Enfin le troisième et dernier tome de la trilogie Thrawn est sorti en France ! Après un premier tome introduisant Thrawn tout en étant riche et fascinant et un deuxième plus anecdotique dans son histoire sans pour autant être sans intérêt, car enrichissant le lore autour des Régions Inconnus, que vaut ce dernier livre ?
L’histoire se déroule pendant la quatrième et dernière saison de Rebels, entre l’épisode L'Assaut des rebelles et Réunion de famille et quelques semaines après Thrawn : Alliance. Cela correspond au moment où le Grand Amiral doit quitter Lothal après la capture d’Héra Syndulla et laisse les commandes au Gouverneur Pryce.
Du coup, l’histoire se déroule sur une période de temps assez courte, plus ou moins une semaine, c’est le temps que Thrawn a pour préserver ses fonds alloués à ses Défenseurs TIE. En effet, Thrawn, peu doué en politique, se retrouve malgré lui embarqué dans une guerre d’égo entre le Grand Moff Tarkin et le Directeur Krennic concernant l’Etoile de la mort, le tout sous le regard de l’Empereur et du Grand Amiral Savit, un nouveau personnage. Thrawn doit régler des problèmes d’acheminement de matériel pour la station de Krennic en une semaine, sans ça, les fonds pour ses TIE seront redirigés en faveur de Krennic. Pour s’assurer de l’avancée ou de la non-avancée du chiss, ce dernier sera accompagné du Directeur-Adjoint Ronan, un pro-Krennic dans l’âme.
Thrawn aura beaucoup à faire en peu de temps, en plus d’être le jouet de Tarkin et de Krennic, il doit faire face à Ronan qui comme Vador, doute de sa loyauté à l’Empire, à l’Ascendance Chiss et aux Gryks et d’autres problématiques que je ne vais évoquer ici pour éviter de tout dévoiler sur l’intrigue.
Comme mentionné ci-dessus, ce dernier tome marque le retour des Grysks, introduits dans Thrawn : Alliance. Bien que l’effet de découverte soit passé, ils n’en restent pas moins une vraie menace. On n’apprend pas grand-chose et on les voit peu, mais c’est ce qui fait tout leur sel. Les Grysks sont une menace cachée, invisible et inconnue aux yeux de l’Empire. Leur indicibilité les rend encore plus terrifiants. D’ailleurs, il y a peu de description physique.
Nous avons aussi le retour d’Eli Vanto et de l’Amirale Ar'alani du premier livre. Autant, j’ai bien apprécié Ar’alani, notamment son caractère et sa méfiance envers l’Empire et la fidélité de Thrawn vis-à-vis de l’Ascendance et le duo qu’elle forme avec notre chiss préféré. Autant, pour Vanto, je suis resté sur ma fin. Il a peu d’interaction avec son ancien mentor et j’aurais aimé plus de chapitres avec lui. C’est dommage parce sa psychologie est intéressante.
En autre personnage, il y a aussi la Comodore Faro, déjà présente dans les deux tomes précédents. Ayant déjà été pas mal développée dans Alliance, elle atteint son apogée. Je retrouve en partie la relation Thrawn-Vanto. Elle permet de montrer encore que Thrawn, malgré sa froideur et son esprit calculateur, a de la considération pour son équipage, de l’officier au stormtrooper. Ce qui dénote de Vador qui ne se soucie pas de la longévité du personnel.
D’ailleurs, j’aime beaucoup que cette trilogie s’attarde sur l’équipage d’un Stardestroyer, ça rend l’Empire plus humain sans pour autant le rendre moins menaçant. Nous avons eu le droit a un petit développement des Death Troopers sympathique et drôle.
En terme d'humour, le personnage de Ronan m'a bien fait sourire, tellement qu'il est ridicule tout en étant crédible dans l'histoire
Concernant l’Ascendance Chiss, nous avons des informations complémentaires sur les navigatrices, mais j’aurais souhaité en apprendre un peu plus sur l’Ascendance.
C’est le seul roman de la trilogie à ne pas avoir d’histoire parallèle s’étendant sur tout le récit, ce qui aurait desservi l’œuvre si cela avait été le cas, vu sa courte unité de temps. Parmi les 3 récits, c’est le seul dont je n’ai pas vraiment ressenti de longueur. L’intrigue est très bonne, la tension et les enjeux montent de chapitre en chapitre, je pense que la courte durée est en partie pour quelque chose.
Mais cela engendre un problème, Thrawn réussi à chaque fois avec quasiment pas d’imprévu. On est à la limite du Gary Sue. Cependant, on reste toujours surpris sur comment Thawn arrive à anticiper comme dans les tomes précédents et la fin n’est pas sans quelques surprises.
Malgré tout, Thrawn : Trahison reste un très bon livre pour tout amateur de l’
UE, du personnage et de Rebels. Il ramène des éléments des volumes 1 et 2 et offre une superbe histoire pour finir cette trilogie de roman. J’ai hâte de voir ce que la nouvelle trilogie Thrawn : Acsendancy propose.
J’espère revoir Eli Vanto, Ar’alani et Grysks dans de nouvelles histoires.
(Toujours une bonne version française que nous offre Pocket. De plus, en France, nous avons le droit à la couverture alternative de la Comic-Con 2019 qui est bien plus jolie et représentative du contenu de l’ouvrage)
Les + :
- Les Grysks
- Faro
- Les querelles d’ego entre Tarkin et Krennic
- Ronan qui apporte de l’humour dans une ambiance tendue malgré lui
- Les Chiss
- Le rythme
Les - :
- Thrawn un peu trop parfait
- Vanto pas assez présent et développé
- Un peu plus de Chiss n’aurait pas été de trop
Note 80 %