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Maître & Apprenti
  • Titre original Master and Apprentice
  • Genre Roman
  • Univers Officiel
  • Année et période -40 (République Galactique)
  • Auteur(s) Claudia Gray
  • Traducteur(s) Axelle Demoulin & Nicolas Ancion
  • Synopsis :

    Une offre inattendue menace le lien entre Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi alors que les deux Jedi traversent une nouvelle planète dangereuse et un futur incertain.

    Un Jedi se doit d'être un guerrier sans peur, un gardien de la justice, et un étudiant dans les voies de la Force. Mais le devoir le plus important d'un Jedi est peut-être de transmettre ce qu'il a appris. Maître Yoda a entraîné Dooku ; Dooku a entraîné Qui-Gon Jinn ; et désormais Qui-Gon a son propre Padawan. Mais tandis que Qui-Gon a fait face à toutes sortes de menaces et de danger en tant que Jedi, rien ne l'a jamais autant effrayé que la pensée de décevoir son apprenti.

    Obi-Wan Kenobi éprouve un profond respect pour son Maître, mais lutte pour le comprendre. Pourquoi Qui-Gon doit-il si souvent ne pas tenir compte des lois qui lient les Jedi ? Pourquoi Qui-Gon est-il attiré par d'anciennes prophéties Jedi au lieu de soucis plus pragmatiques ? Et pourquoi Obi-Wan n'a-t-il pas été informé que Qui-Gon réfléchit à l'invitation qu'il a reçue à rejoindre le Conseil Jedi, en sachant que cela signifierait la fin de leur partenariat ? La réponse très simple l'effraie : Obi-Wan a déçu son Maître.

    Lorsque le Jedi Rael Averross, un autre ancien apprenti de Dooku, requiert leur assistance pour une dispute politique, Jinn et Kenobi se rendent à la cour royale de Pijal pour ce qui pourrait être leur dernière mission ensemble. Ce qui devait être une mission de routine devient obscurcie par la trahison, et par des visions d'un désastre violent qui s'accrochent à l'esprit de Qui-Gon. Alors que la foi de Qui-Gon en la prophétie s'accentue, la foi d'Obi-Wan envers lui est mise à l'épreuve, au moment où une menace émerge, celle-ci nécessitant que le maître et l'apprenti soient liés comme jamais auparavant, ou divisés pour toujours.

  • Note du staff SWU
     (73 % - 5 commentaires)
  • Note des internautes
     (75 % - 16 commentaires)
     (72 %)

    Qui-Gon et Obi-Wan sont en mission ! Un monde en apparence paisible menacé par des terroristes incongrus ? Il n’en faut pas plus pour qu’un ancien camarade du Jedi Jinn l’appelle en renfort ! Mais qu’en est -il réellement, que cache ce monde et ces prétendus terroristes ? Pour le savoir il faut lire ce roman, le premier se déroulant aussi loin dans le passé de la saga, presque dix ans avant La Menace Fantôme !

    Roman Prophétique

    Qu’il est bon, peu importe l’œuvre, d’en découvrir un peu plus sur l’ancien Ordre Jedi, leur rapport à la Force, leur fonctionnement et comment les prophéties propres à l’Ordre peuvent être perçues et même être vécues !

    Au-delà de simples éléments d’arrière-plan, ces questions (et les quelques réponses associées) tissent une toile qui ne sert pas forcément au livre mais qui sert davantage à enrichir le personnage de Qui-Gon, nous en apprenant plus sur lui et sa manière d’appréhender le monde qui l’entoure. Chaque personne peut voir l’univers via son propre prisme, le tout dépend évidemment de ses expériences de vie et de son environnement/éducation. Le padawan Jinn, lui, a été orienté vers les prophéties par l’ancien apprenti de son maître, puis par Dooku lui-même, et elles ont ensuite (en partie) influencé sa vie. Simple déformation professionnelle ? Sans doute, il n’empêche que maintenant il en voit un peu partout (à raison dirons-nous) ce qui nous offre une plongée dans les voies impénétrables de la Force.

    Il ne fait aucun doute qu’on tient là le point fort du livre, d’avantage de lore sur les Jedi, et le rapport de l’Ordre de l’époque avec la Force !

     

    Sujet léger

    Pour le reste, c’est le même classicisme qui revient. La mission se déroule de la manière linéaire habituelle, où les évolutions de l’histoire sous toujours attendues dans le chapitre où elles se trouvent.

    Il faut cependant noter que, quand bien même on voit chaque retournement arriver, il arrive que la teneur du retournement en question nous retourne ! Je dois bien avouer avoir été surpris par la révélation finale qui, même attendue, reste surprenante. Pour le reste je dois bien avouer qu’après avoir lu la présentation des personnages (mention spéciale aux deux chasseurs de cristaux !) on pourrait presque sauter à la fin pour seulement découvrir le fin mot de l’histoire.

     

    Dynamiques

    Puisqu’il faut une autre raison pour lire le roman dans sa globalité, autre que les petites prophéties et comment les Jedi peuvent les percevoir, il s’agit de toutes les dynamiques de personnages.

    Il est intéressant de voir Gray montrer une relation Qui-Gon – Obi-Wan chancelante sans véritable osmose entre les deux personnages. Le tout menacé en plus par certains choix des deux Jedi. Je trouve cependant dommage qu’hormis deux petites discussions entre nos deux fortes têtes, rien dans le livre ne justifie pleinement un changement à venir dans leur dynamique, hormis une « révélation » comique sur les origines de leur duo. Je trouve qu’il n’y pas tellement de prise de conscience de leur part.

    Ceci dit, ce n’est pas la seule dynamique du livre, l’ami Jedi charismatique de Qui-Gon, Rael Averross, y va aussi de sa petite histoire tragique, ce qui occasionne dans le présent du livre de beaux moments.

    Et enfin il ne faut pas oublier le point commun entre Jinn et Averross, leur ancien maître, l’ex Jedi Dooku ! Et oui ce livre est aussi agrémenté de petits flashback sur l’apprentissage de Qui-Gon Jinn, un gros plus fort appréciable !

     

    En conclusion Claudia Gray ne livre pas son intrigue la plus passionnante même si des éléments de ci de là sont très intéressants. Heureusement son style d’écriture reste toujours aussi doux et clair, faisant d’une lecture qui pourrait passer pour ennuyeuse chez d’autres, un moment toujours aussi chaleureux et agréable chez elle !



    + Les plus

    - La Force
    - Flashbacks
    - Rael Averross

    - Les moins

    - Il manque une véritable prise de conscience Qui-Gon - Obi-Wan
    - Intrigue classique

  • 16/04/2019
     (82 %)

    Premier roman adulte de l’année 2019 (hé oui…), Master and Apprentice m’attirait beaucoup avant sa sortie, pour deux raisons : Claudia Gray tout d’abord, à qui l’on doit le meilleur roman de l’UE canon selon moi (Liens du Sang) ; et ensuite par la période abordée, à savoir la Prélogie (même si en y repensant, les livres du nouveau canon concernant cette période étaient jusqu’à présent au mieux moyens). Alors qu’en est-il ?

     

    I) Un roman qui sent bon… le Légendes !

    Préambule : toi l’amateur de romans SW qui aimes beaucoup tous les bouquins parus depuis 2014 et qui n’as jamais lu de romans Légendes, ne t’en va pas après avoir lu le titre du paragraphe. Car c’est bien l’un des plus beaux compliments que je peux faire à un roman actuel.

    Donc on se retrouve avec Qui-Gon Jinn et son apprenti Obi-Wan Kenobi en l’an -40 (soit 8 ans avant l’épisode I), ce qui en fait le média du nouveau canon le plus éloigné dans le passé. Comme tous les Jedi de cette époque, ils sont envoyés en mission sur une planète de la galaxie, afin de résoudre un conflit opposant plusieurs partis. Un pitch qui rappelle étrangement la série jeunesse Les Apprentis Jedi, mettant en scène les mêmes personnages à la même époque.

    Comme dans la série Légendes, la relation entre le Maître et son Padawan est au cœur de l’intrigue, et force est de constater qu’elle est admirablement écrite par Claudia Gray. Alors que Qui-Gon se voit proposer une place au Conseil, Obi-Wan se met alors à douter de lui. Même si la résolution de cet aspect de l’intrigue ne sera pas une surprise pour quiconque ayant vu les films, celle-ci est très bien menée, grâce notamment à un certain élément que je développe ci-dessous.

     

    II) Prophéties et lore à foison

    Si je vous parle de prophéties Jedi, vous allez me citer celle de l’Élu, et vous allez en rester là. Pas de quoi vous blâmer cela dit. L’autre force de ce roman est donc d’apporter plein de nouvelles informations sur ces prophéties émises par des anciens Jedi (et je le mets au pluriel, car vous en découvrirez plusieurs), prophéties qui représentent depuis longtemps quelque chose de bien particulier pour Qui-Gon, comme on le découvre dans les (très bons) flashbacks où il est apprenti de Dooku. C’est un vrai plaisir de s’amuser à deviner de qui elles parlent, ou même d’en lire une ou deux qui ne se sont a priori pas encore déroulées. Comme je le disais, cet aspect va jouer un rôle majeur dans l’évolution de la relation entre nos deux héros.

    Claudia Gray nous apporte également bon nombre d’informations inédites sur la période et les temps qui ont précédé ce roman. Par exemple, un nom de Jedi (et même de Sith), le nom du Chancelier précédant Valorum, un petit détail historique… Ce n’est pas grand-chose, mais ça fait plaisir quand on voit de nombreux autres romans se cantonner à leur période et ne rien apporter.

     

    III) Et l’intrigue dans tout ça ?

    Comme vous l’avez lu dans mon premier paragraphe, l’intrigue est somme toute classique, et n’a aucun impact sur la galaxie, seulement sur nos deux Jedi. Il n’empêche qu’elle est plutôt prenante, avec notamment un retournement de situation vers la fin, qui n’était pas celui que l’on pouvait prédire (je me doutais d’un tuc louche, mais pas ça). Grâce à l’écriture de Claudia Gray, l’histoire est fluide, sans temps mort mais sans overdose d’action non plus. Un équilibre idéal donc, même si le seul bémol que j’émettrai dans cette critique concerne la résolution finale, un poil rapide.

    Il faut ajouter à cela plusieurs nouveaux personnages tout aussi intéressants les uns que les autres, que ce soit le Jedi Rael Averross (et son histoire tragique), la princesse de la planète Pijal et ceux qui gravitent autour d’elle, ou encore deux voleurs de joyaux qui vont servir de partenaires fortuits à Obi-Wan et à Qui-Gon, ayant tous deux un background très sympathique.

     

    Conclusion :

    Master and Apprentice est donc, vous l’aurez compris, le premier livre du nouveau canon rendant vraiment justice à la Prélogie. Ce roman m’a rappelé beaucoup de choses qui faisaient que j’appréciais cette période, ceci étant sans aucun doute grandement lié à la plume de Claudia Gray. L’intrigue, classique mais prenante, alliée à une interaction parfaite entre Obi-Wan et Qui-Gon en font un très bon roman.

  • 28/04/2019
     (70 %)  •  Langue : VO
    Je l'aurais attendu celui-là. Littéralement des jours à faire la queue pour avoir mon exemplaire inédit signé par Claudia Gray, à qui l'on doit probablement les meilleurs romans de l'univers officiel, et rien que pour ça ce livre tenait une place spéciale dans mes envies de lecture. Alors après quelques jours à le lire qu'en est-il ?

    Comme toujours avec Claudia Gray, ça se lit tout seul, c'est bien écrit et on se plonge avec plaisir dans chaque chapitre. Le livre ne souffre à mon sens d'aucune longueur et l'équilibre entre intrigue et action est toujours maîtrisé.

    Du côté de l'intrigue, elle est somme toute assez classique et même si l'ensemble est prenant, l'histoire ne se placera pas dans mes favorites de l'auteur. Mais le contexte est, lui, plus que plaisant. On se retrouve 8 ans avant les événements de la Menace Fantôme et l'ambiance pré-Prélogie fait très plaisir. On entrevoit déjà les contradictions de la République des années avant les événements des épisodes I à III et le rôle des Jedi dans la situation galactique est l'un des points qui m'a le plus intéressé.

    L'un des autres points forts de ce roman selon moi réside dans la relation maître-apprenti qui transpire du début à la fin. Tant entre Qui-Gon et Obi-Wan, qui s'estiment sans se comprendre, que dans les (très bons) flashbacks relatifs à la jeunesse du premier, alors padawan de Dooku (probablement l'un des personnages les plus intéressants du livre).
    Autres personnages dont la découverte a été une bonne surprise : les chasseurs de diamants, notamment Pax, au caractère... singulier, que l'on comprend aisément quand on apprend son histoire.

    Pour le négatif, une intrigue assez classique donc, qui offre surtout l'occasion d'exprimer la relation maître-apprenti et de donner du sens à la place de l'Ordre Jedi dans la gestion politique de la Galaxie ; un Rael Averros globalement pas très finaud et dont le traitement aurait pu être davantage développé ; et un final bien amené mais dont les enjeux sont peut-être un peu facilement résolus.

    Les + :
    - les liens maître-padawan bien retranscrits
    - les flashbacks et Dooku
    - la mise en avant du rôle politique des Jedi

    Les - :
    - une intrigue classique qui manque de gros enjeux
    - Rael Averross, qui avait le potentiel pour être un excellent personnage

    Au final, un roman agréable mais qui ne se hisse pas à la hauteur d'un Liens du Sang ou d'un Etoiles Perdues, qui restent mes deux romans préférés du canon.
  • 15/11/2019
     (90 %)  •  Langue : VF
    Il est de bon ton, sur SWU, de considérer Claudia Gray comme l'une des meilleurs auteurs sur la licence depuis le passage à l'Univers Officiel. Les deux premiers romans de la dame ne m'ont pourtant guère convaincu : Étoiles perdues est sympathique mais souffre d'une intrigue type « fan-fiction » (avec tout le respect que j'ai pour ces récits, souvent d'une qualité bien supérieure aux véritables romans) et Liens du Sang est une préquelle bien faiblarde au Réveil de la Force, qui dépeignait une Leia méconnaissable. Autant dire qu'en dépit de son sujet, j'avais quelques doutes sur ce Maître et Apprenti...

    Vive la prélogie !

    Depuis le rachat par Disney et le reboot de la chronologie Star Wars, la prélogie a été le parent pauvre de l'Univers Officiel. Une poignée de mini-séries et de one-shots de comics, un ou deux romans et c'est tout... Mais Maître et Apprenti vient fort heureusement corriger ce triste constat ! Situé quarante ans avant la Bataille de Yavin, il s'agit tout simplement à ce jour du récit situé le plus tôt dans la chronologie, et cela s'en ressent ! Nous sommes dans une ère de paix, sans aucun conflit global, le tout dans une ambiance qui sent bon les problématiques que nous découvrirons dans La Menace Fantôme : une planète a priori paisible, une Reine qui a des difficultés, une corporation omnipotente, des esclaves : vous serez en terrain connu. Peut-être un peu trop connu, d'ailleurs : il est dommage de voir nos deux Jedi être confrontés à des problématiques finalement semblables à celles auxquelles ils feront face huit ans plus tard.

    Maître & Apprenti font le show...

    Là réside l'essentiel du roman. L'intrigue en elle-même est relativement simple – mais pas simpliste, grosse nuance ! – et sert finalement de prétexte pour faire un point sur la relation entre Qui-Gon Jinn et son Padawan, Obi-Wan Kenobi. Et Claudia Gray a incontestablement saisi les caractères des personnages, c'est là l'une des principales réussites du roman. Tous deux vont considérablement évoluer au fur et à mesure des 450 pages de la VF afin d'être prêts à l'emploi pour l’Épisode I. Les doutes et convictions du duo sont parfaitement crédibles et ne font jamais « forcés ». Du beau travail !

    … Mais ils ne sont pas les seuls !

    Mais Qui-Gon et Obi-Wan ne sont pas les seules vedettes du roman. Le duo de voleur de cristaux forme un excellent soutien à nos deux Jedi avec des personnalités atypiques – notamment Pax, un véritable régal à lire – et ont une relation toute en délicatesse et maturité.

    Mais c'est surtout Rael Averross qui retient l'attention, et pour cause : c'est l'ancien Apprenti de Dooku. C'est juste parfait ! L'ombre de l'ancien Maître d'Averross et de Qui-Gon plane au-dessus des deux personnages, tel un spectre, jamais présent, n'intervenant jamais et pourtant toujours dans la tête des deux Jedi. Sans compter qu'Averross ne se limite pas à cela : c'est un Jedi très particulier, loin de rentrer dans le moule de ses condisciples et au destin par conséquent imprévisible. Il a une certaine gouaille, c'est le moins que l'on puisse dire !


    Alors, parfait ?

    Tout de même pas. Aussi intéressante soit l'intrigue, elle traîne tout de même à quelques moments par longueur, conséquence de la focalisation sur un personnage différent à chaque paragraphe. Du coup, alors qu'on aimerait lire la suite d'un passage sur Qui-Gon ou sur Rael, on change souvent de point de vue, avec un petit retour sur l'opinion de tel ou tel autre personnage sur des événements que nous venons de lire... Le rythme est ainsi un peu ralenti par moments, sans que ce ne soit véritablement rédhibitoire.

    Par contre, j'aurai aimé une référence à Mandalore ! Après tout, Qui-Gon et Obi-Wan n'y ont-ils pas passé un an ?


    BILAN

    Maître & Apprenti est donc un excellent roman, et voilà que j'ai rejoins à mon tour le clan des adeptes de Claudia Gray ! Le roman est passionnant, développe considérablement Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi et explore le contexte pré-Menace Fantôme de façon très convaincante. Que demander de plus ?


    NOTE  : 90 %
  • 30/01/2020
     (50 %)  •  Langue : VF
    *Avec spoilers*

    Déception !
    Tel sera le mot à retenir de ma critique.
    Maître et Apprenti avait tout pour me faire rêver : deux de mes Jedi préférés, un pan encore inexploré de l'univers (dans l'UEO), les petits complots de la Czerka, et une autrice de compétition, Claudia Gray.

    Premier élément à relever : l'intrigue n'est absolument pas passionnante. Un ennui de A à Z et des rebondissements visibles à 2km.
    Un sujet pourtant fort et déjà bien traité dans l'univers Star Wars est au coeur du roman: l'esclavage. Même s'il ne s'agit pas du propos du livre, on n'y revient sans cesse et pourtant on passe à chaque fois à côté. L'un des nouveaux personnages introduit, Rahara, est d'ailleurs entièrement concerné, et pourtant pas une once d'émotion ne se dégage... peut être car ce personnage "principal" est justement sous développé ? Retirez Pax et Rahara du roman, et vous obtenez la même chose en gagnant une bonne centaine de pages inutiles.
    On reste ainsi malheureusement cantonné à des petites intrigues de cour royale aux enjeux limités et inintéressants.

    Le point fort du roman réside sans aucun doute dans la dynamique Qui-Gon et Obi-Wan. On leur découvre ainsi une relation maître-élève bien compliquée quelques années avant La Menace Fantôme, avec deux personnages qui ne se comprennent pas malgré l'affection qu'ils ont l'un pour l'autre.
    J'ai tout de même été surpris du caractère de Qui-Gon, loin du Jedi calme et serein qu'on connait dans l'Episode I. Heureusement, son côté rebelle vis à vis du Conseil est bien là et agréablement mis en scène. Peut être les années l'ont-elles assagi mais j'ai eu du mal à le rattacher au Jedi que je connaissais.

    Mais la grosse déception reste le traitement de Dooku. Sa présence sous forme de flashbacks est une bonne surprise qui n'est malheureusement pas poussée assez loin. L'objectif principal de ces souvenirs de Qui-Gon est de nous montrer son attachement aux prophéties (et des gros clins d'oeil bien appuyés à la prophétie de l'Elu abordé dans l'Ep I), et donc à sa vision au moment de l'intrigue. Pourtant, ces flashbacks nous amènent plus loin en nous montrant (sans subtilité) le passage de Dooku vers le côté obscur, jusqu'à la preuve ultime de son basculement... et puis plus rien. Plouf ! Quel était l'intérêt de nous amener jusque là sans que cela ne serve l'intrigue, à part pour nous laisser sur notre faim ? Au risque de me faire huer, j'appelle ça du fan service. A croire qu'il fallait à tout prix lâcher un petit truc stylé pour remonter le niveau médiocre du roman.
    Encore une fois, éliminez ces flashbacks et le roman ne perdra rien de son déroulement normal.

    Maître et Apprenti se révèle donc être une grosse déception de près de 450 pages inutiles, avec pour seul point fort une dynamique QGJ-Obi qui aurait pu atteindre des sommets dans un contexte plus trépidant.