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Poe Dameron : Chute libre
  • Titre original Poe Dameron: Free Fall
  • Genre Roman Jeune Adulte
  • Univers Officiel
  • Année et période +18 (Nouvelle République)
  • Auteur(s) Alex Segura
  • Traducteur(s) Axelle Demoulin & Nicolas Ancion
  • Synopsis :

    Cela fait quelques années que la mère de Poe est décédée, et Poe et son père ont de plus en plus de mal à s'entendre. Incertain de ce qu'il souhaite faire de sa vie, l'adolescent Poe s'enfuit de chez lui pour trouver l'aventure, et pour découvrir quel genre d'homme il est destiné à être.

  • Note du staff SWU
     (49 % - 3 commentaires)
  • Note des internautes
     (50 % - 2 commentaires)
 
     (38 %)

    Poe Dameron a seize ans. Poe Dameron a perdu sa mère. Poe Dameron veut quitter Yavin 4 et s’enrôler dans l’armée de la Nouvelle République. Poe Dameron a un père, qui plus que tout au monde veut protéger son fils. Malheureusement, Poe Dameron va rejoindre les Passeurs d'épice de Kijimi. Comment en est-on arrivé là ?

     

    Chris Terrio

    L’Episode IX s’apprête à sortir ou est sorti. Chris Terrio, grand scénariste hollywoodien à qui l'on doit de francs succès comme Batman VS Superman (Martha inside) ou encore Justice League (réalisé par Whedon ou Snyder, je ne sais plus, enfin y a une histoire de moustache quelque part) multiplie les interviews.

    Avant le film, on peut le voir vanter sa connaissance de l’Univers Star Wars, faisant même des photos avec des romans La Croisade Noire du Jedi Fou et autres livres du canon actuel. Après la sortie du film, on a pu le découvrir faisant le service après-vente de son scénario. Évidemment, il fallait bien justifier ce que le commun des mortels n’avait pas compris, comme les fantômes de Force de Luke et Leia sur Tatooine puisque ces derniers n’y sont jamais allés ensemble (demandez à Jabba).

    Ainsi Mr Terrio, Chris pour les intimes, s’est dit qu’il était intéressant de montrer comment Poe, ce combattant émérite, a pu devenir le pilote que l’on connait. Mais non, Chris n’est pas du genre à s’acheter une image en posant avec des romans Star Wars triés sur le volet, sa connaissance encyclopédique lui a appris que Poe, malgré ses parents connus, n’a jamais mentionné d’où lui venaient ses dons (on m’informe que Panini et Pocket ont mystérieusement brûlé tout leur stock de comics Poe Dameron et de roman Avant le Réveil, tandis que Disney+ aurait supprimé de son catalogue une série du nom de Résistance). Quelle bonne idée de faire du seul personnage latino du film un dealer d’épices (la drogue dans Star Wars, ou dans Dune je ne sais plus trop). On voit donc comment le grand esprit de Terrio fonctionne.

    D’ailleurs, histoire que ça ne sorte pas de nulle part, un peu plus tôt dans le film, on va le faire détourner une moto-jet en la bidouillant, expérience acquise lors de son passé de dealer d’épices. C’est un procédé scénaristique de haut niveau qui consiste à préparer un événement futur du film en disséminant des indices un peu plus tôt. Procédé que l’on ne peut apprendre qu’en cinquième année d’école de scénariste, juste avant de passer ses BUSE (Brevet Universel de Scénariste Extraordinaire).

    Cela étant dit, le public veut en savoir plus sur le passé de délinquant d’Oscar Isaac, pardon je m’égare j’ai le cœur qui palpite, le passé de délinquant de Poe Dameron. Or LucasFilm a entendu nos prières car voici venu le livre qui vous contera cette histoire merveilleuse : Poe Dameron - Free Fall (chute libre en VF).

     

    Alex Segura

    On retrouve un Poe Dameron adolescent, un peu paumé depuis la mort de sa mère huit ans plus tôt, un Poe Dameron qui finalement n’est autre que le jeune Luke Skywalker : ses illustres parents l’inspirent, il veut devenir lui aussi pilote et rêve de quitter sa planète. Malheureusement, son père ne veut pas le laisser partir, il craint ce qu’il pourrait lui arriver dans le monde des Grandes Gens.

    Donc oui, postulat de base vu et revu mais au moins il est cohérent. On savait déjà que sa mère Shara Bey était décédée et ça semble logique que suite à ça son père, Kes Dameron, veuille le protéger.

    Malheureusement c’est bien connu, il faut partir de haut pour faire une bonne chute libre et le plus difficile reste le premier saut, ensuite il suffit juste de laisser la gravité faire son travail et espérer retomber sur ses pieds.

    On découvre un premier saut plus que difficile puisqu’il n’a aucun sens. Poe a entendu toute sa vie les histoires héroïques de ses parents, œuvrant pour le bien. Il le dit lui-même : son rêve, c’est de rejoindre le camp des gentils et de combattre pour la liberté. C’est donc absolument pas naturellement qu’après une énième dispute avec son père il se retrouve mêlé à des criminels dealers d’épices (et assassins par-dessus le marché) qui cherchent un pilote. Là-dessus, je dois avouer que je n’ai pas compris sa décision de les suivre quand bien même il apprend qui ils sont et ce qu’ils font pour gagner leur vie. Le summum étant qu’à différentes occasions il a la chance de pouvoir changer d’avis, sans mourir, tout en s’assurant que ses « nouveaux » amis se fassent attraper, mais non, son idéal de justice semble avoir disparu en quelques pages sans explications, et il va les suivre pendant un an dans cette vie de criminel.

    Comment voulez-vous accrocher à la suite de l’histoire quand son élément déclencheur ne marche pas ? Je ne vais pas totalement accuser Alex Segura, il a fait ce qu’il a pu avec le scénario de Chris Terrio, mais il aurait quand même pu trouver mieux. Par exemple, Poe pris en otage avec un syndrome de Stockholm pour Zorii Bliss ? Ou un esprit de rébellion face à un père étouffant voulant faire de son fils un garçon parfait ? Mais dans le premier cas, Poe et Zorii s’échangent à peine deux bisous et dans le deuxième cas, il est bien dit que l’adolescent veut devenir un héros.

    J’ai donc bâclé ma lecture d’un livre qui ne me séduisait pas car son point de départ était pour moi incohérent. J’attendais qu’une seule chose : la fin de cette chute libre en espérant retomber sur mes pieds.

     

    Kijimi

    Le gros de l’intrigue va donc porter sur les Passeurs d'épice de Kijimi, quand bien même ça ne m’a pas séduit ce n’est pas la faute de cette intrigue mais juste à cause du postulat de départ. Cette histoire tenait la route et avait beaucoup de points originaux. Il fut très intéressant de voir « l’âge d’or » de cette organisation, sa dirigeante et surtout d’y voir Zorii y évoluer et y faire sa place. Zorii Bliss restera assurément le point positif de ce livre, enfin, elle et le perspicace Babu Frik.

    Heureusement notre lecture finit par toucher à sa fin, le gros du casting se réunit pour un final explosif. Cependant, il ne faut pas s’attendre à de conclusion digne de ce nom, ou à un Poe qui rejoint l’académie de la Nouvelle République. Non, la fin du livre nous ramène littéralement à la situation initiale de Poe Dameron, sans aucune évolution visible à la lecture.

    Encore un coup raté pour un roman dont le titre reste la meilleure trouvaille : Poe Dameron - Chute Libre.

    (Si en français on ne garde pas ce titre, cette critique passera moins bien quand je la ressortirai.)



    + Les plus

    - Zorii et Babu
    - La Nouvelle République, Kes Dameron et L’Ulo

    - Les moins

    - Chris Terrio et son idée toute pétée dans L’Ascension de Skywalker
    - L’élément déclencheur du roman

  • 28/07/2020
     (40 %)

    Je ne vais pas faire une longue introduction. Poe Dameron – Free Fall, roman Young Adult écrit par Alex Segura, nouveau venu sur la licence, explore la vie du personnage alors qu’il a seize ans. Qu’est-ce que ça donne ?

     

    I) Un roman à partir d’une phrase d’un film, ça ne réussit pas…

    Souvenez-vous, dans l’épisode II, au début du film, Padmé est victime d’un attentat à son arrivée sur Coruscant. Suite à ça, Palpatine lui propose de lui assigner Obi-Wan Kenobi comme garde, et on note la phrase suivante de la part de Mace Windu : « C’est possible. Il vient de rentrer d’une mission d’arbitrage dans une querelle de frontières sur la planète Ansion. ». Avant la sortie du film au cinéma, nous avions eu droit au roman Tempête Intergalactique, d’Alan Dean Foster, narrant dans le détail ladite mission d’arbitrage. Et force avait été de constater que ce roman se trouvait être franchement dispensable, voire mauvais.

    Pourquoi je parle de tout ça ? Parce qu’avec ce Poe Dameron - Free Fall, on se retrouve dans la même situation, à ceci près que le roman sort après l’épisode IX. Dans ce film, on apprend au détour d’une des trop nombreuses péripéties que Poe Dameron a été passeur d’épices dans sa jeunesse. On pourrait longtemps disserter sur le fait qu’il n’y a rien d’expliqué dans le film, qu’il s’agit d’un choix ô combien discutable de la part du scénariste du film, que ça n’apporte rien à l’intrigue de la postlogie… ce n’est pas le sujet ici. La chose importante, c’est l’absurdité de l’élément quand on sait que le background de Poe a déjà été développé dans plusieurs romans et comics… Mais comme les films, même quand ils sont mauvais, ont la priorité, LucasFilm s’est dit que ce serait bien de surfer sur la vague et de proposer un roman sur Poe devenu passeur d’épices. Nous voilà donc avec Poe Dameron - Free Fall ou plutôt avec….

    Car soyons honnêtes : vous n’apprendrez rien sur Poe. Dans le meilleur des cas, vous aurez juste envie de lui mettre des baffes quand vous aurez lu son 35ème « Mais qu’est-ce que je fiche ici ? ». Mec, fallait réfléchir avant de t’engager au sein du premier groupe loufoque que tu rencontres, sous prétexte que tu t’ennuies sur Yavin 4. Bon ok, il a seize ans, on fait tous des âneries à cet âge-là, mais si on a un peu de cervelle, on n’attend pas un an (car c’est à peu près le temps qui se passe entre le début et la fin du roman) pour réagir ! C’est à peu près le seul « développement » de Poe auquel vous aurez droit, mais bon… on en revient à ce que je disais au-dessus : développer davantage le personnage serait revenu à créer des incohérences avec ce qui existe déjà. Donc merci le scénariste de l’épisode IX.

     

    II) Quelques points positifs au cœur de l’ennui.

    Bon, passée cette explication sur le titre mensonger et sur l’absurdité d’écrire un tel roman : soyons clairs sur un point : l’auteur, Alex Segura, n’y est pour rien. Je vais quand même lui reprocher les deux premiers tiers du livre, plutôt ennuyeux dans l’ensemble, ce qui est regrettable quand on voit ce qu’il est capable de faire dans le dernier tiers. Son style est tout à fait abordable, et on note avec plaisir plusieurs moments assez sombres, et c’est à souligner car il n’y avait rien eu de tel sur les derniers romans Young Adult.

    Les deux premiers tiers du livre, peu riches en péripéties (et lors desquels on ne voit pas trop où l’auteur veut en venir), ont le mérite d’approfondir le groupe des passeurs d’épice de Kijimi, et surtout le personnages de Zorii Bliss, vue dans l’épisode IX.  C’est indéniablement le point positif et central du livre.

    D’autres personnages du groupe sont malheureusement peu développés et ne sont là qu’en guise de faire-valoir, mais on notera les très intéressants Tomasso et Sela Trune, cette dernière montrant une nouvelle facette intéressante de la Nouvelle République, avec un background intéressant en peu de pages. On notera également la présence du père de Poe (vous en apprendrez d’ailleurs plus sur lui que sur son fils, un comble !) et de L’ulo L’ampar, introduit dans le comics Les Ruines de L'Empire avant d'avoir un rôle plus conséquent dans la série Poe Dameron.

    Un dernier regret concerne le dernier tiers et surtout la fin du roman. Bien que ce soit plus rythmé et à rebondissements, on constate un aspect décousu, et surtout très précipité quant à la décision de Poe qui, s’il avait eu plus de 3 neurones, aurait pu (dû) la prendre 200 pages avant. Mais comme Alex Segura a été obligé de rendre Poe débile pour écrire son livre, tout ça à cause du scénariste de l’épisode IX…

     

    Conclusion :

    Poe Dameron - Free Fall un roman au titre mensonger sur un passage ubuesque de l’épisode IX, mais qui aura le mérite d’approfondir les passeurs d’épice de Kijimi et le personnage de Zorii Bliss. Quant à l’histoire, elle est anecdotique et vous l’aurez oublié deux semaines après avoir lu le livre.

  • 13/07/2021
     (70 %)  •  Langue : VF

    Souvenez-vous : au cours du film L'Ascension de Skywalker, Poe Dameron révèle qu'il a été Passeur d’Épice, ce qui conduit nos héros sur Kijimi à la rencontre de Babu Frik, attachante petite créature qui va tenter tant bien que mal de débloquer les programmes mémoriels de C-3PO afin qu'il puisse énoncer à haute vois le langage Sith. C'est également sur Kijimi qu'il retrouve Zorii Bliss avec qui, très clairement, il a eu une histoire pour le moins compliqué. Chute libre est donc l'occasion de revenir sur cette période de la vie de Poe !

     

    L'insertion dans l'Univers Officiel

    On a pu discuter, notamment sur le forum, du passé de Poe Dameron, et en quoi faire de lui un Passeur d'Epice pourrait rendre caduque son passé tel qu'il était développé dans l'Univers Officiel. Le film, d'ailleurs, donnait l'impression que tout cela s'était déroulé quelques années plus tôt. C'est e réalité plus compliqué que cela.

    Car Alex Segura (et le Story Group derrière lui ?) a décidé de placer le roman 18 ans après la Bataille de Yavin, ce qui fait que Poe Dameron a 16 ans lorsque le roman commence... et 17 ans lorsqu'il se termine. Il va encore s'écouler 15 ans avant que L'Ascension de Skywalker ne débute. Autrement dit, dans ce contexte, Poe peut très bien s'être faits les dents avec les Passeurs d’Épice (comme le dit Zorii elle-même dans le roman) avant d’intégrer l'Académie puis la flotte de la Nouvelle République (et l'Escadron Rapier, comme on peut le voir dans les Star Wars Adventures de IDW) avant d'être débauché par la Générale Leia Organa (le récit issu de Avant le Réveil) pour finalement être à la tête de l'Escadron Black au sein de la Résistance (les comics Poe Dameron, la série TV Resistance). Mission accomplie, la continuité est sauve !

     

    Poe Dameron ou Han Solo ?

    Dans les derniers films de la saga, Poe Dameron est un homme arrogant, qui repose sur l'humour et qui a une confiance excessive bien que justifiée en ses talents de pilote. Bref, c'est Han Solo mais à bord d'un X-Wing... et c'est le cas ici. Le duo Poe Dameron – Zorii Bliss fait, peut-être un peu trop d'ailleurs, penser au binôme Han et Qi'ra dans Morts ou vifs, roman lui aussi pour jeunes adultes sorti un an plus tôt. La mort de sa mère est omniprésente dans son esprit, sans que pour autant elle ne nous soit narrée en détail : elle est survenue bien longtemps avant le début du roman, et jamais les différents personnages n'en parleront, ne nous expliqueront ce qu'il lui est exactement arrivé. C'est dommage.

    A l'inverse, Zorii Bliss est beaucoup plus construite, et la jeune femme est la grande gagnante du roman. Mention spéciale à Babu Frik également, qui n'apparaît que dans un nombre de pages assez réduit et qui donne le sourire à chacune de ses répliques. Le personnage était une réussite dans L'Ascension de Skywalker, c'est aussi le cas ici.

     

    Des Passeurs d’Épice, vraiment ?

    Venons-en au principal reproche qu'on peut faire au roman : il ne met que rarement Poe face à ses contradictions. Le voilà qui intègre une organisation redoutable et redoutée, dont la réputation va grandissante... mais jamais il ne se salira les mains, et jamais il ne sera impliqué dans des affaires trop louches. Passeurs d'Epice ? A aucun moment on ne le voit être impliqué dans une telle activité. De la contrebande ? Son groupe et lui en font. Des rendez-vous, des accords à passer ? Pas de problèmes. Mais faire passer de l'épice, donc de la drogue. Jamais. Des magouilles, des trafics, okay, mais la drogue, c'est mal... et donc, ça devient un problème lorsqu'on veut nous expliquer que Poe a travaillé dans ce milieu, et qu'on bâtit un roman sur le sujet.

    Le point positif de ce reproche, finalement, c'est qu'il justifie pourquoi Poe ne rentre pas dès que possible chez son père. Finalement, il ne fait rien de trop grave, il est plus ou moins tombé amoureux de Zorii, il s'est lié d'amitié avec une droïde et il pilote.

     

    Une conclusion décevante

    Parce qu'il faut bien en parler, tout de même. Il est difficile de croire que Poe décide de quitter l'organisation à l'instant précis où il le fait. Après tout, à plusieurs reprises il explique être resté pour Zorii... et il l'abandonnerait dans cette posture, vraiment ? Cet acte va à l'encontre de tout ce que le personnage a défendu comme valeurs au cours du roman. Et Alex Segura ne se mouillera pas plus pour toute la suite : aucune scène de retrouvailles finale entre Poe et son père alors même que le roman est bâti sur l'absence de dialogues entre le père et le fils, ce que tous deux se reprochent intérieurement d'ailleurs. Le bon point, en revanche, ce sont finalement les deux dernières pages du roman, qui lancent Poe vers son avenir tel que le spectateur des films le connaît.

     

    Bilan

    Loin d'être un roman raté, Poe Dameron – Chute libre a cependant le principal défaut d'être construit pour justifier une phrase d'un film, ce qui donne tout du produit de commande. Parfois redondant dans sa construction scénaristique, le roman réussit cependant à faire vivre le personnage de Poe Dameron sous nos yeux. L'auteur a su capter l'essence du personnage, ce qui saura satisfaire tous les amoureux du meilleur pilote de la Résistance !

     

    NOTE : 70 %