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Où l'ombre s'abat
  • Titre original Shadow Fall
  • Genre Roman
  • Série Alphabet Squadron (Vol. 2)
  • Univers Officiel
  • Année et période +4 (Empire)
  • Auteur(s) Alexander Freed
  • Synopsis :

    Dans ce nouveau roman de la trilogie Star Wars : Escadron Alphabet, la poursuite des chasseurs TIE mortels par l'Escadron continue.

    La nouvelle de la victoire de la Nouvelle République continue de se propager dans la galaxie. Dans son sillage, des vaisseaux capitaux du nouveau gouvernement galactique légitime voyagent vers des systèmes lointains, recherchant et anéantissant les vestiges de la tyrannie Impériale. Mais quelques vieux fantômes sont plus durs à éradiquer que d'autres. Et aucun n'est plus dangereux que l'Escadre de l'Ombre.

    L'hétéroclite Escadron Alphabet d'Yrica Quell dirige toujours la recherche de l'Escadre de l'Ombre, mais ils ne se rapprochent pas de leur objectif, et la pression de retrouver leur proie avant qu'il ne soit trop tard commence à créer des tensions entre eux. Déterminée à achever le combat une bonne fois pour toutes, Quell travaille avec le controversé agent des Renseignements de la Nouvelle République Caern Adan, et avec la légendaire Générale Hera Syndulla, afin de préparer la mission la plus risquée de sa carrière de pilote de chasseur : un piège pour l'Escadre de l'Ombre qui pourrait mettre définitivement fin à la traque.

    Mais dans l'ombre, l'ennemi a évolué. Soran Keize, dernier des as Impériaux, a pris place dans le vide laissé à la tête de l'Escadre de l'Ombre, revigorant le groupe défaillant au moment où ils en avaient le plus besoin. Jadis égaré à la suite de la guerre, Keize a retrouver une signification à sa vie, menant les soldats perdus de son unité vers la sécurité. La seule chose se trouvant sur son chemin ? L'escadron le plus dépareillé de la Flotte de la Nouvelle République, dirigé par son ancienne stagiaire : la traitresse Yrica Quell.

  • Note du staff SWU
     (85 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (40 % - 2 commentaires)
 
     (80 %)

    Alphabet Squadron - Shadow Fall représente quelque chose de trop rare pour nous lecteurs de Star Wars de nos jours : il s’agit du second tome d’une série. Or j’ai tendance à oublier ce que ça faisait de suivre des personnages sur plusieurs romans et à quel point c’était agréable.

    Il est temps de juger la nouvelle aventure de cet escadron.

     

    Escadron ?

    Premier point que je tiens à aborder : le titre du roman qui est à la fois mensonger et bien porté. Quand on commence cette nouvelle histoire, on retrouve nos héros en pleine campagne pour la Nouvelle République, une campagne qui se veut devenir un piège pour la Shadow Wing. Or une fois que les némésis de nos héros pointent le bout de leur nez, l’escadron n’en est plus un, que soit en vol ou tout simplement car certains membres finiront par évoluer au sol. C’est là qu’on comprend le « Shadow Fall » puisque tout le monde finira par chuter, au propre comme au figuré.

    Alexander Freed revient donc à ce qu’il sait faire de mieux : un assaut au sol. Cependant, il ne va pas oublier les vaisseaux et nous proposera des combats sales, violents, dramatiques, où la suprématie des chasseurs ne fera aucun doute. Son génie réside là car la première partie du livre sert à créer une situation de guérilla où la Nouvelle République devra reprendre des allures de Rebelles pour faire face à un ennemi d’une force supérieure.

    D’ailleurs, cette histoire reste toujours autant ancrée dans son époque puisque des allusions à des œuvres comme Riposte restent très présentes. De plus l’escouade de soldats rattachée au groupe de combat d’Hera Syndulla est la même que celle du roman Battlefront - Twilight Company, également signé Freed.

     

    Des personnages aboutis

    Bon c’est une évidence, l’ambiance dramatique que crée l’auteur dans ce roman est surtout là pour fracasser les personnages. Aucun d’entre eux ne sera le même à la fin de notre lecture, certains ne seront même plus là dans le prochain tome. On comprend parfaitement pourquoi le premier livre s'attardait autant sur eux, nous les présentait intimement : maintenant qu’on les connait, on comprend leur raisonnement et on voit pourquoi leurs pensées évoluent comme elles le font dans ce livre. Au-delà d’un attachement et d’une identification, j’y vois aussi une justification pour chacun de leurs actes.

    Le premier livre prenait donc son temps pour nous les présenter, celui-là va se concentrer sur leurs évolutions et donnera à chacun d’eux une épreuve pour ainsi dire solo qui le changera à jamais (ou sonnera son glas). C’est là que ça peut coincer un peu. Même si chaque réaction, chaque évolution est totalement logique, l’épreuve qu’on donnera à deux personnages sort un peu de nulle part et n'a tellement rien à voir avec le reste de l’histoire que ça fait un peu cheveu sur la soupe.

    Cet effet est d’autant plus dommageable que pour l'un des personnages, on va avoir droit à un chapitre à l’écriture très poussée, très tragique, très sombre qui mènera à un bouleversement majeur pour la personne qui le vit. Malheureusement le fait d’avoir sorti une histoire sur un lieu de culte de nulle part gâche le tout.

     

    Second tome sur trois

    Si on concluait avec la conclusion ?

    L’histoire nous est présentée de manière si sombre et dramatique qu’on passe toute la lecture à se dire qu’un des deux camps finira par exterminer l’autre et que ce qui restera du second camp n’aura d’armée que le nom. Je dois avouer que plus d’une fois je me suis demandé si l’escadron Alphabet ou la Shadow Wing ne finirait pas par être anéanti et que le dernier tome ne traiterait pas d’autre chose avec les quelques survivants (surtout quand on se rappelle que l’une des héroïnes voit en Jyn Erso et son histoire un modèle).

    Un bon point d’ailleurs : pour nous faire craindre le pire l’auteur éloignera Hera Syndulla du champ de bataille, ce qui d’un coup rend tous les soldats de la Nouvelle République mortels.

    Dès le milieu du livre le cataclysme est total, il n’y a pour ainsi dire plus que quelques chasseurs encore en vol et on voit mal comment un groupe ou l’autre se relèvera. Là-dessus je dois dire que Freed est doué et arrive à nous faire redouter le pire. Malheureusement, la fin qui est là pour rallonger le parcours des personnages semble très artificielle.

    On assiste donc à un tour de passe-passe pour décoller de cette planète. Ensuite pour préparer un chapitre final explosif, on entrebâille la porte en rattachant la Shadow Wing à la force majeure impériale en présence à cette époque, les lecteurs de Riposte verront de qui je parle.

     

    En conclusion, même si l’introduction de certains éléments nous laissent circonspects, leur utilisation sonne juste et crée des situations incroyables. Espérons que la fin arrangée, soit elle-aussi là pour nous créer un tome trois stupéfiant !



    + Les plus

    - les personnages
    - le ton
    - guérilla

    - Les moins

    - cheveux sur la soupe
    - fin artificielle
    - escadron ?

  • 07/10/2021
     (90 %)  •  Langue : VF

    Une première moitié d’une rare densité

    J’ai dévoré le premier roman. Vraiment. Et dès le début de ce deuxième tome, j’ai retrouvé tous ces personnages avec lesquels je m’étais familiarisé lors des 600 pages du premier opus : ils sont tous là, chacun à bord de son chasseur caractéristique, accompagnés de Caern Adan, l’analyste de la Nouvelle République, son droïde psychanalyste de torture Impériale et Hera Syndulla. Tous ont décidé d’en finir avec la sinistre Escadre de l’Ombre, et ils vont donc lui tendre un piège dans le système Cerberon, en lui lançant un appât trop beau pour être ignoré.

    Dès lors, les presque 300 premières pages défilent à toute vitesse, et l’on suit la Nouvelle République prendre Troithe, tisser son piège qui va fonctionner… oui et non. L’Escadre de l’Ombre s’avérera encore plus coriace et maligne que prévue, et une bataille dantesque va avoir lieu. Il s’agit sans nul doute des passages les plus réussis du roman !

    Et lorsque la bataille s’achève avec une scène dantesque qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler un moment similaire dans le film Rogue One et qu’on se dit qu’en fait, le roman pourrait bien se finir là, on se demande bien comment l’auteur va pouvoir remplir les 300 pages restantes.

     

    Des personnages mis en avant, c’est satisfaisant. Des personnages heureux, c’est mieux !

    Et bien pour cela, l’auteur va mettre en avant ses personnages.

    Pas de surprise avec Alexander Freed, qui reprend la même recette que dans le premier tome : chaque Chapitre est divisé en sous-chapitres, se focalisant dans chacun d’eux sur un personnage différent, le plus souvent les pilotes d’Alphabet… mais aussi Soran Keyze.

    Soran Keyze est indéniablement la grande réussite de ce roman. Ses doutes sont crédibles et légitimes, et il est appréciable de voir l’Empire résonner en termes d’effectifs, de stratégies, d’économies de tirs ou de carburants. J’ai hâte de le retrouver dans la conclusion !

    Là où l’ombre s’abat, si je reprends le titre du roman, c’est dans la caractérisation des pilotes de l’Escadron Alphabet, qui sont tous à mi-chemin entre l’anxiété chronique, la dépression ou la tentative de suicide. L’avantage, c’est que les personnages sont très développés ! L’inconvénient, c’est qu’il se dégage presque un côté interchangeable à ce qu’on lit, à ce qui leur arrive. Bien sûr, ils vivent des événements différents, mais les thématiques sont les mêmes. Si au moins un des pilotes ne rentrait pas dans ce moule ! Sans aller jusqu’à en faire des comiques adeptes du bon mot permanent (après tout, nous ne sommes pas dans un roman de Mickael Stackpole ou d’Aaron Allston), si un des membres de l’unité avait un état d’esprit positif, cela ferait du bien et permettrait au lecteur de souffler un peu !

    Dommage en revanche que Kairos soit mise sur la touche aussi vite...

     

    Une conclusion qui relance l’intrigue

    Si on résume : 300 premières pages d’une grande réussite, 200 autres consacrées plutôt aux conséquences de la première partie et au développement des personnages, cela nous laisse une centaine de pages pour résoudre la situation !

    Et Alexander Freed va faire les choses bien. Très bien, même. Nous avons droit à une petite bataille bien sympathique, des retours, des changements de camps (ou pas?), des morts mêmes, et un cliffhanger littéralement de dernière page qui achève bien le lecteur. Les dernières scènes sont toutes très réussies et denses, l’auteur retrouve le dynamisme de la première partie du roman et dispose savamment les pièces pour le troisième et dernier volet, Victory’s Price. Pas encore de date chez Pocket, mais on peut légitimement l’attendre pour 2022 ! ;-)

     

    Troithe

    Un mot, enfin, sur la planète Troithe et le système de Cerberon : tout le roman s’y déroule, ce qui permet à Alexander Freed de nous plonger dans les rouages du fonctionnement de la planète ! Les usines, les immeubles, les bunkers, les stations de tram (et oui!), le passé industriel de la planète et les ravages de la surexploitation de ses ressources : rarement une planète aura été aussi bien décrite, l’ambiance aussi immersive. Cette description d’une grande qualité d’un monde unique où se déroule l’ensemble du roman me rappelle Parnassos, la planète du roman Phasma. Et pour ajouter à l’ambiance crépusculaire, le système tout entier est plongé dans une nuit éternelle, conséquence du trou noir qui se trouve à proximité et qui, à plus ou moins brève échéance, emportera le système. Une réussite totale.

     

    Bilan

    Vous l’aurez compris : j’ai une nouvelle fois adoré ma lecture. Le roman n’est certes pas aussi parfaitement maîtrisé que le premier tome à cause des longueurs que j’ai pu soulever dans sa deuxième partie, mais il offre une version de Star Wars rarement vue car peut-être trop réaliste : des combattants qui doivent autant faire face à l’ennemi qu’à leurs propres traumatismes. Vivement le tome 3 !

     

    NOTE : 90 %