L'Homme en noir (Beckett #01), par Gerry Duggan, Edgar Salazar, Marc Laming et Will Sliney
Tobias Beckett est l'un des meilleurs contrebandiers qui soit. Avec sa femme Val et leur associé Rio Durant, il obéit aux ordres de Dryden Vos, le dirigeant du syndicat du crime de l'Aube Écarlate. Mais comme trop souvent, une situation a priori sous contrôle va leur échapper, et Enfys Nest n'est une nouvelle fois pas loin...
Ah,
Beckett ! Qu'est-ce qu'on l'a attendu de ce côté de l'Atlantique, ce one-shot ! Personnage phare du film
Solo – A Star Wars story incarné par l'excellent Woody Harrelson, ce long numéro est l'occasion pour le lecteur d'en apprendre davantage sur son passé...
Mais en fait, non.
En fait, il s'agit d'une arnaque comme une autre de Beckett, qui est largement mis en avant. Val et Rio sont certes présents mais ne sont que des seconds rôles, surtout Val en fait qui tient plus de la potiche que du véritable rôle. Rio, au moins, a droit à son cynisme pour être un tant soit peu marquant. Dès lors, n'espérez pas en apprendre davantage sur le passé de Beckett, sur comment il a rencontré Val, sur comment il a jadis été confronté à Aurra Sing, non, non, non, rien de tout cela. C'est une aventure quelconque conçue pour mettre en avant l'un des personnages du film, sans jamais prendre aucun risque.
Pire encore, la présence d'Enfys Nest enfonce le clou, faisant que « comme par hasard » Enfys est là, présente, comme pour bien marteler que nous sommes dans une préquelle de
Solo, sans jamais apporter une quelconque information là encore sur le personnage. On se demande bien l'intérêt de l'avoir mise là dedans... pour rebondir sur ce que je disais plus tôt, pourquoi ne pas avoir mis Aurra Sing ? Sans nous narrer les circonstances de sa mort, mais cela aurait fait un lien plus tangible avec la réputation que possède Beckett dans le film...
Aux dessins, ils sont trois à se partager les crayons. Alors d'accord, les trois styles sont assez semblables, ce qui fait qu'on ne perçoit pas une nette rupture de style. Néanmoins, ce découpage en trois chapitres est totalement artificiel puisque chacun est la suite directe du précédent. Ce qui semble ressortir donc, c'est que plutôt que de confier le récit à un seul dessinateur, Marvel a choisi trois dessinateurs, et a brodé autour pour justifier leur présence. Et en ce qui concerne Will Sliney, par exemple, sa présence était loin d'être indispensable...
Bref, belle déception que ce
Beckett, longtemps attendu mais qui n'apporte rien au personnage et qui n'offre aucune raison pertinente à la présence de trois dessinateurs. Dommage.
Note : 30 %