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Le Pouvoir de la Force II
  • Titre original The Force Unleashed II
  • Genre Comic-Book
  • Série Le Pouvoir de la Force (comics) (Vol. 2)
  • Univers Legends
  • Année et période -1 (Empire)
  • Auteur(s) Haden Blackman
  • Scénariste(s) Haden Blackman
  • Dessins Omar Francia & Manuel Silva
  • Couleurs Diego Rodriguez
  • Traducteur(s) Alex "Nikolavitch" Racunica
  • Synopsis :

    La fin du récit Star Wars Le Pouvoir de la Force a laissé la galaxie exsangue. Avant qu'elle ne bascule dans une guerre civile totale, Dark Vador choisit de contre-attaquer et d'anéantir la Rébellion naissante. Pour cela, il requiert les services de Boba Fett, le plus redouté de tous les chasseurs de primes. Sa mission : capturer le clone de Starkiller, l'ancien apprenti de Dark Vador qui tint tête à l'Empereur en personne, rien de moins.

  • Note du staff SWU
     (44 % - 1 commentaire)
  • Note des internautes
     (aucun commentaire disponible)
     (44 %)

    The Force Unleashed II ne pouvait décemment sortir sans son adaptation en bande dessinée. A la différence du tome 1 qui suivait consciencieusement le parcours du livre et du jeu vidéo, ce deuxième volume vise l’originalité et adopte une focalisation radicalement différente de celle de Starkiller, pour le meilleur mais aussi et surtout pour le pire.

    Scénario : Le Pouvoir de la Force II, ou l’histoire de Boba Fett.

    Tel pourrait être le sous titre de cet album, qui nous fait en effet suivre les événements de TFU II du point de vue du célèbre chasseur de prime. L’idée est en soi intéressante pour le lecteur comme pour l’éditeur : dans la logique de la polyexploitation, avoir l’un des supports qui apporte un autre regard sur l’histoire est un argument d’originalité et une assurance de plus de vendre (ou au moins d’essayer) l’ensemble des produits de la gamme. Une fausse bonne idée toutefois, car il faut le savoir : si vous n’avez pas joué au jeu vidéo ou lu le roman, vous n’y comprendrez rien du tout. Sans même parler de la perte des meilleurs éléments de l’histoire de Starkiller, ce « complément » avec Boba Fett en héros ne peut justement exister qu’avec les autres supports. Pire, si vous ne connaissez rien au 1er Pouvoir de la Force, vous aurez l’impression que l’album ne pourra être compris que par un autiste. Boba Fett est en effet en marge du récit principal, on l’y raccroche comme on peut mais sans expliquer grand-chose. Quand on connaît la totalité de l’histoire, les raccourcis n’en semble pas moins bâclés, et le manque d’originalité de certains éléments crée parfois même des redondances malvenues avec le parcours de Stakiller : revoir Boba Fett et son acolyte féminine sortie de nulle part se farcir à nouveau le Gorog, d’ailleurs censé être brûlé dans du magma au fond d’un puits… ben comment dire, c’est incohérent et juste risible si ça ne tend qu’à prouver que le clone chasseur de prime est du même acabit que le clone Forceux…



    En parlant de la compagne de Fett d’ailleurs : un remplissage de plus malvenu, qui amorce le sentimentalisme de Boba qu’on veut nous faire avaler quoiqu’il arrive. Le voir épargner Starkiller ne passera ainsi pas mieux, et savoir en plus qu’il aurait pu le descendre reste paradoxal à tous les niveaux… Enfin le combat avec un clone défaillant de Starkiller atteint des sommets. Était-il bien utile de faire intervenir une sorte de légume vaguement zombie pour simplement donner un adversaire à Boba Fett le temps d’une page ? Le pauvre type a en plus réussi à se dégoter un sabre laser sorti d’on ne sait où… Bref. Le scénar de l’album s’apparente donc un peu… non, s’apparente beaucoup à un grand n’importe quoi, dans sa (dé)construction comme dans ses idées. Même si certaines d’entre elles sont plutôt sympas, comme le combat opposant Fett et Proxy, l’ensemble pêche par manque de cohérence. Dédier enfin quatre planches à Starkiller affrontant des droïdes est tout simplement incompréhensible, un passage qui n’a rien à faire là et qui s’apparente fortement à du fan service des plus creux et navrants.

    Dessins



    On peut ne pas être tendre sur le scénario, reste que les dessins constituent le gros point fort du comic. Bien que Brian Ching ne soit plus aux commandes, Omar Francia et Manuel Silva font des merveilles. La colorisation de Diego Rodriguez n’est pas des plus subtiles, mais offre finalement de jolis effets qui servent à porter les ambiances bien différentes de chaque scène. Si les illustrations sont excellentes sur les fresques spatiales et les environnements des différentes planètes, c’est un peu moins évident concernant les personnages. Alors que Boba Fett est, heureusement quand même, très bien réussi, Starkiller est juste méconnaissable, en un mot raté. Juno est tout sauf féminine, les dents serrées et le visage haineux dans presque toutes les cases où elle apparaît. Incompréhensible je vous dis. Les fameux Shadowtroopers ne sont jamais montrés en mode invisibilité (cette phrase est étrange certes), et certains moments clés perdent toute leur intensité à cause des choix de composition : la scène où Juno cherche à embrocher Vador par derrière avec un sabre laser se transforme en une glissade maladroite ponctué d’un magnifique « PSHHHHH » pour le bruitage. Ahem. Enfin, l’empilage systématique des cases les unes sur les autres donne au début un certains dynamisme qui se transforme très vite en un écran de fumée cherchant à masquer les enchaînements brouillons qui les lient.



    Conclusion

    Apporter un autre point de vue sur l’histoire de TFU II était une très bonne idée, mais qui dans le cas présent se traduit par une réalisation décevante et sans intérêt. Si vous avez achetez l’album, alors oui forcément il vous faudra accéder au jeu vidéo ou au roman pour vous faire une opinion correcte de TFU II. Si ce n’est pas le cas et que Boba Fett n’est pas votre tasse de thé, vous pouvez passer votre chemin sans aucun regret. Même les amateurs du chasseur de prime auront peut-être des pincements au cœur en voyant le traitement qui en est fait, plus en phase avec celui de Jango Fett mais moins avec le baroudeur mystérieux que l’UE nous avait appris à apprécier…



    + Les plus

    • Un autre point de vue sur le récit de TFU II
    • Boba Fett en premier plan
    • Des dessins plus que corrects

    - Les moins

    • Un album qui ne peut vraiment pas se lire seul
    • Un scénario fouillis qui manque finalement d’originalité
    • Boba Fett qui perd en profondeur à force d’être découvert…