Eh bien quel kif, ce Rebel Moon part 1 !
La structure du film est classique, on est dans la construction d'un film de casse avec l'assemblage d'une équipe de personnages aux capacités extraordinaires et cette structure permet de se balader aux quatre coins de cet univers pour découvrir des mondes tous plus incroyables les uns que les autres, visuellement le film déploie une richesse folle, dans son ampleur et son ambition il m'a rappelé Jupiter's Ascending et ça fait un bien fou d'avoir ce genre de space opera ultra ambitieux !
D'autant plus que chaque monde est magnifié par le sens de l'image très tape à l'oeil de Snyder qui permet au film de totalement se démarquer sur ce plan là ! Il y a pas de doute c'est un film de Snyder, chaque scène d'action est là pour nous le rappeler avec leurs ralentis à foison. Certains diront sans doute qu'il y en a trop, mais c'est un style que j'apprécie énormément dans le momentum et la lisibilité constante qu'il donne à l'action !
J'ai beaucoup aimé chacun des personnages qui était introduit, cependant autant le film s'évertue à exposer qui ils sont visuellement presqu'à chaque fois - la puissance de Tarak, les compétences martiales de Nemesis, le respect qu'inspire Bloodaxe à ses troupes - autant pour le général Titus, son génie militaire est souvent mentionné mais jamais illustré...
J'ai été surpris également par la
traîtrise de Kai, je voyais plus Gunnar dans ce rôle vu sa propension à marchander avec l'Empire d'entrée de jeu... surtout que Kai était vraiment l'archétype de Han Solo, le vaurien que les héros rencontrent dans une cantina et qui leur propose son vaisseau... je le voyais vraiment avoir une trajectoire similaire ^^
Au rang des faiblesses, si Snyder est connu pour ses scènes d'action qui dépotent, ce que j'aime aussi chez lui ce sont les moments plus calmes, où il multiplie les inserts pour faire appel à tous les sens du spectateur et faire sentir chaque petit détail de l'environnement. L'introduction du personnage de Kora l'illustre à merveille, la scène entre le robot et Sam également, malheureusement ce genre de moment devient bien trop rare à mesure que le film progresse... et cette absence de moment calme et plus intimiste fait aussi qu'on n'a pratiquement pas de lien qui se crée entre les membres de l'équipe. C'est dommage, ça diminue sacrément l'impact émotionnel de certaines scènes.
J'espère que la version longue saura au moins en partie remédier à ce problème...
Le méchant a un côté sadique à la fois dans son jeu et dans ses actions qui le rend immédiatement détestable, c'est une vraie menace d'entrée de jeu ça il y a pas de doute pour autant il lui manque un petit truc pour en faire réellement un méchant marquant. Quelque chose dans son design peut-être (bon, une armure aurait sans doute beaucoup trop lorgné du côté de Dark Vador... mais
à voir si son état à la fin de celui-là amènera un changement de ce genre dans la suite)
La musique de Tom Holkenborg est comme souvent très très belle et puissante, elle lorgne beaucoup du côté du style qu'il avait adopté sur BvS et Justice League, ce qui n'est pas pour me déplaire d'autant plus que pas mal de thèmes sont identifiables dès le premier visionnage ^^
Bref je suis totalement satisfait par le grand spectacle offert par ce space opera, avec le seul regret de ne pas l'avoir découvert en salle, et j'attends la partie 2 avec grande impatience
ps: en parlant de partie 2, le trailer de la suite qui utilise la BO de King Arthur par Daniel Pemberton, c'est un OUI
Donc pour le coup ce deuxième film part complètement sur les bases
d'un Sept Samouraï... à voir ce qu'il saura faire de ce postulat quand même très éculé, j'avoue que c'est plus la promesse des flash-back, qui ont l'air d'être nombreux dans ce trailer, qui m'intrigue...edit : ah et j'oubliais, l'effet de flou que Snyder avait surutilisé dans Army of the Dead (j'ai vu des gens l'appeler "dream lens", donc à partir de maintenant ce sera "lentille onirique" pour moi) est présente ici de manière beaucoup plus sporadique, à des moments qui m'ont semblés chaque fois pertinents pour souligner un plan particulier, c'était appréciable !
Mais je me suis quand même fait la réflexion à la fin que Larry Fong m'avait manqué sur ce film, c'est vraiment la combinaison du style de Snyder et de son approche de la photo qui fait des étincelles...