• L2-D2

  

  25/04/2023
   (70 %)  •  Langue : VF

  Encore une adaptation ?

  C’est que ça commence à faire, en effet : outre la série TV en elle-même, vous avez pu retrouver l’adaptation des épisodes de la saison 1 à la Bibliothèque Verte, en petits livrets chez Hachette Jeunesse, ainsi qu’en adaptations tout public et adulte chez Panini Comics… ce qui fait du manga de Yûsuke Ôsawa la cinquième – au moins, car j’en oublie sans doute – adaptation de la série et le risque, fatalement, de se dire qu’on a déjà vu, lu et relu tout ça.

   

  Le mangaka prend son temps

  Ce premier tome chez nobi nobi adapte tout le premier épisode de la série TV. Ni plus, ni moins : il commence en même temps et se termine à la seconde près, avec l’image désormais iconique de Mando qui tend un doigt vers l’Enfant, flottant dans sa capsule. Déjà, je suis tenté de ne pas mettre la moyenne à ce volume étant donné que l’Enfant est trop peu présent… mais bon, c’est la faute de Favreau et Filoni, pas celle d’Ôsawa !

  Dès lors, lorsqu’on compare le rythme de cette adaptation avec celle de ses concurrentes, c’est au profit du manga : forcément qu’en près de 150 pages, il n’y a aucune suppression, aucun manque à la lecture, aucun trouble dans la fluidité narrative, mais il n’y a aussi rien de plus. Pourtant, en démarrant son manga alors que la saison 2 était déjà achevée, on aurait pu se dire que quelques flash-backs en plus aurait été les bienvenus !

   

  Une partie graphique pas totalement maîtrisée

  Les premières pages sont très réussies. Tout l’épisode 1, qui démarre avec une poignée de pages en couleur qui plus est (les différents chapitres du tome sont nommés « épisodes », donc les « épisodes » 01 à 04 du présent tome adaptent le véritable épisode 1 de la série), tient ses promesses. Néanmoins, on pourra ressentir, ici où là, des tentatives de gagner un peu de temps, notamment avec des « splash-pages » (qui sont en général très réussies, donc ça passe) ou, plus problématiques, un certain nombre de cases vides avec seulement des têtes qui flottent et des bulles de dialogue. Ôsawa en utilise de plus en plus au fur et à mesure que l’on progresse dans le tome, sans doute un moyen de gagner du temps car les créatures, aliens ou droïdes ne perdent pas en qualité.

   

  Et Mando, dans tout ça ?

  Et bien, Mando est fidèle à lui-même dans le premier épisode de la série : il ne dit pas grand-chose, et vous n’apprendrez quasiment rien à son sujet. Il y a un certain nombre de moments où, pour montrer qu’il ne dit rien, le mangaka utilise une bulle avec trois points de suspension, alors que, dans le genre taiseux, on n’imagine pas un tel procédé pour montrer que Dark Vador ne parle pas, par exemple !

   

  Mais alors, ça se destine à qui, en fait, ce manga ?

  Et c’est une question que l’on peut effectivement se poser ! Si vous êtes un complétiste et que vous vénérez la série TV, vous ne serez sans doute pas déçu de votre achat. Mais si vous êtes ici, sur SWU, j’ai envie de vous dire que vous n’êtes pas forcément le public cible. Non, le public cible, c’est l’ado qui vient prendre le dernier tome de One Piece, qui va voir Mando sur une couverture et se dire « ah bon, ça existe en manga ? ». Je pense que c’est, sincèrement, un manga destiné au grand public, sans aucune connotation péjorative, et c’est un cadeau qui fera sans doute plaisir à quiconque le recevra.

   

  Conclusion

  Difficile donc de vous conseiller ou non ce manga qui m’a laissé, à la lecture, la même impression que le premier épisode de la série ! Oui c’est efficace, oui c’est dynamique, oui il y aura l’Enfant dans le prochain tome donc je le lirai forcément parce que je suis faible, mais le principal écueil de cette adaptation, finalement, c’est qu’elle arrive près de trois ans et demi après le démarrage de la série… difficile de se dire si le mangaka a prévu d’aller au bout et, dans ce cas, combien de temps cela lui prendra !

   

  Note : 70 %

Votre commentaire

Les commentaires des internautes