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La Guerre des Etoiles
     (80 %)

    Fruit d'une collaboration entre J.W. Rinzler, auteur d'excellents making-of des films Star Wars, et Mike Mayhew, dessinateur expérimenté de comics Marvel, The Star Wars est une adaptation du premier scénario de George Lucas pour le film original (l'"Episode IV - Un Nouvel Espoir").

    Une galaxie lointaine... en plus grande

    Au vu d'un tel projet, on peut tout d'abord se demander s'il était justifié d'adapter une ébauche d'un film que l'on connaît déjà. La réponse est oui ! Car bien loin de n'être qu'un brouillon d'Un Nouvel Espoir, ce premier scénario révèle les ambitions originelles qu'avait Lucas pour son univers, ambitions qu'il a du revoir à la baisse par la suite pour des raisons techniques et budgétaires. Bien qu'on y retrouve de nombreux éléments du film, l'ensemble est tellement différent qu'on peut considérer qu'il s'agit d'une autre histoire.

    Très fidèle au matériau de base, le comic-book nous raconte donc les aventures de deux chevaliers Jedi, le général Luke Skywalker et son Padawan Annikin Starkiller, qui doivent sauver la planète Aquilae des griffes de l'Empire Galactique. Ici, pas de complots obscurs ni d'introspection : l'histoire est avant tout centrée sur l'aventure, l'action et l'exploration de la galaxie, dans le plus pur style du film original.

    Et ça envoie ! On assiste au fil des pages à des batailles contre une gigantesque "forteresse spatiale", une invasion de stormtroopers maniant l'"épée-laser" et montés sur des oiseaux géants, des attaques surprises de "Chevaliers Sith", des courses-poursuite en plein désert, dans un spatioport ou dans un champ d'astéroïdes, des combats dévastateurs entre "Wookiees" et troupes impériales, etc... C'est d'abord cette inspiration débordante de Lucas qui fait la force de l'histoire : sont constamment introduits toutes sortes de personnages hauts en couleurs, de lieux dépaysants et de concepts bizarroïdes, en nombre bien plus important que dans le film.

    Plein les yeux

    Mais l'intérêt premier du comic-book était de pouvoir illustrer cette histoire ; et c'est sur ce plan une réussite absolue, qui justifie à elle seule de se procurer The Star Wars. Rappelons que contrairement aux scénarios suivants, celui-ci n'avait jamais été illustré par Ralph McQuarrie et les collaborateurs de Lucas : la conception artistique était donc entièrement à faire.

    Pour définir le style visuel du comic-book, Mike Mayhew et ses acolytes se sont inspiré des design et concepts arts des films de la saga, mais aussi de l'imagerie SF des années 1960-70. Le résultat est à couper le souffle, autant en ce qui concerne les personnages que les vaisseaux ou les décors. Cette impressionante « galaxie alternative » n'a définitivement pas à rougir face à celle des films.

    Les aléas de l'adaptation

    J.W. Rinzler a fait le choix d'adapter très fidèlement le scénario de Lucas (seuls quelques détails ont été modifiés), ce qui ne va pas sans entraîner quelques problèmes. Le cinéaste avait en effet conçu son scénario comme une ébauche à perfectionner ultérieurement : les personnages principaux, aussi "classe" soient-ils, manquaient donc encore de profondeur. Rares sont ceux qui ont droit à une véritable évolution au cours de l'histoire, et les quelques tentatives dans ce sens (comme la romance entre Annikin et Leia) sont traitées de manière bien trop rapide. De plus, Rinzler n'a pas osé éjecter certaines séquences non nécessaires (ce que Lucas n'hésitait pourtant jamais à faire lors du montage de ses films), ce qui laisse à certains moments une impression de «trop plein », rendant l'enchaînement des évènements compliqué à suivre pour le lecteur.


    En résumé, The Star Wars propose une aventure exaltante, certes perfectible mais jouissant d'une grande créativité, et constitue également l'occasion idéale de se plonger dans la genèse de la saga.

  • 30/05/2014
     (90 %)
    Lorsque Dark Horse a annoncé qu’ils allaient adapter en comic le script original de George Lucas datant de 1974 intitulé The Star Wars (qui allait devenir, trois ans plus tard, Star Wars), tout le monde a cru à une bonne blague. Il faut dire qu’annoncer ça un premier avril, niveau crédibilité, ce n’était pas vraiment le top du top.

    Mais cinq mois plus tard, début Septembre 2013, le premier des huit numéros de cette adaptation parait en librairie, avec J.W. Rinzler au scénario et Mike Mayhew aux dessins. Cette adaptation, à la fois très proche et extrêmement éloignée de l’épisode IV, est-elle une réussite ?

    Scénario :

    Attendez-vous à en prendre plein les yeux ! Ici, Luke Skywalker est un Général Jedi, Annikin Starkiller est un jeune adolescent, formé aux voies des Jedi, Darth Vader est un Général de l’Empire, un certain Valorum est un Sith… et Han Solo est un lézard tout vert ! Des dépaysements au niveau des personnages oui, mais pas tant que ça. Les similitudes avec l’épisode IV sont nombreuses (heureusement me direz-vous) : on peut par exemple rapprocher Luke Skywalker d’Obi-Wan Kenobi, ou Annikin d’Anakin dans la Prélogie.

    Les personnages principaux sont en tout cas plus nombreux que dans le film, sans que cela ne nuise à leur développement : les deux droïdes sont toujours en train de se chamailler, Annikin est fougueux et insouciant, Valorum (dont le personnage fusionnera avec celui de Vader pour le film) est ambigü, Han Solo est assez bourrin. Mon coup de cœur va aux Wookiees, qui jouent ici le rôle qu’auront les Ewoks dans l’Episode VI, mais qui sont beaucoup plus matures et intelligents que les boules de poil du Retour du Jedi.

    Du côté de l’histoire, il n’y a absolument aucun temps mort dans ce comic. L’action est omniprésente, les rebondissements nombreux… mais cela se fait au détriment de certaines scènes et situations, résolues beaucoup trop rapidement. Cette rapidité s’explique par le fait que de nombreuses scènes majeures de la trilogie originale se retrouvent dans ce script original et cette adaptation et, limités par le nombre de pages, les auteurs ont été obligés de faire des choix.

    Mais ne boudons pas notre plaisir, l’histoire racontée par ce script original, même si éloignée de l’Episode IV, a de nombreux atouts et, par certains côté, est même meilleure qu’Un Nouvel Espoir.

    Dessins :

    Mike Mayhew est un petit nouveau sur Star Wars, mais très connu dans le monde des comics puisqu’il en a illustré de très nombreux chez Marvel.

    Et on peut dire qu’il dessine bien le monsieur. On est surtout ébahi par la beauté des décors (que ce soit ceux d’Aquilae, rappelant fortement Tatooine, ceux de Yavin ou d’Alderaan). Les personnages bénéficient d’un traitement tout aussi soigné (même si, pour pinailler, je dirais que l’on a du mal à différencier les Wookiees).

    Du côté des scènes d’action, même si elles sont omniprésentes, elles restent très soignées et le lecteur n’aura aucun mal à s’y retrouver.

    Conclusion :

    Après le scepticisme initial, place à l’émerveillement devant cette adaptation. Alors certes, c’est de l’Infinities, ça ne fait pas partie de la continuité Legends. Mais lors de cette année 2014 plutôt morose au niveau des comics, il ne fait aucun doute que The Star Wars nous apporte un vent de fraîcheur bienvenu. Une lecture fortement recommandée !
  • 24/04/2017
     (90 %)  •  Langue : VO
    Le concept peut sembler surprenant a première vue, et le début est assez déroutant, mais on y entre finalement assez vite. L'histoire est sympa, assez bien écrite. Juste la fin un peu n'imp avec les wookiees qui apprennent à piloter en super vite et le sith qui change de camp on ne sait pas pourquoi (sith qui d'ailleurs n'aura servi à rien). Bref, un bon divertissement en soi, qui n'a rien n'a envier à pas mal d'autres histoires de l'univers.

    Et en plus, le fait qu'il s'agit de l'adaptation des premiers jets du scénario est non seulement intéressant d'un point de vue "historique" de la genèse de l’œuvre, mais encore plus qu'attendu vu la multitude d'éléments repris dans le(s) film(s), qu'il s'agisse de personnages, noms, vaisseaux ou scènes, transformés, déplacés ou conservés quasiment tels quels. Citons par exemple Alderaan qui remplit le rôle de Coruscant avec le design de Bespin, la fusion entre le général Vador et un sith, ou les scènes du compacteur d'ordures, de la Cantina ou de la bataille de Yavin.

    Bref, à lire.