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1. Genèse
 
1.1
Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
1.2
La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux...



Ah non c'est pas la bonne ça... On reprend.


Au commencement, il y eut un homme, Randy Stradley, vice-président des éditions comics chez Dark Horse. C'est lui qui est à l'origine de l'idée maîtresse du projet : lancer un crossover dans l'univers Star Wars, s'étendant sur différentes séries déjà en cours. En voyant le succès que les crossovers mis en place par Marvel ou DC avaient pu rencontrer, il a ainsi l'ambition de proposer un projet similaire pour Star Wars. Et par là de s'attaquer à un paradoxe de taille : à la fois ne pas «venir casser la continuité déjà établie de l'Univers Étendu», et faire « que cette histoire allait peser sur l'ensemble de la mythologie Star Wars et des personnages qui l'ont fait. »

Mais par ce « nouveau » concept, Randy désire également ne pas laisser les novices en reste : « Je me disais donc que si nous réalisions un crossover avec Star Wars, c'est-à-dire une histoire à part entière qui a lieu pendant les différentes époques lors desquelles se déroulent les séries déjà en place et qui affecterait les personnages de chacune de ses époques, nous pourrions à la fois satisfaire les lecteurs actuels tout en en attirant de nouveaux. J'ai insisté sur un point auprès de nos scénaristes : travaillons sur ce crossover comme nous le faisons pour une nouvelle série. Ne partons pas du principe que les lecteurs connaissent exactement tout le passé ou les situations actuelles de nos personnages. Chaque nouveau "chapitre" de Vector sera une nouvelle porte d'entrée pour les nouveaux lecteurs. Evidemment, la meilleure façon de lire Vector sera de commencer par Kotor #25, mais ils pourront également entrer en douceur en passant par Dark Times #11, Rebellion #15 ou même Legacy #29.»
Dans la même optique de faciliter la tâche au lecteur, Randy a également pensé assez tôt à un visuel particulier, expliquant qu'il a travaillé « avec le designer Josh Elliot pour mettre en place des repères particuliers à Vector, aussi bien dans le design de la couverture, que dans l'intérieur du comic où seront rappelées des informations relatives aux précédents épisodes du crossover. Nous faisons tout notre possible pour rendre ces comics à la fois faciles à identifier et agréables à lire. »
Le crossover s'étendant sur plusieurs époques, les différents auteurs de chaque série concernée se sont alors tous attelés au projet dès 2006, pour déterminer comment Vector allait se développer dans leur époque respective. Comme l'explique Randy Stradley lui-même : « tout au long de ce processus, chaque scénariste essayait d'imaginer la façon dont Vector allait affecter leurs personnages, et comment ils pouvaient subtilement ajuster les histoires en cours pour créer une place afin d'y insérer Vector. Notez bien que ce fut un véritable calvaire pour vos auteurs de se représenter comment chacune de leur série allait pendant une année interférer avec trois autres séries se déroulant des dizaines, centaines ou milliers d'années avant ou après ! »

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Ce fut ainsi une véritable émulation entre le chef d'orchestre Stradley et ses scénaristes, Jon Ostrander, Jan Dursemma et John Jackson Miller, qui ont directement participé au processus de réflexion comme le souligne ce dernier : « nous sommes tous arrivés avec des thèmes bien distincts, et cela fut intéressant de voir comment chacun s'en est sorti avec le procédé créatif. John a cette capacité de voir directement les thèmes et évolutions de personnages qui répondent au besoin du "grand plan". Moi, j'aime voir où tout ça peut me mener avec ce qui se passe sur le moment dans les comics ».
En revenant sur ce projet de longue haleine, Randy détaille plus particulièrement le moment où tout a pu se mettre en mouvement : «nous travaillons depuis plus d'un an sur cet événement, avec l'apport de chaque scénariste (ainsi que de nombreux artistes). Le point culminant de ce travail fut une réunion entre John Ostrander, John Jackson Miller, notre éditeur Jeremy Barlow, son assistant Dave Marshall et moi même, dans les locaux de Dark Horse, début août. Les têtes pensantes de Lucasfilm ont très tôt accepté le concept, pour ensuite valider les détails suite à notre réunion. Ce n'était pas vraiment différent que de proposer n'importe quelle autre histoire. Nous nous sommes simplement assurés que rien de ce que nous voulions réaliser n'allait venir casser la continuité déjà établie de l'Univers Etendu, et que cette histoire allait peser sur l'ensemble de la mythologie Star Wars et des personnages qui l'ont fait.»
Pour ce faire, l'adjonction de nouveaux personnages est alors essentielle, ainsi que le confie Jan Duursema : « J'ai conçu le design de plusieurs nouveaux personnages pour Vector. Pour certains d'entre eux, j'aime penser au Bon, à la Brute, et au très très horrible Truand. Développer ces personnages a été un processus très prenant dès l'entame du projet. Il y a une certaine magie qui naît lors des séances de planifications qui vous donne ensuite des images parfaites de ce dont les figures principales doivent avoir l'air. Mais parfois, à force d'approfondissement de l'intrigue, l'image que j'en ai à la fin est vraiment différente de ce que j'imaginais en premier lieu. Cela a été le cas pour quelques uns ici, et le résultat était certes autre que celui que j'avais en tête mais bien meilleur au final. Et pour moi, quand cela arrive, cela montre que le personnage a su dépasser son concept initial pour prendre vraiment vie. »
Concernant l'après Vector au sein de la galaxie Star Wars, Randy explique que lorsque « les évènements de Vector auront pris fin dans chacune des séries, leurs effets, eux, vont longtemps continuer à affecter les personnages. Nous n'aurons pas besoin de numéros spéciaux ou de mini-séries pour montrer ces changements car ils seront la suite naturelle de ce qui a été construit auparavant. »

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Voilà concernant le pourquoi du comment ! Et si vous n'êtes pas rassasié, vous trouverez tout plein de choses succulentes sur la série en général et sur le travail de ses auteurs en particulier avec :
une interview de John Jackson Miller, scénariste de Kotor, et une autre de John Ostrander, scénariste attitré de Legacy, dont voici un court extrait, traduit avec plus ou moins de réussite, pour vous donner l'eau-strander à la bouche...

Quel a été votre concept original ? Le Talisman de Muur a-t-il toujours été pensé depuis le début comme le MacGuffin* de l'histoire ? (*Note au lecteur : MacGuffin est le terme générique qui désigne un objet d'où part l'intrigue d'une histoire.)

John Ostrander : D'aussi loin que je me souvienne, notre éditeur Randy Stradley a été le premier à nous lancer la balle, donc ce n'était pas simplement mon idée. J'avais déjà travaillé sur des crossovers auparavant, avec la mise en place de « Legends » pour DC ; j'ai également participé à quelques numéros d'autres crossovers pour DC et Marvel . Il fallait qu'il y ait quelque chose pour unir toutes ces époques. La difficulté majeure était de trouver cette chose qui s'étend sur 4000 ans et qui n'a jamais été mentionnée auparavant dans l'univers de Star Wars. La peste Rakghoul a ainsi émergé assez tôt.

Lorsque vous mettiez au point « Vector », aviez-vous déjà en tête le personnage de Céleste Morne, ou sa création est le résultat d'une trame épique qui nécessitait une héroïne ?

John Ostrander : Elle est venue plus tardivement, mais pas beaucoup plus tard. Il vous faut vraiment un personnage clé dans un crossover comme celui-ci afin d'unifier le tout. Il ne s'agit pas seulement d'une question de «style épique», mais d'une nécessité liée à la narration. Il faut qu'il y ait un protagoniste auquel les lecteurs puissent s'identifier dans chaque partie de l'histoire – quelque chose qui fera de chaque chapitre une véritable partie du tout qu'est «Vector».
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