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Le recyclage dans Star Wars
Sommaire et commentaires | Les inspirations terriennes dans Star Wars | Quand Star Wars se réinvente
Les inspirations terriennes dans Star Wars
1. Tenues et costumes
2. Armements et accessoires
3. Les appelations
1. Tenues et costumes
 

L’officier Impérial :

La tenue des officiers de l’Empire, mais aussi du Premier Ordre, sont inspirées des tenues portées par les officiers nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Et ces mêmes tenues étaient inspirées par les tenues des soldats montées des guerres précédentes. Ce qui se voit particulièrement sur le design du pantalon.

Attardons-nous un instant sur les fameux codes cylindres. Qu’est-ce que c’est ? Et bien tout simplement des dosimètres, instruments permettant de mesurer la radiation d’une pièce ou d’un lieu. Rappelons que Star Wars sort dans un contexte de guerre froide, où une escalade à l’arme nucléaire cristallise le monde, au point qu’il devient très simple de se procurer ces fameux dosimètres personnels !

Concernant le disque, et bien « bricolo et bricolette » ont en réalité utilisé une pièce d’un tourne-disque, une poulie pour être plus précis. Et l’encoche visible sur certaines casquette ou boucle de ceinture est en fait une poulie véritable, non retravaillée. L’encoche servait à l’assemblage d’autres pièces. Puis, par la suite, on passa directement par le fabriquant (Mitchell Corporation) pour faire des disque « pleins ».

 

C3-PO :

Le design de C3-PO dérive du souhait de George Lucas de voir apparaître à l’écran une version « masculine » de l’androïde vue dans Metropolis (1ère photo), puis McQuarrie a fait ses croquis en fonction des indications de Lucas. Et si le corps reste proche de l’original, je dois avouer que j’ai toujours trouvé la tête très « Metropolis » et pas forcément 3-PO. Au fils des recherches que j’ai mené pour ce dossier, je suis tombé sur un masque à gaz français mis au point lors de la Première Guerre Mondiale, et j’ai été troublé par la ressemblance qu’il existait entre lui et C3-PO. George Lucas l’aurait découvert lors d’une exposition à Paris.

Malheureusement, je n’ai pas trouvé d’information officielle corroborant cette découverte. Mais, à mon avis, le doute est permis !

 

Bossk (Trilogie Originale) :

Généralement, les cross-overs cinématographiques font rêver les fans : imaginez la rencontre de Star Wars et des Avengers, de Star Wars avec Docteur Who... Ah, pour cette dernière, inutile d’imaginer : ça existe ! Ah bien oui, sinon comment me justifierez-vous le plastron de la combinaison de Bossk ?

Extrait de Dr Who à gauche

En effet, cette combinaison a servi une première fois dans un Doctor Who, et était portée par un scaphandrier apparaissant dans l’épisode The Tenth Planet dans les années 60. Pour info, Doctor Who avait repris la combinaison haute pressurisation des pilotes de la RAF pendant la Seconde Guerre Mondiale. Qui plus est, ce même costume a été réutilisé comme tel (sans scaphandre) dans la scène de la Cantina dans un Nouvel Espoir.

Tenue des Pilotes de la RAF pendant la 2nde Guerre Mondiale

IG-88 :

Une partie d’IG-88 apparaît dans l’épisode IV. En effet, sa tête sert de tireuse à bière (ou peut-être est-ce du lait bleu ?) dans la cantina de Mos Eisley. Rajoutez des ampoules rouges, positionnez le tout sur un corps mécanique, et vous avez l’un des droïde assassin les plus redoutés.

Mais avant d’être une tireuse ou une tête multi sensorielle, cette pièce est en réalité une chambre à combustion d’un moteur à réaction d’aviation de type Rolls Royce Derwent. Et oui, la tête d’IG-88 a équipé des avions anglais dans les années 40  ! C’est à vous de briller en société maintenant !

Deux tête d'IG-88 se cachent dans cette image, sauras-tu les retrouver ?

 

Leia sur la Lune d’Endor 

Tenez, regardez cette image :

Elle vous semble familière, n’est-ce pas ? Camouflage au contour flou, assez ample sur les bras, une capuche, qui se porte un peu comme une sorte de poncho. On enlève la fermeture centrale et on est proche de ce que porte Leia. « Bricolo et Bricolette » se sont en effet inspirés des blouses de camouflages allemandes, et pas n’importe lesquelles. Ces tenues ont été mises en service par la Wehrmacht lors de l’invasion russe en 1943. Leur petit nom ? Sumpfmuster, qui dans la langue de Goethe se traduit par « motif marécageux » !

 

Les gardes de Bespin :

Bizarrement, nous n’allons pas parler d’eux en évoquant leur costume, car ce sont des costumes qui existaient avant que l’épisode V ne sorte. Leurs couleurs évoquent celles des « tuniques bleues » de la guerre civile américaine. Mais ce n’est pas un vrai recyclage... Par contre, leur casque : oui !  Ces casques sont en réalité des casques portés par l’armée ottomane pendant la Première Guerre Mondiale, appelés Kabalak. Ils assuraient à la fois une protection contre les balles ennemies, mais aussi contre le soleil, avec une visière proéminente. Mais la réutilisation de ce casque ne s’arrête pas au coup de pinceau bleu ! Irvin Kershner (alors réalisateur) décida de faire porter ce casque à l’envers : c’est ainsi qu’est né le couvre-chef des gardes de Bespin ! Renversant, non ?

Kabalak porté à l'endroit !

 

L’équipe de joyeux drilles de Jabba le Hutt (Le retour du Jedi) :

Il y a énormément de choses à dire sur la faune du palais et de la barge du Hutt. On pourrait parler des droïdes, qui ont eux aussi le droit à leur caméo, passant d’un récupérateur Jawa aux salles de torture du palais. Certains des gardes présents sur les esquifs portent de simples casques de motos, ou parfois étrennent les casques des pilotes de B-Wing. Je vais vous donner un coup de main pour le casque de Lando. Et c’est peu de le dire, la partie supérieure du casque est en fait le gant d’un joueur de baseball, posé négligemment sur un casque (type « bol ») de moto ou scooter !

 

Star Wars et le Japon :

Je crois qu’on pourrait faire un dossier entier sur les liens entre le pays du Soleil Levant et la galaxie Star Wars. Je me contenterai de prouver par l’image certains de ces dires. Aborder l’influence nippone sans parler de Dark Vador serait une faute, et pour cause son casque est entièrement inspiré d’un Kabuto (casque de Samouraï) de l’ère Edo (1610-1868) de style Zunari. Vous ne me croyez pas, et bien voyez plutôt :

Inutile non plus de parler des kimonos Jedi, dont la ressemblance avec les haoris (veste traditionnelle) est frappante. On y rajoute quelques capuchons de stylos (oui, ce sont bien des capuchons de stylos) sur la ceinture et hop, on obtient un Jedi !

L’inspiration japonaise est toujours présente dans les films de l’ère Disney, un exemple parmi d’autre : l’électro-staff de Rey. Cette arme longiligne semble avoir été inspirée par les naginatas ou yaris (non, pas la voiture, c'est le pluriel de yari, bande de comiques !), qui sont de longues lances du Japon médiéval. On notera aussi sa coiffure, très japonisante et rappelant celle que pouvait porter certains hommes d'armes.

Dans l’épisode VIII, Kylo Ren avait malencontreusement fait tomber son beau masque par terre, le brisant ainsi en mille morceaux ! Là, deux possibilités pour Ben Solo : soit faire appel à Patex, soit puiser de nouveau dans l’inspiration japonaise. Il a opté pour le second choix, et ce n’est pas plus mal : la méthode de réparation du casque est inspirée du kintsugi. Cela consiste à réparer un objet en porcelaine ou en céramique en soulignant les fêlures à l’or, l’argent ou la laque, mettant ainsi en valeur les fissures au lieu de les faire disparaître. Et cela a son petit effet :

Alors, par contre, je vous arrête tout de suite : je doute que le processus donne encore plus de valeur à votre mug Star Wars qui est tombé !

 

Padmé Amidala :

Il parle du Japon, et il ne parle même pas des tenues de Padmé. Tout simplement, car elles ne sont pas inspirées par la culture japonaise, mais bien par les cultures asiatiques au sens large. Prenons sa tenue emblématique de reine dans La Menace Fantôme. Sa coiffure est issue des cultures mongoles, où les femmes portent une coiffe similaire (c’est peu de le dire) lors de leur mariage. Gardez cette coiffe en tête, et passons maintenant à sa tenue à proprement parler : on reste dans le domaine du mariage, mais en Chine cette fois-ci. Que remarque-t-on ? Tout semble correspondre : la couleur rouge (symbole de la réussite sociale, de la joie, du mariage, etc), les broderies en bande centrale, la coupe, de larges épaules et un tombant évasif du tissu. Étonnant, non ?

Dans les cultures asiatiques, la poudre blanche dont les femmes paraient leur visage symbolisait la richesse. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’une femme qui avait la peau blanche (donc non ternie par le soleil) sous-entendait ainsi qu’elle n’avait pas besoin de sortir pour travailler, donc qu’elle avait un certain niveau de vie. Cette culture demeure encore aujourd’hui. Quant aux points rougex sur les pommettes, ils sont inspirés de ceux que portaient les femmes coréennes ou mongoles et qui se nommaient « Yeonji Gonji ». Ils protégaient les femmes contre les mauvais esprits, le rouge protégeant aussi du mal dans la culture coréenne. Et maintenant que vous savez cela, je vous mets le visage de Padmé :

 

Mandalorien (série The Mandalorian)

L’amure mandalorienne est à l’origine celle dessinée par McQuarrie pour les snowtroopers, cela devait être des soldats des forces spéciales. Tellement on a trouvé le dessin génial, on s’est dit « on va en faire un gars à part entière » : ainsi est né Boba Fett ! Un personnage emblématique avec 4 lignes de dialogues, comme quoi l’armure ça fait tout !

Attardons-nous (comme souvent dans ce dossier) sur les casques : ils sont inspirés des casques corinthiens de l’armée grecque antique. C’est un casque emblématique présent sur des poteries d’époque, ou porté récemment à l’écran dans le film 300. J’en veux pour preuve supplémentaire le casque de la forgeronne mandalorienne visible dans la série The Mandalorian.

Note : ce casque a aussi inspiré les casques de la garde prétorienne du sénat dans la prélogie.

 

2. Armements et accessoires
 
06/01/2020

Le sabre laser de Luke Skywalker dans Un Nouvel Espoir :

« L’arme noble d’une époque civilisée » dixit Obi-Wan. « Tu parles », dixit moi. Lors du premier Star Wars, le succès n’est pas sûr d’être au rendez-vous, et le budget dont dispose Lucas et consort n’est pas extraordinaire. C’est alors qu’entre en jeu la section Bricolo & Bricolette (section peu connue, mais à l’origine de beaucoup de chose). Ils décident donc de récupérer le support de flash d’un vieil appareil photo des années 40 (le Graphlex 4x5), un composant d’une calculatrice de l’époque, et de coller des bandes adhésives sur le manche. Un peu de peinture, et paf, ça fait un sabre laser ! Coût de l’opération? A peu près 20$. Dites, comme ça, combien a coûté votre sabre de Luke de chez Master Replicas ?

 

Armement dans la trilogie originale :

Quelle classe, ces E-11, ou ces DL-44, on dirait des vrais ! Ça tombe bien Firmin, ce sont des vrais ! En effet, l’ensemble des armes présentes dans la première trilogie ont toutes existées. Mais elles ont reçu quelques améliorations pour les besoins des films.

  • Mauser C96 nu et équipé de sa crosse

Prenons le DL-44, c’est en réalité un Mauser C-96, auquel l’on a rajouté un cache-flamme ainsi qu’une lunette de visée.

Ce même Mauser a été réutilisé dans Solo pour faire la carabine DL-44 : invention des réalisateurs ? Pas du tout ! Le Mauser C-96 avait un large panel d’option, dont une crosse, transformant ainsi le simple pistolet en… carabine ! Bravo !

DL-44 de Solo et son alternative en carabine vue dans le film Solo : a Star Wars Story

Mais la vie du Mauser dans Star Wars ne s’arrête pas au DL-44. Prenons le Merr-Sonn des Impériaux. Déplacez le radiateur frontal du DL-44 et positionnez-le sur les flancs du Mauser. Rajoutez un cordon de téléphone de l’époque. Et bim ! Un superbe Merr–Sonn.

Merr-Son impérial oublié sur la nappe de la cantine de l'Etoile Noire !

La technique du cordon de téléphone a aussi été utilisée pour le blaster de Leia, on l’a même entouré autour du canon, afin de masquer la jointure entre le cache-flamme et le canon.

Enfin, un câble téléphonique a fleuri aussi sur une mitrailleuse Sterling L2A3, utilisée par les forces anglaises lors du débarquement en Normandie. A partir de cette mitrailleuse, la section « Bricolo et Bricolette » a réduit de deux tiers la taille du chargeur, et l’a remonté en l’inversant. En outre, ils ont rajouté des diffuseurs de chaleur dans les trous d’évacuation. Et pouf, le E-11 est né ! Ces armes étaient dans le premier film des vraies armes démilitarisées et modifiées, dont le poids devait avoisiner les 3kg…. Un pur bonheur pour les figurants déjà engoncés dans leurs armures !

E-11+E-11=E-22. C’est ainsi qu’on pourrait résumer la création du E-22 des Shoretroopers de Rogue One. Mais si, observez bien le double canon du E-22, c’est en réalité, deux canons de E-11 mis l’un au-dessus de l’autre ! La crosse est celle utilisée sur les F11-D du Premier Ordre. Du vieux avec du... vieux en quelque sorte !

 

Le sac à dos des soldats rebelles (Hoth et Endor)

Je pense que vous aurez déjà remarqué que les soldats rebelles d’Hoth et les commandos d’Endor portent les mêmes types de sac à dos. Et pour cause, ce sont les mêmes ! A quelques détails près : celui utilisée sur Hoth comporte un tuyau de chaque côté quand celui d’Endor n’en porte qu’un seul. Les deux greeblies sur l’ouverture sont réalisées avec des pièces de maquettes de moteur V8. Vous trouverez donc des trompettes d’admission dans la partie supérieure du sac, ainsi qu’un carter accompagné de son bouchon de vidange ! Popopop ça crache !

A noter que ce procédé d’utiliser des pièces de maquettes à des fin de greeblies a été repris plusieurs fois, notamment pour Boushh. Et enfin, autre anecdote, George Lucas craignant que ces sac à dos rebelles ne soient réutilisées, il décida de les détruire tous au moment de la pré-production de l’épisode VI.

 

La palette :

Un dossier sur le recyclage pourquoi pas, mais de là à parler de palette, faut pas déconner, c’est pas une déchetterie ici ! Et pourtant, détrompez-vous, les novices ! Qu’ont en commun la base rebelle de Hoth, le bloc de détention de l’Etoile Noire, et le Faucon Millénium (je pourrais en citer d’autres, mais il faut bien s’arrêter un jour) ?

Regardez bien ces trois images.

Le plus amusant c’est que l’image de Hoth est celle de Battlefront 2, comme quoi ce visuel est bien ancré dans la galaxie Star Warsienne. Donc le lien ? Vous ne l’avez pas ? Et bien je vous montre ça, alors :

Et oui, bon nombre de surfaces, au sol comme au plafond, sont faites de ces palettes plastiques, que l’on trouvait en grand nombre à l’époque. Il faut savoir qu’outre Star Wars, ces palettes ont servi d’élément de décor pour les premiers Aliens, ainsi que dans Doctor Who. La palette, so science-fiction, vous ne trouvez pas !

 

3. Les appelations
 
06/01/2020

Stormtrooper :

Un sturmtruppen allemand en 1918

Abordons tout d’abord les célèbres soldats impériaux, connus pour leur armure menaçante et leur habilité aux tirs (ou pas). D’où vient ce nom ? On répond très souvent que leur nom vient des Sturmtruppen allemands. Cette unité de soldat d’élite allemande fut créée à la fin de l’année 1914. Cette force était spécialisée dans la prise de position des tranchées ennemies, c’est notamment l’une de ces unités qui captura le Fort de Douaumont en 1916. Sturmtruppen aurait donné Stormtrooper.

 

Troupe de choc canadienne, bientôt baptisée Stormtrooper

Mais… Restons dans cette période, en changeant de camp. Les Canadiens entrent en guerre en même temps que les pays européens en 1914. Leur gouvernement met à disposition de la Triple Entente ses soldats, dont des unités de choc. L’une d’elles s’est même illustrée lors d’une attaque à l’arme chimique allemande. Les Allemands bombardaient alors les positions alliées avec du gaz chloré. Un commandant (ayant sans doute bien écouté en cours de chimie) obligea ses soldats à s’uriner dessus : l’urine (surtout l'ammoniac qu'elle contient) réduisait grandement l'efficacité du gaz. Là où les Allemands s’attendaient à trouver des cadavres, ils trouvèrent donc des soldats en pleine forme. Cet exploit, et d’autres, leur valurent le surnom de Stormtroopers...

Et au fait, comment dit-on « troupe de choc » en anglais ? Shock trooper. Ainsi, une unité de Storm troopers comportant des Shock troopers a bel et bien existé en ce bas monde. L’histoire ne dit pas de quel « storm » s’est inspiré Georges Lucas.

 

Les Jedis :

Non, ce nom n’est pas issu d’un concours de fléchette sur calendrier. Mais il vient du nom que portent les séries nippones se déroulant durant le Japon Médiéval, se nommant tout simplement « Jidai Geki ». Un autre hommage à la culture du Soleil Levant.