaude couleur orange vif.
Leurs lames se mirent à virevolter en tous sens pour parer les tirs de blaster, à une vitesse si rapide qu’elles ne furent rapidement plus que des taches floues dansant devant eux et semblant douées d’une vie propre.
Les deux Sith ne furent guère impressionnés par le déluge de feu déversé sur eux : les Togoriens ne prenaient même pas la peine de les viser, se contentant de tirer dans leur direction. De ce fait, Kuun et Tel’Ay, parfaitement campés sur leurs pieds, n’avaient pas à parer tous les tirs et ignoraient ceux qui ne représentaient pas une menace pour eux.
En revanche, vu la densité de la foule dans la cantina, beaucoup de ces tirs perdus s’abattirent sur la clientèle derrière eux, semant mort, destruction et panique, mais ce n’était pas leur problème. Seuls leurs cibles comptaient.
Au bout de trente secondes sur la défensive, Tel’Ay murmura d’un ton froid :
– Je veux le grand rouquin vivant. On se débarrasse des autres.
– Comme tu veux, répondit Kuun, tendu et concentré.

Ils contre-attaquèrent au même moment : via la Force, Tel’Ay projeta violemment la table des Togoriens sur leurs adversaires, tandis que Kuun renvoyait désormais les traits de blaster sur la tête des tireurs. Trois tombèrent en moins de deux secondes, après quoi le Corellien éteignit son sabrolaser.
Tel’Ay bondit, tel un cobra attaquant ses proies, et abattit d’un double et gracieux moulinet deux autres Togoriens qui s’extirpaient des débris de la table.
Le dernier Togorien, à la fourrure rousse tachetée de noir, et qui allait tirer sur Tel’Ay avec ses blasters, vit avec stupéfaction ses deux armes lui être arrachées des mains par une pression invisible. Les blasters se posèrent aux pieds de Kuun, impassible.
Tel’Ay, par le truchement de la Force, balaya violemment le Togorien, qui alla s’écraser lourdement contre le mur derrière lui. Il s’écroula, le souffle coupé. Tel’Ay s’accroupit sur son adversaire et lui murmura froidement :
– Je réitère ma question : où sont les colons Rodiens de Velinia III ?
– Je…je ne vois pas de quoi tu parles, siffla le Togorien d’une voix rauque.
– Ça, c’est dommage, rétorqua Tel’Ay, en abattant son sabrolaser d’un geste sec sur l’épaule droite du Togorien.
Celui-ci ne cria pas mais écarquilla les yeux en voyant son bras se détacher de son corps. Sa terreur était parfaitement palpable dans la Force.
– On peut continuer à jouer longtemps à ce petit jeu, boule de poils : il te reste un bras, deux jambes, deux yeux et j’en passe. La Force me dit que tu mens, et parmi les crânes que tu arbores en décoration à ta ceinture, il y en a deux qui appartiennent clairement à des Rodiens. Qui plus est, ils sont trop propres pour être anciens. Alors, soit tu parles et tu restes en vie, soit je te découpe en tranches avant de te liquéfier le cerveau.
– Les Jedi n’agissent pas ainsi, miaula piteusement le Togorien, toute trace de bravade évanouie.
– Qui te dit que j’en suis un, crétin ? répliqua Tel’Ay avec un mince sourire torve.
La peur atteignit un nouveau palier dans les yeux du Togorien, et il répondit d’une traite.
– Ils ont été livrés aux Hutts qui les ont envoyés sur la planète Geddino pour extraire l’épice gélium. Leurs yeux à facettes sont très utiles pour traquer cette épice.
– Je vois ce que tu veux dire, fit Tel’Ay en se souvenant brièvement de ce qu’il savait sur l’épice gélium. Il y avait aussi quelques non-Rodiens parmi les colons. Ont-ils été envoyés au même endroit ?
– Non. Arbella la Hutt les a gardé pour son usage personnel.
– Et on peut la trouver où, la limace ?
– Sur Nal Hutta, je pense.
– Parfait. Tu as quelque chose a ajouter avant de mourir ?
– Mais tu avais dit que…
– J’ai menti, coupa Tel’Ay en posant sa main sur le front du Togorien.
Il lança une violente décharge de Force sur la présence psychique du Togorien, et il la regarda se dissoudre. Il se reput de ses dernières pensées, habitées par une terreur sans nom.
– Quel merveilleux spectacle, fit Kuun en souriant largement. On ne s’en lasse jamais…et nos traces sont couvertes.
Tel’Ay se contenta d’opiner du chef.

Nul n’osa s’interposer face à eux quand ils quittèrent les lieux. La pitoyable milice locale attendait sagement dehors et détourna le regard quand ils sortirent. Ce n’est que quand ils furent sûrs qu’ils ne reviendraient pas qu’ils investirent la cantina pour ramasser les morceaux et jouer les bravaches à contretemps.
Ils restèrent silencieux pendant qu’ils rejoignaient l’astroport, et Kuun sentait la fureur qui habitait Tel’Ay. Le Skelor finit par la transformer en forces qui vinrent habiter et renforcer son corps. Toujours domestiquer le Côté Obscur, ne jamais se laisser contrôler par lui. Telle était l’essence des enseignements de la confrérie de Maal Taniet.
Ils furent arrêtés à l’entrée de l’astroport par une troupe dépareillée qui se donnait pompeusement le nom de « douaniers ». Les deux Sith n’avaient pas eu affaire à eux à l’aller car la philosophie locale était de laisser les visiteurs libres mais de les intercepter avant qu’ils ne repartent.
Il arrivait en effet que quelques visiteurs aient les moyens de payer la taxe de l’astroport en arrivant, mais que les circonstances de leur séjour fassent qu’ils soient entièrement ratissés au moment où ils voulaient repartir. Et qui n’était pas capable de payer la taxe était réduit en esclavage sur-le-champ.

A vrai dire, ni Kuun ni Tel’Ay n’étaient au fait de cette charmante coutume, et seul Kuun avait un peu d’argent. Quand les douaniers annoncèrent la somme extravagante qu’ils réclamaient aux deux Sith, ceux-ci échangèrent un regard plus ennuyé qu’autre chose. Ils mirent à contribution le Côté Obscur pour exercer leur spécialité, à savoir la manipulation des esprits faibles.
Les quatre douaniers furent persuadés d’avoir touché leur argent et laissèrent passer les deux amis. Quelques minutes plus tard, alors que les Sith décollaient, les souvenirs de l’heure écoulée s’évanouirent de l’esprit des miliciens.

– Alors, mon frère, demanda Kuun à Tel’Ay, Geddino ou Nal Hutta ?
– Ma famille a plus de chance de se trouver sur Nal Hutta, mon choix est donc déjà fait.
– Hum…
– Quoi, hum ? C’est un problème ?
– On peut être sur Geddino demain, mais il nous faudra pas loin d’une semaine pour rallier Nal Hutta. Si on va chercher ta famille en premier, nous laissons tes amis Rodiens dans les mines d’épice gélium au moins quinze jours. Tu connais comme moi les conditions de vie dans ces mines : à ton avis, combien seront encore en vie quand nous arriverons ?
Tel’Ay resta longtemps silencieux. Il s’était juré de sauver tous ses compagnons, et il ne faisait jamais de promesses vaines. Maal Gami, en même temps qu’il les avait éduqué sur la voie du Côté Obscur, leur avait inculqué le sens de l’honneur. Tel’Ay soupira bruyamment, comme vaincu par le poids de ses propres pensées. Kuun avait raison : ils devaient d’abord essayer de sauver le plus grand nombre.
– Geddino, dit-il simplement.
– Très bien, Tel-Ay. Je programme le cap.
– Envoie un message sur un canal officiel de la République et annonce que les colons de Velinia III se trouvent sur Geddino. Dès que nous les aurons libéré, nous pourrons repartir l’esprit libre, ils seront pris en charge.
– D’accord. Au fait, tu t’es pas mal débrouillé en bas, avec un seul bras.
– Peuh ! Il aurait pu me manquer mes deux jambes que ça n’en aurait pas été beaucoup plus difficile ! Tous ces minables, aussi nombreux soient-ils, ne peuvent pas rivaliser avec nous, car nous avons la Force.
– Oui, tu as raison. Les seuls qui peuvent éventuellement nous valoir sont les Jedi, mais nous faire connaître d’eux risquerait de sonner le glas de notre Ordre.
– Aussi devons-nous continuer à agir dans l’ombre. TionSee est très éloigné des frontières de la République, il y a donc peu de chances pour que les Jedi apprennent ce qui s’est passé ici. Et de toute manière, ils n’ont aucune autorité ni prérogative en-dehors de la République.
– C’est vrai. Bon, on se le fait, notre deuxième round au sabrolaser ?
– Puisque tu es si impatient de mordre la poussière à nouveau, je ne vais pas te faire attendre plus longtemps !
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Messagepar Notsil » Dim 11 Fév 2007 - 11:04   Sujet: 

Arf, ça reste super ^^ J'aime bien la façon dont il conduit les négociations avec le togorien ^^

En attendant la suite...
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
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Messagepar Minos » Dim 11 Fév 2007 - 16:35   Sujet: 

Merci à toi Notsil :)

La suite devrait intervenir le week-end. C'est bien beau d'inventer une planète Geddino et de l'épice gélium, mais maintenant que j'ai ces noms, il va faloir créer leur concept :lol:
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Messagepar ilu » Dim 11 Fév 2007 - 20:39   Sujet: 

Je viens de tout lire, et je reste sans voix.

Chapeau bas l'artiste :lol:


Les descriptions sont parfaites, ni trop longues, ni trop courtes. J'aime beaucoup le style d'écriture :)


Le seul minuscule détail qui me chagrine, c'est que j'ai du m'y reprendre à deux fois en lisant le dialogue de fin de chapitre V.
Je pense qu'il aurait été préférable de rajouter qq morceaux de phrases, afin d'annoncer clairement qui est en train de parler, car cela ne me parait extrêmement clair.

Sinon bravo, vivement ce week end qu'on puisse lire la suite :D
Arrête de contempler les étoiles. Rejoins-les!
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Messagepar Minos » Dim 11 Fév 2007 - 21:03   Sujet: 

Et moi qui voulais que le dialogue soit fluide à la fin, sans m'em***er avec les "dit-il", "répliqua-t-il", "rétorqua-t-il", demanda-t-il" et j'en passe :lol: :lol:
Voilà ce que c'est d'être feignant, ça se remarque!

En tout cas, merci pour l'impression générale et ravi d'avoir un lecteur de plus! :)
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Messagepar jediguy83 » Dim 11 Fév 2007 - 22:59   Sujet: 

:D C'est toujours aussi cool. J'adore la manière dont il achève le Togorien, c'est net et sans bavure.
Le sport et la science, voilà les 2 piliers du monde !!
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Messagepar Dark Devaster » Lun 12 Fév 2007 - 12:48   Sujet: 

Poussé par tes questions en mp j'ai tout lu d'une traite et je dois dire que ça me plaît bien. Ca prend une bonne tournure et j'ai hâte de voir comment ça va évoluer :wink:

Sinon c'est dommage qu'il y ait pas plus d'UE parce que bon même si tu veux pas rentrer en opposition il y a des choses fixes sur lesquelles tu pourrais t'appuyer.

A part ça que dire... Une autre confrérie sith ? :D C'est jamais que la quatrième qui aurait existé à l'époque ( quoi qu'une soit à confirmer ) mais bon c'est hautement plausible vu que les contacts entre sectes sith à cette époque aient pas franchement été nombreux :o

A bientôt pour le chapitre suivant
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Messagepar Minos » Mar 13 Fév 2007 - 8:32   Sujet: 

Merci tous :D

Et oui, Dark Devaster, on est les premiers à "râler" quand l'UE nous pond encore et toujours des nouveaux Sith ("quoi ? encore ! Ils n'ont pas d'imagination, chez Lucas, ou quoi ?"), alors qu'on s'empresse d'en mettre dans nos FF :lol: :roll:
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Messagepar Titi77 » Mar 13 Fév 2007 - 20:33   Sujet: 

Re-bonjour,

J'ai loupé quelques épisodes mais je viens de rattraper mon retard. Alors là bravo ! :lol:
La scène d'action avec les Togoriens est excellente et l'utilisation qu'ils font de leur pouvoir assez "stupéfiante" (eg la fin du rouquin, je n'avais jamais pensé qu'on pouvait détruire un esprit par la Force :D ).
En tout cas ça promet pour la suite.

. C'est bien beau d'inventer une planète Geddino et de l'épice gélium, mais maintenant que j'ai ces noms, il va faloir créer leur concept
Ah effectivement, ça peut être ennuyeux :) Mais tu dois déjà avoir une idée derrière la tête puisque tu mentionnes le rapport entre les yeux Rodiens et la récolte de cette épice, non ?

Bonne continuation donc.
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Messagepar Minos » Mar 13 Fév 2007 - 23:18   Sujet: 

J'ai effectivement une vague idée tordue dans la tête, que je vais habiller d'une belle cape de cohérence dès que j'aurais fait quelques recherches...euh...scientifiques :roll: :lol:

Et pour ce qui est de détruire un esprit, on a vu par-ci par-là des esprits de Sith survivrent à leur corps (Exar Kun, Marka Ragnos et d'autres), mais leurs esprits ont tout de même fini par être détruits. Du coup, j'ai inventé une variante, qui consiste à détruire un esprit alors même qu'il occupe encore son corps. :wink:
Et puis j'ai trouvé que c'était une mort super fun :D
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Messagepar jediguy83 » Jeu 15 Fév 2007 - 18:03   Sujet: 

Minos a écrit:Et puis j'ai trouvé que c'était une mort super fun :D


C'est clair, j'ai adoré ! :lol:
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Messagepar Minos » Ven 16 Fév 2007 - 21:08   Sujet: 

Salut tous et toutes. Pour une fois, j'ai pris la peine de réfléchir à mon chapitre avant de l'écrire, mais du coup, ça commence à virer au pavé.
Du coup, voici la première partie du chapitre.

Bonne lecture ! Venez rire avec les Sith ! Si, si, si, c'est possible !

Chapitre 6 : Geddino

Sur Meros V, enfoncé dans un large fauteuil garni de coussins, au fond de sa caverne, Maal Gami réfléchissait à l’avenir. Un avenir où les Sith n’auraient pas besoin de se cacher. Il ne faisait aucun doute à ses yeux que ses deux meilleurs élèves, Tel’Ay Mi-Nag et Kuun Hadgard, allaient parvenir à remplir leur mission : ils mettraient la main sur les deux holocrons qu’il leur avait réclamé.
Il y avait néanmoins un problème. Quand ils l’avaient quitté, sur Velinia III, il avait clairement ressenti qu’il ne reverrait jamais Kuun vivant. Mais qui allait mourir ? Son élève ou lui-même ? Les conséquences, selon que ce soit l’un ou l’autre, seraient totalement différentes. Kuun mort, Maal Gami perdait un excellent apprenti, mais la vie continuait. En revanche, si lui-même disparaissait, ce serait la pérennité même de la Confrérie qui serait remise en cause, car il n’avait pas d’héritier désigné.
A vrai dire, au fil des ans, il avait désigné successivement trois de ses élèves comme futurs maîtres. Mais aucun de ces héritiers n’avait survécu plus de trois mois à cette nomination. Morts accidentelles ou meurtres camouflés, Maal Gami n’avait pas réussi à le déterminer, ce qui n’avait pas manqué de l’inquiéter. Il ne croyait pas au hasard, ce qui ne laissait qu’une possibilité : l’un de ses élèves ourdissait dans l’ombre pour prendre le pouvoir. Et Maal Gami, malgré son savoir et son expérience de la Force, était incapable d’identifier ce traître potentiel.
Un membre de la Confrérie œuvrait dans l’ombre de l’ombre, et cette voie était fermée au Maître. Il devait prendre rapidement ses dispositions pour que survivent les enseignements de Maal Taniet.


Kuun était assis sur le sol de la soute du navire. Haletant, il cherchait son souffle et transpirait abondamment. Près de lui, Tel-Ay était allongé sur le dos, également épuisé. Les Skelor ne transpiraient pas, mais toutes les écailles blanches de son corps s’étaient légèrement entrouvertes afin de lui apporter un peu de fraîcheur. Kuun avait l’air aussi ravi que son compagnon renfrogné, et il lui lança :
– Un partout, monsieur le Skelor ! Cette fois-ci, j’ai gagné !
– Un coup de chance, monsieur le Corellien, maugréa Tel-Ay, faussement bougon.
Au fond, Tel-Ay était réellement irrité : il s’était battu aussi bien que d’habitude, en phase avec la Force, mais Kuun avait de son côté accru sa concentration et était parvenu à le vaincre. De justesse, certes, mais tout de même.
Les deux amis s’adoraient car leurs puissances se valaient, provoquant une saine émulation qui les poussaient à toujours vouloir se dépasser, pour apprendre et être les meilleurs. Et cela depuis toujours. A chaque fois que l’un surpassait l’autre dans un domaine, le vaincu n’avait de cesse de s’entraîner pour combler son retard : Tel’Ay devait donc ajouter une nouvelle ligne à la longue liste des choses qu’il devait accomplir.

– Que sais-tu de Geddino ? reprit Kuun.
– Rien du tout, et toi ?
– Je n’en avais jamais entendu parler avant hier, avoua le Corellien. Dommage qu’on ne puisse pas contacter le Maître. Ce qui m’a toujours impressionné, au cours de toutes les missions que j’ai accompli pour lui, c’est que nos navordinateurs sont extrêmement complets : je n’ai qu’à rentrer un nom de planète pour que ses coordonnées s’affichent. Jamais je ne suis tombé sur une planète inconnue.
– Je me déjà fait la même réflexion par le passé, avoua Tel-Ay. Il est étonnant de voir que nous n’y connaissons pas grand-chose en technologie, y compris dans les calculs de voyage à travers l’hyperespace, mais que nos navordinateurs soient capables de faire ces calculs eux-mêmes. Heureusement pour nous, d’ailleurs.
– C’est vrai. Bon, on aura la surprise en arrivant là-bas. Nous avons encore quelques heures devant nous : on s’occupe de ton bras ?
Tel-Ay acquiesça, tout en baissant le regard sur son membre qui semblait mort, attaché comme il l’était contre sa poitrine, pour ne pas le déranger en cas de mouvement. Il s’en faudrait bien plus que de quelques heures pour parvenir à le soigner définitivement, mais chaque seconde qui y serait consacrée les rapprocherait du but. En attendant, les pansements au bacta stabilisait son état et stoppait la souffrance.

Ils quittèrent l’hyperespace sept heures plus tard, et purent contempler leur objectif par le cockpit. Geddino était une petite planète, plus ovoïde que sphérique, et qui semblait de prime abord assez désolée. Elle était d’une couleur mauve, zébrée d'un noir peut-être projeté par l'ombre de montagnes et de canyons. Nulle trace visible de végétation ou d’eau.
– Je vais voir si je peux repérer des êtres vivants, malgré la distance, fit Tel-Ay qui ferma les yeux et appela la Force.
Une dizaine de secondes plus tard, ce fut Kuun qui s’exclama :
– Ça y est, je sais où ils sont !
– Je suis impressionné, répondit Tel-Ay, vexé. Pour ma part, je n’ai pas réussi à ressentir la moindre présence d’êtres vivants.
– Moi non plus, répondit Kuun en riant, mais cette chose – et il désigna un écran sur lequel clignotaient quelques points de couleur – s’appelle un senseur et vient de m’indiquer le seul endroit de la planète où se trouvent concentrés des êtres vivants et du métal manufacturé. Je mets le cap dessus. La Force n’est qu’un outil, Tel-Ay, n’oublie pas qu’il en existe bien d’autres, conclut-il en tapotant l’épaule de son compagnon.
– Oui, maître, grinça Tel-Ay ironiquement.

Il ne fallut que quelques minutes pour que la console de communications ne se mette à biper.
– On les ignore, répondit Tel-Ay au regard interrogatif de Kuun. La causette, ça va un temps, et ce temps est passé. On rentre dans le tas.
– Ça me va. Prend la tourelle de tir, au cas où. Tu as beau tirer comme un pied, dans le pire des cas tu leur feras peur.
Tel’Ay opina du chef et s’installa à la console de tir, sans répondre à la remarque somme toute judicieuse de Kuun : il n’aimait pas ce qui touchait à la technologie et ne s’en servait que par nécessité…et avec peu d’efficacité.

Des échos ne tardèrent pas à clignoter sur l’écran du senseur.
– Gaffe, Tel-Ay, on a de la visite ! Quatre vaisseaux se dirigent sur nous.
Kuun était loin d’être un pilote exceptionnel et en avait bien conscience, aussi fit-il basculer leur navire vers le sol tortueux de Geddino. Il estimait qu’ils auraient plus de chances de s’en sortir en se cachant et en louvoyant parmi les montagnes qui tapissaient la région que dans un combat dans l’atmosphère.
Bien que prévenus, ils furent surpris par l’apparition soudaine des chasseurs ennemis, très véloces. Tel’Ay les vit à travers le cockpit juste avant qu’ils n’ouvrent le feu : longs et effilés, ils ressemblaient à des tridents, dont les pointes se trouvaient à l’avant. La pointe du milieu abritait le cockpit et les deux latérales les canons-blasters, qui ne tardèrent pas à cracher en rafale leurs traits de feu mortel.
Kuun fit se cabrer le navire avec toute l’aide de sa science du pilotage, à savoir pas grand-chose de bon, et deux des tridents firent mouche. Les impacts firent trembler le navire des Sith et Tel’Ay fut éjecté de son poste. Plusieurs alarmes se mirent à rugir en même temps, une console se mit à fondre en dégageant une odeur nauséabonde. Un sifflement de mauvais augure se fit entendre, montant en crescendo.
– Qu’est-ce que tu fous ? se beuglèrent dessus les Sith, simultanément. Leur regard se croisa une seule seconde, et ce fut suffisant pour qu’ils se rendent compte qu’ils étaient dans la mouise de Rancor jusqu’au cou, ce qui n’était pas peu dire.
Kuun s’arc-bouta sur les commandes qui ne répondaient presque plus, essayant d’empêcher le navire de partir en vrille. Tel’Ay s’adossa à la paroi et colla fermement ses pieds contre une console pour ne pas être déséquilibré. Dans cette position précaire, il alluma son sabrolaser et commença à découper la paroi juste à côté de lui.
– Dirige-nous le plus près possible du sol ! cria Tel’Ay. Il faut qu’on sorte de cette boîte de conserve au plus vite !
– Ça tombe bien, répliqua Kuun les dents serrées, on est en train de s’écraser ! Dépêche-toi de terminer ton trou, qu’on puisse dégager de là !
Le navire trembla à nouveau violemment, quand les chasseurs ennemis firent mouche à leur deuxième passage. Les deux Sith entendirent une explosion latérale qui leur fit craindre le pire. Mais le navire semblait vouloir tenir encore un peu, même si une plainte lancinante, comme un cri d’agonie, se mit à vriller leurs tympans.
Tel’Ay termina tant bien que mal le découpage d’une ouverture et poussa violemment avec la Force. Il n’eut pas même pas le temps de se préparer à sauter quand le « bouchon » ainsi créé se détacha, car il fut aussitôt aspiré à l’extérieur, dans un maëlstrom de tourbillon venteux.

Kuun vit la scène du coin de l’œil et ôta prestement son harnais de sécurité. Il n’eut qu’à se redresser pour être aspiré à son tour : sa tête heurta le bord de l’ouverture et lui coupa le souffle, avant qu’il ne se mette à tourbillonner dans le vide.
Il lui fallu quelques secondes pour reprendre ses esprits. Il s’aida de la Force pour stabiliser sa descente. Il eut juste le temps de tourner la tête vers leur navire, avant de le voir s’écraser dans les montagnes arides, puis exploser.
Les chasseurs ennemis ne s’attardèrent pas, leur mission accomplie.
Kuun replongea dans la Force et entreprit de ralentir sa chute. Trente secondes plus tard, il posa le pied sur Geddino, comme une plume, mais épuisé par l’effort.
– T’en as mis du temps ! lui siffla Tel’Ay en sortant d’un renfoncement rocheux.
– Oui…moi aussi…je suis ravi de voir que tu t’en es sorti, vieux frère, haleta Kuun, recherchant son second souffle.
– Bon, assez perdu de temps, on a une mission à accomplir. On devrait trouver la mine en suivant la direction qu’ont pris les chasseurs en partant, reprit Tel’Ay en se mettant en route.
– J’arrive, soupira Kuun. Reste juste à espérer que la mine ne se trouve pas à cinq cent kilomètres, sinon on est pas rendu.
– Nous ne disposons que de trois ou quatre jours d’ici à ce que la République envoie un navire récupérer les Rodiens. Nous devons être partis avant leur arrivée.
– Tout simplement, murmura Kuun en secouant la tête. Hey, attend ! J’ai une idée !

Le camion-speeder progressait vite, et sa cible n’était pas difficile à voir : une colonne de fumée le guidait vers elle.
– Contact visuel dans deux minutes, chef, annonça Efey Ker’Arfa, le pilote Bothan.
– Parfait, Efey, répondit son supérieur, un Rodien du nom de Gargado.
Contrairement à ses frères de race, plus petits, il mesurait pas loin d’un mètre quatre-vingt, et sa musculature imposante ne l’en rendait que plus impressionnant. Chef de la sécurité de la mine de Geddino, il prenait un malin plaisir à torturer ses compatriotes, voués à l’extraction de l’épice gélium jusqu’à la mort. Cela ne lui posait pas de problème de conscience : il avait été banni de Rodia des années auparavant, pour des crimes trop horribles, même selon les critères débridés des Rodiens. Désormais, l’heure de la revanche avait sonné. A vrai dire, même s’il avait eu des scrupules, son salaire exorbitant les aurait vite fait taire.
Il repensa brièvement à ce drôle de petit transporteur qui était venu fourrer son nez dans leurs affaires. Il avait beaucoup ri en voyant avec quelle facilité les chasseurs de la mine s’en était débarrassé, mais il tenait à s’assurer en personne que nul n’avait survécu au crash.

Gargano fit arrêter le camion-speeder quand il vit les débris du transporteur, qui s’étalaient sur des dizaines de mètres.
– Allez, les gars, on se déploie ! lança-t-il à son escouade, composée d’une douzaine de mercenaires. Renmy, Kalidan, vous restez dans le camion.
Montrant l’exemple, il fut le premier à sortir, blaster lourd au poing. Ses hommes le suivirent de près et tous se dirigèrent au petit trot vers les débris enflammés.
Aucun ne vit les deux Sith entrer dans le camion-speeder : enveloppés dans le Côté Obscur de la Force, ils se dérobaient aux regards des gardes. Sabrolaser au poing, les deux envoyés de la Mort eurent tôt fait de déceler la présence des deux hommes laissés en arrière. Les gardes passèrent de vie à trépas sans s’en rendre compte. Ils étaient assis aux commandes du camion quand les deux Sith entrèrent silencieusement. Kuun en décapita un proprement, dont seule la tête dépassait du siège de pilotage. Sabrolaser au poing, Tel’Ay transperça l’autre siège, embrochant le deuxième garde du même coup. Il s’écroula en gargouillant.

Un quart d’heure plus tard, Gargano, perplexe, rassembla ses hommes : leurs senseurs portatifs n’avaient décelé aucune trace de tissus vivants parmi les débris. Qu’était devenu le pilote ? Il finit par conclure que le transporteur devait être piloté par un droïd, ce qui concordait avec la manière pitoyable dont il s’était défendu lors de son interception.
Ils s’en revinrent donc vers leur camion, aussi contents que détendus. Aucun d’eux ne vit les deux silhouettes noires qui se découpaient dans l’encadrement de la porte d’accès, mains pointées vers les gardes. Ce ne fut pas un combat, mais une boucherie.
Des éclairs bleus et blancs jaillirent soudainement des mains de Kuun et vinrent s’abattre en sifflant sur les premiers rangs des gardes, qui s’écroulèrent en hurlant de douleur. Tel’Ay renversa les suivants d’une puissante poussée de Force, avant de lancer à son tour des éclairs de Force pour achever les achever.
Ils ne cessèrent qu’après s’être assurés que toute vie avait quitté les corps racornis et brûlés des gardes. Haletants, ils reprirent leur souffle, tandis que l’odeur d’ozone qui allait de pair avec les éclairs se dissipait lentement sous l’effet d’une légère brise.

– Bon, on y va ? demanda Tel’Ay au bout de quelques minutes.
– Je t’attends, vieux, rétorqua Kuun.
– Très bien. J’espère simplement que tu pilotes mieux les camions-speeders que les vaisseaux !
Kuun ne répondit pas au sarcasme, se contenta de hausser dédaigneusement les épaules. Il mit le camion en branle, se brancha sur la balise de la mine et mit les gaz.
Modifié en dernier par Minos le Lun 26 Fév 2007 - 23:25, modifié 2 fois.
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Messagepar Titi77 » Ven 16 Fév 2007 - 21:20   Sujet: 

Toujours aussi sympathiques ces deux "Sith" :D
mais du coup, ça commence à virer au pavé.
. Je ne sais pas ce que tu avais prévu initialement, mais c'est sûr que tu as de la matière maintenant ;) Enfin bon, sous-estimer son projet est finalement (d'expérience - assez limitée - en tout cas) relativement courant. Et peut-être aussi formateur pour l'auteur et intéressant pour le lecteur.
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Messagepar Minos » Ven 16 Fév 2007 - 21:49   Sujet: 

A vrai dire, je comptais écrire cinq ou six chapitres, sans trop savoir où j'allais, avec une vague trame d'une ou deux phrases par chapitre.

Hélas ou tant mieux, le démon de l'écriture s'est emparé de moi et m'a obligé à développé l'histoire. :roll:
Ceci dit, si je mets dans l'histoire toutes les idées qui me trottent dans la tête, on est loin de la fin...même si le chapitre final est l'un des premiers que j'ai écrit.

***cherche pas ma logique, elle n'existe pas :x ***
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Messagepar Notsil » Ven 16 Fév 2007 - 22:36   Sujet: 

J'adore !!!
Complètement fan de ce chapitre ^^ Ce ptit humour est génial.

Juste un minus point noir :



et qui semblait de prime abord assez désolée. Elle était d’une couleur mauve, zébrée d'un noir peut-être projeté par l'ombre de montagnes et de canyons. Nulle trace de végétation ni d’eau de prime abord.


T'as l'air d'adorer cette expression, m'enfin là c'est un peu beaucoup ^^

Et le terme camion-speeder m'a fait bien rire ^^
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Messagepar Minos » Ven 16 Fév 2007 - 22:54   Sujet: 

:oops: merci mam'zelle !

Je voulais mettre de l'humour plus tôt, mais je trouvais pas "le" truc. Maintenant ça devrait rouler à ce niveau-là. Reste juste à résister à la tentation d'en faire trop.

"de prime abord" : la honte sur ma tête, j'édite sur le champ :evil: ça m'apprendra à ne pas me relire à haute voix. Et c'est là que je constate encore et toujours qu'il faut vraiment que j'améliore mon vocabulaire limité. :(
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Messagepar Notsil » Sam 17 Fév 2007 - 9:35   Sujet: 

Tu sais que t'as un dico des synonymes sur word ? Bon, il est pas très doué mais ça peut servir parfois (ou sinon ça fait bien rire ^^).

Et rassures-toi, ton vocabulaire n'est pas limité ^^ Ya toujours des expressions qu'on aime bien et qu'on cherche à placer de toute façon...

Là ça s'est remarqué parce que c'était 2 fois la même expression en 3 lignes : plus loin peut être que ça ne se serait pas vu...

Ca s'annonce chouette tout cet humour ^^
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Messagepar Dark Devaster » Sam 17 Fév 2007 - 11:19   Sujet: 

Bon ben ça continue à me plaire tout ça :)

Reste plus qu'à voir où ça te mène lol
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Messagepar Minos » Sam 17 Fév 2007 - 12:39   Sujet: 

Notsil a écrit:Tu sais que t'as un dico des synonymes sur word ? Bon, il est pas très doué mais ça peut servir parfois (ou sinon ça fait bien rire ^^).

:shock: quoi, ça existe sous Word? ah ba oui, je viens de vérifier sur ma version antédiluvienne. Décidément, on en apprend tous les jours. Merci pour le tuyau.
Notsil a écrit:Et rassures-toi, ton vocabulaire n'est pas limité ^^ Ya toujours des expressions qu'on aime bien et qu'on cherche à placer de toute façon...

Là ça s'est remarqué parce que c'était 2 fois la même expression en 3 lignes : plus loin peut être que ça ne se serait pas vu...

Je parle de vocabulaire au tant qu'"auteur" (je le mets entre guillemets, faut pas déconner non plus :lol:). Dans ma vie courante de Mr Min Os, mon vocabulaire de base me suffit amplement. Mais c'est quand on écrit qu'on se rend vraiment compte de ses limites en la matière, de la richesse incroyable de notre bonne vieille langue...et du boulot qu'on a à faire pour progresser !

>DD : ravi que ça continue à te plaire :wink:
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Messagepar Den » Jeu 22 Fév 2007 - 0:32   Sujet: 

Et voilà, j'ai lu la suite! et que dire si ce n'est bravo! On s'attache aux personnages, tous les ingrédients pour une bonne ff sont réunis, de l'action, de l'amour, de la cruauté, de l'humour! Bravo Minos
Je veux la suite! :lol:
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