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Moisson Rouge
  • Titre original Red Harvest
  • Genre Roman
  • Univers Legends
  • Année et période -3645 (Ancienne République)
  • Auteur(s) Joe Schreiber
  • Traducteur(s) Sandy Julien
  • Synopsis : L'Ancienne République est une période sombre et dangereuse, alors que les Chevaliers Jedi se battent vaillamment face aux Seigneurs Sith et leurs armées impitoyables. Mais les Sith ont des plans déroutants, à savoir l'accomplissement du rêve fanatique de Darth Scabrous, sur le point de devenir une réalité cauchemardesque.
    A la différence de ces autres Jedi mis sur la touche au sein du Corps Agricole, de jeunes Jedi dont les pouvoirs ne sont pas encore à la hauteur, Hestizo Trace possède un extraordinaire talent : elle a un don avec les plantes. Soudainement, sa calme existence entre les serres et autres jardins est violemment détruite avec l'arrivée d'un émissaire de Darth Scabrous. Dans une ancienne formule Sith, qui promet à Darth Scabrous la réalisation de son plus grand désir, se trouve l'ingrédient final à la préparation de la rare orchidée noire qu'elle a élevée et à laquelle elle s'est attachée.
    Mais au cœur de la formule se trouve un virus jamais vu, pire que mortel. Le virus ne fait pas que tuer, il transforme. Désormais, les morts, pourrissants et affamés, se dressent, guidés par une faim sanguinaire envers toutes les choses vivantes, et commandés par un Seigneur Sith ayant une faim insatiable de pouvoir et en quête d'une écompense ultime : l'immortalité... Quelqu'en soit le prix.
  • Note du staff SWU
     (72 % - 4 commentaires)
  • Note des internautes
     (58 % - 8 commentaires)
     (69 %)
    A l'image de son prédécesseur écrit par le même auteur, Red Harvest s’impose comme le parfait exemple montrant que contre toute attente, Star Wars et horreur font plutôt bon ménage.

    Red is the colour

    Si Deathtroopers nous plongeait dans une sorte d’horror-movie à huis-clos limité au champ d’un destroyer imperial, Red Harvest renoue davantage avec les codes propres à du SW. L’horreur qu’il y intègre est davantage en adéquation avec les prods classiques de l’UE : on se balade d’abord un peu dans la galaxie, en faisant un tour via les champs de culture du corps agricole Jedi, on assiste à une mission de l’un deux (le frère de l’héroïne Hestizo Trace) qui va se retrouver mêlé à l’intrigue… On a même droit à un enlèvement par un chasseur de primes Whiphid. Aucun doute, on est bien dans du SW, et les premiers chapitres du livre remplissent parfaitement ce cahier des charges, à défaut d’être inquiétants.

    L’aspect le plus intéressant (et innovant ?) c’est que ce Red Harvest n’est pas du Star Wars + de l’horreur, mais plutôt de l’horreur made in Star Wars. Et la différence est grande. Ici, c’est de voir comment se passe la vie sur une académie Sith qui va faire monter la tension : on y voit des gros durs, des apprentis élevés à la graine de côté obscur, leur volonté de ne jamais se montrer faible et d’être prêt à infliger une correction au premier mot de travers, les humiliations qui ont forgés les rivalités et le désir de vengeance. En gros, on est dans la fabrique des gros bad boys de la galaxie de demain. Sauf que tous retournent à l’état de doux agneaux lorsqu’ils lèvent la tête vers la haute tour sombre du seigneur Sith Darth Scabrous. Ben oui, le bonhomme se livre à des manipulations pas très glamour, même pour un Sith. Les étudiants sont ainsi légèrement inquiets à l’idée de ce maître qu’ils ne voient jamais mais qui selon les rumeurs se livrerait à des expériences contre-nature…

    Et bien leur intuition a vue juste (comme dirait Ben à Luke), et Scabrous s’amuse à capturer ceux qui lui passent sous la main, apprentis Sith inclus, pour se livrer à ses essais ; essais ayant pour but de lui faire accéder à l’immortalité (ce qui va donner le virus vu dans Deathtroopers). Le principe consiste à intuber de force le cobaye (et tant pis s’il crie et supplie hein) avec un mélange de son crû, et dont la touche finale est une orchidée noire. Orchidée très rare, douée d’une certaine conscience, et cultivée par une certaine Jedi agricultrice… Voilà comment notre héroïne a priori sans défense va se retrouver au cœur du cauchemar.

    Nightmare Creatures

    Personne ne s’en doute (sauf nous) mais l’expérience va (évidemment) mal tourner. Non seulement les cobayes ne survivent pas à la manipulation, mais meurent pour se réveiller quelques secondes plus tard avec une fin insatiable, une force décuplée, et une incroyable incapacité à crever. Pour vous dire, même les créatures décapités ramassent leur tête entre leur main pour la jeter, gueule béante, vers leur cible qui se croyait tirée d’affaires. Ces aspects gores marchent doublement bien car ils sont d’une part plutôt bien trouvés, et s’inscrivent d’autre part dans une version davantage orientée fantaisie/ Force qu’une approche scientifique et clinique de virus de zombies cent fois rebattue.

    Le seul élément problématique reste la répartition des rôles des personnages, et en particulier du principal. L’idée de plonger une héroïne Jedi du corps agricole (et donc quasiment dépourvue de talents guerriers) au milieu d’une planète grouillant de Sith se métamorphosant en zombies aurait été efficace si elle avait été mieux exploitée. Finalement, on se retrouve un peu par défaut privé d’un bon gros fight Jedi vs Zombie. Et même si certains Sith iront frotter leur lame rouge avec du mort vivant, on regrette que notre héroïne soit limitée à ne faire office que de survivante sans moyen d’user d’une défense cool. L’auteur a néanmoins imaginé une alternative pour la sortir des moments délicats (type : accrochée à une paroi de 100 mètres de haut, sans armes, avec des zombies arrivant d’en haut et d’en bas pour la manger) : la jeune Jedi entretient en effet un lien fort avec l’orchidée noire citée plus haut, et est capable de s’adresser à celle-ci, encore présente dans les corps revenus à la vie. C’est un des aspects les plus « magiques » de l’intrigue, et même mêlé à la Force, heureusement que nous sommes dans l’UE pour accepter l’explication un peu fumeuse lui permettant de communiquer avec l’esprit d’une fleur (et encore je ne vous parle pas du bibliothécaire Ent de l’académie Sith). La Jedi peut en effet, via la Force, demander à l’orchidée de « pousser » afin que les morts-vivants voient tout d’un coup des racines et des feuilles leur jaillir des entrailles et les mettre hors d’état de nuire. Le processus n’est toutefois pas super fiable, et c’est bien sûr très rigolo quand ça ne marche pas…

    L’autre bémol concernant cette héroïne est qu’on ne s’y attache pas vraiment, justement. Alors qu’une galerie de persos annexes s’en sort plutôt bien (Sith, chasseur de primes, droïde, docker…) on attend de voir ce qu’il va arriver à la Jedi s’en plus s’en émouvoir. Le finish et ses rebondissements relèvent toutefois un peu le niveau.

    Conclusion

    Red Harvest manque certainement de profondeur sur certains aspects, mais il reste néanmoins bien construit. Efficace sans en faire des tonnes, il parvient surtout à éviter de tomber dans le ridicule qu’induirait l’adjonction de l’horreur à l’univers SW. On en revient presque à souhaiter, avec ce deuxième coup d’essai réussi, que Joe Schreiber puisse écrire sur du SW tout court, et nous livrer des récits palpitants sur l’Ancienne République.

    + Les plus

    • Horreur made in SW : eh ben finalement c’est pas mal…
    • Une académie Sith vue de l’intérieure, c’est toujours bon…
    • L’aspect fantaisie qui aide à créer ce cauchemar fantasmagorique…

    - Les moins

    • …mais qui plombe un peu le roman aussi
    • Un personnage principal pas aussi attachant qu’il aurait pu l’être
    • Des ficelles parfois un peu grosses (mais solides donc bon…)
  • 02/07/2016
     (80 %)  •  Langue : VF
    J'avais plutôt peur en lisant Moisson rouge. Dans death troopers le style était mauvais, prévisible, et SW ne servait que de prétexte à une énième histoire de zombies.
    Nous avons maintenant une vraie bonne histoire sur SW malgré encore une fois, un style gore à la limite de l'horreur. Sûrement la présence Sith/Jedi, ainsi qu'une période particulièrement appréciée des fans.

    Mon seul coup de gueule vient toujours du fait que les romans de Schreiber sont incroyablement courts (285 pages). En creusant un peu, on peut ajouter aisément 100 à 150 pages.
    Il en reste tout de même un super roman UEL
  • 03/10/2016
     (70 %)  •  Langue : VF
    Aux temps reculés de l'Ancienne République et de la guerre opposant les Jedi à l'Empire Sith, ces derniers étaient déjà obsédés par la quête de l'immortalité. Et cette quête, Dark Scabrous, isolé du front sur la planète Odacer-Faustin, entend bien la mener à son terme, grâce à une orchidée extrêmement rare, liée à une Jedi du nom d'Hestizo Trace. Seul problème : si la mort a été vaincue, la vie l'a été aussi... Seule subsiste la Maladie. Et elle a faim !

    Après Death troopers, Joe Schreiber revient avec son deuxième roman Star Wars, le troisième publié en France. Cette Moisson rouge fait office de préquelle à Death troopers, donnant une origine au virus rencontré dans le premier roman... et, bien que se suffisant à lui-même, le roman présente un double défaut : il se raccroche bien mal à Death troopers, et n'innove finalement pas tant que cela, dans le sens où Scabrous a manifestement déjà entendu parler de la Maladie. Bref, le schéma classique où la préquelle censée se dérouler avant n'explique finalement pas grand chose, se contentant de confronter de nouveaux personnages, dans une nouvelle situation, sans pour autant dévoiler tous les mystères auxquels on pourrait pu s'attendre. Il n'empêche que l'aspect « mystique » est bien plus présent dans le roman. Entre une Tour mystérieuse où un Seigneur Sith à moitié fou expérimente, et un Destroyer d'une propreté clinique, forcément...

    Autre problème, cette fois-ci plus lié au style de Joe Schreiber : l'auteur insiste sur l'horreur de la situation, à un point qu'on finit par en sortir ! Le nombre de scènes où un personnage est témoin de « l'horreur », où il est « choqué », les descriptions nombreuses des déformations physiques subies par les Malades finissent par ne plus provoquer d'émotions au lecteur... qui ne flippe pas à la lecture. C'était peut-être le but dans Deathtroopers, mais dans une histoire située à une époque plus reculée, dans une ambiance mêlant alchimie, mythe, et ancienne technologie, on aurait pu accentuer la chose. Alors, à de rares occasions, c'est le cas, comme lorsque l'un des élèves Sith dont j'ai oublié le nom découvre en sortant de sa douche une traînée de sang qu'il se met à suivre, ou bien la scène au réfectoire. Mais ce ne sont que des sursauts. :neutre:

    La gestion du casting pose également problème. Aucun incident du type « Han et Chewie » à signaler, fort heureusement. N'empêche : les personnages sont assez mal gérés, certains disparaissent bien trop vite, d'autres ressurgissent alors qu'on ne sait pas trop comment, la Maladie est un peu prétexte fourre-tout (un personnage nous dit qu'ils sont encore en partie conscients, un autre que ce n'est pas le cas...). Certains personnages sortent néanmoins du lot : Scabrous, Trace, Tulhk, le droïde HK, le bibliothécaire Neti... suffisamment pour que le lecteur s'implique à leur côté, chacun ayant son originalité, chacun interagissant avec un ou des autres survivants pour accomplir finalement le même objectif : survivre.

    Moisson rouge, c'est donc la même chose que Death troopers : on prend des ingrédients identiques, on passe un léger vernis pour donner l'illusion d'une différence, et voilà. Toutefois, pour un deuxième roman sur le même sujet, on aurait aimé une prise de risques plus grande, un aspect horrifique plus soutenu. Et puis, soyons honnêtes : le style de Joe Schreiber n'est pas celui d'une Karen Traviss ou d'un Troy Denning ; Moisson rouge n'est pas un roman que l'on lit pour ses qualités littéraires, loin de là, mais bien pour son ambiance. Encore faut-il qu'elle soit au rendez-vous ! :neutre:

    Note : 70 %
  • 06/05/2020
     (70 %)  •  Langue : VF
    Un roman bien sympathique, qui nous emmène aux origines du fameux virus de Death Trooper. A la manière d'un bon vin, Schreiber se bonifie avec le temps, livrant ici un second roman Star Wars bien meilleur que le premier, mais tout de même en-deçà de Maul : Prisonnier.

    Anecdotique, certes, mais une lecture bien agréable !