StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
Le Mythe Star Wars. VII, VIII & IX
  • Genre Analyses et Essais
  • Auteur(s) Thibaud Claudel
  • Synopsis :

    L'auteur fait le bilan des premières années de l'ère Disney en se focalisant sur tous les médias (films, livres, jeux vidéo, série télévisées).

  • Note du staff SWU
     (80 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (aucun commentaire disponible)
     (85 %)

    Avant-Propos

    Comment faire pour écrire un texte au sujet du premier livre de Thibaut Claudel : Le Mythe Star Wars, VII VIII & IX, Disney et l’Héritage de George Lucas ?

    Beaucoup de points difficiles à mes yeux pour m’acquitter de cette tâche.

    Le premier est que j’appréhende toujours ce genre de lecture. En effet on peut dire que ce livre rentre dans la case « analyse » or c’est typiquement le genre de livre qui, si son auteur choisit l’approche de la facilité, tombe trop vite dans l’ouvrage d’intention. J’entends par là que son auteur va choisir d’y développer son point de vue, qu’il va vouloir rendre parole d’évangile, citant exclusivement les faits qui lui donnent raison en nuançant le moins possible. Bien évidemment si le lecteur est de l’avis de l’écrivain c’est du petit lait pour lui puisque ça donnera de l’eau, que dis-je, un fleuve à son moulin ! Heureusement ce n’est pas le cas dans le présent ouvrage et je développerai un peu plus loin pourquoi.

    Le deuxième point qui rend l’exercice de cette critique difficile est le titre de l’ouvrage : Le Mythe Star Wars, VII VIII & IX, Disney et l’Héritage de George Lucas.
    Que veut faire ce livre ? Nous présenter le mythe de Star Wars ? Ah non, juste celui des épisode VII à IX ? Mais sous le prisme de l’Héritage de Lucas sous l’ère Disney ? Je dois dire que ça m’a un peu perdu, heureusement la quatrième de couverture est là.
    Le plus dérangeant dans ce titre reste le « VII, VIII & IX » puisque finalement à peine plus de la moitié du livre en parle avant de passer aux spin-off, Univers Etendu et séries TV (entre autres). Cela étant dit la promesse de parler de tout ça en tant qu’héritage de George Lucas est respectée puisque que ce soit pour parler des films en tant que « soft reboot », réinterprétation de l’œuvre originelle de Lucas, ou pour parler des séries et de l’UE qui s’inspirent de tout ce qui a été fait avant le rachat, cet angle d’attaque reste présent tout le long de notre lecture.

    Enfin il me reste un détail que je juge important de citer et qui influencera indubitablement sur mon avis. Je côtoie Thibaut depuis maintenant presque aussi longtemps que le rachat et je le considère comme un de mes amis. Je connais ses avis personnels sur l’ère Disney et je les sais assez proche des miens, par conséquent bien que je me veuille toujours objectif, un biais conscient ou inconscient sera toujours là.

    Cela étant dit passons au cœur du sujet !

     

    Avis ou Analyse ?

    On commence avec le plus gros morceau, cet ouvrage est-il une analyse ou un avis de Thibaut Claudel sur l’ère Disney ? Je vous nuancerais bien mon argumentaire en décortiquant chaque point et en vous montrant si oui ou non il est pertinent avec des exemples concrets du livre, mais je n’ai pas vocation à écrire un livre sur son livre, ainsi permettez-moi directement de sauter à la conclusion : ni l’un ni l’autre et heureusement.

    Le livre de Thibaut Claudel est davantage un journal de faits, une compilation de l’histoire de Star Wars depuis le rachat qu’un avis ou une analyse. Son but étant de nous présenter les faits de la manière la plus objective possible afin que nous lecteur nous forgions notre propre opinion.

    On peut donc lire, avec une petite tasse de thé à nos côtés, les productions faciles ou plus souvent tumultueuses des films, leur réception et ce qui leur est reproché, ou au contraire ce qui a plu.

    En même temps, pour chaque film, l’auteur rentre un peu plus dans l’analyse en parlant des inspirations, thèmes de l’œuvre et ce qu’elle veut raconter. Mais il est malin le Thibaut, il utilisera rarement ses mots, s’appuyant à 90% du temps sur ceux des équipes des films.
    Là où on rentre un peu plus dans de l’analyse mais sous le spectre de l’héritage de Lucas, c’est quand il parlera du reste de l’Univers Star Wars, que soit l’UE ou les séries. En effet, ayant moins d’interviews d’auteurs de ces œuvres, Thibaut Claudel appuiera un peu moins les faits exposés de sources, tombant un peu plus dans le domaine de l’examen.

    Cependant, jamais son livre ne tombera dans l’écueil de l’avis pur et simple. Même si par moment, si on est attentif, ça peut transparaitre. J’y viens.

     

    Une objectivité par définition impossible

    Il y a quelques années, j’avais parlé dans une critique que nos goûts découlent toujours de nos expériences de vie personnelles et quand bien même on se veut objectif, le subconscient rode toujours.

    Avec Thibaut, on a débriefé les films ensemble à la sortie de nos séances presse ou même l’UE et les séries dans son podcast Outrider, je connais ses convictions profondes. Sachant cela, on peut lire entre les lignes et comprendre certaines choses.

    Je ne le lui reproche aucunement, l’exercice auquel il se livre est infiniment plus compliqué que celui que je suis entrain de rédiger avec ma deuxième tasse de thé à mes côtés. Il utilisera donc souvent un procédé qui malheureusement m’a sauté aux yeux. Un procédé qu’on a tous, j’en suis sûr, utilisé à l’école : Thèse/Antithèse. Au début d’un chapitre sur une œuvre, prenons l’Episode IX par exemple, il va énoncer les mérites d’une décision. Par exemple, il va longuement nous expliquer pourquoi c’est intelligent d’avoir fait revenir Palpatine (Thèse). Ensuite dans un autre chapitre on va avoir droit à un long réquisitoire pour nous montrer pourquoi cette décision entraîne pléthore de problèmes dans le film, son histoire et surtout vis-à-vis de l’héritage de la saga (Antithèse). En revanche, point de Synthèse car souvenez-vous, maintenant que le lecteur a toutes les informations en sa possession, c’est à lui de se forger son avis.

    Je dois dire que j’ai eu un peu de mal avec ce procédé, car si l’auteur avait juste exposé les faits sans vouloir mettre l’accent sur leurs avantages et leurs inconvénients, je n’aurais peut-être pas tiqué dessus. Là je dois dire que lire deux paragraphes aussi éloignés l’un de l’autre en termes d’appréciation, mais aussi proches l’un de l’autre dans le livre, donne un léger côté sournois.

     

    Des faits, toujours des faits ?

    Vous l’aurez compris, les goûts de l’auteur sont présents entre les lignes. Mais ce n’est pas grave car l’ensemble du livre s’appuie sur un grand nombre de faits qui sont pour 90% sourcés. Vous pouvez donc ,grâce à des notes de bas de page, retrouver les interviews des réalisateurs, scénaristes mais aussi les références des livres desquels Thibaut tire ses informations.

    Ça reste l’intérêt majeur donc je vais le redire : c’est pour mon plus grand plaisir, car ça m’évite de devoir faire un contre-argumentaire. Ce livre n’est pas un parti pris, c’est l’histoire de l’ère Disney. Pas une histoire complète, une histoire sous le prisme de George Lucas et de la transposition de son héritage (ou pas) dans ces nouvelles œuvres.

    Notons tout de même un pari osé de l'auteur quand ce dernier nous parle de Bo-Katan, Boba Fett et Ahsoka dans la série The Mandalorian, mais l'avenir semble recompenser cette prise d'initiative !

    Bien sûr, personne n’est parfait, les plus attentifs d’entre vous noterons deux ou trois erreurs de dates, de chronologie ou de classifications des œuvres. Mais heureusement, rien qui ne remette en cause ses propos.

     

     

    Vous l’aurez donc compris à travers cet avis, je vous encourage à lire le livre de Thibaut Claudel, non pas par impartialité mais surtout pour son travail de compilation sur la construction des œuvres sous l’ère Disney. Je sais déjà qu’à l’avenir, quand j’aurai besoin d’une source pour étayer un de mes propos, je prendrai son livre sur l’étagère pour retrouver telle ou telle interview de tel ou tel scénariste ou réalisateur.

    En espérant un avenir pour Star Wars aussi radieux que celui qu’il nous décrit en fin d’ouvrage, bises sur le front Thibaut, et bon voyage à nous tous pour les années à venir !

    (Une note sera présente dans la fiche du livre car on ne peut pas faire autrement, mais dites-vous bien qu’elle n’est qu’indicative, j’aurais souhaiter faire comme l’auteur et m’exempter de tout avis personnel).

  • 21/01/2021
     (75 %)  •  Langue : VF

    Au fil des pages, l’auteur nous fait un bilan des premières années de la Saga sous l’ère Disney et tente de nous faire comprendre si cette nouvelle Trilogie est une réussite ou pas en se basant sur différents éléments mis dans leur contexte.
    Alors, l’auteur cherche à être le plus neutre possible, mais on se rend vite compte qu’il met quand-même son avis personnel dans la balance. En effet, il essaye de donner des points de vue positifs et négatifs pour chaque nouveau film depuis 2015 mais il ne s’attarde pas trop sur les arguments qui ne vont pas dans son sens.
    Après, je ne lui jette pas la pierre, il est difficile de rester neutre sur des films qui déchainent les passions.
    Par exemple, dans l’Episode VII, il est plutôt en mode « rien de nouveau ». Or, on peut trouver quand-même pas mal d’éléments nouveaux dans ce film.

    Thibaut Claudel prend le temps de poser le contexte sur les aspects qui ont façonné les films, que ce soit pendant la production, que ce soit sur les évolutions des idées dans les scripts.
    Evidemment, il fait un peu de spéculation sur les tenants et les aboutissants de ce qui s’est dit en coulisse mais il est allé glaner le maximum d’informations dans des interviews ou en lisant entre les lignes dans des livres tels que les divers ‘Art Of’.

    Petit truc qui m’agace. L’Episode VII a été pensé pour plaire aux fans, il fallait donc se baser sur la Trilogie car la Prélogie n’est pas appréciée. Et là, ça m’hérisse le poil. Faut arrêter de croire que la Prélogie est détestée. Cela ne concerne qu’une partie des fans. D’ailleurs, la preuve, chez les fans, le Réveil de la Force n’a pas fait l’unanimité. Disney s’est donc trompé en croyant connaître les fans, qui sont très différents dans l’appréciation de la Saga.
    J’entends souvent des « les fans ont aimé ceci, les fans ont détesté cela ». Non, seulement une partie. Je dois avouer que faire des certitudes de ce genre m’énerve.
    Finalement, on comprend assez vite que la plupart des films ne se sont pas faits dans la sérénité avec la valse de scénaristes et de réalisateurs débarqués pour différents artistiques.
    J’ai trouvé le passage sur le choix du nom de Rey Skywalker et non Rey Organa par exemple très intéressant.
    On a également une partie sur l’Univers Etendu avec les romans, comics, jeux vidéos et autres séries télévisées où on retrouve souvent des idées et des concepts non utilisés pour les films.
    On réutilise ainsi les travaux de Ralph McQuarrie pour le design d’une planète ou le fait d’avoir une équipe qui part à l’aventure (Dave Filoni met en place un groupe pour la série Rebels, idée qu’il voulait développer à la base pour la série The Clone Wars).
    Et concernant les séries, on perçoit de nouveau un peu de partie pris selon si l’auteur a apprécié ou pas en occultant les choses qui vont pas et en s’attardant beaucoup plus sur les points positifs (Rebels, Mandalorian).
    On a aussi un chapitre sur Star Wars et la politique du moment. On a du mieux concernant la représentation mais Lucasfilm peut mieux faire.

    Voilà, pour finir, j’ai bien aimé bien le style d’écriture, on est presque entre nous.
    Puis l’auteur nous permet d’avoir une vision des premières années de la Saga sous la coupe de Disney. Et on peut dire que ça n’a pas été facile.