StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
La Voie de la Duperie
  • Titre original Path of Deceit
  • Genre Roman Jeune Adulte
  • Univers Officiel
  • Année et période -382 (Haute République)
  • Auteur(s) Justina Ireland & Tessa Gratton
  • Synopsis :

    La planète Dalna, dans la Bordure Extérieure, est devenue le centre d'intérêt d'une enquête menée par les Jedi concernant un artefact de la Force dérobé. Zallah Macri et son Padawan Kevmo Zink arrivent sur ce monde champêtre pour suivre une possible lien avec un groupe de missionnaires appelé "The Path of the Open Hand". Des membres du groupe pensent que la Force devrait être libérée et ne plus être utilisée par quiconque, pas même les Jedi. L'une de ses croyantes est Marda Ro, une jeune femme qui rêve de quitter Dalna et de propager la parole du groupe dans toute la galaxie.

    Lorsque Marda et Kevmo se rencontrent, leur connexion est instantanément fusionnelle, jusqu'à ce que Marda découvre que Kevmo est un Jedi. Mais Kevmo se montre si sympathique et avide d'en apprendre davantage sur le "Path" qu'elle espère pouvoir le convaincre de la véracité de ses croyances. Ce que Marda ne réalise pas, c'est que la dirigeante du "Path", une femme charismatique connue seulement sous le nom de Mère, a son propre plan, qui n'implique pas de coexister pacifiquement avec les Jedi.

    Afin de suivre sa foi, Marda pourrait être amenée à devenir la pire ennemie de son nouvel ami...

  • Note du staff SWU
     (82 % - 3 commentaires)
  • Note des internautes
     (74 % - 5 commentaires)
 
     (95 %)

    Coup d’envoi de la phase II du projet La Haute République. Pour changer des habitudes, on commence cette fois par un roman jeune adulte. Sur Dalna, une maître Jedi et son padawan enquêtent sur une secte suspectée de voler des artefacts liés à la Force. Mais qu’en est-il réellement ?

     

    Coup d’envoi ? Coup de tonnerre !

    Path of Deceit, roman à quatre mains écrit par deux autrices, est un petit chef d’œuvre. On voit que Horizon Funèbre est passé par là car la formule gagnante de ce roman est renouvelée et même améliorée.

    Le roman est assez court, à peine plus de trois cents pages mais comme pour le roman YA clôturant la phase I, on peut le diviser en deux parties. Une première qui nous offre tout ce que la littérature jeune adulte fait de mieux : des sentiments, de l’émotion et des relations romantiques/amicales/fraternelles entre personnages, bref tous les thèmes habituels qui n’ont pas leur place en roman adulte (ça serait dommage sinon) ; une seconde partie à l’exact opposé. Je ne sais pas si je devrais vous en dire plus sur cette partie, la fin du livre n’a rien à voir avec son début. On change de genre du tout au tout.

    C’est une technique de narration encore trop rare de nos jours et je trouve ça dommage. Il faut dire que les rares fois où un film ou une série ont osé, ça a été "ça passe ou ça casse". Regardez la série Lost : on commence pendant deux saisons par une série de survie saupoudrée de mystères pour finir sur un mélange de SF et mysticisme WTF. Au cinéma, ça marche un peu mieux, comme Get Out ou certains films de Night Shyamalan. Mais dans tous ces exemples, on voit quelque chose venir, ici ce n’est pas le cas.

    Et vous savez quoi ? J’adore ça, car ce que j’aime le plus de nos jours, où chaque œuvre est prévisible, c’est d’être surpris. Tant pis si vous aimez voir encore et encore le même film au lieu d’un Star Wars VIII qui lui, au moins, a osé faire les choses différemment. Calmez vos ardeurs !

    Bon j’ai peut-être filé la comparaison un peu loin mais l’idée est là, même si on sait comment tout ça finira un beau jour 150 ans plus tard, la fin de ce livre restera imprévisible.

     

    Prequel à la phase I

    On a tendance à l’oublier mais on est bien des décennies plus tôt, donc d'une certaine façon, on connait déjà la fin. Résultat : les références sont légion. Comme on pouvait s’y attendre, on découvre certains groupes, mystères ou familles longtemps avant leur apparition dans la phase I, devinant le chemin parcouru. Un chemin qu’il nous reste à voir et qu’on découvrira tout le long de la phase II.

    C’est d’autant plus excitant qu’il y a des événements qu’on ne s’attendait pas à voir là. L’aventure démarre de manière si intimiste que je pensais ce roman anecdotique, peu rattaché à l’intrigue globale et aux événements futurs. J’avais ô combien tort et c’est évidemment ce qui m’a autant plu.

    Ce roman est donc un indispensable, qui fait beaucoup plus adulte sur sa seconde moitié que beaucoup de romans de cette catégorie-là.

     

    Petit point personnages

    Vous le savez, un des deux personnages principaux est Marda Ro, assurément une ancêtre du fameux Marchion Ro. Elle y côtoie un Padawan flamboyant et soyons honnête un peu horny sur les bords bien qu’il ne le fasse pas exprès. On est dans du YA donc évidemment la relation entre les personnages va évoluer et même finir, vous l’aurez compris, dans une direction que vous n’aurez pas envisagée. C’est ça qui me plait dans l’écriture de cette critique, même en vous disant qu’il y a un « twist », même en vous préparant, vous ne le devinerez pas !

    Nous avons également une excellente caractérisation aussi des effets de l’emprise d’une secte sur les gens. Le côté "fanatiques aveugles et irréfléchis" ressort très bien.

    Le reste du casting est aussi très solide, notamment la cousine de Marda (une autre Ro) et sa petite amie. Je regrette juste la maître Jedi quelque peu effacée et quelques décisions prises par les personnages incohérentes avec les évènements présents.

     

    En conclusion on tient un roman qui, à défaut de présenter l’époque, présente merveilleusement bien l’intrigue qui nous attend. C’est un parti pris audacieux de commencer par ce livre et pas par Convergence (le roman adulte) qui lui nous présentera davantage les factions et la situation galactique.

    Path of Deceit reste incroyablement puissant et fera définitivement parler de lui. Une nouvelle réussite de la Haute République à n’absolument pas rater (oui je parle de vous les lecteurs qui évitent les livres YA).



    + Les plus

    - Le « twist » qui en fait un livre en deux temps
    - Les personnages attachants
    - Un récit audacieux

    - Les moins

    - Quelques décisions incohérentes

  • 05/10/2022
     (70 %)

    Coup d’envoi de la phase II de la Haute République ! Un saut de 150 ans en arrière dans le temps, et nous voici avec Path of Deceit, de Tessa Gratton & Justina Ireland, qui lance une nouvelle série d’aventures pour de nouveaux héros ! La qualité de la phase I est-elle encore au rendez-vous ? Début de verdict avec ce roman Young Adult (hé oui !).

     

    I) Un problème de rythme inhérent au genre

    Si vous reprenez mes critiques des trois romans Young Adult de la phase I, vous y trouverez le même défaut : un gros souci de rythme avec une avancée tardive (voire inexistante) de l’intrigue. On retrouve, malheureusement, le même défaut ici. Pendant les 22 premiers chapitres (soit 265 pages sur 359), on se demande ce qu’il se passe dans l’intrigue. La réponse est simple : quasiment rien.

    Alors vous me direz : il faut présenter les nouveaux personnages. Oui certes. Mais d’une part, La Lumière des Jedi avait su nous captiver dès les premières pages (et pourtant on ne connaissait personne), et d’autre part, le casting de Path of Deceit est relativement restreint pour ne pas avoir à s’épancher pendant des pages et des pages. Malheureusement, tous les éléments du genre Young Adult sont encore là : émotions en pagaille, sentiments amoureux trop nombreux (et illogiques, mais bon, on en a l’habitude), etc etc. Honnêtement, je ne suis pas friand de tout ça, je n’aime pas ce genre de littérature, et je me suis plusieurs fois demandé pourquoi continuer la lecture ?

    Mais on continue, parce que c’est la Haute République, parce que bon, on veut avoir confiance en les deux auteures (même si Ireland a alterné le bon et le moins bon sur ses précédentes œuvres). On continue aussi parce que mine de rien, plusieurs pistes sont semées au gré de ces 22 premiers chapitres. Rien de galactique, mais des petits mystères de-ci de-là qui font que l’on continue à s’infliger les réflexions (trop) longues de trois jeunes et d’un prospecteur louche un peu moins jeune (mais qui a le défaut de ne penser qu’avec ses hormones ou son entrejambe, choisissez…). Si vous êtes de celles et ceux qui apprécient les caractérisations émotionnelles à outrance des personnages au détriment de l’intrigue, nul doute que vous continuerez également.

    Et puis arrive le chapitre 23, et toutes les cartes sont rebattues.

     

    II) 90 dernières pages de très très haute volée

    Je vais être franc : ces 90 derniers pages sont parmi ce qui s’est fait de mieux sur la Haute République depuis son lancement. Dites au revoir à l’aspect Young Adult : on est dans du sombre et du violent, avec des rebondissements juste inimaginables en début de lecture. À deux ou trois moments on se dit « non, ce n’est pas possible, va y avoir un retournement de situation qui va faire que tel événement n’a en fait pas eu lieu, qu’on hallucine ». Hé bien non ! Le pire dans tout ça, c’est que le synopsis officiel du roman laissait entrevoir de telles choses, mais étant donné le rythme des pages précédentes, on n’y croyait plus !

    Je ne vais pas détailler plus que ça car je vous laisserai le plaisir de découvrir ça, mais je dirai simplement que c’est le premier roman où à la fin, il n’y a plus aucun espoir. Vous voulez un autre argument pour vous y mettre : on a plein de nouvelles informations sur l’un des grands mystères de la phase I. 

    Enfin, une seule interrogation subsiste : de quelle façon l’intrigue mise en place à la fin du livre va-t-elle se développer dans les autres romans et les comics ? Ce roman risque d’être indispensable, confirmation à venir avec Convergence, le 1er roman adulte de cette phase II.

     

    Conclusion :

    Un roman très inégal, avec trois premiers quarts plutôt ennuyeux mais une dernière partie tout simplement grandiose, qui lance à merveille cette phase II de la Haute République. Si vous tenez jusqu’au début du chapitre 23, vous allez obligatoirement prendre votre pied !

     

    Note : 70%

    (Je mets moins qu’à Horizon Funèbre en raison de l’abus de réflexions amoureuses/sentimentales. Le dernier quart vaut 100%, mais à un moment donné, faut bien sanctionner le manque de rythme…)

  • 20/06/2023
     (80 %)  •  Langue : VF

    Mettons-nous d’accord sur le fait que nous sommes en désaccord

    Mes camarades ayant déjà lus le livre nous avait vendu un roman en deux temps, une première partie plutôt axé développement des personnages, une seconde où on changeait du tout au tout, où le roman proposait « ce qui se faisait de mieux sur la Haute République depuis son lancement », carrément ! Soyons clairs sur ce point : certes, arrivé à un moment de l’intrigue (grosso modo aux deux-tiers), celle-ci s’accélère considérablement et il se produit un certain nombre de choses, en effet. De là à dire que celles-ci étaient imprévisibles, il y a tout de même de la marge, on aura l’occasion d’en reparler.

    Ce qui n’enlève rien à la qualité du roman, attention !

     

    Jeune adulte, donc il ne se passera rien ?

    Le terrible Horizon funèbre et ses innombrables romances m’avaient perdu, et la comparaison par mes camarades adeptes de la VO m’avaient laissé craindre le pire. En effet, ici, en guise de lancement de cette deuxième phase, c’est un roman jeune adulte qui ouvre le bal et non pas un roman adulte.

    J’ai un peu de mal avec ce cliché assez réducteur consistant à dire que dans un roman jeune adulte, il ne peut y avoir de violence, d’actions, et que cela se réduise trop souvent à des histoires d’amour entre jeunes adultes, justement, qui découvrent souvent l’enfer des sentiments amoureux… à croire qu’Hunger Games n’est pas du jeune adulte. Et contrairement au roman La Lumière des Jedi, qui nous présentait un événement traumatisant dès le début pour mieux s’en servir pour introduire l’ensemble du casting de cette époque avant de se terminer par une bataille spatiale, La Voie de la Duperie nous la fait à l’envers en nous proposant quelque chose d’intimiste, centré sur une poignée de personnages, une dizaine tout au plus et ce, quasiment dans un lieu unique, Dalna, permettant ainsi de poser sereinement les bases avant de nous mener à la prochaine étape, qui se déroulera manifestement ailleurs en impliquant bien plus de monde.

     

    Les histoires d’amour finissent mal (en général)

    Mais puisque nous sommes dans un roman jeune adulte, nous n’échapperons pas à une romance. Et bonne pioche pour le coup : avec Marda Ro, adepte de la communauté de la Voie de la main ouverte, et Kevmo Zink, Padawan Jedi, on est loin de la bluette sentimentales. On est presque dans le coup de foudre lorsqu’ils se croisent pour la première fois, même si leurs convictions sont radicalement opposées. Et les deux autrices ne vont pas nous proposer quelque chose de fleur bleue, mais au contraire une construction ma foi solide : tous deux sont attirés l’un par l’autre, vont tenter d’y résister, au point de remettre en question leur propre idéologie ou de trouver pour l’autre une voie de sortie du fanatisme dans lequel ils ont été élevés – du point de vue de l’autre, s’entend…

    Attendez, Marda Ro ? Comme dans Marchion Ro ?

    Et oui, on peut supposer que Marda est l’ancêtre du bon Marchion, son arrière grand-mère peut-être même au vu de ce qui est indiqué dans la mini-série L'Oeil du cyclone de Charles Soule. Et là, le bon L2 adorant théoriser, il s’est, pendant un bon moment, imaginé que la haine viscérale que voue le futur Œil des Nihil viendrait d’une histoire d’amour tragique dans le passé de sa famille, avec pourquoi pas un enfant conçu mais le refus d’un paternel Jedi de quitter l’Ordre, voire une opposition par le Conseil lui-même, justifiant ainsi la haine des Ro envers ces utilisateurs de la Force. Avais-je raison ou non ? A vous de lire le livre ! ;-)

    Marda Ro est ainsi très intéressante dans son évolution, et à mesure que l’intrigue avance, bien malin vous êtes si vous parvenez à deviner comment elle va évoluer… Kevmo, lui, est un peu plus classique et n’aura pas droit au même développement et après tout, c’est logique : c’est un Jedi et elle une Ro, le lecteur sait donc qui, a priori, est dans le bon et dans le mauvais !

    Un mot sur la cousine de Marda, Yana Ro, elle aussi présente dans le roman. Moins mise en avant que sa cousine, celle-ci a droit elle aussi à une jolie évolution, dont j’espère cependant qu’elle ne s’achèvera pas par ce que j’imagine déjà...

     

    Les dangers de la préquelle

    Mais il faut bien que tout ne soit pas parfait. Effectivement, les deux premiers tiers du roman sont un peu mollassons, centrés sur le développement des personnages et de façon fort bien faite mais moi, s’il n’y a de pas de sabre-lasers ou un peu d’actions, il me manque le Star Wars Spirit ! On comprend cependant assez vite que tout ceci était ainsi pour mieux surprendre le lecteur.

    Surprendre, vraiment ?

    En effet, si je ne m’attendais pas à une telle conclusion concernant certains personnages, force est de constater qu’un des twists du livre est très vite prévisible, tant Tessa Gratton et Justina Ireland insistent dessus à chaque apparition de cet élément (et non, ce ne sont pas les fleurs de Lompop, à croire que Justina Ireland a voulu nous rappeler que hey, elle a créé un personnage du même nom !). Difficile d’en dire plus sans divulgâcher quoi que ce soit (on en parlera sur le forum ! ;-)), mais au vu du dernier Chapitre, cela risque de poser question sur les liens et la cohérence entre la Phase 1 et celle-ci… En revanche, là où il n’y a aucun mystère alors que cela aurait gagné à en avoir, c’est sur la nature du vaisseau que la Voie construit. Il est tellement mentionné… alors que là aussi, une mention ou deux dans le roman avant une révélation finale aurait eu plus d’allure !

    Mais là où le roman semble tomber dans le piège de la préquelle, c’est que pour justifier certaines découvertes de Marchion Ro… il faut que d’autres personnages avant lui aient fait des découvertes similaires, sans que l’on sache comment ni pourquoi. Il en est ainsi de Sunshine Dobbs, pour l’instant véritable deus ex machina puisqu’il sait déjà tout d’un certain nombre de choses. Comment, pourquoi ? Espérons que cela sera dévoilé car, répondre à une question par une autre question n’est pas un procédé qui trouve grâce à mes yeux !

     

    Conclusion

    La Voie de la Duperie est radicalement différent de La Lumière des Jedi, pour comparer les romans inaugural des deux Phases. Si ma préférence va pour le second, celui-ci a pour lui un joli développement de Marda Ro et, si l’on peut lui reprocher de ne pas totalement développer le thème de la radicalisation et du fanatisme intrinsèque à la Voie de la main ouverte, nul doute que cela sera au coeur de la suite de cette Phase 2. En effet, de très nombreux éléments mystérieux sont posés ici, et c’est dans la capacité des autres médias à y répondre que l’on jugera très vite de la pertinence de cette préquelle !

     

    Note : 80 %