Lowie, j'ai une bonne nouvelle pour toi : le voilà ton chapitre !
Chapitre XV
Le Renaissance émergea de l’hyperespace dans le système de Neivaan. Le capitaine Ric’Taan avisa le soldat clone qui se tenait derrière lui et lui ordonna d’aller prévenir les Jedi qu’ils arrivaient. Le soldat acquiesça et se dirigea vers le sas qui était la seule et unique entrée du pont de commandement. Le capitaine avait demandé cet amélioration lui-même : si, par malheur, le vaisseau était abordé, ses hommes retiendraient l’ennemi le temps qu’il puisse lancer l’autodestruction. Tous ses sacrifieraient sans la moindre hésitation plutôt que de laisser leur bâtiment aux mains de l’ennemi. La totalité de ses officiers étaient de purs humains. Ric’Taan n’avait pas confiance en ces clones. Ils étaient trop parfaits, trop efficaces. Un soldat non modifié pouvait apprendre de lui, eux non. Ils étaient froids, déterminés. Il n’avait rencontré ce genre de personne qu’une fois et c’était un chasseur de primes. Il n’avait aucune émotions : il tuait parce que c’était son travail. Les clones étaient pareils. On racontait qu’ils étaient des copies de Jango Fett. Ric avait déjà entendu ce nom et ce qu’on lui en avait dit lui faisait froid dans le dos. Mieux valait ne jamais l’avoir contre vous ! Mais le Maître Jedi Windu l’avait tué. Le Capitaine Républicain se plongea dans le rapport qu’il avait reçu. Il concernait la planète qu’il admirait à travers la grande verrière : Neivaan. Apparemment, il n’y avait rien sur ce caillou glacé mais les Jedi pensaient que les Séparatistes pouvaient s’y terrer. Cependant, dissimuler une base militaire n’était pas une chose facile et si il y était, cette abomination de Général Grievious avait fait des progrès en matière de dissimulation. Ric’Taan reposa son databloc sur le tableau de bord et partit en suivant la coursive centrale. Un officier se dressa devant lui :
« Monsieur, les Jedi réclament une navette ainsi qu’un bataillon afin d’explorer la planète.
- Bien sûr Caporal. »
L’homme repartit vers son poste de communication pour transmettre l’autorisation. Le capitaine avait déjà entendu des conversations, dans les coursives, qui avaient trait aux Jedi. Les soldats (non clones, bien entendu) les critiquaient et étaient mécontents d’être sous leurs ordres. Il aurait pu sanctionner les hommes pris en faute mais il laissait faire : ce n’était pas leurs petites colères qui changeraient la façon dont les choses se déroulaient. Cette guerre n’avait vraiment que trop duré …
Morowbacka avait rangé son arbalète laser. Seul un large couteau battait à son côté. Devant lui, avancé sur une branche de plusieurs mètres de large, se tenait son fils. C’était la première fois qu’il l’emmenait chasser. C’était pour l’enfant comme un rite de passage. Le Wookie savait que le gosse s’en sentirait plus grand, plus sage, presque un adulte. Il était fier. La joie se lisait sur son visage. Morwie prenait toujours plaisir à traquer les animaux, c’était un sport. Tuer une bête à l’arbalète n’avait aucun mérite. Ce qu’il essayait d’enseigner à son enfant c’était qu’il fallait respecter sa proie, la considérer comme un adversaire. Le fils émit un grognement. Il croyait avoir trouvé quelque chose. Le père s’approcha et acquiesça : il y avait bien une bête. Cependant, elle n’était plus là, elle était partie vers le nord. Des branches tordues plus loin confirmaient cette hypothèse. Il annonça la nouvelle au jeune Wookie qui s’élança, attrapa une liane et se laissa descendre doucement vers le sol. Là, une étrange falaise lui barrait la route. Des lianes avaient poussé sans aucun ordre sur la surface rocheuse. Bizarrement, le gamin ne voyait pas leurs racines. Il se tourna et appela son père qui s’était assis sur le bord de la branche principale de l’arbre et attendait patiemment qu’il trouve une piste. Il cria pour attirer son attention. Le vieux Wookie se leva et allait commencer à descendre quand le sol se mit à trembler. Un étrange tremblement, sourd et à la fois puissant. Exactement comme … Morwie compris. Il se jeta dans le vide et d’une main, s’agrippa à la liane pendante qu’avait empruntée son fils. L’enfant vit avec horreur la falaise se soulever et laisser le passage à un énorme transporteur de droïdes de la Fédération du Commerce. Il se sentit soulevé et emporté dans les airs. Il cria avant de se rendre compte qu’il s’agissait de son père qui l’avait sauvé. Une seconde de plus et il aurait été écrasé sous les répulseurs du convoi. Ils atterrirent tous les deux sur un arbre de l’autre côté de la clairière traversée par le gigantesque véhicule. Ainsi, le CSI était sur Kashyyyk, pensa Morowbacka. Il fallait prévenir la ville le plus vite possible. Kachirho, leur ville n’était pas loin. Il lui fallait avertir Tarfull, leur chef. Il saurait que faire. Il ordonna à son fils de courir. Le gosse était perdu, il ne comprenait pas.
« Cours ! ordonna le Wookie. Ne pose pas de questions et cours ! »
Le petit obtempéra et partit à toute vitesse. Morwie partit à sa suite, les chars glissaient toujours sur leurs répulseurs en contrebas. Ils ne les avaient pas encore vus ! Il s’accrocha à une liane et pris son fils dans ses bas. Il se laissa descendre doucement sur le sol. Devant lui, les arbres s’écartaient pour laisser apparaître une clairière qui s’ouvrait sur une large étendue d’eau. Les Wookies coururent et se jetèrent dans l’eau. Il leur fallait nager, pour atteindre la ville, à l’autre bout du lac. Ils avaient à peine gagné quelques mètres quand il entendirent des pas. Ce n’était pas un Wookie, se rendit compte le vieux. Il entendit une voix métallique parler :
« Rien à signaler. Va avertir le commandant !
- Cinq sur cinq ! »
Le petit tremblait. Il avait peur. Un Wookie n’a jamais froid ! Il senti lorsque son fils cria de peur. Un se précipita pour le bâillonner mais trop tard. Il vit une large bulle d’air remonter à la surface. Elle explosa et le bruit traversa le silence jusqu’au senseurs du droïde. Celui-ci tourna la tête. Il devait y avoir quelque chose sous l’eau. Il ne tenait pas à être happé par un quelconque prédateur sous-marin. Il tira. Les rayons laser firent bouillonner l’eau et filèrent vers l’enfant. Morwie s’élança de toute la force de ses grandes jambes. Il heurta son fils violement et l’envoya loin des tirs. L’enfant n’avait pas eu le temps de bouger ! Tournant le dos à la surface pour rassurer son fils, Morwie ne vit pas le dernier tir arriver droit sur lui. Il l’atteint au milieu de son dos. Il tressaillit sous le choc et fut projeté en avant. Il cria à son fils :
« Nage ! Nage le plus vite possible ! Et préviens Tarfull ! Il saura quoi faire ! »
Déjà, ses yeux se refermaient. Il ne vit bientôt plus que son fils, nageant vers la rive opposée. La dernière chose qu’il sentit fut son corps remonter à la surface …. Ils paieraient …
La lumière traçait de fragiles rayons sur la figure de Maître Yoda. L’ombre et la lumière s’alternaient, dans une danse immuable. Le sage Jedi méditait. Mais le Côté Obscur troublait sa transe. Comme à travers les persiennes, il s’infiltraient dans son esprit de lumière et prenait peu à peu le dessus. La vision qu’il avait faite avait faite il y a longtemps, au large d’Illum. La lente respiration frappait son être comme autan de coups de bélier. Ce masque ! Derrière lui, comme avant, le Temple Jedi en flammes. Dans les yeux noirs, la haine brûlait. Mais un autre sentiment prenait le pas sur elle chez Yoda. A regarder cette face noire, il ressentait un sentiment diffus d’impuissance, d’échec. Comme s’il était impliqué dans la vie de ce être. Peu à peu, un visage se superposa à l’horreur. Un visage qu’il connaissait sans pour autant arriver à le reconnaître. Les traits étaient brouillés, confus. Impuissant, Yoda sentit ce visage lui échapper et redevenir ce masque. Mais l’homme au capuchon réapparut et éclata de rire, ce rire empreint de haine et de colère. Un rire du Côté Obscur … Loin de lui, Yoda sentit une explosion. Il ouvrit les yeux et comprit. C’était un bruit qu’il connaissait bien, qu’il connaissait trop bien … Le vacarme d’une bataille …. Coruscant était attaquée !
Cueilles dès maintenant les roses de la vie, car la mort est si pressée, que le frêle bouto qui s'ouvre aujourd'hui aura bientôt trépassé.
°OLe Cercle des Poêtes DisparusO°