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Le Sacrifice d'Ahakista
  • Titre original The Ahakista Gambit - Rebellion #6 à 10
  • Genre Comic-Book
  • Série Rebellion (Vol. 2)
  • Univers Legends
  • Année et période 0 (Empire)
  • Scénariste(s) Rob Williams
  • Lettrage Michael Heisler
  • Dessins Michel Lacombe
  • Couleurs Will Glass
  • Couverture Ryan Sook
  • Traducteur(s) Anne Capuron
  • Synopsis :

    Wyl Tarson n'est pas que le lieutenant d'un des bandits les plus puissants de la galaxie, c'est aussi un maître dans l'art du mensonge et du vol mais aussi un héros de l'alliance Rebelle ! Pendant des années Wyl a récupéré nombres d'informations pour la rébellion grâce au réseau criminel de son employeur Raze. Malheureusement Raze a découvert que Wyl est un espion rebelle. Maintenant, soumis à un procédé mystérieux, Wyl est devenu prisonnier de son propre corps, sujet à chaque caprice de Raze.

  • Note du staff SWU
     (75 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (60 % - 1 commentaire)
     (70 %)

    Scénario

    Jedi?



    A l’image du premier arc, Rob Williams continue à mettre en scène des personnages inconnus, créés spécialement pour la série, et évoluant dans des intrigues secondaires à l’opposition principale Rébellion-Empire. Secondaires mais pas totalement indépendantes, heureusement d’ailleurs car au-delà des personnages que nous allons évoquer ensuite, ce type d’intrigue à trop vouloir s’éloigner des héros surexploités de la période prend le risque de perdre ses lecteurs dans des aventures dont ils ne voient pas la portée. Ici, le scénariste met du temps à y venir mais la dernière partie remet les évènements en perspectives et récompense les lecteurs qui ont été jusqu’au bout. Côté personnages, Williams place Wyl Tarson au centre de l’intrigue. L’agent de l’Alliance qui a infiltré un réseau d’espionnage est démasqué et envoyé en mission suicide par son infâme employeur avec une bombe dans la tête. Situation de piège classique mais qui fonctionne à tous les coups. Pour lui venir en aide, il ne peut mobiliser des agents rebelles actifs et a donc retour à ceux dont personne ne veut. Au final, l’esprit des 12 Salopards plane sur cet assemblage de voyous qui recèle quelques bonnes surprises pour les lecteurs assidus de l’Univers Etendu qui vont revoir des têtes connues. Tarson et ses compagnons sont tous plus ou moins torturés et sans être vraiment attachants, ils n’en demeurent pas moins complexes et intrigants pour le lecteur jusque dans les dernières pages. Encore une fois, la conclusion de cette aventure est brillante malgré des développements mal rythmés (le milieu est très lent).

    Dessins

    Wyl Tarson



    Dire que les dessins de Lacombe ont moins de puissance que ceux de Badeaux s’apparente à enfoncer des portes ouvertes. Pour sûr, le style de Lacombe est moins populaire que celui de son prédécesseur sans que cela soit pour autant un obstacle à la réussite de Ahakista Gambit. Lacombe se débrouille très bien avec les personnages, fait preuve de finesse dans leurs expressions et rend des scènes de dialogues bien plus vivantes que grand nombre de dessinateurs actuels qui misent tout sur l’action. L’action justement, un point sur lequel Lacombe ne peut rivaliser avec Badeaux et Williams en a tenu compte dans son script. Le précédent arc avait énormément misé sur l’explosivité et l’aspect spectaculaire de ses scènes d’actions. Au contraire, celui-ci nous présente une histoire d’infiltration où l’action se résume en quelques plans spatiaux, quelques explosions et quelques duels au sabrelaser (oui oui, si Luke n’est pas là, avec qui Vader peut-il bien se battre !?). La tension dramatique est moins exacerbée qu’avec Sunber mais présente de manière plus continue. Au final, autant d’éléments auxquels Lacombe s’ajuste parfaitement. Lacombe s’encre lui-même et au jeu des comparaisons, si Badeaux et Ching ont progressé, il a toujours plusieurs longueurs d’avance dans la qualité de la finition. Mentionnons également les superbes couvertures de Ryan Sook dotées d’une ambiance bien particulière.

    Conclusion

    Duel



    En synthèse, le principal point faible de cette histoire réside le manque d’envergure des évènements et protagonistes impliqués. La réussite de KOTOR ou Legacy, sans la présence de figures fédératrices venues des films, repose sur des facteurs externes (jeu vidéo et réputation des créateurs) dont Rebellion ne bénéficie pas. Dark Horse devra être prudent à ne pas semer en route les lecteurs les moins impliqués dans l’UE Star Wars. Pour les autres, force est de constater que cette histoire prend le contre-pied de Empire (qui misait surtout sur le trio Luke-Han-Leia) avec un résultat beaucoup plus brillant que certains arcs de Empire qui ont occupé les numéros 20 à 35. La dernière partie donne envie d’en savoir plus et de revoir Tarson et ses compagnons dont les mésaventures se concluent dans des situations qui laissent envisager des développements enthousiasmants. L’autre gagnant est à mon goût Lacombe. Certes, le côté spectaculaire de Brandon Badeaux manque et les lecteurs ne sont pas toujours tendres avec celui qui n’est perçu que comme un remplaçant, mais sa performance d’ensemble est suffisamment soignée pour lui permettre de prétendre à de futurs numéros dans ce contexte relativement éloigné du space-opera.

  • 20/06/2016
     (80 %)  •  Langue : VF
    L'espion Rebelle Wyl Tarson a été démasqué par son employeur, le seigneur du crime Raze. Mais plutôt que d'éliminer un élément compétent, ce dernier implante une micro-bombe dans la tête de Tarson, et lui confie une mission-suicide : prendre d'assaut une base Impériale sur la lointaine Ahakista, base dans laquelle se trouve les super-ordinateurs gérant la flotte de l'Empire ! Tarson va devoir choisir entre sa vie et son honneur... et la présence de Dark Vador risque fort de compliquer les choses !

    Après le précédent arc qui faisait office de blockbuster, on retrouve au scénario un Rob Williams qui, pour le coup, oublie tous les précédents personnages, à l'exception de Wyl Tarson. L'espion rebelle, qui faisait plus ou moins office de second – voire de troisième – rôle dans Mon frère, mon ennemi crève ici l'écran. Et pour nous aider à le connaître un peu mieux, on retrouve tout au long de l'arc un flash-back sur un moment choc de l'enfance du personnage, alors qu'il faisait face à un raid Impérial en compagnie de son frère aîné. Cette séquence permet de saisir toute sa psychologie et permet de comprendre que son choix final, n'en est pas un. Tout au long de sa vie, Tarson a évolué... et va en payer le prix à la fin de l'arc. Encore que, dans le même cas de figure que lui, que feriez-vous ? Tarson, comme Deena Shan ou Sunber, fait partie de ces personnages « réalistes », humains, faillibles, qui font aussi le succès de Star Wars. Et la dernière scène le laisse dans une situation peu enviable, dont on a hâte de voir plus ! :oui:

    Mais il ne sera pas le seul dans ce cas. Le sacrifice d'Ahakista va mettre à mal tous les personnages qui ont eu le malheur de suivre Tarson dans sa mission suicide. C'est le cas par exemple de Baco Par dans le rôle du cynique de service, plus prompt à se servir un verre qu'à se sentir Rebelle dans l'âme. Mais entre ces nouveaux venus, Williams rappelle certains anciens visages : c'est le cas de Rasha Bex, qui tente toujours de faire libérer BoShek (cf Empire #23, même si la transition entre les deux est un peu curieuse...) et surtout Darca Nyl, l'anti-héros vedette du récit Nomad (cf les derniers numéros de Tales). La présence de ces deux personnages intègre davantage le récit dans la grande histoire Star Wars, sans que leur apparition ici ne fasse forcée. Bon point, donc. :oui:

    Toutefois, s'il fallait émettre une réserve, ce serait sur le rythme : la mission en question n'est dévoilée que dans le troisième numéro, et sa préparation commence dans le suivant. Résultat : pour le côté suicidaire, on repassera, tant la fin semble expédiée : quelques galeries où se repérer, une porte blindée à ouvrir... et c'est bon, il est l'heure du dénouement. Il aurait peut-être mieux valu commencer par la présentation de la mission dès le premier numéro de l'arc, avec des flash-backs ici et là lorsque certains personnages intervenaient. Là, tout cela traîne un peu au début, pour finir de façon précipité... :neutre:

    Aux dessins, Michel Lacombe fait son entrée dans la série Rebellion et nous livre une prestation plus que correcte, sans être pour autant exceptionnelle. Les personnages sont tous plutôt bien croqués, comme Dark Vador – ce qui n'est jamais évident ! Pour autant, quelques défauts sont à relever : des décors relativement vides, des visages féminins qui se ressemblent un peu trop, un léger manque de fluidité lors de la narration. Rien de rédhibitoire toutefois, d'autant plus qu'ici, point de bataille spatiale, point de personnages connus dans tout l'arc : en somme, l'artiste a eu le champ libre !

    Au final, Le sacrifice d'Ahakista est une bonne surprise, et représente une prise de risques certaine pour la série Rebellion, en mettant en scène des personnages inédits pour la plupart dans une intrigue « anecdotique », le tout servi par un dessinateur pas forcément « vendeur ». Et pourtant, la sauce prend, et on se retrouve face à un récit où la tension monte régulièrement, avec une incertitude constante sur le sort des personnages impliqués. Et c'est peut-être ce qui fait le plus de bien dans cet arc. :)

    La suite, en espérant revoir Tarson !

    Note : 85%