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Star Wars Les Archives : Episodes I-III - 1999-2005
  • Titre original The Star Wars Archives - Episodes I-III - 1999-2005
  • Genre Beau Livre
  • Auteur(s) Paul Duncan
  • Synopsis :

    Cet ouvrage qui mesure 41.1 x 30 cm est constitué de 600 pages.
    On y découvre une tonne de documents sur la Prélogie avec des photos sur l'envers du décor, des dessins conceptuels, des affiches, des storyboards, des pages de script, des données sur la production, etc ...

  • Note du staff SWU
     (90 % - 1 commentaire)
  • Note des internautes
     (aucun commentaire disponible)
     (90 %)

    Après la Trilogie Originale, l’auteur Paul Duncan s’attaque à la Prélogie.

    On déballe le carton pour découvrir le gros pavé habillé de rouge.
    Et un petit bémol d’entrée de jeu. Je trouve dommage de ne pas avoir utilisé le même coffret que pour l’ouvrage précédent.
    Donc ici, exit la petite valise avec la poignée. On a un simple carton brut. Bon, ok, ce n’est pas le plus important, mais avoir une continuité au niveau de l’emballage aurait fait moins dépareillé.

    Et donc, apparaît le gros livre tout de rouge vêtu avec la couverture feutrée.
    Pour ceux qui l’ont acheté sans attendre, on a une étiquette indiquant le numéro d’exemplaire, car il y a eu tout d’abord un tirage numéroté à 10 000 exemplaires.
    On garde le même principe que pour le premier volume, c'est-à-dire qu’on a des tonnes de documents inédits (dessins conceptuels, storyboards, photos de tournage, photos sur l’envers du décor, fiches techniques, etc…). Les légendes des illustrations sont tout aussi intéressantes que le corps du texte, avec l’ajout de petits détails bienvenus.
    On retrouve nos « discussions entre amis » qui font que la lecture est agréable. Il ne s’agit pas de descriptions impersonnelles. Diverses personnes de l’ombre ou pas parlent de leur rôle, des difficultés rencontrées, de l’évolution de certaines idées et ainsi de suite, toujours dans une bonne ambiance.
    Par contre, on a toujours les images qui se suivent selon le déroulement de l’histoire de chaque film, alors que le texte suit le calendrier de la production. Du coup, c’est toujours aussi perturbant, enfin, pour moi.
    De temps en temps, on a de magnifiques dessins, ou plutôt des peintures sur des doubles pages. On a également la description de certaines idées non retenues, et, on a aussi quelques dessins conceptuels d’autres idées non utilisées. Et ça, c’est cool.
    Bref, on est en territoire connu.


    En plus des gros chapitres sur les Episodes I, II et III, on a un bonus en commençant par un chapitre sur l’Edition Spéciale de la Trilogie.
    On s’attarde surtout sur l’évolution de la technologie depuis les années 80, avec une petite liste des premières fois concernant l’animation digitale (Young Sherlock Holmes, Willow, Abyss, Terminator, Jurassik Park…) avec l’incrustation d’un personnage numérique ou l’animation d’un élément comme par exemple un fluide.
    Quand le projet de l’Edition Spéciale a été mis sur les rails, George Lucas est redevenu un gamin avec de nouveaux jouets : l’utilisation des techniques numériques.
    En 1977, la digitalisation d’un vaisseau était possible, mais à $7000 la minute, on a attendu que les ordinateurs et les logiciels soient bien plus performants.
    On a beaucoup de commentaires des personnes concernées lors du dépoussiérage (George Lucas, Ben Burtt, Rick McCallum, etc…) car il a fallu un gros travail de restauration des négatifs originaux.
    Au départ, 24 plans devaient être retravaillés. Finalement, il y en a eu 320.
    Lucas nous gratifie aussi d’une explication du pourquoi il a modifié la confrontation entre Han et Greedo. Il voulait rester cohérent sur le plan moral.

    Et voilà qu’arrive l’Episode I.
    Dès le début George Lucas savait que son histoire sur Darth Vader ne plairait pas, mais il voulait quand même la raconter. Et l’idée du basculement d’Anakin a germé vers 1981.
    On a une discussion sur le processus de création avec des conversations entre l’auteur, George Lucas, et les artistes.
    Il fallait produire des concepts en partant du neuf pour arriver petit à petit au design de la Trilogie.
    Et on a pléthore de concepts inédits, c’est un régal pour les yeux. Certains concernant Tatooine seront réutilisés pour Jedha dans le film Rogue One, bien des années plus tard.
    Lucas ne cache pas le fait qu’il voulait mettre de la 3D partout, du coup on parle beaucoup d’investissement dans la technologie.
    D’ailleurs, le montage se fait numériquement. Ce qui permet à George Lucas de bidouiller les plans comme il l’entend car le montage, c’est son dada. Ainsi, il modifie la position des yeux d’un acteur, il recompose une scène à partir de plusieurs rushs, bref, il améliore les choses selon sa vision.
    A côté de ça, il a fallu créer des logiciels puissants afin de gérer l’énorme quantité de plans à faire.
    Mais il accorde aussi beaucoup d’importance à l’histoire, avec l’évolution des relations entre les personnages, et sur les éléments qui, ajoutés les uns après les autres, amène Anakin à glisser vers le Côté Obscur. Et ça commence avec le fait de quitter sa mère, puis de perdre son mentor.
    Dans les idées qui ont évolué, on nous montre le storyboard de la confrontation entre Obi-Wan et Darth Maul sur Tatooine car au début, le personnage de Qui-Gon ne faisait pas partie du script.
    Dans ce chapitre sur l’Episode I, on a une partie sur un sujet qui fâche : les midi-chloriens.
    George Lucas nous explique alors ce que sont ces midi-chloriens, ainsi que les whills. Pour résumer, ce sont des organismes unicellulaires qui ont des relations symbiotiques entre eux et avec les organismes où ils se trouvent. Les whills se nourrissent de la Force, qui est une énergie produite par la division des midi-chloriens (comme les mitochondries en quelque sorte). J’ai relu plusieurs fois ces passages car c’est assez… spécial, c’est le moins qu’on puisse dire.
    Et plus on a de midi-chloriens, plus on peut contrôler la Force qui est générée. En parlant de Force, Lucas nous parle de « Personal Force » (celle créée par les midi-chloriens) et de « Cosmic Force » (énergie où vont les organismes qui meurent).
    Lucas voulait aller encore beaucoup plus loin avec ces concepts dans les Episodes II et III, mais il a été contraint d’oublier car tout le monde lui disait qu’il courait à la catastrophe.

    On commence ensuite la partie sur l’Episode II avec des discussions sur l’évolution du numérique grâce à des partenaires tels que Sony et Panasonic. Car c’est l’avenir du cinéma pour se libérer de contraintes et surtout pour faire de grosses économies par rapport au tournage avec pellicule.
    George Lucas fait le forcing pour que ça se développe (logiciel de traitement, caméras digitales…).
    On reste dans la technique, avec le développement de la prévisualisation des séquences, qui permet un gain de temps pour les équipes d’ILM afin de finaliser les animations, les décors, les placements de caméras, comme cela a été le cas par exemple pour le combat entre Obi-Wan et Jango Fett.
    Bon par contre, j’ai toujours du mal avec le décalage entre les discussions et les illustrations.
    On discute de cette scène et on a les images correspondantes 30 pages plus loin.
    On découvre pas mal de documents sur des scènes coupées au montage (comme celles sur Naboo), ou qui n’apparaissent pas dans le script final. Et moi, j’aime beaucoup ce genre de bonus.
    On a quelques mots sur l’évolution d’Anakin dans ce film.
    Lucas insiste sur l’importance des costumes, qui en disent long sur les personnages.
    Bien sûr, on a quelques pages sur le Yoda numérique et le casse-tête pour faire quelque chose de cohérent. Cela a été un vrai challenge pour les équipes d’ILM. En plus, elles devaient composer avec l’entêtement de Lucas sur certaines choses, qui leur paraissaient trop compliquées, mais qu’il voulait absolument voir sur écran.
    Comme le digital devient de plus en plus important, les écrans bleus envahissent le plateau de tournage. Les acteurs avouent que ce n’est pas évident de tourner dans ces conditions, avec peu d’éléments réels.
    Bon, on parle beaucoup de digital, mais il ne faut pas oublier qu’il y a eu tout de même un grand nombre de maquettes, et elles devaient être bien plus détaillées qu’avant, car les caméras numériques ont une résolution d’image bien plus grande. Et en plus, les maquettes devaient coller avec les modèles informatiques (texture, couleur…), ce qui ajoutait du travail.
    La technologie digitale est un outil très puissant. Cela a permis à George Lucas de modifier un petit détail ou de retravailler le montage d’une séquence sans avoir besoin de prévoir de tourner à nouveau une scène.

    Avec l’Episode III, Paul Duncan et George Lucas discutent des Sith et des Jedi. Ces derniers sont vus comme des moines qui ont une autorité morale et qui peuvent agir sans la permission de la République. On parle un peu de la règle des Deux avec des Sith qui cherchent à recruter pour se débarrasser de l’autre Sith (Anakin avec Padmé, Vador avec Luke, Palpatine avec Anakin puis avec Luke). Et on a quelques mots sur le basculement de la démocratie vers une dictature.
    A la base, la scène d’introduction du film devait montrer la guerre sur 7 planètes au design différent, mais finalement seule la bataille de Coruscant a été gardée, pour des raisons de durée de film. Mais Lucas voulait pousser les limites de l’imagination, rendues possibles grâce au numérique.
    En parlant de design, on peut voir entre autres l’évolution du l’allure du Général Grievous.
    Evidemment, on revient sur l’affrontement entre Mace Windu et Palpatine, et sur le duel entre Obi-Wan et Anakin, qui a demandé des mois de préparation et des jours de tournage, car les deux acteurs voulaient faire le maximum de choses sans l’aide des doublures.
    On parle également du retour de l’armure du Méchant en Noir, avec la difficulté de reproduire le casque, de l’effet que cela a eu sur les personnes présentes quand Hayden est entré sur le plateau de tournage revêtu de ce costume mythique.
    Puis commence la post-production, avec un George Lucas qui veut tout contrôler, qui fait plein de tests en CGI pendant les séances de montage (déplacer un personnage, ajouter un élément ici ou là…). D’ailleurs, tout ceci fut rendu possible grâce au développement des logiciels chez ILM, qui pousse les machines de plus en plus loin. En effet, il faut combiner tout un tas d’éléments tels qu’un personnage numérique, une peinture, une maquette, comme cela a été le cas pour la Bataille de Coruscant ou les scènes sur Mustafar.
    On n’oublie pas la vision de Lucas sur la chute d’Anakin vers le Côté Obscur, son comportement, sa soif de pouvoir.
    Enfin, Lucas nous parle de sa vente de la Saga. Il dit qu’il n’aurait pas pu se détacher de Star Wars sans vendre, car il aurait eu tendance à s’immiscer partout, même si ce n’était pas lui aux commandes. Malgré tout, il pensait qu’il aurait eu un peu plus son mot à dire concernant les Episodes 7 à 9. Mais non, la nouvelle équipe a choisi une nouvelle direction.
    On termine l’ouvrage avec ses idées pour la troisième trilogie contenant le retour de Darth Maul dominant le cartel des criminels. Leia aurait été au centre des films. Ainsi la première Trilogie se focalise sur le Père, la deuxième sur le Fils et la troisième sur la Fille et les descendants.

    Je termine ici mon gros pavé. Et encore, je n’ai fait qu’effleurer les thèmes et les domaines abordés, avec toujours la parole laissée aux personnes qui ont participé à la production de cette trilogie. On a de la philosophie, on a de la technologie, on a de tout, quoi.