Au final, en +16, la paix n'a toujours pas été signée avec les Vestiges de l'Empire et de fait, la guerre est toujours en cours.
Ce compteur est donc faussé dès le départ, car des affrontements, aussi minimes peuvent-ils être avec de petits seigneurs de guerre, ont lieu en permanence.
Toutefois, la scène poignante où le compteur est retiré, au début de la guerre, vaut bien le coup de cette incohérence.
-> De même, lorsque les forces Yevethanes sont dévoilées aux yeux de tous, la présence d'un super destroyer stellaire de classe Executor pousse la Nouvelle République à se dire impuissante, en raison du manque de vaisseaux de force suffisante. Mais, si l'on prend en considération la série des X-Wing, la Nouvelle République possède le Lusankya, capturé au cours de la Guerre du Bacta et réutilisé par la suite.
Le gouvernement de la Nouvelle République est également décrit de manière très différente des autres histoires. C'est un problème récurrent avec les livres de cette époque.
Il est intéressant de noter que cette trilogie est très souvent "oubliée" en raison du peu de références faites par les autres œuvres. Beaucoup de lecteurs ne prêtent guère attention à l'histoire de cette trilogie, car elle n'a pas eu l'air d'impacter férocement l'histoire galactique, et ses intrigues semblent très anecdotiques. Elle ne reprend que très peu les évènements déjà passés, et semble se tenir en cercle fermé malgré le danger pour la Nouvelle République. Tout se passe dans l'Amas de Koornacht, ce qui réduit considérablement l'ampleur de la menace, et ainsi le sentiment d'un vrai changement. Beaucoup d'éléments intéressants ne sont pas repris.
L'intrigue proposée par le départ des forces impériales vers Byss n'est jamsis réutilisée, mais on peut faire un lien avec les nombreux seigneurs de guerre qui ont fui dans le Noyau Profond, que l'on retrouve par ailleurs sur Prakith, dans l'intrigue Lando, ou avec l'histoire de l'Empereur Ressuscité. Il est alors aisé d'imaginer un retcon, surtout lorsqu'on sait que seul l'un des destroyers a été retrouvé.
Au-delà, divers indices mènent au Nouvel Ordre Jedi et des idées y sont directement reprises. On note notamment le principe des diverses flottes de la Nouvelle République, ses hautes figures charismatiques du commandement militaire, les Yevethas (pour leur petite apparition)...
Cela dit, contrairement à La Crise de la Flotte Noire, le Nouvel Ordre Jedi a joué la carte du grandiose et de la démesure en impliquant toute la galaxie.
Cependant, il faut retenir quelque chose d'important : l'apport à l'UE Legends en terme d’événements majeurs ou de développement de persos récurrents n'est pas un critère suffisant pour juger de la qualité d'un roman Srar Wars.
Par cet aspect et les autres thèmes abordés, cette trilogie se place dans un registre bien plus adulte que le reste de l'Univers Etendu (Legends).
Bien évidemment, cette distinction peut être un facteur de rejet, car la différence avec le ton des autres histoires peut facilement rebuter le lecteur. Cependant, il faut comprendre que la montée en puissance de l'UE conduit par la suite à des situations de plus en plus sombres, du moins dans la trame principale.
Cette trilogie permet ainsi de préparer à cette nouvelle facette de l'Univers Star Wars. La transition peut paraître brusque il est vrai, surtout lorsque l'on compare aux autres oeuvres littéraires de l'époque Bantam, mais elle demeure nécessaire et très intéressante.