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BFI Film Classics - The Empire Strikes Back
  • Genre Analyses et Essais
  • Auteur(s) Rebecca Harrison
  • Synopsis :

    Rebecca Harrison analyse le film selon le contexte culturel, selon la production, selon sa réception auprès du public et de la critique, selon la représentativité, ...

  • Note du staff SWU
     (35 % - 1 commentaire)
  • Note des internautes
     (aucun commentaire disponible)
     (35 %)

    Pour commencer, ce livre est perturbant. On pense lire une analyse sur le film selon différentes approches (la production, la critique, le contexte culturel…) mais en fait non, enfin oui, mais non.
    D’entrée, on peut lire : "ce livre est dédié aux fans transgenres, binaires, gays, lesbiennes, bisexuels, de couleur, handicapés, travailleuses du sexe, indigènes, survivants, ouvriers et femmes". Perso, je ne vois pas le rapport avec le contenu. Mais en fait, si, car l’autrice annonce la couleur de suite en révélant qu’elle est blanche, féministe, gauchère, lesbienne, et grande fan de Star Wars. Du coup, on se dit que cette étude de l’Episode V sera orientée (l’autrice ne s’en cache pas) et se fera sous le prisme de la représentation des genres. Et là, je remets le fameux "oui, mais non", enfin, si, mais pas que.
    Bref, pour résumer, au fur et à mesure des pages, on se demande ce que Rebecca Harrison veut bien nous raconter, finalement. Je dois avouer que je n’ai pas compris le fil rouge.

    On commence par remettre la production dans le contexte politique de l’époque, avec une ambiance plus sombre, plus instable et plus incertaine. Ok. Puis, paf, on part sur le fait qu’on a une Leia forte et leader dans ce film, et pendant ce temps-là, on n’a toujours pas de femmes qui vont dans l’espace. On a Lando, oui mais où sont les femmes noires. A chaque point positif sur une avancée de la représentation des gens de couleurs, des femmes, l’autrice nous balance un fait négatif. Mais j’ai l’impression que c’est fait de façon poussive, à toujours vouloir voir le verre à moitié vide.
    On comprend vite qu’en fait, pour chaque domaine abordé, Rebecca Harrisson veut parler de représentativité, mais je trouve que c’est très mal amené.

    On a de bonnes idées, comme le fait que ce film montre bien la guerre à l’écran car beaucoup de gens impliqués ont travaillé, directement ou indirectement, dans l’armée américaine ou britannique, voire finlandaise pour les acteurs qui jouent les soldats rebelles sur Hoth.
    Autre point intéressant, et qui concerne plus la représentation des genres, c’est le fait que finalement peu de femmes sont créditées au générique, comme les assistantes caméra par exemple, alors qu’elles faisaient les boulots les plus pénibles. Les femmes étaient présentes à tous les niveaux de la production, mais elles sont restées dans l’ombre.
    Les premiers fanzines Star Wars ont été édités par des femmes. Et oui, les tous débuts du fandom ont été gérés par des filles.
    La fin du film est ironique, car un groupe composé généralement d’hommes blancs (la Rébellion) veut renverser un groupe composé généralement d’hommes blancs (l’Empire), et en fait, on a une femme, un homme noir, un alien et 2 robots qui sauvent un peu la situation.
    Dans un chapitre sur les critiques pas si positives sur le film mais pas mal quand-même, on se rend compte que des femmes aiment et n’aiment pas Leia, que des hommes blancs aiment et n’aiment pas Lando. Tout ça pour dire qu’il ne faut pas tomber dans les préjugés et penser savoir ce que pensent les personnes en fonction de ce qu’ils sont.
    Voilà, l’autrice apporte quelques sujets intéressants, mais malheureusement, c’est trop court, beaucoup trop court, et c’est gâché car elle part trop souvent dans tous les sens et dans le hors-sujet. Au lieu de se concentrer sur le thème, elle nous parle de choses plus générales qui n’apportent rien au débat.

    Mais à côté de ça, elle part aussi dans des délires. Elle nous affirme quand même que les tauntauns ne sont pas indigènes de Hoth car ils meurent trop facilement du froid. Euuuuh, ah bon ?
    Leia n’est jamais vue comme dominante, une femme qui contrôle la situation. Pour preuve, quand elle donne ses directives pour l'évacuation de Hoth avec les pilotes autour d'elle, il y en a un qui lui demande "seulement 2 chasseurs pour escorter" (un truc dans le genre) et bien en fait, il met à mal son autorité. Euuuuh, ah bon ?
    Vador et l’Empereur sont probablement des "queers" car ils ne s’intéressent pas à Leia, seulement à Luke. Euuuuh, ah bon ?
    Vador est effrayant car son armure évoque un monde dans lequel les Noirs possèdent le pouvoir sur les Blancs. Euuuuh, ah bon ?
    Vous voyez, on se demande "mais qu’est ce que c’est que ça ?", "C’est ça une analyse d’une œuvre ?".

    Quand on referme le livre de 80 pages (et tant mieux qu’il n’en fasse pas plus), on se demande où on a voulu nous emmener, quelle a été la finalité de cette étude. Parce que c’est trop brouillon, trop bancal. Au lieu d’avoir du recul, on choisit la facilité.
    Et puis, pourquoi parler de la représentation des genres en ne se focalisant que sur un seul film ? Ce sujet serait tellement plus intéressant en regardant l’évolution de ce thème entre les trilogies, dans les séries TV, dans l’Univers Etendu.
    Et puis on apprend qu’un ouvrage intitulé "Decoding Star Wars: gender, race and power of code in a galaxy far, far away", de la même autrice, verra le jour. Alors, avons-nous ici une sorte de bande-annonce ? En tout cas, j’espère que le sujet sera bien mieux maîtrisé.