En fait, la filiation de Rey avec Palpatine ne dénature pas, selon moi, le message anti-déterministe de
TLJ. Je pense même qu'elle peut, dans un sens, le surligner. Rey est l'émanation du mal mais elle ne fait pas le choix du mal. L'opposition avec Kylo Ren qui, lui, est l'émanation du bien, est encore plus marquée.
Dans
TFA, tout porte Rey à croire qu'elle a un lien avec les Skywalker, que ce soit à cause du sabre ou de ses visions de l'île où se trouve Luke. Tout comme sa connexion avec Kylo Ren. Son arc dans
TLJ l'amène à surmonter sa déception à l'égard de Luke et à ne pas se laisser piéger par son empathie (consolatoire) pour Kylo Ren.
Quand Kylo Ren lui dit qu'elle est "no one", c'est pour la blesser. C'est douloureux pour Rey car après s'être réfugiée dans une première fiction (mes parents vont revenir me chercher sur Jakku), elle en a esquissé une seconde (j'ai un lien avec Luke, les Skywalker et mon abandon sur Jakku a un sens). Et quand Kylo Ren vient lui marteler qu'elle n'est rien, que ses parents sont morts sur Jakku, il démolit définitivement toute cette fiction. C'est pour cela que Rey pleure, parce que c'est douloureux.
Pour autant, elle parvient à le surmonter et, malgré tout, à trouver sa place dans cette histoire. En soi, son arc était bouclé dans cette trilogie à la fin de
TLJ.
L'intérêt de la filiation avec Palpatine, c'est que cela vient rebattre les cartes et menacer cet acquis, c'est à dire l'identité et la place que s'est trouvée Rey.
Je trouve que ça apporte quelque chose de plus au personnage et à l'histoire. Ce n'est pas seulement "tiens, on va trouver une filiation à Rey". A voir dans le film, mais c'est comme ça que je le perçois sur le papier.