Les plus dangereux de la galaxie (Bounty Huntrs #01 à 05), par Ethan Sacks et Paolo Villanelli
Lorsque Nakano Lash, l’ancienne mentor du chasseur de primes Beilert Valance refait parler d’elle, la plupart des chasseurs du milieu se lancent à sa poursuite. Pourquoi Lash a-t-elle fait capoter un contrat a priori facile ? Beilert Valance veut la retrouver, mais il n’est pas le seul : nombreux sont ceux à avoir, d’une façon ou d’une autre, un compte à régler avec elle. Reste à savoir qui la trouvera en premier…
Une série régulière sur les chasseurs de primes ? Voilà qui a de quoi susciter l’intérêt du lecteur ! En effet, au grand étonnement de beaucoup de monde sans doute, Boba Fett aura été un peu le grand oublié de la première ère de comics chez Marvel (entre 2015 et 2019 donc). A peine présent dans une poignée de numéros, le fils de Jango fait donc ici son retour… tout en n’étant pas le personnage principal, loin s’en faut.
Ici, c’est bien Beilert Valance qui est mis en avant, Marvel continuant de miser sur le personnage après sa mise en avant dans la mini-série
Cible Vador. Et c’est une réussite, chose dont je suis le premier à être étonné : en effet, dans la précédente mini, Valance était presque toujours entouré d’une équipe. Ce n’est pas le cas ici, même si le personnage est rarement seul, Ethan Sacks ayant l’excellente idée de lui flanquer un acolyte mécanique, à la manière d’un Cad Bane dans
The Clone Wars. Un autre bon point est que les personnages ont un passé : ce ne sont pas des coquilles vides, la série se charge au contraire de nous montrer à quel point leurs actions passées peuvent leur revenir en pleine face.
Et surtout, c’est l’occasion de renforcer leur dangerosité ! Valance, Bossk, Fett, le trio de visage connu va ainsi se faire face dans cet arc dense et, si bien évidemment aucun des trois ne meurt, les affrontements ne donnent pas l’impression de jouer la retenue.
Tous trois sont prêts à tout pour se neutraliser même si à ce jeu-là, c’est bien Fett qui me semble le mieux s’en sortir. (Et en parlant de Fett, j’ai un peu de mal avec l’idée qu’il ait fait une pause dans sa route sur Tatooine, mais pourquoi pas après tout).
Et l’intrigue dans tout ça ? Elle m’a convaincue. Bien sûr, on pourra regretter des flash-backs très présents, mais ils ne sont jamais gratuits et approfondissent les personnages. Et les scènes dans le présent, majoritaires, sont rythmées, ne sont jamais trop longues, et les cliffhangers qui clôturent chaque épisode ne donne qu’une envie : tourner la page et entamer l’épisode suivant !
Aux dessins, la première chose qui saute aux yeux est la superbe couverture de Lee Bermejo… qui n’a rien à voir du tout avec les dessins intérieurs de Paolo Villanelli. Et pourtant, tout cela fonctionne à la perfection, autant les couvertures individuelles que les pages intérieures. Paolo Villanelli continue de se perfectionner, après les minis
Lando – Quitte ou double assez moyenne et
Jedi – Fallen Order : Dark Temple déjà plus ambitieuse. Ici, les dessins, soutenus par une colorisation soignée, sont dynamiques, les designs sont variés, les humains, les aliens et les personnages casqués (Boba!) sont tous reconnaissables au premier coup d’œil, et même l’allure de Valance est différente entre les flash-backs et l’intrigue principale, renforçant l’idée que les scènes se déroulent bien dans le passé.
Vous aurez donc compris que le dessinateur italien m’a totalement convaincu sur ces pages intérieures et que des dessins de cette qualité, j’en prendrais volontiers pour les prochains tomes ! Surtout si l’intrigue continue d’être aussi prenante. Un excellent premier tome que voilà !
Note : 90 %