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La rédaction de la Tribune Galactique
 
  • Créée par J@ngo
  • Synopsis :

    Histoires de fans

     

    Vous la lisez tout les jours avec délectation : découvrez en exclusivité ses incroyables coulisses. Son rédac' chef despotique, ses stagiaires twi'leks, ses envoyés spéciaux et spirituels (Hips !), son personnel de travailleurs acharnés et sa machine à café

1. Premier jour à la Tribune
 
C'était un jour comme un autre à la Tribune Galactique. Tout l'immeuble du journal était, comme à son habitude, plongé en plein travail. Rédiger, taper, corriger, dessiner, réécrire, modifier... Du droid responsable du café jusqu’au rédac’ chef, chacun participait à la même mission : informer une vaste galaxie peuplée d’êtres avides de savoir. Enfin ça, c’était le côté glamour, et ce que s’imaginait le jeune Acea Kama en entrant pour la première fois dans le siège de la Tribune.
Acea s’approcha du grand comptoir de pierre derrière lequel s’affairait deux hôtesses. Il se présenta devant une rodienne à la peau violacée qui se limait des ongles aussi longs que des petites cuillères. Sur le comptoir, on pouvait lire sur un petit support « Ghel Diversce, accueil ». Le jeune homme se racla la gorge, attendant quelques secondes que la rodienne se désintéresse enfin de ses ongles pour lui. Elle lui demanda enfin, d’une petite voix criarde :

- je peux vous aider ?
- Euh, oui, je suis le nouveau rédacteur.
- Lequel ?
- Acea Kama
- Ah oui. Vous êtes le 4ème de la semaine.
- Pardon ? Il y a d’autres candidats ? On m’a dit que le poste était pour moi
- Non non. Vous êtes le 4ème à être embauché cette semaine. Le premier n’a tenu qu’une journée, tout comme le deuxième.

Voyant qu’elle ne poursuivait pas et que sa bouche se pinça, Acea se risqua à demander ce qu’était devenu le 3ème.

- Il est actuellement hospitalisé au dispensaire corellien du boulevard d’à côté. Mais nous avons eu des nouvelles, il est hors de danger. Tout va bien.

Elle sourit

- Ah…euh….Très bien.
- 48ème niveau. La porte tout au fond à droite, vous ne pouvez pas la manquer.
- Merci.

Lorsque le jeune humain s’engouffra dans un turbolift argenté, il ne put entendre le dialogue entre la rodienne et sa voisine :

- Le jackpot est à combien ?
- 500 crédits.
- Je rajoute 50 et je lui en donne 36 heures.
- 36 heures ? Tu es optimiste toi… Tenu !

Acea arriva enfin à l’étage de la rédaction. Il jeta un regarde circulaire sur tout l’étage. Ce qu’il voyait ne le surprenait pas.
Plusieurs dizaines de secrétaires de rédaction tapotaient frénétiquement sur leurs claviers les articles du jour. Les maquettistes discutaient bruillament du schéma de la page des sports, pendant que s’affichait petit à petit sur un grand holo la manchette du numéro du matin. De l’autre côté, des reporters contactaient leurs sources et les correspondants locaux par comlink ou par com holographique. Et en plein milieu de tout ça, caché dans un bureau entouré de verrières opaques, il devinait le…

- Bouge toi de là pecno, y a le patron qui réclame la dernière dépêche de l’AGP.

Acea fut bousculé violemment par une sorte de bolide vivant qui fila si vite qu’il ne put savoir qui il était. Il se retrouva les fesses au sol et son porte-documents étalé par terre, entre plusieurs feuilles à demi froissées.

- Je t’ai dit de bouger de là, tu gènes le passage.

Alors qu’il était encore baissé pour ramasser ses documents, le jeune homme se retrouva une nouvelle fois au sol. Mais cette fois il put d’où venait le perturbateur. C’était un petit bonhomme rouquin, occupé à parler avec un autre, grand brun plutôt beau gosse, derrière son bureau. Acea s’approcha d’eux, bien décidé à recevoir des excuses. Il fut surpris lorsque le brun lui adressa le premier la parole.

- Alors c’est donc toi le nouveau. Tout frai moulu de l’école je suppose comme d’habitude. Bon, on va te faire le petit tour du proprio. Le gars brusque qui t’a fait tomber tout à l’heure et que voici devant toi est Nijule. Mal dégrossi parfois mais un bon petit gars. Allez viens, reste pas planté là…

Acea, encore sous le coup de la surprise, trottina derrière les deux hommes, alors que ceux-ci détaillaient les différents services et personnels.

- Ici tu peux voir le service des dépêche où bosse Nij’. Ici sont centralisés les infos brutes des agences de presse et des bulletins des correspondants. C’est là ou tu trouves ta matière première. Qu’est ce qu’on a de chaud pour le moment Nij’?
- Bof, pas grand-chose… Accident de speeder à Coco’s Town. Ah si, y a la foire agricole de Dkena VI, ça te dit ?
- Te fous pas de moi. Bon on continue. Ici c’est le desk. Les secrétaires insèrent les articles pour les pages locales de la Tribune de chaque planète ou secteur. Bref elles ont un taff fou alors si tu ne veux pas te faire lyncher par une de ses jolies pervenches, tu ne fais pas de fautes dans tes copies OK ?

Après un petit clin d’œil à une charmante demoiselle qui lui répondit par un sourire intimidée mais chaleureux, le brun continua la visite.

- Là travaille notre caricaturiste : Twinnie.

Une autre charmante demoiselle était attablée à un pupitre à dessin, une grande tasse de café à porté de main. Elle fit un clin d’œil aux deux hommes.

- Vous n’auriez pas une idée sur la manière de traiter la baisse du prix du bois de lama Haruun Kalien vous par un heureux hasard ?
- Désolé chéri. Mais je te fais confiance… Fais comme à chaque fois : un petit canard.

Le brun s’excusa avec un sourire avant de se retourner. Acea lui demanda pourquoi elle dessinait des canards.

- Aucune idée. Elle fait ça depuis des années. Ca doit être une lubie d’artistes. Bon ce coin là n’est pas très bien famé dans la rédaction. On l’appelle l’antre des journalistes sportifs. Méfie toi d’eux comme de la peste… Tu vois celui qui raconte une blague cochonne là bas ? C’est Kyle. C’est leur chef à tous… D’ailleurs connais tu la différence entre un journaliste et un journaliste sportif ?
- Euh… répondit Acea en bégayant.
- Le journaliste ne se prend pas pour un journaliste sportif lui.

Le brun se retourna vers Acea, un petit sourire au coin du visage.

- Bon nous avons fait le tour. Te voilà à peu près mis au parfum. T’inquiète pas tu vas être mon stagiaire je suppose, comme tout les débutants.
- Merci monsieur…euh…monsieur…
- Tawak. Excuse moi je ne me suis pas présenté. Je suis le rédac’ chef adjoint. Bon maintenant c’est le moment.
- Le moment de quoi.
- D’aller voir le rédac’ chef.

Il lui tendit une petite boite cartonnée.

- Qu’est ce que c’est ? demanda Acea.
- Des cigares corelliens. Ca le calme parfois, soupira Tawak. Mais ne t’inquiète pas, c’est comme les gundarks nains, ça aboie beaucoup mais ça mord pas…ou rarement…
Ecrit par J@ngo, le 21 Juillet 2013
2. Rencontre
 
Ils arrivèrent dans un long couloir qui menait sans nul doute au bureau du rédacteur en chef. Les deux hommes marchèrent dans le plus grand silence vers l’entrée du bureau. Acea observa les murs sur lesquels étaient disposés des dizaines d’holo-écran diffusant en direct tout les canaux d’infos de l’Holonet !
La plaquette située au-dessus de l’entrée du bureau indiquait : « Libre ». Acea fut interrompu dans ses rêveries par une courte mélodie suivit d’une voix de femme :
- « Flash info de la Tribune Galactique ! Le synthétiseur de boisson vient d’être réparé par notre duo de droïds B0-N0 et 16BA. Il est en accès libre depuis 10 minutes mais il semblerait qu’il soit dors et déjà pris d’assaut par la horde de journalistes – peu – sportifs ! Dans un autre registre, souhaitons la bienvenue à Acea Kama, notre nouveau rédacteur. Gageons qu’il restera plus longtemps que ses prédécesseurs ; la cagnotte, elle, est à 550 crédits : plus que dix minutes avant la fin des paris ! M3PO, notre droïd maquettiste a quant à lui été entièrement reprogrammé par G suite à l’accident de l’édition d’hier. Enfin, le retour de notre Jawa préféré, Shaal Marundi, est prévu pour demain après-midi le bacta ayant apparemment fait des miracles ! Bonne journée à tous et à dans 1 heure pour un autre flash info… »
Quand le silence revint, Tawak murmura :
- « C’était pas si grave son accident alors !
- Quel accident ? demanda Acea
- Bah, Shaal a acheté un nouveau speeder et … euh … comment dire...tu vois à peu près la taille d’un Jawa ? Acea acquiesça. Et bah tu retranches encore trente bons centimètres et t’as Shaal ! Quand il a conduit son speeder pour la première fois : sa tête ne dépassait même pas le tableau de bord donc il a pas vu le cargo et pouf !
- Il est si petit que ça ?
- Marundi en Jawa ça veut dire nain donc je te laisse imaginer !
- Et l’accident de l’édition d’hier c’est quoi ?
- Ah ça, c’est un petit malin qui a infiltré un programme dans le cerveau moteur de M3PO et du coup, il a introduit des clichés érotiques de danseuses Wookiees ! Ca a fait rire pas mal de monde mais le patron est furax : il a reçu une plainte d’une association de consommateurs Trandoshans !
- Effectivement, dit Acea songeur, ça n’a pas du plaire à tout le monde ! Et cette cagnotte qu’est ce que c’est ?
- Oh ça, répondit Tawak mal à l’aise, oublie oublie ! Par contre mon ptit je te conseille de pas oublier …
- Oui je sais, coupa Acea, j’oublie pas les cigares !
- Bon, je te laisse car si le patron me voit, il va encore me donner tout son sale boulot à faire et moi j’ai un rendez-vous », conclut Tawak avec un sourire qui en disait long sur ses intentions !
Arrivé au bout du couloir le grand brun, fit tranquillement demi-tour et jeta un petit signe de tête qu’il espérait rassurant à Acea. De l’autre côté de la porte, tranquillement installé dans son fauteuil, le rédacteur en chef avait suivit la conversation avec intérêt grâce à l’holo-cam de sécurité :
- « Ah, ces jeunes », soupira t’il !
Il nota dans un coin de son cerveau de dire quelques mots à Tawak et appuya sur un bouton qui fit coulisser verticalement la porte de son bureau.
Quand Acea entra, quelque peu tendu, dans le saint des saints, il vit une grande pièce remplie de tout un tas d’étranges appareils dont il ignorait la plupart du temps totalement l’usage. Cet assemblage de technologies aussi exotiques qu’hétéroclites produisait un doux ronronnement qui rassura le jeune rédacteur. Dans le fond de la pièce, il vit un grand bureau, véritable petite merveille de technologie, équipé de plusieurs holo-écrans délivrant diverses informations sur la vie du journal et de ses employés. Derrière ce bureau était calé dans son large fauteuil le rédac chef, un humain en apparence plutôt jeune, qui toisait du regard le nouveau venu. La luminosité de la pièce ne permettait pas à Acea d’en voir plus sur son patron. Au-dessus du boss, était accroché au mur un tableau représentant un canard avec des lunettes de soleils fumant un cigare ! Ce détail fit sourire Acea, qui cependant n’osait toujours pas prononcer le moindre mot. Le rédacteur en chef avait délibérément réglé l’éclairage de son bureau pour qu’Acea n’en voie pas plus.
Ce dernier vit l’invitation du regard que lui lança le boss, et sans toujours sans un bruit, s’assit sur la chaise située en face du chef. Le jeune rédacteur essaya d’observer plus en détail le visage de son patron quand il lui tendit silencieusement la boîte de cigare. Le rédacteur en chef déplia son long bras droit et choisit le cigare du milieu qu’il alluma aussitôt. Acea n’avait toujours rien vu du faciès de son interlocuteur quand celui-ci lâcha les premières bouffées de fumée. Ces dernières empêchèrent définitivement Acea de distinguer quoique ce soit du visage du maître des lieux. Il ressentait un léger malaise qu’il ne pouvait expliquer. Cela ne venait en tout cas pas du stress mais plutôt de la présence du rédacteur en chef ! Acea essaya aussitôt de chasser cette pensée de son esprit.
Entre une holo-carte de la Galaxie et un autographe d’une étrange créature – il était simplement écrit : « Amitié à Voussa. J.J. Binks » - Acea trouva une petite plaquette où on pouvait lire « Londaria, Jango, rédacteur en chef ». Ayant trouvé ce qu’il cherchait, Acea prit son courage à deux mains, respira un bon coup et se lança :
- « Bonj…
- « Salut gamin ! coupa Jango. Un peu tendu je suppose ? Moi, c’est Jango, le premier qui m’appelle Monsieur Londaria, je le vire illico presto. Je suis le rédacteur en chef et le directeur de la Tribune Galactique depuis sa création. Mon rôle, en plus de la ligne éditoriale du journal et des éditos, c’est de veiller au bon fonctionnement de ce que tu viens de visiter ; et comme tu as pu le voir ou l’entendre, c’est pas toujours facile de gérer cette bande de bras cassé, mais dans l’ensemble, comme ils font du bon boulot, je les laisse un peu déconner ! Alors, voyons ta fiche : Kama, Acea, Humain, vingt-cinq ans, né sur Corellia, tu sors de l’école de journalisme de Corulag, expérience professionnelle : pigiste pendant une année standard dans divers journaux du système Coréllien. C’est bien ça ?
- Oui Monsieur, répondit Acea, déjà plus calme.
- Alors, pour commencer : un conseil, ne fais surtout pas comme tes prédécesseurs. Les deux premiers étaient trop sérieux, ils n’ont pas supporté l’ambiance qui règne ici et ont démissionné !
- Et le troisième ? se risqua Acea.
- Lui, il a suivit mes conseils trop à la lettre : je lui ai dit de ne pas hésiter à se lâcher, de rire aux blagues de Kyle - même si elles sont nulles -, de draguer, de tchatcher et d’oser vanner ! Le lendemain de son arrivé, il a eu une petite altercation avec 16BA, notre droïd réparateur, et 16 il a beau ne pas être très grand, c’est une boule de nerf si j’ose dire, alors faut pas trop le chatouiller. Ce jour là, le troisième rédacteur l’a vanné et 16BA était de mauvaise humeur, son cours de piscine ayant été annulé ! Du coup il l’a fait passer par la fenêtre et le pauvre homme a eu la chance d’atterrir sur une plate-forme flottante cinq étages plus bas ! 16BA, au début je l’avais acheté comme droïd de sécurité mais comme il est polyvalent, il s’occupe un peu de tout …
- Un droïd qui va à la piscine ? questionna Acea complètement déboussolé.
- Oui, il prend des bains d’huiles pour entretenir ses circuits ! » répondit Jango.
Il reprit :
- « Tu m’as l’air un peu plus dégourdi que les trois autres donc je pense que t’as compris : il faut que tu sois cool, déconneur, mais aussi prudent avec ceux que tu ne connais pas … Je te rappellerai si nécessaire que tu es là pour bosser bien sur ! »
Acea acquiesça et Jango ajouta :
- « Comme prévu, tu seras le stagiaire de Tawak pendant quelques semaines et, si tout se passe bien, tu signes à plein temps une fois la période d’essais finie ! Tiens en parlant de lui, tu vas me retrouver cette feignasse et lui dire de boucler son – ô combien passionnant – dossier sur la reproduction des baleines volantes sur Mon Calamari ! Celui là, s’il passait autant de temps à bosser qu’à draguer il aurait déjà pris ma place … ! Des Questions ? »
Acea en avait des dizaines mais comme son étrange impression envers le réacteur en chef n’avait toujours pas disparu, il répondit pour en finir :
- « Non, Monsieur !
- Très bien, si tu as le moindre problème, tu t’adresses à Tawak : il s’occupera de t’orienter vers les différentes personnes ou droïds pouvant t’aider ! Bon courage petit ! »
Après avoir respectueusement salué Jango, Acea se leva calmement et prit la direction de la porte.
Il réfléchissait à un plan pour retrouver Tawak, quand soudain, la raison de son malaise lui apparut…
Ecrit par TAWAK, le 9 Septembre 2004
3. Au travail... hum hum
 
Un bras… Un immense bras. Il s’étirait de plus en plus à quelques mètres sur la droite d’Acea. Il alla tapoter un cigare fumant au-dessus d’un cendrier en forme de casque Mandalorien.
Acea, les yeux écarquillés, se tourna lentement vers « l’origine » de ce bras démesuré… c’est à dire le boss, toujours calé au fond de son fauteuil de cuir, le visage noyé dans l’obscurité. La bras commença à se rétracter mollement jusqu’à ce que sa taille redevienne normale. Le cendrier était situé à plus de dix mètres du bureau !
Jango fut prit d’une violente quinte de toux : il se frappa la poitrine en s’étranglant quelques peu. Une fois passée, il s’adressa au jeune homme de sa voix rauque :
« - T’inquiètes pas, gamin : ça surprend juste la première fois. Tu regardes jamais Hartè ?
Acea garda le silence en fixant l’autre bras qui s’allongeait vers lui pour lui adresser une tape amicale sur l’épaule.
- Tu devrais… Ils ont passé un doc. intéressant sur mon espèce l’autre jour. A la rédac. ils ont tous gerbé en le regardant : va savoir pourquoi. Enfin bref : je ne te retiens pas, tu as du pain sur la planche. »

La lourde porte métallique du bureau s’ouvrit dans un sifflement. Juste derrière, Tawak se redressa brusquement et se mit à siffloter en regardant vers le plafond. Plafond où il n’y avait absolument rien à voir… Le boss l’interpella :
« - Qu’est-ce que tu fabriquais là ?!
- Eh bien je…
Un petit droid argenté, se déplaçant sur roulettes, passa par là à ce moment précis.
- Tawak, c’est mal de vouloir voler les cigares de ton patron.
Tawak écarquilla les yeux.
Le petit droid repartit aussi vite qu’il était arrivé.
- Quoi !!! 16BA revient ici tout de suite espèce de sale…
- C’est fini, oui ?! l’interrompit Jango.
- Mais je…
- Pas de mais. T’en est où avec ton article sur la reproduction des baleines ?
- Je cherche quelques photos pour illustrer l'article. Il y a des phénomènes parfois difficilement explicables par des mots.
- Pas besoin de photos, ça ira ! grimaça le chef. Tu me finis ça illico : ça servira pour la une de l’édition de demain. Parce que pour le moment, on a rien de mieux que le discours du Chancelier au Sénat à propos de l’armée…

Acea inspira profondément et osa poser une question :
- Et pourquoi c’est pas ça la une ? demanda t-il timidement. C’est important quand même.
Le boss se redressa dans son fauteuil et Tawak cru discerner un sourire sur le visage de Jango.
- Va falloir qu’on t’apprenne quelques petits trucs, gamin. Nous, on fait du journalisme ici. Du vrai.
- Hum ou du cirque hum… fit Tawak en toussant de façon suspecte, tandis que le boss continuait ses explications.
- Si on publie un journal, c’est pour avoir des lecteurs. Alors c’est pas avec un sujet de politique aussi chiant qu’on va faire des ventes.
- Mais… Notre but c’est d’informer les gens, non ? L’actualité partout, pour tous. déclara Acea en faisant référence au célèbre slogan de la Tribune Galactique.
Tawak étouffa un rire et préféra sortir dans le couloir quelques instants. Le pauvre Acea fut un peu gêné par la réaction de son « collègue ». Qu’avait-il dit de risible ?!
- Put*** ! Mais personne lui a encore dit ? Tawak ! Qu’est-ce t’as foutu depuis son arrivée ? Fallait le mettre au parfum.
Celui-ci revint dans le bureau du boss en réajustant sa chemise ainsi qu’une mèche rebelle.
- Je pensais que vous le feriez. se défendit-il, au bord du fou rire.
- Pas que ça à faire mon petit Tawak. Faut que je prépare mon discours pour la remise des prix Pullitzer.
- La cérémonie est dans 3 mois…
- Je suis quelqu’un de très prévoyant, tu le sais bien. Bref, Acea. Informer les gens, on s’en fou ! Et royalement comme dirait mon ami le prince Sharle.
- Et Yub Yub, comme dirait Kyle. ajouta Tawak.
- Tout à fait. On est là pour vendre ! martela Jango. Autant qu’on peu et plus que nos rivaux de Galaxie News ! Cette bande d’******* ! Alors entre un discours au Sénat et du sensationnel, je prend le sensationnel : c’est compris ?!
- Bien compris, m’sieur. répondit Acea en adressant un semblant de salut militaire au boss. »
Jango s’était levé et tourné vers l’une des baies vitrées. Il avait une vue direct sur l’immeuble d’en face : le building de Galaxie News… Il en fulminait. Un jour, il aurait leur peau ! Mais pour l’heure, il devait s’en aller de toute urgence.
« - Tawak, je te confis les clés de la boite : il faut que je rentre chez moi, c’est l’heure de ma crise.
- De problèmes intestinaux… chuchota Tawak à l’oreille d’Acea.
- Tu vas voir M3PO pour finir la mise en page de demain et après tu pourras partir toi aussi.
- D’accord, boss : tachez de passer une bonne nuit.
- Merci.
- Et n’oubliez pas votre AirWickke comme la dernière fois.
- Oui : les voisins s’en souviennent encore… marmonna Jango en se tenant le ventre. »

Le boss traversa le long couloir, glissa au passage 50 crédits dans une petite boite, et pénétra dans le turbolift. A ce moment-là, l’activité dans toute la rédaction était encore intense. Tous les employés avaient les yeux rivés vers leurs écrans d’ordinateurs. Ils fournissaient un travail acharné malgré l’heure tardive.
Les portes du turbolift se refermèrent, Jango à l’intérieur…
Le turbolift se mit en route vers les profondeurs de l’immense bâtiment. L’intégralité des employés relevèrent la tête en soupirant de soulagement.
« - Pffiou… Il en a mis du temps avant de se décider à partir ! s’exclama TSL qui pouvait enfin quitter son pupitre.
- Heureusement qu’il a eut sa crise, sinon il restait là toute la soirée le bougre. déclara Tawak.
- Vous avez le matériel ? demanda Nijule qui se débarrassa négligemment d’une pile de dossiers.
- T’inquiètes : j’ai le plus important. Préparez vos tunes, va falloir casquer ce soir. annonça Kyle en se frottant les mains.

Pour la énième depuis son arrivée, Acea était complètement à la rue :
« - Que se passe t-il ?
- Tu vas voir, c’est sympa. déclara Tawak tandis qu’il déplaçait des bureaux avec l’aide des autres journalistes. »
Acea constata qu’ils créaient un grand espace vide en plein milieux des locaux. Kyle sortit alors de son bureau… Une vraie grotte selon certains. Il traînait derrière lui un volumineux sac de toile. Quelque chose se débattait farouchement à l’intérieur ! TSL sortit à sa suite, traînant un sac identique ! Un Yub Yub s’en échappa à la grande surprise du jeune Acea.

Le grand espace libéré fut aménagé comme une véritable petite arène… où les deux Ewoks contenus dans les sacs furent lâchés. L’excitation des journalistes commença alors à monter. Ils étaient des dizaines à entourer les pauvres Ewoks.
« - Faites vos jeux ! annonça Kyle. Mises de départ habituelles ! »
Tawak alla pianoter quelques boutons sur le clavier du projecteur holographique de la rédaction. Un grand tableau se matérialisa. Chaque ligne correspondait à l’un des journaliste. On pouvait y consulter toutes les mises et tous les gains des combats précédents :

Bilans des combats d’Ewoks de la Rédaction :
Dernier combat remporté par l’Ewok : Kikecht.
Chiffres du derniers combat :
(Tawak >> mise : 100 crédits à 1 contre 10 sur Kikecht. Total gains : positif : + 550 crédits
( Kyle >> mise : 120 crédits à 1 contre 5 sur Kikecht. Total gains : positif : + 2500
( 16BA >> mise : 1000 crédits à 1 contre 100 sur Sktech. Total gains : négatif : - 16 000
( Note à 16BA >> je te fais fondre si je te chope : ça fait 15 jours que j’attend mon fric ! signé : Kyle.


Une nouvelle ligne s’afficha alors :

( Acea >> mise : aucune participation. Total des gains : nul : 0 crédits.


Les deux Ewoks furent bombardés d’objets diverses afin de les exciter. Un Yub Yub répondant à un autre Yub Yub. Quelqu’un parvint même à décrocher l’une des roulettes de 16BA pour la balancer.
Un datapad circulait pour parier : la tableau holographique se mettait à jour automatiquement. Plusieurs des journaliste étaient debout sur des tables pour faire du bruit en tapant des pieds. Même les secrétaires et les réceptionnistes étaient présentes. L’agitation qui régnait était bien plus terrifiante qu’en pleine journée… mais le travail était quant à lui, bien moins efficace.
Un droid argenté rodait…
« - 16BA ! Que fais-tu ? demanda Tawak.
- Les fonds de tiroir : j’ai perdu mon porte-feuille.
- Pas de chance…
- J’ai même dû vendre un morceau de mon disque dur à G pour avoir de quoi jouer ce soir.
- Fais gaffe : Kyle te cherche partout avec un chalumeau à la main. Je crois que c’est au sujet d’une histoire d’argent.
- T’aurai pas un magazine cochon ? Je trouve pas celui dont je me sers habituellement pour le distraire.
- C’est pas trop mon genre de lecture, non. répondit Tawak.
- Bon alors, si il te le demande, je suis à la piscine.
- Comme d’hab. donc. »

Alors que les deux Ewoks commençaient à se taper dessus avec leurs petites mimines, un élément imprévu survint…
« - Qu’est-ce que c’est que tout ce bazar ?!!! hurla Jango qui venait de sortir du turbolift.
- Oh oh…
Comme par enchantement, tout était redevenu calme. Très calme… hormis les Ewoks en train de se charcuter littéralement dans l’arène improvisée.
- Eh bien ? demanda Jango, les bras croisés, qui tapait du pied. Quelqu’un va bien oser me répondre.
- Yub Yub iiiiiiiiiiiiiihhhhh !!!!! Yuebb… beuarg.
Tous les regards se tournèrent vers la zone du combat : l’un des deux combattants avait été complètement éventré pendant que personne ne regardait. On aurait cru qu’un outil pointu avait été utilisé…
16BA passa alors nonchalamment devant tout le monde en sifflotant, faisant mine de n’être pas concerné par la discussion. (du sang suintais de l’un de ses bras métalliques…)

Le boss ne se mettait que très rarement en colère à ce point-là. En fait, ce n’était arrivé qu’une fois : quelqu’un lui avait volé un cigare. (le seul à avoir essayé pouvait se vanter de… ne plus jamais pouvoir se vanter de sa vie… paix à son âme)

- C’est tout de la faute à Tawak, M’sieur ! hurla une voix au milieu de la foule de journaliste.
- Quoi ?! Mais quelle bande d’***** !
- Et dire que je vous faisais confiance. se lamenta Jango. Je vous considérais comme mes gosses.
- A la base, c’est une idée de… merde il est pas là !
Jango secoua la tête de dépit.
- Z’auriez pu m’inviter les gars, enfin ! s’exclama le boss. C’est où qu’on mise ?!
Tout le monde fut soulagé par cette dernière phrase.
- Avec le datapad là-bas. déclara TSL.
Le combat était fini entre les Ewoks... Tawak appela le responsable des créatures :
- Kyle ! (celui-ci tourna la tête et 16BA, coincé contre un mur, face à Kyle, en profita pour mettre les voiles) Ramène un nouvel Ewok !
Celui-ci soupesa son chalumeau.
- Un instant, je m’occupe de… où qu’il est passé celui-là !!! hurla Kyle.
Tawak désigna en silence un placard qui venait de se fermer derrière Kyle. (œil pour œil, dent pour dent, pensa t-il)
- Une idée de qui à la base, ces petits paris ? demanda Jango à son adjoint Tawak, visiblement ravi.
- Oh, ça vient de…



- Sarkan. Dolarn Sarkan. Et vous ma jolie ?
- Dana.
- Un beau prénom : c’est ce qu’il fallait à quelqu’un comme vous.
- Merci… répondit la jeune femme, visiblement flattée.
- Serait-ce indiscret de demander ce qui vous amène sur une planète aussi chaotique que Corellia ?
- Je vis ici, tout simplement.
- Voyez-vous ça ! Pour ma part, je ne suis malheureusement que de passage. J’effectue un travail dangereux. Ma vie est mise en danger quotidiennement.
- Quel travail faites-vous donc ?
- Je suis reporter pour la Tribune Galactique.
- C’est vrai ?! Vous devez être quelqu’un de très courageux.
- Effectivement. Mais le danger n’est rien. J’ai une mission à accomplir : aller sur le terrain pour informer les gens. C’est mon devoir. Peu importe les risques.
- Un objectif très noble.
- Que diriez-vous d’aller prendre un verre ?
- Volontiers.
Ils s’éloignèrent bras dessus-bras dessous de la grande esplanade où ils se trouvaient jusqu’alors. Ils tournèrent à un coin de rue et se dirigèrent, dans le dédale de petites ruelles, vers un petit restaurant.
Sur la place qu’ils venaient de quitter, un gros speeder soir aux vitres teintées déboula à toute vitesse. Il s’arrêta devant l’entrée d’une banque : une dizaine d’homme armés et cagoulés descendirent du véhicule sous les hurlements de la foule. Dolarn était déjà loin, contrairement au journaliste de Galaxie News…
Ecrit par Acea, le 26 Septembre 2004
4. Nous, sérieux? Vous rigolez? Mouahahaha...
 
Nous, sérieux ? Vous rigolez ?

Dolarn Sarkan et la belle Dana étaient à présent confortablement installés à la terrasse d’un bar, à siroter une savoureuse liqueur.
-…Et là, je lui ai dit : tu n’es qu’une grosse limasse baveuse !
Dolarn se mit alors à rire à gorge déployée de sa propre blague qui n’avait pourtant rien de drôle. Dana le regarda incrédule et tenta de rire pour lui faire plaisir. Pendant ce temps là, Dolarn ne parvenait pas à s’arrêter, dévoilant à chaque fois un peu plus ses étincelantes dents blanches :
-Ah ah ah ah ah !
Puis le journaliste réajusta avec élégance le col de sa chemise blanche tout en continuant de rire:
-Ah ah ah ah…c’est bien cocasse tout ça !
-Désopilant, ajouta Dana.
Celle-ci avala une gorgée de sa boisson et demanda sur le ton de la conversation :
-Alors comme ça vous êtres journaliste ?
Dolarn lui fit un sourire ravageur puis se pencha en arrière dans son fauteuil, passant ses bras derrière sa tête et dévoilant au passage des auréoles sous ses aisselles :
-Moui, je crois que je peux même dire sans me vanter que je suis le meilleur des écrivains de la Tribune Galactique.
Pendant ce temps là, à quelques mètres à peine de la terrasse du bar, le cambriolage de la banque se poursuivait sous les yeux attentifs du journaliste de Galaxy News qui n’en manquait pas une miette.
Dana s’exclama alors :
-Dîtes moi M.Sarkan…
-Tu tut, appelez moi Dolarn je vous en prie.
-Ah ! Euh très bien…Dolarn, ne devriez vous pas couvrir cet événement important qui se déroule juste sous nos yeux ?
Le sourire disparut aussitôt du visage de Dolarn qui afficha une mine sérieuse :
-Oui…vous avez peut-être raison ! Je ne comprends pas pourquoi il fait si chaud ici en cette période de l’année !
-Non…en fait, je parlais de l’attaque de la banque.
Dolarn se remit alors à rire :
-Ah ah ah ah ah…Dana, que vous êtes poilante ! Allons allons, vous ne pensez tout de même pas que la Tribune Galactique s’intéresse à des événements qui ont si peu d’importance !
-Mais…mais alors quel type d’article écrivez vous ?
-Euh…bonne question…attendez que je m’en rappelle…qu’est ce que j’ai écrit dernièrement ?
Les secondes défilèrent inlassablement…
-Hum…non, non désolé, je ne vois pas. Il faudrait que je me plonge dans les archives de la Tribune pour retrouver mon dernier article. Ceci dit, je peux vous donner un exemple de ce que nous faisons. Par exemple, cette grosse feignasse de Tawak travaille actuellement sur la reproduction des baleines volantes de Mon Calamari !
-Passionnant, s’exclama Dana sur un ton faussement intéressé.
-Non, en fait c’est de la merde ! Mais que voulez vous, Tawak a toujours été accroc à ce qui touche à la reproduction.
-Je vois, répondit Dana qui ne voyait pourtant rien du tout.
Un silence pesant tomba alors entre eux, permettant à Dana d’entendre les sirènes de police se rapprocher de la banque. Puis la jeune femme finit par se lasser du perpétuel sourire étincelant de Dolarn et lança :
-Mais dîtes moi, vous n’avez pas peur que Galaxy News tente de couler votre journal ?
-Mouahahahahaha…commença Dolarn
-Qu’est ce que j’ai dit ?
-Allons Dana, soyons sérieux…ah ah ah ah… Galaxy News ne fera jamais rien contre la Tribune Galactique pour la bonne et simple raison que leur rédacteur en chef n’en a pas les…
-Les quoi ?
-Bah les…enfin vous voyez bien quoi !
-Désolé, non, je ne comprends pas…
-Roooh, mais je ne vais pas vous faire un dessin quand même !
-Et bah pourquoi pas ?
-Bon d’accord.
Et Dolarn Sarkan, certainement le meilleur élément de la Tribune Galactique, prit une feuille de papier et un crayon.
-Mouahahahahah…

Quand Will Lyam sortit du turbo-lift, la première chose qu’il vit, ce fut un Ewok qui alla s’écraser violemment contre le mur à quelques centimètres de lui. Puis des cris se firent entendre :
-Oh, joli coup !
-Eh…depuis quand ça compte le lancer d’Ewok ?
Will Lyam s’avança et découvrit les membres de la Tribune Galactique qui faisaient cercle autour de l’Ewok victorieux. Un des journalistes était en train de danser tout en s’exclamant :
-Ouh, j’ai gagné les gars, aboulez la monnaie !
Alors que Kyle venait décoller l’Ewok du mur à l’aide d’une truelle, Will s’avança discrètement et se racla la gorge :
-Excusez moi !
Jango, le rédac en chef de la Tribune Galactique, le regarda alors d’un air méfiant :
-Si c’est pour le calendrier des Twi’lek à poils, Kyle l’a déjà acheté !
-Non, non, ce n’est pas du tout ça. En fait, je suis le nouveau journaliste chargé de la chronique politique.
Tawak s’arrêta alors de se dandiner et s’approcha de Jango :
-On recherche un chroniqueur politique nous ? Depuis quand ?
Jango se gratta la tête et fit :
-Bein, peut-être, je ne m’en souviens plus.
Le cœur de Will fit un bond, si Jango se souvenait qu’il n’avait nullement fait appel à un nouveau journaliste, il risquait de découvrir qu’il n’était en fait qu’un redoutable espion envoyé par Galaxy News pour décrédibiliser le journal. La mission de Will était à haut risque mais il comptait bien la mener jusqu’au bout. Jango s’exclama alors :
-Mouarf, de toute façon, on a toujours besoin de sang neuf ! Je te prends à l’essai mon petit.
Aussitôt, Tawak s’offusqua et alors qu’il rangeait tous ses billets dans son pantalon, lança :
-Chef, peut-être devrions nous lui faire passer une épreuve pour voir s’il est digne de travailler pour nous ?
-Une épreuve, quelle épreuve ? s’inquiéta Will
-Tu penses à l’Epreuve de la Caverne ? demanda Jango avec un regard malicieux.
Tawak afficha un sourire lubrique :
-Précisément.
-Une épreuve, quelle épreuve ? répéta Will toujours plus perplexe.
Jango cria alors :
-Eh, l’éleveur d’Ewok, viens par là !
-J’arrive !
-Une épreuve, quelle épreuve ?
Kyle rappliqua aussitôt et s’arrêta en face de Will. Il lui fit en lui tendant la main :
-Je m’appelle Kyle mais je t’en prie, appelle moi Kyle !
-Euh…oui, enchanté !
Will lui serra la main avant d’essayer de se débarrasser des bouts d’organe Ewok qui lui collaient à présent aux doigts :
-Mais qu’est ce que c’est que cette merde ?
Jango s’exclama alors :
-Kyle, nous avons décidé de soumettre…euh…comment vous appelez vous déjà ?
-Will Lyam !
Jango souleva un sourcil lourd de sens, se retourna vers Tawak et lui murmura :
-T’as compris où se finissait le prénom et où commençait le nom ?
-Euh…non !
Jango parla alors de nouveau à voix haute :
-Bon enfin bref, nous souhaitons que machin là, passe le test de la caverne. Kyle, je te demande donc officiellement de nous ouvrir la porte de ton bureau…ou de ton antre si tu préfères.
Kyle parut affolé :
-Mais…mais je n’ai pas eu le temps de faire du dérangement et…
-Kyle…tu veux que je raconte à tes parents le fait que tu passes tes soirées au bar à prostituée le plus proche ?
Kyle sembla hésiter puis fit sur un air renfrogné :
-Bon bon ça va…suivez moi !
-Une épreuve, quelle ép…
-Oh la ferme, tu vas bien voir !

Quelques secondes plus tard, tous les membres de la Tribune Galactique se tenaient devant la porte du bureau de Kyle (si on pouvait appeler un merdier pareil comme ça), sur laquelle il était écrit « Ne pas Ranger ». Jango se retourna alors vers Will Lyam et lui dit d’un air solennel :
-Ton épreuve est la suivante : tu dois rentrer dans le bureau de Kyle et aller imprimer son dernier article qui se trouve sur le disque dur de son ordinateur.
-Quoi ? C’est tout ? s’étonna Will
Jango hocha de la tête puis fit signe à Kyle d’ouvrir la porte. Tawak regarda alors Will et murmura :
-Jeune insouciant…
Kyle poussa alors la porte et tout le monde fit instinctivement un mouvement de recul…
Ecrit par Darkwilliam, le 22 Décembre 2006
5. Rires et Châtiments!
 
Dolarn Sarkan était à présent dans le turbolift qui le ramenait vers les bureaux de la Tribune Galactique. Massant encore sa joue douloureuse après que Dana lui ait fait comprendre qu’il n’était pas à son goût, Dolarn se mit à réfléchir. S’il arrivait vaincu devant Tawak, il perdrait le pari qu’il avait fait avec lui. Pire encore, il serait blessé dans son orgueil. Ne pas réussir à avoir emballé une fille lors d’un reportage sur le terrain était un affront de premier ordre.
Et c’est alors que Dolarn eut une idée de génie. Il se saisit d’un tube de rouge à lèvre, attrapa son col de chemise blanc et y dessina la marque de deux lèvres, appuyant bien au passage. Satisfait, il rangea le tube dans sa poche et réajusta sa chemise.
-Qu’est ce que je suis intelligent !

Les deux secrétaires de la Tribune Galactique dont les bureaux se trouvaient en face du turbo-lift travaillaient sérieusement après avoir nettoyé toutes les traces du combat d’Ewok qui s’était déroulé sous leurs yeux quelques minutes auparavant. C’est alors qu’un rire étouffé leur parvînt aux oreilles :
-Mouahahahahahaha…
-Tiens, Dolarn est de retour, commenta l’une.
-Y a pas de doute, c’est bien lui, assura l’autre.
Les portes du turbo-lift s’ouvrirent et Dolarn apparut, un sourire ravageur collé au visage. Il se mit à avancer, roulant des mécaniques sous son impeccable costume noir. Réajustant ses lunettes de soleil, il passa devant les deux secrétaires en leur faisant un signe de la main :
-Salut les filles…mouahahahahaha
Celles-ci répondirent en cœur :
-Bonjour Dolarn !
Puis le journaliste, gardant son allure chaloupée, passa devant les deux mécaniciens qui réparaient pour la 4567ème fois depuis le début de l’année la machine à café :
-Salut les filles…
Les deux hommes le regardèrent s’éloigner avant que l’un ne dise à l’autre :
-Mais il a de la merde dans les yeux où quoi ? Il ne voit pas que nous sommes des mecs !

Will Lyam crut qu’il n’allait pas survivre à l’odeur pestilentielle qui s’échappait du bureau de Kyle. Alors que les autres journalistes de la Tribune Galactique s’étaient écartés pour pouvoir respirer, Will du pour sa part avancer et pénétra de fait dans le bureau.
-Ouah, ça chlingue là dedans, c’est puissant ! s’exclama Will en se bouchant le nez.
Kyle répondit du tac au tac :
-Où tu crois que j’élève les Ewoks qui participent aux combats ?
Will ne trouva rien à répondre. Puis, il décida de se précipiter vers l’ordinateur. Mais le chemin était semé d’embûches. Un foutoir sans nom régnait en maître dans le bureau mal éclairé. Partout traînaient des feuilles, des magazines érotiques, des journaux, des calendriers érotiques, du papier toilette, des posters érotiques…Pire que ça, une couche impressionnante de poussière recouvrait tous les meubles. Enfin, quand Will leva la tête, il comprit qu’un épais nuage verdâtre l’empêchait de discerner le plafond.
Avançant en hésitant, les yeux le piquant affreusement, Will Lyam se demanda alors s’il avait bien fait d’accepter cette mission d’infiltration et de sabotage. Décrédibiliser la Tribune Galactique aux yeux du grand public était une chose, survivre à une telle épreuve en était une autre.
Puis soudain, Will reprit espoir au détour d’une immense piles de livres. Car derrière, il vit ce qu’il cherchait tant : le bureau de Kyle sur lequel était posé l’ordinateur et l’imprimante. A demi inconscient à cause de l’odeur, Will se traîna vers le bureau…

Dolarn Sarkan s’arrêta net et se retourna, l’air surpris. Il n’avait encore croisé aucun de ses camarades journalistes et un calme inquiétant régnait dans les couloirs. Dolarn se dirigea alors de nouveau vers l’accueil et fit :
-Dîtes moi les filles, où sont-ils tous passés ?
-Ils sont tous près du bureau de Kyle ! Un nouvel arrivant y passe l’Epreuve de la Caverne.
-Quoi ? Et ils ont fait ça sans moi ! Ah ça non alors, cela ne me fait vraiment pas rire !
Puis Dolarn se dirigea vers le bureau de Kyle. Au détour du couloir, il aperçut enfin ses amis, massés près de la porte de l’antre. Dolarn reprit son plus beau sourire et s’écria :
-Eh…salut les fi…
-Tiens Dodo, t’es de retour !
-Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça bougre d’imbécile…mais oui, je suis de retour.
Jango afficha une mine circonspecte :
-Alors et ce reportage sur le terrain ?
-Bof, à part un vol à l’arraché, le cambriolage de la plus grande banque de la ville et une tentative de coup d’état militaire, il ne s’est pas passé grand-chose. En tout cas, pas de quoi faire un bon article et encore moins une Une !
-Zut…maugréa Jango, on va être obligé de garder les baleines de Tawak en première page.
-Et alors, c’est bien les baleines, s’offusqua Tawak.
Dolarn s’approcha alors de la porte du bureau et jeta un coup d’œil à l’intérieur :
-Alors, comment il s’en sort ? Oh, mais c’est encore pire que la dernière fois que je suis venu ! Ca pue l’Ewok à plein nez et on n’y voit pas à un mètre à cause du nuage toxique !
-Faut dire que pour l’odeur, on aurait peut-être pas du transformer les anciennes toilettes en bureau ! Ca n’aide pas non plus…fit observer Tawak.
Jango prit la remarque pour lui :
-Oui bah on n’avait pas d’autres endroits où le mettre à l’époque. On a fait avec ce qu’on avait hein !
Dolarn s’approcha alors de Tawak et s’arrangea pour que celui-ci aperçoive le col de sa chemise tâché de rouge à lèvre :
-Tiens, on dirait que tu n’es pas rentré bredouille, maugréa Tawak
-Mouahahahahaha…tu m’as déjà vu rentrer bredouille, honnêtement ?
-Bah oui, une fois tu…
-C’est bien ce que je disais, le coupa Dolarn.
Tawak n’eut alors pas d’autres solutions que de redonner à Dolarn une partie des billets qu’il venait de remporter. Celui-ci releva ses lunettes de soleil pour mieux les compter :
-Ah Tawak, tu sais que c’est toujours un plaisir que de traiter avec toi !
-Mouais…comment elle s’appelait celle là ?
-Dana ! Tu aurais vu ça mon petit Tawak, en deux temps trois mouvements, l’affaire était dans le sac. J’ai rapidement conclu et je lui ai fait follement l’amour pendant toute la nuit. Puis au petit matin, j’ai ramené Dana dans sa tribu ! Mouahahahahaha…elle est bien bonne celle là !
Tawak resta impassible. Alors Dolarn le regarda d’un air vexé et fit :
-Dana…sa tribu ! La Tribu de Dana !
Tawak ne broncha pas.
-Bon, bah laisse tombé ! conclu Dolarn d’un vague geste de la main.
Soudain, un cri étouffé venant du bureau se fit entendre :
-Beurk, c’est dégueulasse !
Kyle afficha aussitôt un grand sourire :
-Ah ! On dirait qu’il est arrivé à mon ordinateur !

Will fut dégoûté quand il vit la couche de gras qui recouvrait toutes les touches du clavier. Il tenta d’appuyer dessus mais les touches collaient à ses doigts, ce qui rendait toute manipulation délicate.
Will envoya valdinguer toute la paperasse qui était sur le bureau et se servit de la souris, bien que celle-ci fut aussi poisseuse que le clavier. Enfin, il parvînt à lancer l’impression. Soulagé, il s’approcha de l’imprimante, prit la feuille et commença à se diriger vers la sortie, écartant du bras le nuage toxique qui s’était refermé derrière lui, tel un piège sur sa proie.
Sachant que chaque pas le rapprochait de la sortie, il se força à continuer, bien qu’il était au bord de l’évanouissement. Enfin, il fut dehors et voulut s’écrouler dans les bras de Kyle qui recula précipitamment si bien que Will alla manger violemment la moquette. Kyle s’exclama :
-Eh, je ne mange pas à tous les râteliers moi hein !
Will se releva difficilement sous les applaudissements sincères des autres journalistes. Pendant ce temps là, Tawak prit sa respiration, et pénétra juste assez dans le bureau de Kyle pour saisir la clenche de la porte et la tirer vers lui, refermant de fait l’entrée de l’antre.
-Et voici le torch…euh l’article ! fit Will non sans fierté
Jango le saisit et commença à le parcourir avant de s’arrêter brusquement :
-Kyle…tu as oublié de donner le score du match !
-Suis-je bête, je n’ai plus qu’à recommencer.
C’est alors que Jango s’exclama :
-Bon et bien après cette dure journée de labeur, je crois qu’il est temps de rentrer chez nous !
-Aaaaaaaah ! rétorquèrent en cœur et avec satisfaction les autres journalistes
-Moi ça me tue de travailler autant, ajouta Dolarn les mains dans les poches.
Tout le monde se dirigea alors vers le turbolift alors que les lumières s’éteignaient progressivement. Chacun y allait de sa petite conversation, Acea demandant à Kyle si toutes les journées étaient comme celle-ci et Jango demandant à Will s’il aimait fumer le cigare.

-…et alors la baleine réalise une danse nuptiale qui…
-On s’en fout Tawak !

Le personnel de la Tribune Galactique du se serrer dans le turbolift mais tout le monde parvînt à y monter. Les portes se refermèrent mécaniquement et la dernière lumière de la Tribune Galactique s’éteignit alors que le turbolift descendait dans les étages :
-Mouahahahahah…
-Oh la ferme Dolarn…
Ecrit par Darkwilliam, le 22 Décembre 2006
6. Ca s’est fort de café !
 
Pour sa première journée de travail effective, Will s’activait sur son ordinateur afin de rédiger un flamboyant article dans lequel il dénonçait ouvertement la prise de pouvoirs toujours plus importante du Chancelier Suprême Palpatine.

A vrai dire, Will était plutôt satisfait de son début de journée, bien que les conditions matérielles ne soient pas excellentes. En effet, le « bureau » de Will était très sombre et seule une chiche lumière éclairait son ordinateur. Mais Will n’aurait jamais eu l’idée de se plaindre, surtout pas lors de sa première journée. Et de toute façon, s’il voulait mener à bien sa mission d’infiltration et de sabotage, il devait se faire discret.

C’est à cet instant que Dolarn ouvrit en sifflotant la porte du bureau de Will, attrapa un cintre, y attacha son manteau et le remit en place avant de refermer la porte. Puis, la porte se rouvrit quelques secondes plus tard, laissant apparaître le visage radieux de Tawak qui s’exclama :
-Ah Will, excuse nous de t’avoir installé dans le placard mais on n’avait vraiment pas de place ailleurs !
-C’est pas grave, je comprends. A vrai dire je préfère être là que dans le bureau de Kyle.
Puis Will vit que Tawak avait changé brusquement d’expression. Sa bonne humeur avait laissé place à une profonde exaspération, mêlée à un soupçon de déception. Will se demanda ce qu’il se passait et regarda tout autour de lui pour voir si quelque chose avait entraîné ce changement d’attitude. Mais il ne vit rien de suspect. Et c’est alors que Tawak demanda d’une voix grave :
-Mais…qu’est ce que tu fais?
Will fit alors :
-Qui ça, moi ?
-Bah oui, tu vois d’autres personnes dans ce placard andouille !
-Bah y’a les puces de Kyle qui…
-Tu m’as très bien compris ! Alors, répond, que fais tu ?
-Bah ça se voit, je travaille !
Aussitôt Tawak se frappa le front et souffla bruyamment :
-Mon Dieu, si jeune et déjà perverti ! Travailler ! Tu travailles ! Non mais tu déconnes où quoi : et puis quoi encore ? Pourquoi pas faire paraître un numéro dans les temps pendant qu’on y est !
-Mais je…
-Y a pas de mais ! Cela fait combien de temps que tu es arrivé ?
-Un quart d’heure environ.
-Un quart d’heure ! Et tu n’as toujours pas pris de pause ? s’offusqua Tawak
-Bah…non !
-Bon allez suis moi, je t’emmène dans le sein des seins de la Tribune Galactique !
-C'est-à-dire ?
Tawak afficha son plus beau sourire de satisfaction :
-A la machine à café !

Will sortit alors de son placard non sans s’être cogné dans les cintres et avoir embarqué sans faire exprès le manteau en peau d’hermine et à col en poils de bantha de Dolarn. Puis, le nouveau journaliste suivit Tawak et se rendit alors compte que celui-ci n’avait pas de pantalon. Il se baladait dans les couloirs en caleçon, ce qui ne semblait pas le gêner le moins du monde. Mais Will ne préféra pas lui signaler ce petit point de détail vestimentaire.

Les deux journalistes arrivèrent enfin à la machine à café, qui trônait majestueusement en plein milieu de la pièce et était éclairé par un puissant spot lumineux.
-Tinliiiiiin…fit Tawak en la désignant, n’est elle pas belle ?
-Magnifique, assura Will.
Tous les gratinés de la Tribune Galactique se trouvaient autour de la machine. Alors que Kyle dessinait un Ewok à l’aide de gobelet en plastique, Acea demandait à Nijule quand allaient-ils enfin commencer à bosser. Quant à Jango, il plongeait avec délectation son cigare dans son café noir. Seul Dolarn n’était pas encore arrivé. Tawak s’écria alors :
-Salut les feignasses !
-‘lut ! répondit Shaal en avalant son café.
Will se dirigea vers la machine, y inséra deux crédits et commanda un café à un crédit. Mais à son grand étonnement, la machine ne lui rendit pas la monnaie :
-Eh ! C’est quoi ce bordel ?
Tawak se mit à rire :
-Oups, on a oublié de te dire qu’elle ne rendait pas la monnaie. En fait le surplus tombe à chaque fois dans une petite caissette qui sert de pot commun au personnel de la Tribune.
-Et il sert à quoi ce pot ?
-A financer la bouffe pour les Ewoks ! répondit Kyle sur le ton de l’évidence.
-Ah oui…bien sûr, les Ewoks…
Jango lança alors :
-Bon, je retourne dans mon impénétrable bureau. J’ai du boulot !
-Du quoi ? demanda Kyle
-Du boulot, répéta Acea
-Connais pas ! assura Kyle en haussant les épaules.
Jango sortit alors de la pièce au moment où le café de Will était enfin terminé. Celui-ci le saisit et en but une gorgée…avant de le recracher aussi sec :
-Pouaaaah, mais c’est du véritable jus de chaussette !
Tout le monde regarda aussitôt Kyle qui avait les pieds nus :
-Oh non Kyle, t’abuses !s’exclamèrent tous les journalistes en jetant leurs gobelets à la poubelle.
Seul Shaal continua de boire son « café », faisant même des gargarismes avec :
-Moi je trouve que cela à un goût épicé pas désagréable.
C’est alors qu’un rire lointain se fit entendre :
-Mouahahahahahahaha…
Et tout le monde de crier en cœur :
-Salut Dolarn !
C’est seulement trois secondes plus tard que la tête de Dolarn apparut par la fente de la porte :
-Comment avez-vous deviné que c’était moi ?
Sans attendre plus longtemps une réponse, il continua :
-Bon excusez moi les filles, mais j’ai un rendez vous dans le bureau du boss ! Il faut que j’y aille !
-Il ne t’a pas convoqué en te demandant d’amener ton article du jour au moins? s’inquiéta Tawak
Dolarn parut surpris :
-Ca va pas non ! De toute façon, il sait pertinemment que je viendrai les mains vides dans tous les cas…
Sur ces paroles, Dolarn disparut.

Will s’approcha discrètement d’Acea et lui glissa à l’oreille :
-Dis moi, comment trouves-tu ce journal ?
-Tu veux vraiment que je te le dise ?
-Et bien oui puisque je te le demande !
Acea prit alors une grande respiration et se posta face à Will, puis il fit sur un ton sérieux :
-En fait…en fait…ben euh…je ne sais pas quel est le premier mot qui me vient à l’esprit !
-Désordre ?
-Hum, non, c’est plus que ça !
-Un beau foutoir ?
Acea fut encore indécis :
-Non, c’est…comment dire !
-Ouais un gros bordel quoi ! s’emporta Will
-Oui, voilà, c’est ça !
-C’est bien ce que je pensais, assura Will.
Celui-ci réfléchit pendant quelques instants puis s’exclama à voix haute :
-Bon, et bien c’est pas tout, mais je vais retourner à mon article moi !
-Bah arrête, on n’est là que depuis vingt minutes. Ne sois pas si impatient comme ça ! lança Tawak
Kyle murmura alors :
-Ah là là, les recrues, toujours pleines de bonne volonté mais ça se tasse au fil du temps.
Ne pouvant s’empêcher d’être dérangé par la tenue vestimentaire de Tawak, Will demanda :
-Dis moi Tawak, pourquoi ne portes tu pas de pantalon aujourd’hui ?
-Ah tu vas rire, mais quand je suis arrivé ce matin, j’ai commencé par me rendre ici pour me prendre un café et cette merde de machine a encore eu un problème technique. Elle a fait jaillir du café et ça a éclaboussé mon falsar. J’ai donc du le donner à nos secrétaires pour qu’elles le lavent.
-C’est…comment dire…commença Will
-Con ?fit Tawak
-Euh…oui !

Dolarn progressait dans l’interminable couloir qui le menait au bureau du boss. Ne faisant guère attention aux photos des employés qui étaient accrochés sur les murs, Dolarn se mit à siffloter avec gaîté, ne s’inquiétant nullement de la réunion qu’il allait avoir avec Jango. Dolarn s’arrêta alors devant la porte du bureau et jeta un coup d’œil à l’immense chandelier gris qui était accroché au plafond. Le personnel de la Tribune Galactique l’avait d’ailleurs surnommé le Chandelier Suprême en platine.
Sarkan allait frapper quand il entendit de la musique qui provenait du bureau. Puis la voix de Jango se fit entendre :
-Entre Dodo !
« Ah oui c’est vrai, les caméras » pensa Dolarn
Le journaliste entra dans le bureau et découvrit alors Jango en train de danser sur un rythme endiablé. Arrivé au refrain de la chanson, Jango s’écria en parfaite synchronisation :
-I’ve got the power !
Aussitôt dans l’ambiance, Dolarn se mit à faire des moulinets avec ses bras tout en se déplaçant latéralement. Puis il fit tourner sa veste en l’air avant de la jeter. Pendant ce temps là, Jango continuait de se dandiner, pointant son bras en l’air et répétant :
-I’ve got the power !
Dolarn fit un tour sur lui-même, suivi d’un grand écart parfaitement maîtrisé. Il ne fit pas attention au grand « crac » qu’il entendit et se releva sans s’aider des mains.
-I’ve got the power !
Jango sauta sur son bureau et commença à se déhancher. Dolarn se saisit d’un cigare et s’en servit comme micro :
-I’ ve got the power !
Dolarn se déplaça alors comme un mannequin dans le grand bureau, effectua un pas de danse aussi complexe que ridicule et alors que la chanson arrivait à son dénouement, se laissa tomber sur les genoux. Au même moment, Jango sauta de son bureau et retomba les bras écartés dans une attitude très théâtrale.
Dolarn se releva sportivement, remit sa veste et vînt se poster devant Jango qui s’était rassit à son bureau :
-Dîtes moi chef, j’espère que vous ne m’avez pas fait venir ici pour me faire comprendre que vous aviez le pouvoir ! Ca tout le monde le sait ici, je vous assure !
-Tu veux rire ! fit Jango
-Mouahahahaha…
-Mais non, je ne t’ai rien demandé !
-Ah…je croyais que…
Jango fit un geste de dédain de la main pour signifier à Dolarn qu’il s’était trompé. Celui-ci se tu et attendit que son patron continue :
-Je suis certain que vous n’espérez qu’une chose : prendre ma place !
-Chef, je vous assure que jamais je n’oserai ! Tawak encore je dis pas…mais moi ! Allons chef soyons sérieux !
-Bon enfin bref, je ne vous ai pas fait venir pour parler de ça !
Jango se retourna alors vers des écrans de télé et les désigna:
-Vous voyez ces écrans ? Ils retransmettent tout ce qu’il se passe dans mes murs ! D’ici je peux tout contrôler. Je peux par exemple constater qu’en ce moment même, le tas de feignasse qui me sert de journaliste est encore à la machine à café.
-Et vous remarquerez que moi je n’y suis pas, dit Dolarn d’une voix solennelle.
-C’est vrai et soyez assuré que j’en prends bonne note.
Jango fit une pause puis continua :
-Grâce à ces caméras, j’ai développé un certain sens pour repérer ce qui est suspect. Tenez par exemple, sur cette image, on voit clairement que Tawak est en calbute.
Dolarn parut très surpris :
-Saperlipopette, mais vous avez bougrement raison ! Laissez moi vous dire que vous êtes très perspicace chef !
-Merci. Et j’ai donc pu également constater quelque chose à propos de notre nouveau chroniqueur politique. Comment il s’appelle déjà ce con ?
-Will Lyam, non ?
-Ah oui c’est ça ! Et bien voyez vous, il y a quelque chose de louche avec ce gars là ! Dès que je l’ai vu, j’ai su qu’il nous cachait quelque chose et qu’il n’était pas net ! Et j’ai percé son secret à jour !
Dolarn prit alors un air très sérieux et fronça les sourcils:
-Et quel est-il ?
Jango regarda partout autour de lui, comme s’il s’attendait à voir surgir des oreilles indiscrètes, ce qui était complètement débile dans ce lieu coupé du monde.
-Je crois que ce type est à voile et à vapeur !
Dolarn fut atterré :
-Non ?!
-Si ! Y a qu’à voir comment il a voulu tomber dans les bras de Kyle hier. Et aujourd’hui, je l’ai vu qui regardait le caleçon de Tawak.
-Ca alors, je ne m’en serai jamais douté !
-C’est pour ça que c’est moi le chef ici !
-Ah bah oui sûrement, répondit Dolarn.
Il y eut un court silence avant que Dolarn ne s’exclame :
-Mais…c’est pour me dire ça que vous m’avez fait venir ?
-Bien sûr, c’est de la plus haute importance. Il fallait que vous le sachiasse !
-Sachiez plutôt non ?
-Vous êtes sûr ?
-Je crois oui…
Dolarn réfléchit quelques instants avant de demander d’un air contrit :
-Mais alors, vous ne m’avez pas convoqué pour m’accorder une augmentation ?
-Et puis quoi encore ? Vous ne m’avez toujours pas rendu un article depuis le début du mois, alors votre augmentation vous pouvez vous la carrer où je pense !
Dolarn ne dit rien et se dirigea alors vers la porte. Jango l’interpella :
-Dolarn, vous avez un petit problème au niveau de votre entrejambe.
-De où ?
-De votre entrejambe !
-C’est où ça ?
-Bah…entre les jambes voyons !
Dolarn se baissa et constata alors que son pantalon était déchiré sur une bonne vingtaine de centimètres :
-Oh non, mon bas de costume en tissu de poils de Wampa ! Je n’ai plus qu’à le changer !
Dolarn sortit du bureau et referma la porte derrière lui. Il entendit alors la musique redémarrer et Jango ne tarda pas à crier de sa voix de casserole :
-I’ve got the power !
Dolarn fit alors quelques pas avant de s’arrêter :
-Mouahahahahaha…
Puis il reprit son chemin.
Ecrit par Darkwilliam, le 22 Décembre 2006
7. Guerre et Pets
 
L’équipe de la Tribune Galactique quasiment au grand complet se tenait dans le petit turbolift qui montait dans les étages, se dirigeant vers les bureaux où comme chaque jour, une intense activité journalistique allait y régner.
Kyle essaya de ne pas marcher sur les pieds de Acea et par-dessus tout, n’osa pas toucher Dolarn qui s’était littéralement lâché sur sa tenue vestimentaire. Ne quittant jamais ses lunettes de soleil même quand il pleuvait, le journaliste s’affichait aujourd’hui avec un costume violet et une chemise jaune particulièrement flashante. Le tout donnait un ensemble d’un mauvais goût indéniable. Les cheveux gominés, Dolarn finissait de se récurer les dents et fit alors en constatant à quel point ils étaient serrés dans le petit turbolift :
-Heureusement que Will n’est pas avec nous ! La proximité des corps pourrait le tenter !
Jango répondit alors :
-M’en parle pas, je l’ai eu sur le dos toute l’après midi hier !
Et Dolarn de s’esclaffer :
-Oh mais tu sais, les tantouses, il vaut mieux les avoir sur le dos que dans le…Mouahahahahaha…
Acea se retourna alors vers Dolarn non sans difficulté et afficha une mine perplexe :
-J’ai pas compris…
-Mouaha…comment ça t’as pas compris ? Bé, c’est pourtant pas bien compliqué !
-Lyam est gay !assura Jango
-Et alors, moi aussi je suis gai ! fit Acea avec un grand sourire
Kyle écarquilla alors les yeux de stupeur puis se cala contre la paroi du turbolift :
-Mais putain, on est cerné ou quoi !
-Ouep, serre les fesses Kyle, lança Shaal.
C’est alors qu’un bruit inquiétant se fit entendre, un bruit de gargouillement. Dolarn regarda aussitôt Jango avec inquiétude alors que celui ci se tenait le ventre :
-Ah non pas maintenant !hurla Dolarn
Les muscles faciaux de Jango se crispèrent :
-Tu sais très bien…que je ne me contrôle pas !
Dolarn se précipita alors vers les portes du turbolift et tapa dessus :
-Je veux sortir ! Je veux sortir !
-On n’en sortira pas vivant, assura Kyle résigné.

Comme à leur habitude, les secrétaires de la Tribune étaient arrivés cinq minutes avant tout le monde, histoire de faire croire qu’elles bossaient ces feignasses ! C’est alors que l’une d’elle fit à l’autre :
-Tu entends ça ?
-Quoi ?
-Des bruits de mitraillette !
-Mais oui tu as raison et ça se rapproche on dirait !
A ce moment là, les portes du turbolift s’ouvrirent et Dolarn se jeta littéralement en avant pour reprendre une grande bouffée d’oxygène. Kyle, quant à lui, rampa sur le sol sur une bonne dizaine de mètres, suivi de Shaal dont la couleur de visage avait tourné au vert. Seul Jango, visiblement soulagé, sortit normalement et salua les deux secrétaires :
-Quoi de neuf les filles ?
-Pas grand-chose.
-J’aurai du m’en douter !
-Et vous patron, la forme ?
Jango regarda Dolarn, Kyle et Shaal avant de déclarer :
-Oh moi…ça gaze !
Dolarn remarqua alors que Acea ne les avait pas suivi. Il se retourna et alors que les portes du turbolift se refermaient, vu le jeune journaliste affaler sur le sol, le teint terne et le regard livide :
-Ah bah oui ça forcément la première fois, on n’est pas habitué !

Dolarn s’accouda ensuite à l’accueil des secrétaires et fit d’une voix la plus sensuelle possible :
-Vous savez que vous êtes belles les filles ?
-Ooooh, Dolarn !
-Mouahahahahaha…je déconne, vous êtes gaulés comme des Hutts et habillés comme des sacs en fait! Bon alors, y a du courrier pour moi ?
-Oui oui.
L’une des secrétaires se leva et sortit un gros sac marron, rempli de lettres et de colis qu’elle posa avec difficulté devant Dolarn.
-Piouuuu, c’est lourd !
-Et oh, arrête de te plaindre tu veux ! Lourd ! Et puis quoi encore ? Non c’est toi qui es lourd ! Et puis ce n’est pas toi non plus qui passe trois plombes à les lire après hein !
-Vous n’avez qu’à pas avoir autant d’admiratrices aussi ! se lamenta l’autre secrétaire.
-Mouahahahahaha…que veux tu, c’est ça la classe !
Tout en disant cela, Dolarn afficha un sourire étincelant et resta figé. Au bout de deux minutes, une secrétaire passa sa main devant les yeux de Dolarn :
-Y a quelqu’un là dedans où c’est qu’un grand vide ?
Dolarn cligna des yeux et s’exclama :
-Hum…hein…euh, bon bah j’y vais moi !Au fait, cette petite fouine de Tawie est arrivée ?
-Bah…non voyons ! Il n’est que 11 heures après tout.
-Moui c’est vrai, je me trouve bien matinal moi en ce moment. Va falloir que j’arrête où je risque l’hyperactivité.
Dolarn s’éloigna alors vers son bureau (si si je vous assure, il en a hein) traînant derrière lui le gros sac plein de courrier :
-Putain, ça pèse son poids ces conneries…Mouahahahaha…ah bah non, pourquoi je rigole moi ? Je suis con dès fois…

Quelques instants plus tard, les portes du turbolift s’ouvrirent une nouvelle fois, dévoilant Tawak qui traînait avec lui Acea en le tenant sous les aisselles. Ce faisant, il tournait le dos aux secrétaires.
-Qu’est ce qu’il foutait là dedans ce con ? marmonna Tawak qui commençait à perdre son souffle
C’est alors que les secrétaires se saisirent de pompon et crièrent :
-Un T, un A, un W, un A, un K, Tawaaaak, ouaiiiiiis !
Surpris, Tawak sursauta et lâcha brusquement Acea qui s’écrasa par terre, la tête faisant un bruit sourd en percutant la moquette.
-Roooh, vous m’avez fait peur les filles !
Tout en soulevant de nouveau Acea, il demanda :
-Y a du courrier pour moi ?
-Oui, des gens ont réagi à votre article sur les baleines !
Trop heureux en entendant cette nouvelle, Tawak s’écria :
-C’est vrai ?
Il balança Acea, qui alla manger de nouveau le sol, et se précipita vers l’accueil pour récupérer son précieux courrier.
-Merci les filles ! Bon, je vais me lire ça, à plus tard !
Il se dirigea alors immédiatement vers la machine a café, enjambant pour cela le corps inanimé d’Acea qui gisait face contre terre en plein milieu du passage.

Dolarn s’arrêta tout net dans le couloir et regarda les portes autour de lui. Il fut soudain saisi d’un immense doute :
-Mais merde, c’est lequel mon bureau ?
Il commença à se gratter la tête puis finalement parvînt à une décision :
-Ah oui, c’est là !
Satisfait, il ouvrit la porte et se ramassa aussitôt une chaussure dans la gueule :
-Que l’on ne me dérange pas ! cria Nijule
-Oups excuse moi, je me suis trompé, répondit Dolarn en refermant la porte.
Une fois ceci fait, il fit à voix basse :
-Il abuse quand même, faire venir des filles ici ! Si le patron l’apprenait !
Dolarn se dirigea alors vers une autre porte et entra. Une forte odeur de renfermé vînt aussitôt lui chatouiller les narines :
-Ah pas de doute, cette fois, c’est le bon !
Il referma alors la porte derrière lui et s’étonna tout à coup de la mollesse du sol :
-C’est bizarre, je ne me rappelais pas avoir installé de la moquette !
Baissant les yeux, il comprit alors qu’il marchait dans une couche de poussière de dix centimètres :
-Diantre ! Il faudrait que quelqu’un me fasse mon ménage !
Puis Dolarn enleva les grandes bâches en plastique qui recouvraient ses meubles et s’enfonça dans son fauteuil, mettant les pieds sur son bureau. Celui-ci était impeccablement rangé et aucune feuille de papier ne traînait. De toute façon, de mémoire de journaliste de la Tribune, on n’avait jamais vu de papier sur le bureau de Dolarn.
Sarkan lut alors la première lettre rapidement et eut comme seule réaction :
-Mouahahahahaha…je ne m’en rappelais même plus de celle là !
Il attrapa alors une autre lettre qu’il lut à voix haute :
Dolarn, mon amour, je sais que tu m’as quitté le soir où j’ai renversé de la sauce tomate sur ta chemise en peau de Mynock » Ah ouais, ça je l’ai toujours pas digéré connasse ! « Mais je t’en prie, tu dois revenir, j’attends un enfant, tu es le... »
Le mot suivant était raturé. Dolarn fronça les sourcils : qu’est ce que cela pouvait - être ? Le journaliste relut la phrase plusieurs fois :
J’attends un enfant, tu es le…plus beau ? » Non c’est pas ça. « J’attends un enfant, tu es le…meilleur coup de ma vie? ». Non, trop long !
Dolarn balança alors la lettre et dit :
-Bon allez j’en sais rien, je donne ma langue à sa chatte !
Il regarda alors sa montre et vit qu’il était dans son bureau depuis près cinq minutes :
-Oh, mais c’est l’heure de prendre ma pause syndicale du matin ! Machine à café, j’arrive ! Mouahahahaha…

Tawak avait fini de lire les lettres s’émerveillant de sa description de l’acte de procréation des baleines de Mon Calamari et ses « soucis » avaient donc repris le dessus dans son esprit. Le journaliste repensa donc à la mauvaise nuit qu’il venait de passer. Il faut dire que celle ci avait été pour le moins chaotique. Il avait successivement connu deux échecs sentimentaux en moins de quatre heures.
Il avait d’abord découvert que sa première conquête Corélienne était en fait une travestie, puis que la Twi’lek qu’il avait par la suite rencontré dans le bar préféré de Kyle était une actrice de films X. Résultat, Tawak avait pour la première fois depuis qu’il travaillait à la Tribune fini la nuit seul ! Et ça, c’était particulièrement insultant. Il pouvait déjà entendre le rire agaçant de Dolarn quand il lui raconterait ses péripéties nocturnes.

-Mouahahahahaha…
Et apparemment Dolarn arrivait.

Sarkan fit une entrée fracassante dans le local de repos, chantant de sa voix de casserole :
-Il m’entraîne jusqu’au bout de la nuit, ce Dolarn de foliiiiiiie ! Il m’entraîne jusqu’à l’insomnie, ce Dolarn de foliiiiiiiie !
Dolarn regarda alors Tawak et s’exclama :
-Tiens, tu ne nous as pas remis ton calbute d’hier ? J’aimais beaucoup les petits motifs en forme de baleine dessus !
-C’est pas le bon jour ! répondit Tawak sur un ton menaçant
-Oh ça, ça sent le râteau ! Allez dis moi tout ! Je la connais ? Oui, suis-je bête, je la connais forcément, en général tu prends mes restes…Mouahahahahaha !!!
N’y tenant plus, Tawak pivota sur lui-même et balança un bon coup de poing dans la tronche de Dolarn. Celui-ci tomba à la renverse sur le sol, les bras en croix et son café se renversa sur sa chemise et son costume. Tawak l’observa avant de s’écrier :
-Mais merde, c’est pas croyable ça ! Même assommé, il a toujours son sourire en coin !

Will Lyam travaillait consciencieusement dans son placard, s’appliquant à rédiger un bon article de fond. C’est alors qu’il entendit la voix de Dolarn hurler :
-Tawie, ça va chier !
En effet, Dolarn venait de se relever et n’avait pas apprécié de prendre un pain en pleine poire. Tawak prit aussitôt la fuite, poursuivi par Dolarn :
-Tu vas voir ce que tu…
Dolarn buta alors sur le corps d’Acea qui broutait toujours la moquette :
-Ah putain, qu’est ce qu’il fout là ce con ?
Tawak se précipita dans son bureau et claqua la porte derrière lui. Au même moment, Dolarn s’aperçut que sa chemise et sa veste étaient tachées :
-Ah non ! Ma chemise en peau de dewback ! Tu vas me le payer Tawak !
Dolarn se dirigea alors vers le « bureau » de Will, ouvrit la porte, farfouilla entre les manteaux et en tira sa batte de baseball. Will se permit alors d’intervenir :
-Dolarn, la violence n’a jamais rien réglé et…
-Toi la fiotte, ta gueule !
Will bondit de son siège :
-La quoi ?
Il voulut sortir du placard mais Dolarn referma violemment la porte, si bien que Will la percuta de plein fouet. Il bascula à la renverse, arracha la tringle dans sa chute et s’empêtra dans tous les manteaux.
-Ouïe…Mais il m’a pété le nez l’abruti !

Dolarn s’approcha alors de la porte du bureau de Tawak sur laquelle celui-ci avait accroché depuis quelques temps un poster d’une baleine Mon Calamari :
-Tawak, j’arrive !
C’est alors que Dolarn entendit les portes du turbolift s’ouvrirent, mais il n’y fit pas attention, jusqu’au moment où une voix féminine mais puissante se fit entendre :
-DOLARN !
Sursautant, le su nommé se retourna et ses yeux s’écarquillèrent de stupeur :
-Chérie, mais qu’est ce que tu fais là ?
Et la femme de Dolarn Sarkan s’approcha, tenant une poêle à la main…
Ecrit par Darkwilliam, le 22 Décembre 2006
8. Une histoire poilante
 
Le cri de rage de la femme de Dolarn ameuta toute la rédaction qui découvrit avec stupeur que Dolarn … avait une femme ! Tawak, lui, jubilait.
Commença alors une scène de ménage rythmée digne des pires duos de l’holonet :
-T’es pas rentré hier soir : où t’étais ?
-Invité par des potes à une te-fê, on s’amusait bien, j’n’ai pas vu l’heure qu’il était !
-Ah ouais ? C’est vrai ? J’te connais par cœur, j’aimerai savoir pourquoi tu agis comme un voleur ?
- …
Bref vous connaissez la chanson dans des moments pareils … Dolarn, après avoir utilisé toutes les excuses qu’il avait pu trouver, avait enfin réussi à calmer sa femelle qui, en larmes, tourna les talons et s’enfonça dans le turbolift en prononçant ces dernières paroles :
- Tu es le seul qui m’aille, reste fidèle Dolarn sinon j’te dirais bye-bye !
Les portes du turbolift se refermèrent et un lourd silence s’installa dans le hall de la rédaction. Tous s’observaient, ne sachant quoi dire quand Tawak lâcha un petit rire moqueur :
-Mouhahahaha !
-Eh oh, touche pas à mon rire sale copiteur !
A ce moment précis Dolarn se retourna vers le fautif et lui retourna un redoutable coup de boule rotatif en suspension digne des meilleures bastons des finales de Galactic Cup de Zone Ball ! Sarkan se racla la gorge et annonça en remettant son nœud de cravate:
-Au boulot les filles !
La rédaction fut prit au dépourvu par ces dernières paroles insensées, mais se ressaisit aussi vite en se dirigeant vers la machine à café’ ! Dolarn ramassa Tawak et se dirigea vers le bureau de Will Lyam qui s’était déjà remis au travail… Ce dernier fut gentiment invité à quitter son espace de travail pour laisser les deux journalistes stars de la Tribune s’entretenir entre quatre yeux, ou plutôt trois et demi car le coup de boule donné par Dolarn avait laissé quelques séquelles sur le visage de son homologue !
Dolarn se sentit alors obliger de s’écrier, pour que tout le monde comprenne bien que c’était lui qui portait la culotte dans son couple :
-Non mais oh, elle va quand même pas me les briser menu hein !
Et alors que Dolarn et Tawak allaient refermer les portes du placard derrière eux, ce sont celles du turbolift qui s’ouvrirent de nouveau, laissant apparaître la femme de Dolarn :
-J’en ai pas fini !
Dolarn sursauta et se retourna, l’air perturbé :
-Oh ma biche, tu as oublié quelque chose ?
-Oui, de te mettre un coup de poêle dans la tronche !
Will intervînt à ce moment là :
-Madame Sarkan, je vous assure que la violence ne…
-La ferme la tantouse ! répondit du tac au tac Dame Dolarn
-Mais c’est une manie de mettre en cause ma sexualité! Eh dis donc la grognasse, tu vas surveiller ton vocabulaire parce que…
-Comment que tu causes à ma femme toi ! s’emporta Dolarn en empruntant la poêle de sa femme pour en mettre un coup sur la tête à Will.
Celui-ci vacilla et alla s’écrouler dans son placard-bureau dont les portes étaient restées ouvertes. Il tenta de se retenir à la tringle mais l’arracha et se vautra dans tous les manteaux.

La femme de Dolarn reprit alors sur un ton solennel :
-Cette fois ci, je veux en avoir le cœur net, Dolarn, est ce que tu me trompes ?
-Mais ma biche…commença le sus nommé avec son inimitable sourire énervant
-Et enlève moi ces putains de lunettes quand tu es à l’intérieur, poustillonna sa dulcinée en ôtant les lunettes noires de son mari, révélant ainsi la peau toute blanche autour de ses yeux. Faut dire qu’il n’avait pas enlevé ses lunettes depuis deux ans, trois mois, deux semaines, quatre jours, douze heures et…’fin bref, depuis longtemps.

Dolarn vacilla quelque peu, peu habitué à cette luminosité forte.
-Ouah, ça fait bizarre !
Dolarn regarda alors Tawak qui restait à ses côtés, un sourire niais collé au visage :
-T’as rien d’autre à foutre que de nous parasiter toi ?
-Bah comme d’habitude…non !
La femme de Sarkan continua en brandissant sa poêle :
-Dolarn, tu ne t’en sortiras pas, réponds moi ! M’as-tu cocufié ?
-Cocu quoi ? s’étonna Dolarn en se retournant vers Tawak qui n’avait pas non plus compris
-As-tu une maîtresse ?
-Mouahahahahaha…
Dolarn reçut un coup de poêle qui le ramena à la réalité :
-Aïe ça fait mal ta merde là !
-Alors, as-tu une maîtresse ?
-Mais non ma biche, je n’ai pas une maîtresse…
-…il en a plusieurs, glissa Tawak.
A cet instant là, Kyle sortit de son bureau, accompagné d’une bouffée d’air nauséabond et se dirigea avec un grand sourire vers la femme de Dolarn :
-Aaaaah, l’agence a enfin envoyé ma commande !
Tawak se précipita au devant de Kyle et lui murmura:
-Non, non Kyle, ce n’est pas ton jouet sexuel du jour…
-Ah bon mais…blonde à forte poitrine, c’est bien ce que j’avais demandé pourtant !
-C’est la femme de Dolarn !
-Ah bon ! Sa femme travaille dans une agence de call girl ?
-Mais non mais non…
Alors que Tawak raccompagnait Kyle dans son bureau, en prenant soin de s’arrêter à la porte, Dolarn fourra ses mains dans ses poches, élargissant son pantalon au passage et fit en souriant :
-Je t’assure ma biche que je n’aime que moi…euh que toi !
-Et toutes ces lettres d’admiratrices ?
-Mouha…
-Roooh la ferme !
Dolarn sursauta et se protégea instinctivement.
-Pure invention !
A cet instant, les portes du turbolift s’ouvrirent pour la énième fois de la journée et le facteur apparut, traînant un énorme sac marron. Il jeta à peine un coup d’œil interrogateur à Acea qui était toujours étendu sur le sol dans l’entrée et s’écria :
-Des lettres d’admiratrice pour Dolarn Sarbakan !
-Sarkan ! s’écrièrent Dolarn et sa femme en même temps
-Oups…la boulette !fit le facteur en pouffant de rire.
Tout le monde regarda le facteur qui tenta de se justifier :
-Boulette ! Sarbakan ! Une boulette de sarbacane…non ? Vous pas comprendre ?
-…
-Bon…bah c’est pas grave ! De toute façon, moi j’ai pas de temps à perdre, faut que je finisse ma tournante !
-C’est ça, et que ça saute !
Le facteur disparut aussi vite qu’il était apparu, laissant Dolarn à ses ennuis. Celui-ci tenta bien de s’éloigner sur la pointe des pieds mais sa femme le rattrapa :
-Tu m’as menti Dodo…
-Ne m’appelle pas comme ça ma biche…
-Tu m’as menti Dodo et tu m’as trompée !
-Oui bon, j’ai peut-être fauté une ou deux fois mais…
-Une ou deux fois ? Mais il y a au moins trois cent lettres là dedans !
Ne pouvant s’en empêcher Dolarn reprit son plus beau sourire et un air supérieur:
-C’est vrai que je tiens la forme en ce moment moi !
La femme de Dolarn semblait dépitée et annonça alors que Tawak revenait vers le couple :
-Dire que j’ai hésité avant de coucher avec un autre homme que toi !
-Quoi ! s’exclama Dolarn outré
-Tu ne m’as pas laissé le choix Dodo !
-Comment as-tu pu me faire ça à moi ? Un mari si aimant ! Et d’abord qui c’est ce type que je le dessoude ?
-Je ne sais pas ! J’étais tellement désespéré que j’ai couché avec le premier venu, un type en manque de sexe.
-Mais non mais non… fit Tawak en secouant le doigt
-Ce doigt me rappelle quelque chose…murmura la jeune femme.
Puis elle enchaîna :
-Mais si…assura la femme de Dolarn d’une petite voix
Disant cela, elle sortit son téléphone portable :
-Il m’a laissé son numéro au petit matin pour que je le rappelle !
Dolarn s’empara du téléphone de sa femme et regarda le numéro avant de devenir tout rouge :
-Ah le faquin ! Le maraud, le butor ! Diantre, c’est ton numéro Tawak ! Espèce d’ordure !
Tawak eut un mouvement de recul :
-Ah non, ah non, ce n’est pas possible ! Ca doit être quelqu’un qui a le même numéro que moi…Je ne pourrai pas coucher avec ta femme, elle…elle est gaulée comme un sac plastique non recyclable !
-Quoi ? s’emporta la susse nommée

-(Qui est ce qui suce ?
-Non, non, laisse tomber !
-Ah bon….je préfère !)

Dolarn pivota vers sa femme le regard suspicieux:
-Est-ce que c’était un bon coup ce gars au moins?
-Ouh là, non, pas du tout ! Ca n’a pas duré deux minutes…
Tawak s’emporta :
-Oh eh dis donc toi! Même pas vrai d'abord!
Dolarn foudroya son collègue du regard avant de demander de nouveau à sa femme :
-Qu’est ce que tu te rappelles d’autre de ce minable ?
-Euh…laisse moi réfléchir ! Ah si, il a pris deux douches en moins d’un quart d’heure.
Tawak laissa échapper un rire nerveux avant que la femme de Dolarn n’ajoute :
-Et puis, quand il s’est déshabillé, j’ai vu qu’il portait un calebute ridicule avec des petites baleines dessus comme motif ! D’ailleurs quand il a voulu l’enlever, il s’est pris les pieds dedans et s’est mangé le bord du lit.
-Y a pas de doute, c’était toi Tawak !
Agitant ses mains devant lui, le journaliste pris en flagrant délit s’exclama :
-Je t’assure que je savais pas que c’était ta femme ! Si j’avais su je n’y aurai jamais touché ! Passer après toi Dolarn, oh bah non alors…berk !
La femme de Dolarn reprit alors la parole :
-Dodo, tu me déçois tellement. Au début, je t’aimais comme tu étais, avec tes costumes bigarrés ridicules et tes fausses dents blanches ! Mais maintenant, même ça, ça m’énerve !
Se sentant blessé dans son orgueil, Dolarn saisit ses lunettes de soleil, les remit puis se passa la main dans ses cheveux qui se retrouvèrent aussitôt gominés et plaqués en arrière. Puis le mari honteusement trompé se mit à chanter :
-Parfaitement…je suis rital et je le reste, dans le verbe et dans le geste ! Je suis rital dans mes colères, dans mes douceurs et mes prières ! J’ai la mémoire de mon espèce, je suis rital et je le reeeeeeeeeeste !
Tawak écarquilla les yeux de stupeur alors que Shaal sortait de son bureau l’air furieux :
-Mais qu’est ce que c’est que ce bordel ? Comment voulez vous que je fasse ma sieste avec tout ce rafus!
Shaal maugréa puis reprit :
-J’ai plus qu’à aller à la machine à café tiens !
Puis il hurla :
-Kyle, tu viens avec moi ?
-J’y suis déjà ! répondit une voix étouffée
-Ah bah oui, suis-je bête !

La femme de Dolarn, les larmes aux yeux, se dirigea alors vers le turbolift en traînant les pieds, visiblement atterrée. Dolarn la rattrapa mais celle-ci lui cria :
-Comment veux tu que je reste avec toi ? Combien de famille as-tu mis en route dans mon dos ?
-Allons chérie, tu sais très bien que ce n’est pas ma position préférée !
-Tu m’as très bien compris, andouille !
Et soudain, Dolarn eut un éclair d’intelligence (pourquoi tu te marres toi dans le fond, oui, Dolarn a parfois des éclairs d’intelligence):
-Ah mais voilà ce qu’elle voulait l’autre gourde ! s’écria t-il en repensant à la lettre au mot mystérieux raturé.
-Dolarn, je te quitte !
Sentant la situation lui échapper, le talentueux journaliste, l’époustouflant amant, comprit qu’il devait faire quelque chose. Et soudain, la Tribune Galactique fut plongée dans le noir, avant que des spots lumineux idéalement placés ne viennent éclairer le hall du journal, tout à coup transformé en piste de danse. Puis Dolarn se mit à chanter :
-Besoin de rien, envie de toi !
Puis il se mit à se déplacer à pas de loup, le spot principal ne le quittant pas.
-Regarde, le jour se lève, dans la tendresse. Tu me fais vivre, comme dans un rêeeeeve, tout ce que j’aiiiiiime !
Derrière Dolarn, les autres membres de la TG s’étaient mis à danser en parfaite synchronisation, Shaal faisant tournoyer Kyle et Tawak étant porté par Will qui était ressorti de son placard. Dolarn fit des pas latéraux, se déhancha quelque peu et enchaîna :
-Besoin de rien, envie de toi ! Besoin de rien, envie de toi, enviiiiie de toi !
Tawak saisit Will au niveau de la taille et le fit pencher en arrière. Dolarn, pendant ce temps là, tendit son bras vers l’avant et fit signe à sa femme de la rejoindre avec la main. Celle-ci accepta avec un sourire.
Dolarn, pour s’emparer de sa femme, balança son micro en arrière qui retomba sur la tête de Shaal dans un bruit sourd. Alors que Dolarn et sa femme entamaient un duo enflammé, derrière eux, Tawak eut une faiblesse et lâcha Will qui tomba lourdement en poussant un « ouch » bien senti. Dolarn, continua :
-J’aime quand tu m’enlaces, quand tu m’embrasses, je suis si bien. Matin caresse, matin tendresse, tu es si beeeeelle !
Shaal et Kyle passèrent derrière le couple, en faisant des moulinets avec les bras et en réalisant des petits tours sur eux-mêmes. Sentant le refrain arriver, Will se releva précipitamment et rejoint Tawak qui venait d’allumer son briquet pour le faire passer au dessus de sa tête.
-Besoin de rien, envie de toi, comme jamais envie de personne ! chanta Dolarn en affichant son sourire de collection, celui qu’il sortait uniquement pour les grandes occasions.
Tawak et Will firent des petits pas sautés, balançant les bras d’avant en arrière avec grâce et légèreté. Kyle, pour sa part, se mit sur la pointe des pieds et leva le bras avant de faire la toupie.
-Tu vois le jour, c’est à l’amour qu’il ressemble, fit Dolarn en se saisissant de sa femme pour la porter.
Puis vînt la conclusion de la chanson. Will, Tawak, Kyle et Shaal vinrent se positionner derrière Dolarn et chantèrent en cœur alors qu’un immense feu d’artifice se déclenchait au dessus de Coruscant :
-Besoin de rien, envie de tooooooi ! Envie de toooooooi !
S’emportant sur la dernière syllabe, Dolarn écarta les bras, lâchant sa femme qui chuta lourdement sur la moquette, se meurtrissant la colonne vertébrale.
Puis les lumières revinrent dans la Tribune Galactique et chaque danseur se congratula pour ce grand moment de bravoure. Dolarn s’agenouilla près de sa femme et lui dit :
-Alors chérie ?!
Celle-ci, sous le charme, répondit en attirant la bouche de son mari à elle :
-Oh Dodo…
Dolarn s’exclama :
-Oups, attend !
Il se saisit de son plus fidèle ami, c'est-à-dire son spray à la menthe, et s’en envoya un petit coup dans la bouche. Puis il embrassa fougueusement sa femme.

Mais à cet instant, Jango arriva, l’air visiblement perturbé et s’exclama en voyant Dolarn et sa femme :
-Bah, c’est pas un baisodrome ici hein !
Surpris, Dolarn se recula, repoussant par la même occasion sa femme dont la tête heurta lourdement le sol. Laissant sa dulcinée assommée et les bras en croix, Dolarn se retourna vers son chef et dit :
-Bah dîtes donc patron, ça n’a pas l’air d’aller !
-Je viens d’apprendre une terrible nouvelle !
Aussitôt, un souffle glacial parcourut le dos de tout le monde. Kyle alla alors fermer la fenêtre et se hasarda :
-Vous n’avez plus de cigare ?
-C’est pire que ça !
-Kyle va être arrêté pour exhibitionnisme ?
-Non, non, c’est pas ça non plus.
-Pourtant depuis le temps que ça lui pend au nez !glissa Tawak à Will
Les journalistes essayèrent une dernière fois de deviner ce qu’il se passait et s’écrièrent en chœur :
-Il n’y a plus de café à la machine ?
-Si si.
Un immense soulagement envahit tout le monde. Puis Jango fit :
-En fait, les Administrateurs de la Tribune Galactique sont très agacés par les résultats médiocres du journal et veulent nous voir !
-Ooooh, c’est que ça ! C’était pas la peine de nous faire tout un pataquès pour ça !
-Pire, c’était limite un caca nerveux ! assura Tawak l’air grave
Se rappelant les problèmes gastriques de Jango, Tawak pensa qu’il aurait mieux fait de se taire.
-Oui mais ils veulent tous nous voir ! Maintenant ! Alors on y va ! Où est Nijule au fait ?
-En RTT !
-Ah, mais il n’y était pas déjà hier ?
-Ah non, hier, il était en jour de récup !
-Et demain ?
-En vacances je crois.
-Bon, bah tant pis, on va y aller sans lui !
Tout le monde se dirigea alors vers le turbolift. C’est à cet instant précis qu’Acea se réveilla enfin et tenta de se relever. Mais Jango, Will, Kyle, Shaal, Dolarn et Tawak lui passèrent littéralement dessus, le renfonçant dans la moquette. Sans jeter un coup d’œil à sa femme, Dolarn grimpa dans le turbolift. Tout le monde s’entassa et les portes se refermèrent.
On entendit alors la voix agaçante de Dolarn lancer :
-J’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose !
-Quelque chose d’important ? demanda Tawak
-Non, je crois pas mais tout de même, cela me turlupine.
Puis au bout de quelques secondes, Dolarn s’écria :
-Hoaaf, ça finira bien par me revenir. Mouahahahahahaha…
Ecrit par Darkwilliam, le 27 Août 2007
9. Les têtes vont tomber!
 
Dans l’épisode précédent, c’est dans un suspense insoutenable que les lecteurs assistaient impuissants à la terrible scène de ménage entre Dolarn et sa femme. Celui-ci, démasqué pour ses écarts de fidélité récurent a découvert que cette enflure de Tawie avait freillé avec sa femme. Et alors que Dodo parvenait au péril de sa santé mentale à reconquérir le cœur de sa gourdasse…euh de sa femme, un nouveau danger menace la Tribune Galactique. Les tout puissants administrateurs veulent voir toute la petite troupe…qui est dès lors soumis à une pression incommensurable.

-Oh t’as une tâche là ! fit Tawak en mettant le doigt sur la chemise de Dolarn
Celui-ci baissa les yeux :
-Ou ça, ou ça ?
Tawak remonta alors son doigt, tapant le menton de son collègue journaliste :
-Je t’ai eu, je t’ai eu ! Hi hi hi !
-Mais qu’il est bête ! fit Dolarn avec un grand sourire
Coincés dans l’étroit turbolift qui grimpait dans les étages, tout le personnel de la TG assistait avec consternation aux vannes à deux balles de Tawak.
-Eh, attends, on n’était pas censé être soumis à une pression incommensurable ? demanda Dolarn en tentant d’afficher une mine sérieuse
-Mouarf, moi la seule pression que j’aime, c’est celle qui se boit !
-Elle est bonne celle là ! s’écria Dolarn
-Qui est bonne ? se réveilla Kyle avec des yeux lubriques
-Non non rien !
Jango prit alors la parole :
-Un peu de tenue les enfants, le moment est grave ! Les Administrateurs ne plaisantent pas eux !
C’est alors que les portes du turbolift s’ouvrirent enfin, dévoilant un hall sombre et mal éclairé (hum hum…). Jango passa le premier, suivi de près par ses journalistes. Mais Dolarn ne tarda pas à se faire remarquer. Ayant gardé ses lunettes, il percuta un mur avant de revenir dans la bonne direction.
-Enlève tes lunettes imbécile ! fit Tawak.
-Ah, je me disais aussi !
Le petit groupe emprunta un long couloir ou tout était gris et noir. Puis ils s’arrêtèrent devant une lourde porte métallique. Jango s’approcha alors d’un petit interphone, se racla la gorge et appuya sur le bouton.
Trois secondes s’écoulèrent avant qu’un son indistinct ne se fasse entendre, venant de loin :
-Gagne du temps !
-Mais qu’est ce que tu veux que je leur raconte ?
-J’en sais rien ! Démerde toi ! Je pensais pas qu’ils viendraient à l’heure cette bande de bras cassés !
Une voix plus nette et guillerette se fit alors entendre :
-C’est pourquoi ?
-Poil au doigt ! ne pu s’empêcher de dire Tawak en pouffant de rire
-C’est pour la Tribune Galactique ! assura Jango
-Ah désolé, nous ne sommes pas abonnés !
Jango afficha un air perplexe avant de se retourner vers ses journalistes :
-On est tombé sur un gratiné !
Puis il continua dans le micro :
-Non, en fait, vous nous avez convoqué !
-Poil au nez !
-Roooh la ferme Tawak !
Nouveaux bruits derrière :
-Chad, cache la bouteille de brandy, mais non, pas là ! Rooh, file moi ça, je vais la finir au point où on en est !
-Convoqué, nous ? Ah, vous devez faire erreur, vous avez frappé au mauvais numéro !
-Poil au d…
Kyle assomma Tawak d’un seul coup de poing et le journaliste s’affaissa sans aucune dignité.
Dolarn, pendant ce temps là, se sentit obligé de s’assurer qu’il n’y avait aucune autre porte autour d’eux en tâtant les murs.
Une autre voix se fit entendre :
-Kid, qu’est ce qu’on fait pour la fumée ? Kid, lâche ce brandy ! Non pas cul sec !
-Non, je vous assure, nous venons pour parler des « problèmes » que rencontrent la Tribune Galactique en terme de vente. C’est pour ça que vous nous avez joint !
-Eeeeh, comment vous savez pour les joints ?
-Pardon ? fit Jango en affichant une mine surprise
Nouvelle voix derrière :
-C’est bon, fais les rentrer ! Chad, ouvre la fenêtre derrière toi pour évacuer la fumée !
La voix de l’interphone fit alors :
-Aaaah, la Tribune Galactique! Mais oui bien sûr ! Bah il fallait le dire plus tôt, entrez donc !
Aussitôt la lourde porte métallique coulissa sur elle-même et le petit groupe entra dans une vaste pièce également mal éclairée mais haute de plafond. Devant eux, se dressait une sorte de grand et haut bureau formant un demi cercle. Derrière ce bureau, trois hommes étaient assis. Alors que Kyle traînait Tawak en le tenant par les pieds, Will voulut allumer la lumière mais une voix l’en dissuada :
-Ne touchez pas à ça malheureux !
Will sursauta mais n’eut rien le temps de dire. Un des administrateurs ajouta :
-Nous préférons œuvrer dans l’ombre !
Jango regarda alors ses interlocuteurs et vit que leur visage était en effet dans le noir, seules leurs mains étaient visibles.
-Vas-y commence Kid, glissa un des administrateurs à son voisin.
Le dénommé Kid brancha alors son micro et cria :
-Accusés, levez vous !
-Mais on est déjà debout !
-Ne soyez pas insolent, cela ne vous mènera nulle part !
-Ah…
Kid continua alors en désignant Tawak :
-Qu’est ce qu’il a lui ?
-Il nous a un poil énervé ! répondit Kyle
Kid haussa un sourcil avant de poursuivre :
-‘Fin bref, nous vous avons demandé de venir pour nous entretenir sur la situation désastreuse dans laquelle se trouve la…euh…comment il s’appelle ce torchon déjà… ?
-TG.
-Eeeh bah dis donc, soit poli !
-Non non, le journal s’appelle la TG pour Tribune Galactique !
-Ah oui c’est vrai. Je disais donc que nous étions dans une situation peu enviable. Avez-vous des explications ?
Jango bafouilla :
-Et bien, la machine a café est tombée souvent en panne et…
-Mouarf…c’est facile de mettre ça sur le dos de la machine.
Un des autres administrateurs, dénommé Chadax, enchaîna :
-Pouvez vous nous expliquer pourquoi les unes sont toujours pourries ?
-C'est-à-dire…on cherche à faire de l’exclusif et…
-On en a rien à foutre de comment baisent les baleines de Mon Calamari ! hurla Chad en tapant du poing sur le bureau.
Puis il continua :
-Nos concurrents font des articles de fond eux !
-Ah mais moi aussi, les baleines vivent au fond des océans ! assura Tawak, qui s’était relevé, l’air sérieux
-Et moi je vais toujours au fond des choses ! ajouta Dolarn avec son sourire enjôleur
-Et pas que des choses d’ailleurs ! susurra Kyle
Aussitôt Dolarn et Kyle se mirent à pouffer de rire, se tapèrent dans les mains, avant de se mettre de côté et de se donner un coup de hanche.
-Silence ou je fais évacuer la salle ! cria Kid
-Mais non, on n’est pas dans un tribunal ici ! lui fit Chadax à ses côtés en agitant les mains.
-Ah bon ? Mais on m’aurait menti ?
Kid se retourna alors vers sa droite et fit au dernier administrateur, un certain Tigriss :
-C’est pas un tribunal ici ?
-ZZZZzzzzzzz !
Jango reprit alors :
-Je tiens à vous préciser que je n’assume pas pleinement les résultats de la Tribune Galactique ! Après tout, les journalistes ici présents n’en branlent pas une et…
-Vous allez peut-être pouvoir malgré tout nous justifier les faux frais de ces mêmes journalistes ?
Chadax sortit alors une liste et commença :
-Achat de livres « Comprendre les baleines de Mon Calamari en 3 leçons », des posters de baleines, une peluche en forme de baleine…je continue ou pas ? Non mais c’est nawak ce truc !
-Tawak ! Moi, c’est Tawak ! Et encore estimez vous que je ne sois pas allé sur Mon Calamari pour étudier les baleines.
-Encore heureux, vous auriez coulé la TG !
Kid enchaîna :
-Repas chez « La bonasse Twilek », frais de réparation suite à une bagarre chez « La Chaude Corrélienne », abonnement au calendrier «Les Déesses de Chandrilla» et le summum, achat de trois tonnes de nourriture pour Ewok ! Quelqu’un peut m’expliquer ?
-Non, répondit Kyle avec un grand sourire.
-D’accord très bien merci. En clair, ce sont des faux frais pour des vrais cons !
Kid voulut alors se pencher en avant pour crier son mécontentement mais Chadax le rattrapa in extremis par le col avant de le tirer en arrière :
-Arrête malheureux, tu vas apparaître au grand jour!
-Ah oui merde, nous devons œuvrer dans l’ombre.
-Le risque c’est que vos propos ne soient pas clairs, assura Jango.
-Et comme vous n’êtes pas des lumières, reprit Chadax
-Tout sera obscure, conclut Tawak le doigt levé et les yeux fermés.
Kid continua alors, après avoir jeté un coup d’œil au dernier administrateur à ses côtés :
-Tu le dis si on te dérange…
-ZZZZZzzz…
-Je disais donc, pour les derniers faux frais, 23 costumes aux différentes couleurs de l’arc en ciel, 345 paires de lunettes noires et surtout des frais de déplacement en pagaille. Vous n’allez pas me dire que c’est pour votre travail ça ?
Dolarn s’avança et lança avec un grand sourire :
-Ah pardon, avec mes costumes bigarrés, je participe à la bonne image de la TG à l’extérieur.
-C’est vous qui allez finir à l’extérieur si vous continuez à ruiner le journal ! cria Chadax
-Ouais, vous allez prendre la porte !
Dolarn se retourna vers la porte de la salle et fit d’une mine surprise :
-Mais je peux pas, elle est trop…
-La ferme !!!!!
-Oh, ils sont sortis de leurs gonds…pouffa Will.
Kid et Chadax se reculèrent dans leurs sièges, tandis que Tigriss s’affalait sur la table en suçant son pouce. Kid fit :
-Vu les ventes désastreuses et les frais engagés par votre faute, nous avons décidé que les têtes devaient tomber !
Et tout à coup, à la surprise générale, la tête de Jango roula à terre avec nonchalance, tandis que son corps s’affaissait. Kyle fut le premier à s’exclamer :
-Ouaaah, trop cool, comment vous faîtes ça ?
-Cela doit rester secret. Jango vient de payer pour vos erreurs à tous parce qu’il était le chef. Maintenant, nous devons trouver un nouveau rédac chef.
Aussitôt, tandis que Will regardait le plafond en sifflotant et que Kyle cherchait un endroit pour se cacher, Dolarn s’approcha discrètement de Tawak et lui leva le bras droit.
-Adjugé ! hurla Kid en bondissant de son siège.
-Non, non, on est pas non plus à une vente aux enchères, assura Chadax
-Oh mais tu m’emmerdes toi, le rabat-joie !
Tawak regarda autour de lui avant de demander :
-Hein, qu’est ce qu’il se passe, de quoi ?
Chadax prit alors la parole :
-Tawak, il a été décidé à l’unanimité que vous aurez maintenant la lourde charge de diriger cette bande de feignasses…et euh…de relever le journal.
-Mais…mais, on aurait pas pu au moins tirer au sort ? Je suis sur que j’aurai pas eu la plus petite ! assura Tawak
-Vantard ! rétorqua Dolarn avec un grand sourire.
Chadax lança alors :
-Bon, tout est réglé. Nous ne voulons pas savoir comment, mais nous voulons des résultats !
Kyle sortit alors une feuille froissée de papier et s’exclama :
-Ah bah justement…Dans le match opposant Kashyyyk à Mon Calamari, victoire de…
-Mais qu’est ce qu’il nous fait lui ?
Kid afficha une mine dépitée (même si on ne la vit pas dans le noir), avant de déclarer :
-Bien, si vous n’avez rien à ajouter, je déclare la séance levée…
-Non, non, on n’est pas…
Kid pivota dans son fauteuil, se leva, asséna un puissant coup de boule à Chadax et se rassit.
-Et bien si justement, je…commença Tawak
-Parfait ! Alors tous au boulot !
-C’est où ça ? demanda Kyle
Sur ces paroles, Kid et Chadax se levèrent et tout en veillant à rester cachés derrière leurs mains, se dirigèrent vers une porte dérobée. Mais Chadax s’arrêta soudain devant le mur :
-Au voleur ! On nous a volé notre porte dérobée !
-Fichtre ! Ca devait bien finir par nous arriver ! fit Kid
-Tig, on est dans la merde !
-ZZZZzzzz…
Chadax et Kid mirent alors leurs vestes sur leurs têtes et se dirigèrent vers la porte principale, passant le plus vite possible devant les journalistes de la TG. Mais avançant à l’aveugle, Chadax se cogna avant de jurer :
-Et merde ! Voilà ce que ça fait de toujours œuvrer dans l’ombre, on se fait des bosses partout!
Puis ils disparurent dans un nuage de fumée sans fumée…
Dolarn s’exclama alors en jonglant avec la tête de Jango :
-Je trouve que ça c’est plutôt bien passé !
Will fit alors :
-Une minute…si Jango n’est plus là…cela veut dire que son bureau est libre.
Dolarn, Kyle et Will se regardèrent alors pendant d’interminables secondes sur fond de musique de western avant de se précipiter, ventre à terre, vers la sortie :
-Il est à moi, j’ai pas envie de rester dans des chiottes toute ma vie !
-Et moi dans un placard puant !
-Eeeeh, attention à mon costume en poil de chauve faucon !
Tawak resta alors seul dans la salle et regarda Tigriss dormir. Puis il fit en jetant un coup d’œil au corps de Jango :
-Eh eh, je ne finirai pas comme vous moi chef…j’ai la tête bien sur les épaules. Et je n’ai peur de rien…ni de personne.
Puis, sur un air solennel et accompagné d’une musique grave et poignante avec des chœurs, des tambours et des basses, Tawak se dirigea vers la sortie, le regard grave et déterminé. Puis soudain, il s’arrêta :
-Euh les gars…z’êtes où ? Youhouuu, déconnez pas les gars, j’ai peur tout seul…
Ecrit par Darkwilliam, le 27 Août 2007
10. Au nom du père!
 
Précedemment dans Tribune Galactique: la HDF

La Tribune Galactique a connu un rebondissement incroyablement incroyable ! Alors que les ventes étaient au plus bas, les terribles administrateurs du journal, oeuvrant de façon impitoyable dans l’ombre, ont décidé de se débarrasser de Jango et de nommer Tawak à sa place. C’est donc une obligation de changement et de réussite qui pèse sur les journalistes de la Tribune Galactique en ce nouveau jour d’intense travail.

Dolarn Sarkan regarda sa montre alors que le turbolift montait dans les étages et fit à voix haute :
-Ouaah 12h30 ! Mais je suis en avance moi ! Ca va pas ça !

Dolarn sortit du turbolift, révélant sa nouvelle acquisition aux yeux des secrétaires du journal, à savoir un costume jaune à pois vert. Portant ses traditionnelles lunettes de soleil et affichant son sourire ravageur qui montait jusqu’aux oreilles, Dolarn s’approcha des secrétaires et s’exclama :
-Salut les filles !
-Bonjour Dolarn, répondirent-elles en chœur.
-Y a du neuf pour moi ?
-Oui oui…
-Et merde. C’est important ?
-Non non juste un contrôle fiscal…
-Bon, bah ça va alors !
Dolarn se tu alors et regarda autour de lui avant de lancer :
-C’est moi où tout le monde bosse ici ?
-Assurément, répondirent les secrétaires Twi’lek.
C’est alors que deux voix se firent entendre venant d’un bureau :
-B4…
-Ooooh, touché !
-Yeaaaah, j’adore ce jeu.

Alors que Dolarn allait s’éloigner, les mains bien enfoncées dans les poches, il fit demi tour et revînt vers les secrétaires :
-Au fait, vous avez vu mon nouveau costume en poil de nexxus ?
-Les nexxus n’ont pas de poil, affirma une des secrétaires.
Le sourire disparut aussitôt du visage de Dolarn qui marmonna :
-Merde, cette enflure de vendeur m’aurait menti ! Ah le salopiaud…
Se reprenant, Dolarn regarda la secrétaire :
-Eh qu’est ce que tu en sais d’abord que les nexxus n’ont pas de poils ? T’en as déjà caressé un ? Non, bon alors, ton argument tient pas debout !
-Elle dit qu’elle voit pas le rapport…
Puis l’autre secrétaire lança :
-Oh au fait, votre père vous attend dans votre bureau !
-Mon…père ? Lequel ? demanda Dolarn
Les secrétaires levèrent un sourcil lourd de sens avant que Sarkan ne reprenne :
-Mouahahahahahaha…je plaisante ! Dans mon bureau vous avez dit ?
-Oui oui.
-Euh…vous auriez un plan pour que j’y aille sans me perdre ?

Les secrétaires n’ayant pas de plan, Dolarn partit à l’aventure dans les couloirs de la Tribune Galactique, le cœur battant la chamade.

-B6…
-Coulé ! Et merde…

-Bon, à droite qu’elles m’ont dit les poufiasses de l’accueil, se remémora Dolarn en regardant autour de lui les nombreuses portes.
Il hésita pendant quelques instants avant de dire avec un grand sourire :
-Ah oui, je m’en rappelle c’est là !
Sarkan voulut ouvrir la porte mais celle-ci semblait verrouillée. Dolarn força mais la porte résista.
-Oh mon Dieu, mon père est enfermé dans mon bureau ! Tiens bon papa, j’arrive !
Dolarn enleva sa veste, mit le pied sur la porte et tira de toutes ses forces sur la clenche, tentant de la faire céder. Mais cela ne marcha pas !
-Oh et puis merde ! lança Dolarn
Il prit son élan et défonça la porte d’un grand coup d’épaule, continua sa course et alla s’affaler sur le bureau. Il se releva péniblement et regarda autour de lui, ne voyant pas son père.
-Bah, ou il est ?
Soudain, une voix chevrotante et âgée se fit entendre venant du couloir :
-Qu’est ce que c’est que ce tintamarre ?
Dolarn se retourna et vit un homme d’âge mur, courbé et aux cheveux gris qui portait un costume bigarré et qui s’appuyait sur une canne. Dolarn lança :
-Oh toi le vieux, dégage !
-Dodo, comment tu parles à ton père ? jura le vieil homme
Sarkan écarquilla les yeux avant de s’écrier :
-Oh papa, je ne t’avais pas reconnu ! Tu as vieilli…euh je veux dire, tu as changé !
-Faut dire que cela fait 10 ans que l’on ne s’est pas vu !
-10 ans déjà ! Ca fait déjà 10 ans que je t’ai choppé en train de coucher avec ma première femme ?
-Mais oui fiston, je me rappelle, c’était le jour de mes 88 ans…
-Ah oui c’est vrai. Même que pour l’occasion, on s’était tapé un vieux gâteux…euh…gâteau.
Dolarn se tu avant de demander :
-Mais que fais tu dans le couloir ? Tu n’étais pas censé m’attendre dans mon bureau ?
-Mais il est de l’autre côté ton bureau ! fit le père de Dolarn d’un geste de la main indiquant la direction.
C’est alors que la voix lointaine de la secrétaire se fit entendre :
-J’AVAIS DIT A DROITE, A DROITE ! PAS A GAUCHE !
L’air confus, Dolarn répondit :
-Faut dire que ces histoires de droite et de gauche, ça change tout le temps !
-Mais non, rétorqua son père.
-Mais si voyons, en fonction de la direction dans laquelle tu te trouves !
-…
La voix de l’autre secrétaire se fit alors entendre à son tour :
-Tu aurais peut-être du lui dire de suivre l’odeur de renfermé, il ne se serait pas trompé !

-Bon, bah allons-y alors ! fit Dolarn en se dirigeant vers son bureau.
-Je te suis, fiston ! répondit le père en replaquant ses cheveux gominés vers l’arrière.
Dolarn jeta alors un coup d’œil à la tenue vestimentaire de son père et lança :
-Sympa cette veste !
-Oui, c’est en poil de nexxus !
Dolarn s’esclaffa alors en haussant les épaules :
-Mouahahahahahaha…tout le monde sait que les nexxus n’ont pas de poils !
-Ah…
-Et tes après ski, c’est pourquoi ?
-Pour la poussière dans ton bureau ! Ihihihihihihihihihihihi…
-Mouahahahahahaha…
-Ihihihihihihihihi…
Les deux hommes rentrèrent dans le bureau de Dolarn alors que derrière eux, Shaal se dirigeait vers le sien et s’arrêtait devant la porte défoncée, avant de pivoter aussitôt vers le bureau de Dolarn :
-CONNARD !

Sarkan junior se vautra dans son fauteuil en cuir avant de mettre les pieds sur son bureau. Assis en face de lui, son père observa d’un air curieux la multitude de cadres accrochés sur les murs et représentant tous Dolarn avec une tenue vestimentaire différente mais toujours avec le même sourire. Le père de Sarkan mit alors un masque à filtre sur sa bouche et son nez avant de se justifier :
-C’est pour l’odeur !
-Oh…quand on ne vient jamais là, on s’habitue !
Dolarn se leva alors et se dirigea vers la fenêtre. Il attrapa la clenche et tenta de la lever mais celle-ci était engluée dans la crasse. Au bout de quelques secondes d’essai, Dolarn renonça. Il regarda sa main salle, fit la grise mine et se dirigea alors vers son père avant de lui poser une main compatissante sur l’épaule.
-Alors, comment vas-tu ?
-Oh tu sais…on fait aller !
-Et maman ?
-Toujours morte !
-Et oui, ce sont des choses qui arrivent !
-Et tonton ?
-Mort aussi…
-Bien, bien…bah tout va pour le mieux alors ! assura Dolarn qui n’écoutait en fait pas les réponses.
-Dolarnichou, je suis venu te voir parce que je m’inquiète pour ta carrière…
-Tiens donc, tu ne devrais pas, je m’épanouis parfaitement ici !
-Mais je lis régulièrement la Tribune Galactique quand il ne paraît pas en retard et je ne vois jamais un article signé de ton nom…
-Huum, je vois ce que tu veux dire !Mais ne t’en fais pas, je suis sur un gros coup là ! Un scoop !
-Ah lequel ?
-Je ne sais pas encore…mais je sens que c’est imminent.
-Non Dolarnichounet, si je te dis ça, c’est parce que je n’ai pas envie que tu finisses à la rubrique des chiens écrasés !
-Mouahahahahaha…pas de risque, cette rubrique n’existe pas dans le journal !
Puis Dolarn afficha une mine sérieuse :
-Enfin…je crois pas du moins ! Non, le pire qui puisse m’arriver, c’est de finir aux fais divers !
-Et que ferais tu le reste de l’année ?
-…
Il y eut un blanc que le père de Dolarn troubla rapidement en demandant avec un regard lubrique :
-Au fait, tu as une nouvelle femme ?
-Ah non, papa ! Pas cette fois !
Sarkan senior sursauta et fit aussitôt :
-Bon bon, je plaisantais.
Dolarn se leva alors et dit :
-Bon, si tu n’as plus rien à me dire, je vais te demander de me laisser, j’ai du boulot !
-Ah bon ?
-Mais bien sûr que non, mais c’est pour que tu te casses !
-Ah…d’accord ! Ihihihihihihihihi…
Les deux hommes sortirent du bureau, et Dolarn attrapa un marqueur pour faire une grosse croix rouge sur sa porte.
-Voilà, comme ça je me tromperai pas !

Alors que le père de Dolarn montait dans le turbolift, celui-ci dit en levant sa canne :
-Je te fais confiance pour remonter la pente !
-Oui…allez bonjour à maman !
-Mais elle est morte…
-C’est pas grave, bonjour quand même !
Les portes se refermèrent et Dolarn poussa un soupir de soulagement. C’est alors que venant du fin fond de l’ascenseur, un rire étouffé se fit entendre :
-Ihihihihihihihihi…
Et Dolarn de reprendre instinctivement :
-Mouahahahahahahaha…
Puis il se dirigea vers la machine à café d’un air décontracté…
Ecrit par Darkwilliam, le 29 Août 2007
11. Inconscience professionnelle
 
Ding !

Tous les regards de la rédaction se braquèrent sur l’ascenseur, prêts à voir débouler une fois de plus un hystérique…
Mais finalement, tous s’aperçurent qu’il s’agissait du micro-onde dans lequel se trouvait Kyle, en train d’essayer sa nouvelle lubie lubrique et masochiste.

Ce matin-là (il était environ 14h), la rédaction de la Tribune Galactique était relativement calme : Will contemplait son calendrier des joueurs du Stade Coruscantii, Tawak prenait une douche dans son bureau, Acea nettoyait la moquette avec ses cheveux, Shaal créait des fakes érotiques sous holoshop 12.8b, Dolarn nettoyait ses lunettes en draguant les secrétaires et Niluje, lui, avait piscine.

Lorsqu’un cri, ignoble et épouvantaffreux, déchira l’air…

-Est-ce que quelqu’un a vu mon bloc-notes ?

Immédiatement, un silence lourd, pesant, presque morbide, se répandit dans tous les bureaux de la TG, emplissant le moindre interstice qui n’ait été obstrué par de la poussière ou de la nourriture. Les visages se fermèrent, les regards devinrent apeurés. Les journalistes, les secrétaires, les droïdes d’entretien, 16-BA et même un aérobus de touristes de Félucia qui passait par là.

-Non, sérieux les gars, j’ai une interview exclusive sur les bras…me faut mon calepin.

Ce n’est pas la nécessité d’un outil journalistique, ni même le lieu où ces mots étaient prononcés mais bel et bien la personne qui en était l’auteur qui laissait toute l’assistance coi, muette, interdite, sur le cul ! Car pour la première fois, celui qui faisait « presque » preuve de professionnalisme était… Dolarn Sarkan.

-Do’ tu déconnes là, osa Tawak, interloqué.
-J’ai l’air de plaisanter là ?
-On t’a jamais vu utiliser un stylolaser pour autre chose que noter le numéro d’une gonzesse, continua le nouveau rédac’ chef.
-Tsssssssss… Je sais pas pour qui vous me prenez. Je dégote une entrevue exclusive et vous, vous me la jouez rabat-joie.
-Nan, mais…attend…y a plus d’interview sur le planning… Will ?
-Celle du champion galactique de lutte est sur votre bureau, Mait….chef !
-Acea ?
-Celle du vice-roi de Malastare est sur votre bureau !
-Shaal ?
-Hmmmh ? Ah ouais, j’ai terminé de retaper celle avec le chef de la milice de Corellia ce matin.
-Niluje ?

-Hem…c’est vrai…natation… Kyle ?
-ZZZzzzZZZzzz
-KYLE !
-Hein ?! Qui me parle ?!!
-Ton interview ???
-Euh…je demande l’avis du public.
-T’as encore interviewé ta sœur, c’est ça ?
-Bah…faut dire que j’avais que ça sous la main…
-Ouais bon…j’ai compris. Donc non, je vois pas quelle huile on a pas encore interrogé…
-L’huile d’olive, avança Kyle.
-Toi, retourne manger tes crottes de nez dans ton placard !
-Pffff…aucun humour !
A-lors Do’, dis nous tout !
-Vous devinerez jamais ! J’ai décroché ça alors que je participais au salon de la lingerie et de la lunette sur Alderaan.
-Je crains le pire.
-Et j’ai pu décrocher, en exclusivité galactique s’il vous plait, l’interview de Miss Topless Alderaan !!


… !!!
-Quoi ?
-TU TE FOUS VRAIMENT DE MA GUEULE ??!!
-Mais pas du tout, tu n’imagines pas la portée d’un tel article sur notre lectorat. Même Kyle lira notre journal pour une fois.
-Je sais pas comment je dois le prendre, répondit Tawak.
-Par derrière ? Mouahahahahahahahahahahahah
-S’il te plait…ferme là.

Trois heures plus tard.

-H9
-Dans l’eau.


Les portes du turbolift s’ouvrirent et Niluje, paré d’un magnifique slip de bain rose à paillettes, entra dans le hall de la TG. Tawak, qui fricotait depuis plusieurs minutes avec la machine à café l’interpella.

-Hep toi là bas !
-Meuah ? fit Niluje.
-Non, je parle au bégonia derrière.
-Ah, désolé alors.
-… MAIS SI TOI !
-Mais…
-Tu viens pour le nettoyage du bureau de Kyle, c’est ça ?
-Mais… pas du tout, je suis Niluje, je bosse ici…comme journaliste.
-Ni…lu…je ?? Tawak marqua un temps d’arrêt. AhahahAhAhAHAHAHAHAH !!!! Hey Dolarn ?!
-Hmm ? fit une voix féminine.
-DOLARN, FOUS LA PAIX A LA STAGIAIRE !
-Tssssssssssss.
Et Dolarn déboula dans le hall, en prenant soin de reboutonner sensuellement sa chemise.
-C’est qui lui ? C’est pour la décharge de Kyle ?
-NON ! Je suis Niluje ! Je bosse ici nom d’une twi’lek !
-Mouahahahahahahahahahahahah !!! explosa Dolarn, relayé par Tawak.
-Hey, WILL ! Vient voir !
-On peut pas se b….
Will siffla en levant les yeux au ciel lorsqu’il aperçu l’étrange énergumène en slip de bain au beau milieu du hall.
-Craquant…c’est qui ?
-Mais vous le faites exprès ou quoi… C’est MOI ! NILUJE !! NI-LU-JE !!!!

L’ensemble des membres de la Tribune Galactique ne put se retenir plus longtemps et exulta en entendant ces mots. Kyle, qui était retourné se pendre par les pieds tout en buvant de l’essence, chuta lourdement au sol tant il n’en pouvait plus. Shaal et Acea, qui jouaient à la bataille astronavale durent s’arrêter pour se tenir les côtes.
Il faut dire que Niluje était une légende, un mythe, du genre de ceux que l’on raconte aux enfants pour les obliger à finir leur soupe. Jamais personne ne l’avait vu mais tout le monde en avait entendu parler, c’était un peu comme l’abominable homme des dunes…ou pas.

Quatre looooongues heures passèrent…

-JE TE DIS QU’IL Y AVAIT HORS JEU !
-Hem…y a pas de hors jeu au Zone Ball…
-…


Will gambadait comme à son habitude entre la machine à café et la salle de repos lorsqu’il aperçu du coin de l’œil un frêle individu allongé sur une des nombreuses banquettes. Il se dirigea instinctivement vers le corps attrayant du jeune homme et posa sa main sur l’épaule de cette personne.

-Waow ! Was ist das ?
-Hein ? Qu’est-ce tu veux ?
-Euh…rien…je me demandais ce que vous foutiez là, c’est tout.
-Ca se voit pas ? Je cueille des fraises.
-Ah oui ? Y a des fraises dans la salle de repos et personne me l’a dit ?!?
-Non mais…c’est pour de rigoler ! Je me repose, j’ai eu une journée harassante.
-Mais…vous êtes qui au juste ?

Dans les bureaux de la Tribune Galactique régnait un certain calme, uniquement perturbé par les bips de la machine à café et les grognements de Kyle qui essayait de démêler ses doigts.

-NILUUUUUUUUUJE !!!!!!


Ding !

Le lendemain, très tôt le matin (on frôlait les 11h), l’illustrissime Dolarn Sarkan sorti du turbolift, la chemise arrachée et le visage couvert de rouge à lèvres. Une étude plus approfondie révèlerait qu’il avait changé de pantalon et que ses chaussettes étaient de couleurs différentes. En bref, le plus « glam » des journalistes avait une fois de plus passé la nuit en charmantes compagnies (le pluriel est, ici, volontaire).

-Salut les filles ! lança Dolarn aux deux sublimes créatures de l’accueil.
-Bonjour Dolaaaaarn ! répondirent-elles en chœur.
-Tawie est dans sa douche ?
-Certainement.
-Ca marche.
Clin d’œil de circonstance et caresse sur la joue délicatement déposée, Dolarn se dirigea d’un pas décidé vers le bureau du rédac’ chef le plus hygiénique de l’histoire de la presse.

Fracassant la porte d’un magnifique coup de pied sauté rotatif ciseau high-kick, Dolarn pénétra (…) à l’intérieur de l’antre du Tawak.
La décoration était riche et ostensiblement de mauvais goût, les holoposters d’héroïnes de séries côtoyant les holophotos de nombreuses jeunes filles anonymes. Dolarn Sarkan y reconnu d’ailleurs un certain nombre d’ex-conquête à lui. Le mobilier était de couleur « creepy blue » acheté chez Vilou Chaises et Tabourets, on trouvait également une immense drapeau rouge orné des lettres CCCP brodées à l’or fin.
Toutefois, ce qui marquait le plus dans ce bureau était l’humidité ambiante. Toutes les vitres étaient embuées et le moindre pot de fleur avait des allures de jungle. Une odeur de propre se dégageait de la pièce, mêlant lavande, fraise des bois et transpiration féminine.

-Tawie, tu t’es noyé ?
-Yataaaaaaaaaaaaaaaa !!!!
-Ok, moi aussi je vais bien.
-Pas trop dur l’interview ?
-M’en parle pas, j’ai du me taper les deux premières dauphines !
-Euh…te taper…pour l’interview ?
-Vouais, mais tu sais bien que j’aime aller au fond des choses et…
-JE VEUX PAS SAVOIR !
-Ok, ok… N’empêche que le truc est bouclé et prêt à éditer
-Bah, pose ça sur le bureau, je m’en occuperais plus tard.
-Oops…
-Je sens que je vais pas aimer…
-J’crois bien que j’l’ai oublié dans la chambre d’hôtel... Sûrement quand la première dauphine est allé sur la Miss pour…
-DEHORS !!!!!

Dolarn sortit d’un pas léger du bureau de Tawak et regarda sa montre :
-Ouh là, il se fait tard ! Il faut que je rentre ou je vais rater ma série préférée : les Dessous de Chandrilla Bitch !
Sarkan progressa d’une démarche chaloupée dans les couloirs de la Tribune Galactique, monta dans le turbolift et s’écria :
-J’aime quand je suis efficace comme aujourd’hui !
Les portes se refermèrent, coinçant au passage un pan de la veste du journaliste. Alors que le turbolift descendait dans les étages, on entendit une voix étouffée :
-Et merde ! Putain de porte ! Mouahahahahahahahaha !!
Ecrit par Darkwilliam, le 29 Août 2007
12. "Ca pue du derche!"
 
Précédemment dans Tribune Galactique: la HDF

Tawak était devenu le chef de tout ce merdier après la démonstration impressionnante des terribles pouvoirs des administrateurs. Après avoir du subir la personnalité Sarkanesque de son père, Dolarn avait rassemblé le peu de conscience professionnelle qu'il possédait et était parvenu à SAUTER sur l'occasion de réaliser une interview. Quant aux autres journalistes, ils étaient toujours aux prises avec leurs vieux démons: la paresse, la perversité, la connerie et bien d'autres choses encore. Mais tout ceci n'était qu'un début, car déjà un nouveau défi se profile à l'horizon pour notre talentueuse équipe de journalistes!


Pour commencer son harassante journée de dur labeur, Tawak était planté devant la machine à café, le regard vitreux, la main tendue vers la machine, hésitant clairement entre deux types de café. Tawak bailla et s’exclama à voix haute :
-Pouaah, moi ça me fatigue de rien faire ! Je devrai arriver plus tard au boulot !
C’est alors que Dolarn pénétra dans la salle de détente. Tawak faillit ne pas le reconnaître. Il était vêtu tout de noir : costume noir, chemise noire, pantalon noir, string noir. Tawak afficha un grand sourire et fit :
-Alors ça va ma grosse ?
-Boaaf…se contenta de répondre Dolarn en haussant les épaules.
Tawak écarquilla les yeux et s’approcha de son ami l’air grave :
-Ooooh, toi tu me caches quelque chose. Allez dis moi, qu’est ce qui va pas ? Tu t’es pris un râteau ?
-J’aime pas bricoler.
-Non je veux dire, tu t’es pris une veste ?
-Mouarf, j’en ai déjà assez comme ça !
-Bon visiblement, t’as décidé de rien comprendre ce mat…euh cet après midi, donc je vais te le demander directement : qu’est ce qui va pas ?
-C’est…c’est ma chatte préférée, elle est partie!
Tawak sursauta :
-Quoi ? Ta femme t’a encore quitté ?
-Mais non imbécile, je te parle de ma chatte, celle qui a le poil court mais soyeux !
-T’as une chatte toi ?
-Maintenant j’en ai plus…elle est morte !
-Booah, c’est qu’un animal, tu t’en remettras !
-C’est qu’on s’y attache à ces petites bêtes là !
-Et comment est-elle morte ?
-En se roulant par terre…
-Non je veux dire, de quoi est-elle morte ?
-Intoxication alimentaire ! Je lui ai refilé les gâteaux que Kyle avait fait pour mon anniversaire il y a trois ans !
-Quelle fin affreuse !
Dolarn enleva ses lunettes noires, révélant des yeux rougis et dit d’une voix grave :
-Tu vois, j’étais plein de bonnes intentions pour bosser aujourd’hui mais sachant ça…bah, je suis plus motivé ! Tu veux que je te dise, j’ai envie de rien glander. Et même…et même, de disparaître pendant six mois !
-Oh je te comprends Dolarn, tiens, je te dispense de venir à la réunion d’aujourd’hui. Rentre chez toi et repose toi.
-Tu es trop con…euh trop bon Tawak.
C’est alors que Kyle entra dans la salle de détente, en short et en tong, et s’écria :
-Salut les grognasses ! Ca bourre ?
Tawak répondit aussitôt :
-Non, non, la chatte de Dolarn est morte aujourd’hui. Le pauvre est ravagé !
-Du moment que ce soit pas la chatte qui ait été ravagée, gloussa Will en passant.
-Encore !!! s'étonna Kyle. Mais elle est déjà morte il y a trois semaines, lorsque tu avais pris des vacances Tawak ! Je me rappelle, Jango t’avait filé un jour de repos Dodo !
Celui-ci afficha une mine déconfite et lança en enfonçant ses mains dans ses poches :
-Et merde ! C'était bien la peine de me foutre les yeux dans une bassine de chlore pour en arriver là!
Tawak regarda son ami en plissant les yeux de suspicion et fit :
-DOLARN, JE TE VEUX DANS LA SALLE DE REUNION DANS UNE DEMI HEURE !
Alors que Tawak allait sortir de la salle de détente, il s’arrêta face à Kyle et fit :
-Pour la réunion, je veux que tu me convoques toute l’équipe !
-Toute l’équipe ? Ca va être difficile !
-Pourquoi ça ?
-Bah, Nijule est parti en RTT…
-Encore ?
-Oui oui…Shaal a été appelé au chevet de son poisson rouge qui est malade.
-Encore ??
-Et M3PO est à l’enterrement de son grand père !
-Encore ???
-Bon bah venez tous les deux alors ! On va faire ce qu’on peut.
Sur ces paroles, Tawak s’eclipsa. Et au bout de dix secondes, Dolarn regarda Kyle et demanda en fronçant les sourcils :
-On a une salle de réunion, nous ? Mais elle est où ?

Tawak ouvrit la porte de la salle de réunion, non sans avoir du forcer sur celle ci qui n’avait pas été ouverte depuis des années. Tawak alluma sa lampe torche et éclaira la pièce ou l’odeur d’humidité et de moisie était insupportable. Il se dirigea aussitôt vers les fenêtres, en remonta les volets même si certains systèmes de remontée lui restèrent dans les mains et ouvrit les fenêtres pour respirer de l’air frais. Puis, l’air satisfait, il ôta la bâche qui se trouvait sur la grande table centrale et installa les sièges.
-Voilà, on va pouvoir travailler !

D’interminables minutes plus tard, Tawak était assis en bout de table. Will était à sa droite et Acea à sa gauche. C’est alors que Dolarn passa sa tête par l’entrebâillement de la porte et afficha un grand sourire :
-Ah bah j’ai fini par vous trouver les copines !
-Oui…avec une heure de retard !
-Bah c’est pas ma faute si personne ne sait où se trouvait cette putain de salle !
-Fallait demander aux secrétaires !
-Oh, mais elles sont parties là !
Tawak loucha alors sur sa montre :
-Mais il est 14h 30…
-Et bien ? rétorqua Dolarn d’un ton sérieux
-Bon laisse tomber, assis toi !
Dolarn se vautra dans son siège et demanda :
-On attend qui encore ?
-Kyle !
On frappa de nouveau à la porte et cette fois ci, ce fut qui Kyle qui apparut. Il entra dans la salle tout naturellement, traînant une poupée gonflable derrière lui.
-C’est quoi ça ? demanda Tawak
-C’est une poupée gonflable, pardi ! répondit Kyle avec un grand sourire
-Non mais je sais ce que c’est, j’en utilise assez comme ça…
-Bah alors pourquoi tu me le demandes ?
-Non mais je veux dire, pourquoi tu l’as amené ici ?
-Ah ! Bah en fait, moi les réunions ça me tend ! Donc au cas où…
Dolarn regarda son ami et lança :
-Eh eh, mais tu tiens la forme mon Kylounet, moi qui te croyais à cours de jus !
Dodo se mit à rire bêtement, sautillant sur son siège avant de se calmer enfin et de poser lourdement ses pieds sur la table, devant les yeux exaspérés de Tawak. Celui-ci décida de commencer :
-Bon messieurs, je vous ai tous réuni pour…
-Ah pardon ! Tout le monde n’est pas là ! Nijule est en…commença Kyle
-Oui je sais, j’ai compris merci !
-Bah alors pourquoi tu dis des choses qui n’ont pas de sens ?
-…
-Mouahahahahaha…
-Ta gueule Dolarn, y avait rien de drôle !
-Ah…zut ! J’ai hésité…
Tawak poursuivit :
-Je disais donc que je vous ai PARTIELLEMENT réuni pour que nous fassions quelque chose tout ensemble…
A ces simples mots qui pouvaient être mal interprétés, Kyle fit une tête hideuse et commença à ramper sous la table, tandis que Acea cherchait désesépérement une issue de secours en serrant les fesses. Seul Will affichait un large sourire salace. Dodo s’offusqua :
-Oh bah non alors, c’est dégueulasse ! Beurk ! On aurait au moins pu inviter les secrétaires dans ce cas là !
-BANDE DE PERVERS ANDROMORPHIQUES !hurla Tawak. Si vous m’aviez laissez finir, vous sauriez que je ne vous parle pas de culbute mais bien de travail !
-Oh làaaa, tout de suite les grands mots !lança Dodo en fronçant les sourcils
-Pire…les insultes ! ajouta Kyle qui serrait contre lui sa poupée gonflable
Tawak tenta de conserver son calme et reprit le fil de la discussion :
-Je disais donc que nous allons tenter tous ensemble de faire quelque chose de bien pour rassurer l’inspecteur du travail qui vient demain dans nos murs !
-Qu’est ce qu’il veut voir dans les murs ?
-C’est une expression Acea !
-Ah bon…
-Cet inspecteur du travail va donc s’assurer que toutes les règles du code du travail sont respectés et que nous ne commettons aucune infraction !
-Joker ! cria Kyle
-Quoi encore ?
-Ca va pas ça ! Tu veux dire que je vais être obligé de faire croire que je bosse pendant tout le temps ou durera la visite de cet inspecteur du…aaargh…j’arrive pas à le dire !
-C’est un peu l’idée.
-Pouah…comment ça pue du derche !se lamenta Kyle
-Dolarn, une réaction ?
-Mouahahahahahahaha !
-Merci Dolarn. Les autres ?
Will leva la main:
-Oui mon Willounet?
-Ca existe les poupées gonflables masculines?
-...
Kyle répondit pour sa part:
-Oui oui, j'ai déjà vu un ami s'en servir! C'était lors d'une soirée où l'on avait fait toutes les positions du Kamasutrash dans des cercueils. Y avait aussi plein d'instruments, des chaînes et...
-Merci Kyle pour ses renseignements précieux mais je crois qu'on va s'arrêter là!
-Ah...tant pis.
Tawak regarda alors sa montre et s’exclama :
-Bon bah, c’est pas que je m’ennuie mais je me fais chier ici ! Donc je déclare la réunion levée ! Merci d’être venu ! Ou pas.
Dodo s’exclama alors sur un ton outré :
-Eh oh attends là ! Tu veux dire que tu nous as brouté les burnes pour qu’on vienne à cette réunion de merde et pourquoi ? Pour nous dire qu’un gars va venir voir comment on bosse !...Ou pas.
-Oui c’est ça l’idée.
-Ou pas.
-Si si, c'est ça l'idée!
-Ah merde...niqué! se renfrogna Acea
-Ok, c’était juste pour savoir, assura Dolarn en se précipitant vers la sortie.
Toute l’équipe se dirigea alors vers le turbolift, alors que Will tentait vainement de demander pourquoi ils se barraient déjà du travail.
-Tu crois qu’on à que ça à faire de bosser ? s’offusqua Tawak
-Ouais, on a une vie sociale nous ! Moi faut que j’aille compter le nombre d’insectes empaillés de ma collection ! assura Kyle l’air sérieux.
-Tu ne collectionnes plus les MST? demanda Dolarn
-Ah non, ça c'était trop facile à attraper, y avait pas de challenge.
-Mais euh…
Will n’eut pas le temps de répondre quelque chose car les portes du turbolift s’ouvrirent, laissant la place à Shaal et à M3PO.
-Oh les gars vous tombez pas bien ! On allait s’en aller !
-Ah! Mais euh...déjà?
Dolarn ignora la question et demanda à Shaal :
-Alors, comment va ton poisson ?
-Ooof, j’ai réussi à faire deux petits filets pour mon chat !
-Et toi M3PO, ton enterrement ?
-Mouarf, c’était morbide !
-Bon bah tout va bien alors.
Tout le monde entra dans le turbolift, alors que Shaal s’exclamait :
-Dites donc, on peut pas dire qu’on fasse des heures supplémentaires.
-Des quoi ? demanda Kyle
-Non rien…tu comprendrais pas le concept de toute façon.
Les portes du turbolift se refermèrent alors que toutes les lumières de la Tribune Galactique s’éteignaient, plongeant le journal dans le noir abs…euh non…parce qu’en fait, le soleil était encore presque à son zénith dehors.
Et alors que le turbolift bondé descendait dans les étages, un bruit suspect se fit entendre. Puis Will hurla :
-AH NON! T'ABUSES DODO ! PAS DANS UN ENDROIT CLOS !
-Et vous connaissez le proverbe..."Dolarn qui pète, Dolarn qui fouette!" Mouahahahahahahaha...
Ecrit par Darkwilliam, le 6 Janvier 2008
13. TG, Ton univers impitoyaaaaaaaable!!
 
Précedemment, dans Tribune Galactique: la HDF:

Branle bas de combat à la Tribune Galactique: Tawak, lors d'une réunion emprunte d'une forte solennelité, a annoncé à son équipe qu'un inspecteur du travail allait venir s'assurer du bon fonctionnement du journal. Dès lors, tout le monde s'attend au pire, ce qui n'est pas sans avoir des effets sur le système digestif de Tawak!


Le lendemain, vers 13h56 du matin…

Kyle entra dans les toilettes du personnel de la Tribune Galactique. Will était en train de se recoiffer cheveux par cheveux devant la glace tandis que Tawak était confortablement assis dans une petite cabine, occupé à faire sortir le zeplin du hangar. Comme à son habitude, Kyle lança d’un ton jovial :
-Alors les gueuses ! Ca bourre ?
-Non ça débourre, répondit la petite voix étouffée de Tawak, précédé d’un « plouf » particulièrement bruyant.
Kyle s'immobilisa alors et afficha une mine contrite:
-Shaal m'a envoyé ici pour te dire quelque chose chef, mais je me rappelle plus quoi!
-Peut-être de faire moins de bruit! gloussa Will alors que Tawak poursuivait son oeuvre, une multitude de cigares se précipitant au bord de ses lèvres.
-Non non! Ah ça y'est! C'était pour te prévenir que l'inspecteur du travail t'attendait dans le hall!
-Keuwa?!!
Tawak bondit alors en dehors de sa petite cabine, le pantalon sur les chevilles et se mit à sautiller vers la sortie, l'air affollée et comme poursuivi par une épouvantable et forte odeur musquée. Will faillit défaillir et suffoqua:
-Ouaah, la vache! T'y a pas été de mains mortes.
-Oh ça va hein! J'aurai pas du manger ce steak de bantha à la graisse de Wampa et ces testicules de rancor à la sauce Mon Calamarienne hier soir!
-Je confirme...assura Kyle en se mettant du coton dans les narines.

Reboutonnant son pantalon, Tawak déboula dans le hall du journal et s'arrêta face à un petit homme, portant de petites lunettes, et qui tenait une petite malette.
-Vous êtes Tawak? demanda t-il d'une voix perfide
-Oui oui...et vous êtes?
-Kel Kon, inspecteur du travail de Coruscant.
-Bien bien...
-Dîtes donc, y a une drôle d'odeur chez vous, fit remarquer l'inspecteur en reniflant avec dédain
-Et merde...lâcha Tawak
-Oui, c'est le cas de le dire.
Pendant ce temps là, l'équipe de la Tribune Galactique s'était réunie derrière...euh enfin...de part et d'autre de Tawak. Celui ci fit:
-Monsieur Kon, je vous propose qu'un de nos employés s'occupe de vous faire visiter les locaux.
Aussitôt, les employés en question se dispersèrent discrètement, invoquant des excuses d'une redoutable crédibilité:
-J'ai piscine! lança Nijule
-Faut que j'aille nourir mon chien! assura Will
-Mais t'as pas de chien! rétorqua Tawak
-Bah faut quand même que j'aille le nourir.
-Je dois aller aux putes...termina Kyle d'un ton naturel
Tawak se retrouva donc avec l'inspecteur qui le fusilla du regard. Géné, Tawak eut une seule pensée, étrange en cet instant: "Mais ou était cet enfoiré de Dolarn Sarkan?"
Et soudain, les portes du turbolift s'ouvrirent, dévoilant l'inimitable Dolarn, engoncé dans un splendide costume violet et qui chantonnait:
-"Que je t'aiiiiime, que je t'aiiime, que je t'aiiiime Dodo! Que..."
Voyant l'inspecteur du travail et Tawak, Dodo fit immédiatement demi tour, pénétrant de nouveau dans l'ascenseur. Mais Tawak l'avait vu et il se jeta en avant, coinçant son bras entre les portes:
-Dolarn, tu tombes bien!!
-Oh Tawak, je sais pas ce que tu me veux mais j'ai fini ma journée moi!
-TE FOUS PAS DE MA GUEULE ET SORS DE LA!!
L'air contri, Dolarn s'approcha de l'inspecteur qui était en train de griffonner sur un calepin:
-B'jour, je m'appelle Do...
-Larn Sarkasme, oui je vous connais!
-Non...Sarkan! Pas Sarkasme, Sarkan! C'est quand même pas compliqué putain!
-Dites moi, quelle eau de toilette mettez vous?
-Euh...Gang de chez Bang, pourquoi?
Tawak afficha un grand sourire:
-"Gang de chez Bang, l'eau de toilette qui vous pénètre" dit-il en se rémémorant la pub.
-Yeeaah! répondit Dodo en tapant dans les mains de son chef.
-C'est bien ce que je pensais...lança l'inspecteur
Il continua d'écrire et demanda:
-Bon, on les visite ces locaux?

Deux heures plus tard, l'inspecteur avait eu le droit à la totale. Il avait failli dépérir dans le bureau-décharge de Kyle, avait été sexuellement agressé par Will dans son bureau-placard, avait participé à une envie irrésistible de Tawak de se laver dans son bureau-douche, avait remporté une victoire écrasante à la bataille navale contre Shaal et avait assisté impuissant à l'incapacité chronique de Dolarn à retrouver son bureau. Alors qu'il se dirigeait vers le turbolift, l'inspecteur s'écria:
-Je peux vous dire que mon rapport va être salé! J'ai jamais vu un truc pareil! Vous travaillez vraiment dans un univers impitoyable!
C'est alors que Tawak jeta un coup d'oeil en biais à Dolarn qui avait compris la même chose. Otant sa veste, il se saisit d'un micro tombant de nulle part et se mit à entonner:
-TGéééé, ton univers impitoyaaaaable!
Installé devant des instruments venus également de nulle part, M3PO fit:
-Tin Tin Tin Tintin!
Pendant ce temps là, Tawak et Will se lançèrent dans une chorégraphie osée, faites de pas chassés et de toupies maîtrisées à la perfection.
Dolarn pointa son doigt vers l'inspecteur et continua:
-TGéééééé, glorifies la loi du plus branleuuuur!
TGéééé, et sous ta pression implacaaaaaable...
TGéééé, tu ne redoutes que le labeuuuuuuur!
C'est alors que Kyle sortit de son bureau, fit un triple saleto avant et retomba en glissant sur les genoux devant Dodo et poursuivit:
-TGéééé, patrie du scato et de l'alcoooooool!

-Tin Tin Tin Tintin

-TGéééé, tu ne connais pas la pitiéééééé
TGéééé, le stylo est ton idoooole
TGéééé, tu te raccroches à ton papiéeeeeer!

Tawak et Will se regardèrent en chien de faillance, avant de faire des pas latéraux, les bras arqués le long du corps, dans une attitude de défi.
Pour leur part, Dolarn et Kyle se mirent dos à dos, puis avançèrent simultanément, continuant de brailler:

-TGééé, malheur à celui qui n'a compris que daaaaale
TGééé, un jour il y perdra sa santé mentaaaale
TGéééé, ton univers impitoyaaaable

-Tin Tin Tin Tintin

-TGéééé, glorifies la loi du plus branleuuuuur
TGéééé, malheur à celui qui n'a compris que daaaaale
TGéééé, un jour il y perdra sa santé mentaaaale!

Et pour conclure, tous les journalistes et le reste du personnel de la Tribune Galactique se réunirent et chantèrent comme un seul homme:
-TGééé, ton univers impitoyaaaaaable!
Et ils écartèrent les bras.

Interloqué, l'inspecteur écarquilla les yeux, avant de hurler:
-MAIS ILS SONT TARES!!
Il bondit dans le turbolift et disparut!
-Il a fui la queue entre les jambes!! assura Will en souriant
-Ou veux tu qu'elle soit sa queue? Toi tu l'as dans le cul peut-être? demanda Dolarn sur un ton moqueur
Will et Dodo se regardèrent pendant d'interminables secondes avant que Dolarn n'ajoute:
-OK, mauvais exemple!
Tawak, essoufflé mais heureux, fit:
-Ca c'est pas trop mal passé, non?
-Ca aurait pu être pire!
-Allez pour fêter ça, je paye ma tournante! s'écria Kyle
-Ta tournée Kyle, ta tournée, on te l'a déjà dit mille fois!
-Non, non, là je paye ma tournante.
Tawak et Dodo se regardèrent avant que ce dernier ne s'exclame:
-Mouahahahahahaha...
-Ca tombe bien, j'ai toujours été bon au ping pong! gloussa Will
-Tocard...
Ecrit par Darkwilliam, le 6 Janvier 2008
14. Surveiller ses arrières...
 
- Mouhahahahahahahahah !!
- Quoi encore ?
- Rien.
- …
- Fais pas cette tronche Willou, ça va passer.
- De quoi tu parles ?
- T’as la tronche d’un type qui vient de se faire larguer.
- Euh…
- Allez…comment elle s’appelle ?
- Euh….c’est pas ce que tu cr…
- Mmh ? Blonde ? Rousse ? Non laisse moi deviner ! Une magnifique et mystérieuse brune, avec un regard ardent prêt à te foutre le feu dans le…
- C’est pas une fille !!!
- Ah ?
- …
- Oh merde.

Alors que les portes du turbolift s’ouvraient sur une salle à la motivation nébuleuse, Dolarn Sarkan s’extirpa des lieux en vitesse, manquant au passage de trébucher sur Kyle, occupé à renifler les jointures du carrelage.

- Bordel de m… !!
- Oh ! Fait gaffe Sarbacane, tu vois pas que je bosse ?!
- Tu…quoi ?!
- Je…oh et puis…
- Zut ?
- Flute !
- Parachute !!

Observant avec passion ce grand moment de philosophie, les secrétaires de la Tribune Galactique avaient l’œil mouillé et la bouche en cœur en admirant le corps de rêve du plus fainéant des journalistes que la galaxie ait jamais connu.

- Alors les filles, toujours folle de moi ?
- Oh ouiiiiii Dodoooooooooooooo !!!
- M’appelez pas comme ça au boulot, s’il vous plait…
- D’accord Monsieur Sarkan.

Se penchant près d’elles, Dolarn sorti son plus beau sourire –sponsorisé par une célèbre marque de dentifrice- et leurs susurra :

- A ce soir mes Princesses.

Pendant ce temps, Will fila à la chandrilienne vers le bureau du Rédac’ chef, dissimulant maladroitement un paquet cadeau derrière son dos. Sa démarche chaloupée, faisant dandiner ses petites fesses rebondies, ne manqua pas d’attirer l’attention du reste de la rédaction, à commencer par 16BA, le droïde d’entretien le plus pervers des mondes du Noyau. Le jeune et sémillant journaliste frappa à la porte de Tawak dans un geste plein de grâce.

- QUOI ?
- Monsieur Wak ?
- Euh…non c’est à côté ?
- Ah pardon…
- Mais non, abruti, pénètre.
- ??
- Rentre !

Poussant la porte massive du Saint des Seins, Will Lyam se retrouva nez à…nez avec une demi douzaine de twi’leks vêtues le plus simplement possible et se trémoussant sur une musique électronique aux accents de la Bordure Extérieure et aux paroles expressives.

« Tu l’as vu ? Ouais, ben tu la verras plus tant que j’aurais pas mis… »

Coupant la musique soudainement, Tawak, le rédac’ chef, fixa le jeune Will avant d’envoyer valser les piles de dossiers de son bureau vers la poubelle la plus proche. Les danseu…employées Twi’leks sentant que l’heure était venue de terminer la représentation, elles quittèrent la salle et se dirigèrent instinctivement vers le bureau de Dolarn Sarkan.
Will Lyam, le visage rose comme les fesses d’un bébé, entreprit alors de s’asseoir sur un des quatorze canapés que contenait le bureau de Tawak.

- Pas sur celui-là imbécile ! C’est là que j’ai fait découvrir la vie à la nièce de Jango.
- Qui ?
- Personne, ce serait trop long à expliquer.

Bien décidé à poser son délicat arrière-train quelque part, Will s’assit alors sur une des deux misérables chaises installées devant le bureau du Boss.

- Là, c’est bon ?
- Euh…ouais, ça devrait le faire.
- Merci.
- Bon, ptit Will, quel bon gaz t’amène ?
- Gaz ?
- Vent…gaz…c’est drôle non ?
- C'est-à-dire que…
- Bon, abrège !
- C’est pas facile à dire…
- Encore un problème d’odeur avec Kyle ?
- Non…non…je lui ai accroché un petit sapin-qui-sent-bon dans le dos, depuis ça va mieux.
- Pas bête… Bon alors ça vient de qui ? Acea ? Niluje ? Ce stupide droïde d’entretien ?
- Non m’sieur…
- Me dit pas que Dodo est en train de bosser ??!
- Euh…la dernière fois que je l’ai vu, il draguait les filles de l’accueil.
- Ok, comme d’hab’
- Non, en fait, je me suis permis de vous faire un petit cadeau.
- Un…cadeau…que c’est mignon, dit Tawak, la larme à l’œil.
- J’espère que ça vous plaira mais je pense que la couleur vous ira à ravir !, s’enthousiasma Will Lyam.
- La couleur ? C’est quoi ce délire ? J’avais pourtant précisé que je voulais plus de chemise ! Celles que je pique à Dodo sont suffisamment colorées comme ça…

Sans plus attendre, Will présenta son cadeau à Tawak. La petite boîte rectangulaire était recouverte d’un papier cadeau rouge fuchsia avec un petit ourson en guise d’adhésif. Les plis du papier étaient admirablement bien fait et cela faisait longtemps que Tawak n’avait pas vu autant d’application sur un cadeau. Plus exactement, la dernière fois qu’il avait constaté une telle minutie, c’était à l’époque où sa mère recouvrait ses cahiers d’école…qui ne lui servirent que très peu d’ailleurs.
Prenant soin de ne pas déchirer ce magnifique écrin, Tawak détacha soigneusement l’ourson et ouvrit le paquet. Lorsqu’il sortit le cadeau de Will, ses yeux s’écarquillèrent et on pouvait y lire de la stupeur mêlée à de la crainte.
C’est à cet instant très précis que la porte du bureau s’ouvrit avec violence, laissa apparaître la silhouette musculeuse de Dolarn Sarkan.

- Mouahahahahahahah…..oh Nom de D… Hey ! Tout le monde, venez voir !

Immédiatement, toute la Tribune Galactique accouru sur le pas de la porte du bureau de Tawak. Ce qu’ils virent les laissèrent sans voix, hagards, Kyle eu même un long filet de bave qui descendait de ses lèvres jusqu’à ses pieds poilus.

- C’est quoi CE TRUC ??!!!, hurla Tawak.
- Un caleçon !, répondit fièrement Will.
- Je vois bien que c’est un caleçon espèce de bucheron analphabète !
- C’est la couleur qui vous pose problème ? Je pensais que le blanc irait bien avec vos chemises.
- Mais le blanc, ça va… C’est les petits cœurs orange qui me posent problème…
- Ah…vous avez pas encore regardé derrière…, avança timidement Lyam.

A ces mots, l’ensemble de l’équipe massée dans l’ouverture de la porte ne put retenir un rire gras d’où ressortait doute possible celui de Dolarn.

- AhahahahahMOUAHAHAHAHAHAHAHAHAHahahahahhahah !!!

Tawak, obnubilé par son cadeau, ne prêta pas attention au troupeau qui se pressait dans son bureau pour se foutre de lui, ni même à 16BA qui, de son côté, enregistrait tout la scène pour la monnayer au plus offrant sur l’holoréseau. Le droïde effectua un zoom bien sentie pour capter la réaction du rédac’chef à l’instant où il retourna le caleçon.

- …
- Alors ?, tenta timidement Will
- C’est une cible.
- OUI !!!, explosa le jeune journaliste, le regard pétillant.
- UNE CIBLE !!!
- OOOOUUUUUIIIII !!!!, s’exclamèrent Dolarn et ses a(l)colytes.
- …
- ?!
- Qu’est-ce que vous foutez la tous ?
- On se marre, répondit Kyle du tac au tac.
- On observe, fit Acea.
- On nage dans le bonheur, ajouta Niluje.
- Cassez-vous…BARREZ-VOUS DE CE BUREAU TOUT DE SUITE !!!, cracha Tawak.
- Oh bah le prend pas mal, c’est joli ce petit caleçon, je suis sûr que tu vas faire un carton auprès de nos lecteurs avec ça, dit Dolarn avec son petit rictus en coin.
- Toi et ta bande de bras cassés, vous me foutez le camp ! Et toi aussi Will, dehors !

Ainsi, tout le monde disparu de l’antre du chef en moins d’une minute. Tawak, lui, jaugea à nouveau le bout de tissu qu’il tenait entre ses mains et commença à le considérer avec intérêt.

- Il est pas si mal tout compte fait, pensa-t-il à voix haute.

Ce qu’il ignorait, c’est que 16BA, vicieux, était resté dans la pièce, ne perdant pas une miette de ce spectacle et le retransmettant par la même occasion sur tous les écrans de la salle de rédaction.

- Avant de l’essayer, je vais prendre une bonne petite douche, dit Tawak en commençant à se déshabiller.

De l’autre côté de la porte, toute la rédaction poussa un cri d’horreur en voyant la scène. Toute ? Non. Will Lyam, lui, ne quitta pas l’écran des yeux et regretta de ne pas avoir un bureau personnel dans lequel regarder l’écran…

Plusieurs heures passèrent…

Ding !
Deux hommes sortirent du turbolift. D’un pas décidé, ils se dirigèrent vers la banque d’accueil, retirèrent leurs lunettes de soleil.

- Sarkan ?, firent-ils d’un ton glacial.
- Troisième porte à gauche après la machine à café.

Les deux individus filèrent sans demander leur reste en direction du bureau de Dolarn. Etrangement, la salle de rédaction était studieuse et seul Kyle tentait encore et toujours d’avoir une relation sexuelle avec la machine à café.
Les deux hommes, vêtus de manière stricte, frappèrent à la porte du bureau.

- Ouaip ?
- Monsieur Dolarn Sarkan ? Agents Dekker et Blakh du FISC.
- Le FIST ?
- Non…le FISC, Fond Intergalactique de Sécurité Corporelle.
- Gné ? C’est quoi le problème ?
- Vous pourriez peut-être ouvrir la porte afin que nous poursuivions cette discussion…
- La porte…ah bah oui…entrez, c’est ouvert.

Les deux mystérieux agents entrèrent donc dans le bureau de Dolarn Sarkan et furent immédiatement accueillis par une hôtesse en petite tenue leur tendant des rafraichissements et par une petite musique douce.

- Des bisc…, commença Dolarn en s’arrêtant net.

Il venait en effet de reconnaître les deux hommes. Il ne les avait pas vu depuis des années mais il ne pouvait pas les oublier. Le premier d’entre eux, la trentaine, arborait fièrement un brushing à toute épreuve que Dolarn n’aurait pas refusé. Le second, légèrement plus âgé, portait lui des cheveux longs noués en catogan.

- Petrolan ! Francislalan ! Par tous les Sarkan, qu’est-ce que vous foutez là ?
- Salut frangin !, répondirent les deux hommes d’une seule voix.
- Vous auriez du prévenir, j’aurais changé de lunettes…
- Mouohohohohohohohohohohohohohohohohoh !!!

Ainsi se termina cette journée plus que mouvementée au sein de la rédaction de la Tribune Galactique. Tawak, le rédac’ chef, passa le plus clair de son temps dans son magnifique caleçon blanc à cœurs orange (et une cible derrière), s’aspergea de temps à autre le corps d’une eau parfumée à la sueur de sportifs de haut niveau. Kyle trouva de quoi combler son manque sexuel auprès des plantes carnivores de la terrasse, Niluje alla à la piscine, Acea se trouva mal-en-point, les secrétaires finirent de travailler 1h avant l’heure légale mais restèrent pour profiter du café gratuit et Will, lui, rembobina encore et encore le film de la douche de Tawak, une montagne de mouchoirs s’élevant à côté de lui…
Ecrit par Dolarn Sarkan, le 29 Mai 2008
15. Une famille formidable
 
Quand Dolarn Sarkan débaroula du turbolift, il avait déjà oublié pourquoi il rigolait quelques secondes auparavant. Etait ce parce que Kyle avait encore oublié son calendrier « Les Déesses du Stade » dans le turbolift et que Dolarn n’avait pas pu l’ouvrir car toutes les pages étaient étrangement collées ? Ou était ce parce qu’il avait fait exprès de refermer les portes de ce même turbolift au nez et à la barbe de Tawak avant de monter dans les étages, et qu’en prime il venait de se lâcher, promettant au rédac chef un accueil malodorant ? A moins que ce ne soit parce qu’il riait à l’avance de retrouver ses deux frères, les inséparables Petrolan et Francislalan. En tout cas, quand les portes du turbolift se refermèrent derrière lui, emprisonnant un épais nuage verdâtre, Dolarn avait le sourire aux lèvres.
Le journaliste se gratta machinalement le paquet, un peu à l’étroit dans son costume en poil de rat womp, avant de se diriger d’emblé vers la machine à café. Les secrétaires furent éblouies par ce costume vert olive, associé à cette cravate violette à pois blanc. En pénétrant dans la salle de repos, Dolarn plaqua consciencieusement ses cheveux gominés vers l’arrière, et s’écria :
-Alors les frangins, ça pulse ?
Petrolan et Francislalan étaient déjà là, en train de jouer à ferrobéton-filmplast-blaster. Ils en suaient tous les deux, tellement ils étaient concentrés par ce duel fratricide.
-Yes ! Encore un point pour moi ! Ca fait donc euh…y a quoi après 2 ?
-Hum…je sais pas.
-Bon bah on dit que j’ai gagné alors !
Dolarn ne remarqua même pas que Kyle s’était endormi dans la plante verte et que Will affichait un regard salace devant un poster de Palpatine à la plage.
Dolarn eut juste le temps d’interpeller Nijule qui retournait trava…rien faire en sifflotant :
-Eh machin !
-Nijule !
-Ouais bah c’est ce que j’ai dit ! Dis-moi, rien de neuf ?
-Quoi, t’es pas au courant ? On s’est pris une branlée sur Jabiim !
-Une branlée ? s’écria alors Will en écarquillant encore d’avantage les yeux.
-T’occupes pas de ça, toi, répondit aussitôt Dolarn.
Puis se retournant vers Nijule :
-Bon bah c’est pas bien grave de toute façon, j’avais pas pronostiqué sur ce match là !
Dolarn s’approcha alors de ses frères et lança :
-Bon les filles, arrêtez de jouer à ces jeux cérébraux, ça me donne mal à la tête ces conneries là !
Petrolan et Francislalan s’immobilisèrent alors, tandis que Tawak, chancelant, pénétrait dans la salle de repos. Dolarn pivota sur lui-même et s’esclaffa :
-Ouh là, mais t’es blanc comme une merde de crémier ! T’as pas le vent en poupe on dirait !
-FAIS PAS LE MALIN TOI ! LES VENTS, JE LES AI EUS DANS LA GUEULE QUAND JE SUIS MONTE DANS LE TURBOLIFT !
-C’est vrai que je me demande si les testicules de Hutt confites que j’ai mangées hier soir étaient vraiment fraîches ! Je suis un peu ballonné ce matin.
Petrolan fit alors :
-Bon Dodo, on était venu te voir pour quelque chose de sérieux !
-Hum…je pense que je ne suis pas là alors !
- …
-Je déconne ! Alors qu’est ce qui se passe ? Papa a encore fait des siennes ?
-En quelque sorte !
-Ne me dîtes pas qu’il a encore coincé dans un coin sombre une Ithorienne ?
-Nan, une Bothan ce coup ci.
-Putain, mais il fait chier le vieux, je lui avais dit de pas draguer sans ses lunettes !
Petrolan fit alors en gloussant :
-Tiens au fait, tu connais la différence entre un Bothan et un Humain ?
-Nan nan, vas-y dis moi !
-Et bien un humain il n’a que sa queue qui soit pleine de fourrure !
-Mouahahahahahahahahahahaha !
-Mouohohohohohohohohohohohoho !
-Mouhuhuhuhuhuhuhuhuhuhu ! Ah la vache, c’est dur de rire comme ça !
Il y eut un instant de silence, vite rompu par les ronflements de Kyle qui se retourna dans sa plante verte. Petrolan enchaîna alors :
- Nan en faîtes, ce n’est pas pour ça qu’on est là. On a découvert hier que Papa avait encore eu un autre gosse. Une fille ce coup ci !
-Roooh encore ! Mais c’est la combientième ce mois ci ?
-Officiellement trois ! Il a pas voulu reconnaître l’hybride qu’il aurait eu avec une Biss.
-On le comprend…Bon et alors, qu’est ce qui se passe avec cette nouvelle frangine ?
-Son nom est Frangipan et elle voudrait faire connaissance avec nous !
-Il parait que c’est une bonne pâte la Frangipan ! fit Francislalan en pouffant
-Mouahahahahahahahahaha !
-Mouhohohohohohohohoho !
-Donc en fait, on voulait savoir si tu ne voulais pas lui écrire une lettre pour lui proposer un lieu de rencontre ?
Dolarn se sentit soudain dépérir :
-Mo…moi ? Ecrire une…une lettre ?
-Je suis sur que tu connais bien l’alphabet toi ?
-Oh tu sais, à part le pet et le cul…
-Ah ? Ouais mais en plus le truc, c’est que nous on ne sait pas écrire !
-Rappelez-moi pourquoi déjà ? fit Dolarn en fronçant ses sourcils qui ne bougèrent pas d’un poil à cause du gel qui les recouvrait.
-On s’est fait virer de l’école quand on avait 12 ans. Faut dire que l’institutrice avait pas aimé qu’on la coince dans les vestiaires des garçons.
-Putain, elle exagère ! Ca fait partie de l’éducation ça !…Bon, bah, je vais voir ce que je peux faire !
-Tiens, on a reçu une photo de la sœurette ! lança Francislalan en tendant la dite photo à Dolarn.
Celui-ci la prit et ne tarda pas à s’exclamer :
-Ouah putain, la bonnasse dis donc !
Entendant ce mot béni des Dieux, Tawak s’en trouva aussitôt requinqué et se précipita vers Dolarn pour voir la photo, bousculant au passage Petrolan. Surpris, celui-ci fut déséquilibré. Mais alors que tout le monde s’attendait à le voir se vautrer lamentablement, Petrolan sembla comme tomber au ralenti, si bien qu’il eut le temps de mettre ses mains devant lui pour appuyer sur le sol et se relever. Devant les yeux incrédules des personnes présentes, il dit avec un grand sourire :
-Bah quoi ? Vous saviez pas que Petrolan ralentit la chute ?
Tawak siffla alors d’émerveillement devant la photo de la sœur Sarkan et s’écria :
-Bah dîtes donc, je lui mettrai bien ma grosse fève à cette Frangipan !
-Eh oh, comment tu parles de ma sœur toi ? Va te soulager ailleurs !
Affichant une mine contrite, Tawak désigna alors son poignet droit qui était énormément musclé par rapport à son poignet gauche :
-Mais j’arrête pas ! Ca fait deux semaines que j’ai pas eu de partenaire !
-Je veux pas le savoir ! T’as qu’à changer de main ! Nan mais oh…
Dolarn regarda encore la photo avant de demander en montrant la photo à ses deux frères :
-Euh…pourquoi y a des traces blanches un peu partout dessus ?
Francislalan répondit alors en souriant :
-Ah ça ? C’est Petrolan qui avait pas compris que c’était notre sœur, il a donc déversé son trop plein de…de…shampooing !
-Je vois.
C’est alors que Kyle parla dans son sommeil :
-Nan nan, ce string en cuir n’est pas à moi…le mien est en lin, c’est plus doux pour les fesses…
Dolarn rangea la photo à l’intérieur de sa veste et dit à ses deux frères :
-Bon suivez moi mes couilles, on va dans mon bureau pour taper cette lettre à l’ordinateur !
-Pourquoi veux tu la taper à l’ordi ?
-Bah ça m’aide d’avoir les lettres sur le clavier !
-Ah…
Tandis que les trois Sarkan quittaient la salle de détente, Tawak était appelé à l’accueil. Le fringuant rédac chef de la Tribune Galactique y alla d’abord lentement et en maugréant, mais voyant la superbe blonde à forte poitrine qui l’attendait, il se mit à courir pour finir en une glissade sur les genoux qui les lui brûla.
-Je…ouïe…suis…ouïe…ravi de vous rencontrer mademoiselle ! Comment vous appelez vous ?
-Michael ! répondit-elle d’une voix rauque
Tawak se redressa subitement, affichant une mine horrifiée :
-Euh ah euh…je suppose que vous venez pour Will ?
-Nan nan mon cochon, je suis là pour toi ! T’as oublié ça hier soir chez moi !
Michael tendit alors à Tawak le magnifique calbute blanc avec des cœurs orange que Will lui avait offert. Tawak comprit alors enfin pourquoi son entrejambe le grattait depuis ce matin. Les coutures de son jean n’étaient franchement pas confortables.
-Mais euh…je ne vous connais pas madame, enfin monsieur, enfin je sais pas comment on dit !
-Moi je me souviens bien de toi mon cochonou ! Par contre, que tu m’ais oublié ne m’étonne pas vu que tu étais bourré hier soir.
Tawak essaya alors de se rappeler ce qu’il avait effectivement fait la veille, en vain. C’était le trou noir.
-Je vous assure que…
-Ne me dis pas que tu as mal nulle part ce matin ?
-Euh…
Tawak avait effectivement mal dans son intimité, mais il avait supposé que c’était ses hémorroïdes qui revenaient à la charge. Se ressaisissant, le rédac chef s’écria :
-Nan mais dîtes donc ! Bon, bah, maintenant dehors, allez oust ! J’ai ma réputation moi ici.
-Ouais, mais d’abord il va falloir payer ! Parce que la position du pousse-pousse Coruscantii, elle est pas gratuite.
-Et merde…

Dolarn se vautra dans sa chaise de bureau qui couina sous le poids, avant de chercher désespérément comment on allumait ce foutu ordinateur. Après avoir regardé la notice d’exploitation qu’il eut du mal à déchiffrer, il réussit enfin à appuyer sur l’interrupteur. Satisfait de lui, il essuya avec sa cravate l’abondante sueur qui ruisselait sur son front.
-Fiouu, le plus dur est fait !
Les frères Sarkan ne purent s’empêcher d’applaudir à tout rompre. S’enflammant, Dolarn monta sur son bureau, révélant d’affreuses chaussettes orange et rose et prouvant surtout que son pantalon de costume était trop petit. Puis il se mit à saluer une foule invisible en levant les bras et en tournoyant sur lui-même. Redescendant enfin de son bureau, il lança son logiciel de traitement de texte, se retroussa les manches et sortit sa langue pour la mettre à droite de sa bouche :
-Bon, alors, f’est là que fa se complique !
Et Dolarn commença à taper comme un polio, ses doigts venant heurter avec difficulté les touches du clavier toutes les minutes environ. Penché juste au de l’épaule de son frère, Petrolan du évacuer une couche de cinq centimètres de pellicules pour voir l’écran devant lui. Lisant la première ligne de la lettre, il fronça les sourcils :
-« Bonjour », ça s’écrit en un seul mot non ?
-Euh…
-Et « comment vas-tu », c’est pas avec un « k » !
Dolarn pivota alors dans son siège :
-Dis donc, qui est fe qui a fait des études ifi ?
-Bah toi !
-Bon bah alors…
Ce fut au tour de Francislalan de lire ce que son frère avait pour l’instant écrit avec tant de difficulté :
-Et puis pourquoi tu lui demandes comment elle va ? De toute façon, on en a rien à péter !
-Oh eh ! Je vais pas commenfer la lettre en lui demandant ses mensurations !
-Mouohohohohohohohohoho ! fit Francislalan
-Tous les 28 jours ! C’est comme ça pour toutes les femmes humaines, assura alors Petrolan.
-…
-Bah quoi ?
-Ses mensurations, pas ses menstruations, tocard !
-Ah…
Dolarn, en ayant marre de parler bizarrement, rangea alors sa langue là où elle était à l’origine, avant de se remettre au travail. Mais au bout de quelques minutes, il s’écria :
-Oh et puis crotte, ça me pette les bonbons cette lettre ! On a qu’à aller la voir directement chez elle, ça ira plus vite.
-Bonne idée ! Bah, allons-y tout de suite !
Dolarn fit la grise mine :
-Hum…non, tout de suite ça va pas être possible.
-Pourquoi ça ? Tu dois rester travailler ?
-Eh oh, m’insulte pas tu veux ? Nan, mais à cette heure là, faut que j’aille relever les compteurs.
-T’es propriétaire d’un parking ? demanda Francislalan
-Mais non ! Pour arrondir mes fins de mois, je fais bosser quelques Twi’lek que je stock dans un hangar.
Sortant du bureau, les trois lascars continuèrent à discuter tout en se dirigeant vers le turbolift :
-Ah ouais ? Et euh…c’est combien ? demanda Petrolan
-Hé hé ! Comme t’es mon frère, je te fais 50 pour cent de réduc ! Donc au lieu de 500 crédits, ça sera 350 ! Elle est pas belle la vie !!??
-Ouah, trop chouette, la bonne affaire ! Et la marchandise, elle est comment ?
-Excellente tu penses ! Kyle m’en loue une tous les soirs !
Tandis qu’ils pénétraient dans le turbolift, ils ne remarquèrent même pas que Will venait de faire la rencontre de Michael et qu’ils discutaient maintenant en riant à chaque fin de phrase. Quant à Tawak, il était parti s’acheter un tube de crème adoucissante. Les portes du turbolift se refermèrent, et on entendit Petrolan s’exclamer :
-Ah c’est vrai qu’elles devaient vraiment pas être fraîches ces testicules de Hutt ! Mouohohohohohohohoho !
-Mouhahahahahahahahahahaha !
Ecrit par Darkwilliam, le 29 Mai 2008
16. La faim d'une ère
 
Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis le dernier épisode. Petrolan et Francislalan Sarkan étaient finalement partis à la rencontre de leur centième de sœur, Frangipan alors que Dolarn, lui, était resté au sein du journal pour profiter du beau temps.
Tawak, plus que jamais rédac’ chef, exhibait fièrement son dernier caleçon auquel il s’était fait, finalement. Will Lyam, après avoir flirté avec Michael durant plus d’une semaine se rendit compte de l’incompatibilité de sa vie professionnelle et sentimentale et décida de privilégier sa carrière contre toute attente. Kyle, postula pour un job de mascotte dans un club SM baptisé « Souffrance et Munster » mais fut recalé car on trouva des restes humains dans son estomac.
Acea, Shaal et Niluje ont quant à eux battu le record de RTT en posant 11 jours en une semaine…


- Donne moi ton cœur baby, ton corps baby, donne moi ton bon vieux funk, ton rock baby, ta soul baby, je veux une femme like you…
- La pêche Dodo ?
- A l’aise !! Tu devineras jamais…
- Bah…je donne ma langue à la chatte.
- Je viens de boucler un article.
- Ca va faire la sixième fois que tu me la sors cette semaine, c’est plus marrant à la longue…
- Oui mais là, c’est vrai. Reportage sur l’exploitation du bois dans les forêts de Corellia plus une interview exclusive de Lou Louares, le chef des bûcherons.
- Je…je sais pas quoi dire.
- Alors ferme là… Mouahahahahahahahahahahahah !!!
- C’est tout ?
- Faut pas déconner non plus.

Dolarn Sarkan passa devant les secrétaires sans même leur jeter le moindre regard, sans dévoiler ses pectoraux par l’entremise de sa chemise ouverte, sans même se recoiffer sensuellement. Quelque chose semblait changer en lui mais personne ne put dire quoi.
A cet instant, Will Lyam sortit du turbolift vêtu d’un costume rose pale et d’une chemise noire à col pelle à tarte du plus bel effet. Il s’approcha de l’accueil et fit admirer son bronzage par la même occasion.

- Waow, M’sieur Lyam, ce que vous êtes sexy aujourd’hui !
- Pourquoi aujourd’hui ?
- Bah…parce que d’habitude…
- C’est bon, laissez tomber. Du courrier pour moi ?
- Non, par contre votre cousin a laissé un message pour vous.
- Mon cousin ?
- Oui, un certain Vilou.
- Ah…lui… Ok je vais lire ça tranquillement à mon bureau. Bonne journée les filles.
- Bonne journée M’sieur Lyam.
- Appelez-moi Will.

L’air satisfait de son entrée, Lyam se dirigea vers son bureau, non sans passer par la machine à café qui était étrangement déserte. A dire vrai, c’est toute la rédaction qui semblait silencieuse. Shaal s’occupait de bidouiller des holophotos, Acea et Niluje étaient sur le terrain en quête de scoop, Tawak fumait un cigare long comme le bras en téléphonant à une de ses nombreuses conquêtes et Kyle jouait au basket avec un nuna… Rien d’alarmant si on ne s’était pas trouvé au sein de la pire rédaction de la galaxie.
Inquiet, Will décida d’aller demander à Dolarn ce qu’il se passait. Arrivé devant sa porte, il fut surpris de constater que le ménage avait été fait récemment, que la vitre de ladite porte avait été réparée et qu’aucun râle ne transperce la paroi, trahissant une activité « olé-olé » à l’intérieur. Alors Will Lyam frappa.

- Ouaip ?
- C’est Lyam ?
- Qui ?
- Will.
- Ah, vouais, entre.
- Dolarn, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ici…
- Mmmh ?
- J’ai l’impression que tout le monde bosse, c’est suspect.
- Bah nan, aujourd’hui c’est tout à fait normal.
- Y a quoi aujourd’hui ?
- T’as pas de calendrier sur ton bureau ?
- Si mais justement, y a rien de spécial aujourd’hui.
- C’est l’anniversaire de la création de la Tribune.
- Sans déc’ ? Alors pourquoi on arrête pas de travailler pour se faire une petite fête ??
- Parce que c’est exactement ce qu’on fait le reste du temps…
- …
- Rude, n’est-ce pas ?
- Bah…
- Je comprends… Allez, va bosser, de toute façon, il y a un apéro prévu ce soir.
- Cool !

Soulagé que rien de bizarre ne soit en train de se produire dans les locaux de la Tribune Galactique, Will Lyam retourna à son bureau pour terminer de taper son article du jour. Il jeta néanmoins un dernier coup d’œil aux alentours pour s’assurer qu’absolument rien ne pouvait venir troubler cette quiétude inhabituelle et agréable. Et il n’y avait rien.
C’est alors que Will se souvint du message de son cousin Vilou. Le cœur battant la chamade, il ouvrit ses holomails et s’installant confortablement dans son fauteuil en vinyle rose. Quelques cliquetis mécaniques plus tard, un visage blafard entouré de longs cheveux gras apparut.

- Beeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuuuh Willou !!! C’est moi, ton cousin Vilou, tu me remets…enfin…euh…c’est pas exactement ce que j’ai voulu dire… Je suis de passage sur Coruscant dans les jours qui arrivent et je comptais venir te voir à ton nouveau boulot… Tu crois que je pourrais avoir une photo d’une des secrétaires ? Biso…enfin…à bientôt Cousinou.

La mine de Will se décomposa comme s’il venait d’apprendre que la Joyeuse Parade avait été annulée. Il n’avait croisé ce cousin qu’une seule fois au cours d’un diner de famille qui s’était d’ailleurs très très mal déroulé pour Will, cible d’insultes et jets de légumes pourris de la part de ses propres parents. Cependant, il connaissait la réputation de ce Vilou, on le disait sale, malingre, difforme, vivant dans une grotte sur Sheutimi VII, planète hostile à la limite des régions inexplorées. A l’idée de ce programme réjouissant, Will Lyam eu un haut-le-cœur bruyant, faisant trembler les objets posés délicatement sur son bureau.

Ding !

Les portes du turbolift s’ouvrirent sur une silhouette voutée et odorante. Les secrétaires crurent d’abord à Kyle, mais elles se ravisèrent lorsqu’elles virent ce dernier en train de mettre ses mains dans le toaster, à cinq bons mètres de là. L’individu s’approcha alors de la banque d’accueil, au grand dam des hôtesses et de leur odorat.

- Beeeeeuuuuuuuonjour Mesdemoiselles !, bava la créature. Je suis Vilou et je viens voir mon cousinou Willou !
- Quatrième porte à droite après la machine à café, s’empressa de répondre la sémillante brunette.
- Merci !!, lâcha le mystérieux Vilou, son œil lubrique posé sur le décolleté de la secrétaire.

D’un pas lent et mal assuré, il se dirigea alors vers le bureau de Willou. Auparavant, il croisa la route de Kyle et de son toaster qui ne fit absolument pas attention à lui jusqu’à ce qu’une goutte de bave acide lui tomba sur le pied. Il eut alors un rire aigu traduisant son plaisir à souffrir.
Puis Vilou arriva face à la porte de son cousin et tambourina à la faire sortir de ses gonds.

- WILLOU ??!!! C’est moi !!!
- Hein ?!
- Dites, c’est quoi ce foutoir ?!, tempêta Dolarn, sorti de sa méditation.
- Je suis Vilou, le cousin de mon cousinou Willou !!
- Par toutes les cravates ! Vous faites parti de la famille de l’autre fiotte ?
- Fiotte ?
- Non rien, laissez tomber.
- Laisser tomber quoi ? Je n’ai rien dans les mains !
- Ah oui…je vois…on est toujours pas tombé sur la lumière de la famille…
- Gnééééééé…
- Douce Rosette…

La porte du bureau s’ouvrit enfin, laissant apparaître le visage poupon de Will Lyam dans l’embrasure de la porte, les yeux horrifiés et le teint aussi blanc qu’un article de Niluje sur une feuille de papier.

- Vil…ou… C’est toi ?
- COUSINOU !!!, s’exclama Vilou tout en enlassant le frêle journaliste.
- Aïe…tu me broies les côtes abruti !
- Je suis si content de te voir ! Je suis content !!
- Dites la famille Débilos, vous voulez pas aller vous retrouver ailleurs que dans ce foutu couloir ?, demanda Dolarn, le regard noir. Y en a qui bossent ici !
- Excuse nous Dolarn, on va dans mon bureau.
- Vouais, c’est ça… Mouahahahahahahah !!!

Nul ne sait ce qu’il se passa ensuite dans le bureau de Will Lyam. La seule certitude est que Vilou, le cousin « particulier » disparu de la circulation comme il était arrivé. Fut-il enlevé par des puissances obscures ? Retourna-t-il à l’état protomoléculaire consécutivement à une perturbation géotemporelle ? Fut-il happé par un vortex dimensionnel créé par le Parti Khommuniste ou, plus prosaïquement, eut-il existé un jour ? Tant de question qui resteront sans réponse car dans le même temps, Will Lyam, le gratteux le plus chétif de la profession perdit la mémoire. Quant aux secrétaires, elles n’admirent jamais avoir vu un individu correspondant au signalement de Vilou. Seul Kyle beugla avoir aperçu quelque chose de ressemblant…mais qui se soucie réellement de ce que raconte Kyle ?

Quelques heures plus tard, même lieu.

- S’il vous plait ! J’aimerai avoir votre attention Messieurs !
- …
- Merci. Nous sommes donc aujourd’hui réunit pour fêter l’anniversaire de la création de notre merveilleux journal par feu Jango assisté de certains d’entre nous…dont moi et…
- Moi !, se félicita Dolarn, qui avait, pour l’occasion, revêtu un costume en matière holographique qui changeait de couleur et de motifs toutes les trente secondes.
- Oui, oui…on sait Dodo, ta gueule.
- Hé ! C’est ma femme qui m’appelle comme ça !
- Bah…je te rappelle que j’ai plus ou moins couché avec pendant deux minutes…
- C’est pas faux.
- Héhéhéhé… Bon, reprenons ! Je disais donc que c’était un grand jour pour notre journal car cela marque une étape importante, que dis-je, majeure dans notre structure !! En effet, à partir de ce jour, la Tribune se voit doté d’un nouveau budget alloué plus équitablement entre les divers services de la Rédaction. Ainsi, par exemple, le service des Sports aura des fonds similaire au service Faits Divers.
- C’est quoi ces conneries ?, lança Acea.
- Cooooool, plus d’argent !!!, saliva pour sa part Kyle.
- Vous excitez pas des masses non plus. Vous vous souvenez de la Commission Administrative ?
- Mmmouais, grommela l’assemblée.
- Eh bien, ils ont décidé d’évaluer le potentiel de chacun d’entre vous et le coefficient vendeur. Je suis donc heureux de féliciter Will pour son potentiel et … Dolarn pour son coefficient vendeur…
- Mouahahahahahahahahah !!
- Potentiel de quoi Chef ?, questionna Will.
- J’en sais rien, c’est un truc technique mais en gros, ça veut dire que c’est toi qui bosse le mieux.
- Alors pourquoi je suis pas vendeur ?
- Parce que tes articles sont chiants.
- Mouahahahahahahahahah !!!
- Bon, maintenant que tout le monde est fixé, je nous souhaite une excellente nouvelle année pleine de bons articles, de passion et d’exclusivités. Messieurs, tous au buffet !!!
Et toute la rédaction de se jeter (plus ou moins littéralement) sur le buffet chaud et froid gargantuesque avant de retourner chacun chez eux pour se remettre d’une journée éprouvante et forte en émotion.

Durant les semaines qui suivirent, des évènements tragiques bouleversèrent le cours de l’Histoire Galactique. De manière imprévisible, les troupes de la Confédération des Systèmes Indépendants entrèrent en guerre avec la Grande Armée de la République, dont personne ne soupçonnait l’existence il y a encore quelques heures. Le Chaos débuta sur la planète Géonosis, où se trouvait l’une des nombreuses usines de fabrication de l’armée droïde, lorsqu’une escouade de jedi tenta de libérer le Maître Obi-wan Kenobi, son apprenti Anakin Skywalker et la Sénatrice de Naboo, Padmé Amidala, prisonniers des Séparatistes.

La Guerre des Clones venait juste de débuter.
Ecrit par Dolarn Sarkan, le 1 Mai 2009
17. Envoyès Très Spéciaux
 
Saison 2

La Guerre des Clones bat son plein, chaque jour apporte son lot de massacres, de batailles spatiales meurtrières, de bombardements, d’assassinats, de trahisons et de…croissants chauds. Car oui, au sein de la Rédac’ de la Tribune Galactique, la Guerre n’empêche personne de vivre comme à son habitude. Tawak, le Rédac’ Chef, prend toujours quatre douches par jour, Acea, Shaal et Niluje exercent toujours leurs activités douteuses dans les recoins du Journal, Kyle est toujours passionné par les instruments de tortures, Will Lyam prend toujours son métier très à cœur et Dolarn ?

- Puisque je vous dis que je suis journaliste !
- C’est ça, et moi je suis le Chancelier Palpatine !
- Euh…non…honnêtement, vous êtes beaucoup trop petit et vous ne portez pas de slip jaune.
- Comment savez-vous que le Chancelier porte des slips jaunes ??
- Secret professionnel petit !
- Alors vous êtes vraiment journaliste ?!
- Eh bah c’est cool, ça commence à rentrer dans votre casque…
- Nous avons reçu des ordres stricts : pas de rodien, de géranium, de matelas pneumatique, de sulfate d’ammonium, d’annuaire, de béret basque, de limonade frelatée, d’ornithorynque, de balançoire, de nuage, de dé à coudre, d’équation à quatre inconnues et de journaliste sur les lieux d’affrontement.
- Vous parlez sérieusement pour les matelas pneumatiques ?
- Oui monsieur !
- Bon, et si je vous filais des entrées gratuites au cabaret chez Lili ?
- C’est bien comme endroit ?
- Rempli de femmes à poêles ! Je connais la patronne…personnellement.
- Marché conçu !
- C’est conclu…
- Gné ?
- Laissez tomber.

C’est ainsi que l’illustrissime Dolarn Sarkan pénétra pour la première fois à l’intérieur d’une zone de guerre.

- Et ça fait toujours mal la première fois, pensa-t-il à voix haute.

Dans les rues d’Ulinia, la Capitale de la petite planète Lanoval IV, la tension était palpable et un lourd silence, pesant, assourdissant, trahissait l’exode des habitants vers des abris de fortunes.

- C’est aussi mort que dans le caleçon de Lyam ici, pensa-t-il à voix haute (encore).

Au loin, des tirs se faisaient entendre, les troupes Séparatistes progressaient inéluctablement vers le centre ville, prêtes à engloutir une culture, une civilisation et l’espoir de millions de personnes de voir la paix être rétablie un jour.

- Et pas une seule gonzesse à l’horizon…planète de merde, pens…..
Alors qu’il déambulait dans les ruines d’une ville pluriséculaire jadis florissante comme d’autres vont aux champignons le dimanche matin, Dolarn Sarkan eut comme un frisson. Une décharge lui parcouru l’échine, l’immobilisant sur place sans aucun recours possible.

- Mes lunettes !! Elles sont restées dans la navette !! Nooooooooooon !!!!

Pendant ce temps là, à l’autre bout de l’avenue, un détachement d’une dizaine de droïdes de combats avançait d’un pas décidé, avec pour objectif de détruire toute forme de vie hostile. En l’espace de quelques minutes, ils se retrouvèrent face à face au journaliste vedette de la Tribune Galactique, recroquevillé sur lui-même, en train d’hurler toutes les larmes de son corps en invoquant le nom de son arrière-arrière-arrière grand-père.

- Pardonne-moi Réban ! Je me suis montré indigne de ton héritage ! Je te supplie de m’absoudre, Réban Sarkan, Père des pères de notre Famille !
- Haut les mains, humain !, menaça le sergent droïde.
- Keuah ? Tu vois pas que je suis en plein dans une scène dramatique ?! Les auteurs ont décrétés que mon personnage devait avoir plus d’épaisseur.
- C’est donc ça les bourrelets, avança l’un des soldats métalliques.
- De quoi je me mêle toi ? C’est pas avec tes trois écrous rouillés que tu vas la ramener !
- Haut les mains, humain !
- Déjà dit.
- Ah…oui… Vous êtes en état d’arrestation.
- Pour quel motif ?
- Mauvais goût vestimentaire, murmura un autre robot.
- Trahison, franchissement d’une zone de guerre, exercice d’une profession prohibée et…mauvais goût vestimentaire, conclut le sergent.
- J’exige de voir votre chef !
- Je suis le sergent.
- Non, le vrai chef, le cerveau de l’opération, pas l’ouvre-boîte le plus gradé du quartier.
- Nous allons vous conduire auprès du Comte derechef.
- Vous avez dis derechef ?
- Affirmatif.
- La claaaaaaasse !
- Emmenez cet homme !

C’est ainsi que Dolarn Sarkan, dans sa quête pour la Vérité, se retrouva escorté par une dizaine de soldats de fer à la conversation aussi riche qu’une famille de fermiers hydroponiques de Tatooine.

- Vous êtes déjà allez voir un match de zoneball ?

CLANG !!

- Aïeuh ! On frappe pas un journaliste ! Et la Convention de Jheunèvv, vous en faîtes quoi ?

CLANG !!
Quarante deux très longues minutes plus tard, Dolarn Sarkan fut propulsé (si si, littéralement, à base de coups de pieds mécaniques au derrière) devant le QG des forces Séparatistes avec une telle violence qu’il atterri face contre le « G » (oui car pour une lisibilité maximale et aussi dans l’optique d’une vanne ultérieure, les lettres « QG » étaient peintes sur la façade du bâtiment).

- Ah, voilà enfin le roi de la classe ! L’homme trop bien sapé, Sarkan ! Alors comme ça tu as été élu homme le plus classe de la Galaxie ! Laisse-moi rire !
Style le grand play-boy des étoiles, genre qui fait rêver les ménagères. Sauf que moi je les baise les ménagères, non ? C’est pas vrai ?
- Ecoute-moi bien, mon petit Comte. Tu baises les ménagères, bien, tu dois avoir le cul qui brille. Mais c’est pas ça qu’on appelle la classe. Je te dis en qualité d’homme le plus classe de la Galaxie.
- Eh je t’arrête toute suite. La classe, c’est d’être chic dans sa manière de s’habiller. Rien de telle que d’aller chez Madine Alaia ou même de s’acheter des sous-pulls chez Yohda Yamamoto. Tiens, moi avec mon pyjama en velours de mynock et ma cape en peau d’eopie retournée, j’ai pas la classe ?
- Excuse-moi de te dire ça, mon pauvre Comte mais tu confonds un peu tout, tu fais un amalgame entre la coquetterie et la classe. Tu es fou. Tu dépenses tout ton argent dans les habits et accessoires de mode mais tu es ridicule. Enfin, si ça te plait… C’est toi qui les portes, mais si tu veux mon opinion, ça fait un peu…has been
- Par la corne du reek ! Moi j’ai l’air has been J’en ai pour plus d’une barre de fringues sur moi. Alors va te faire mettre !
- Tu n’es vraiment pas très sympa. Mais le speeder de tes injures circule sur le rail de mon indifférence.
- Ta position n’est guère enviable Dolarn, tu es misérablement par terre contre ma façade…néanmoins, ce sera pour toi la seule occasion de trouver le point « G ».
- Baltringue ! Je te signale que tu te retrouves dos au « Q » Comte !!
- Tu vas croupir dans une vieille geôle pourrie en attendant que je trouve la meilleure méthode pour en finir avec toi Sarkan.
- Même pas peur !
- Grrrrr !!! Comment fais-tu pour rester à ce point stoïque ?! Quel est ton secret ??
- Mouahahahahahahahahahahah !!!!
- Il suffit ! Choisis bien tes prochains mots car ce seront tes derniers en homme libre !
- TOCARD !

Pendant ce temps là, dans les locaux de la galaxiquement connue Tribune Galactique, l’atmosphère était studieuse :

-Dîtes aérobus les filles !
-Aérobus ! lancèrent aussitôt les secrétaires les yeux pétillants.
-Pouet, pouet ! s’exclama Kyle en leur pelotant les seins.
-Rooooooooh…
Le petit journaliste s’éloigna alors en pouffant de rire avant de regagner sa plante verte et de se gratter les oreilles avec les pieds.
C’est alors que les portes du turbolift s’ouvrirent, laissant la place à Tawak, qui tout excité, sautilla vers l’accueil en chantonnant:
-Oh Tawie, si tu savais, tout le bien que tu me fais ! Oh Tawie, si tu pouvais, entre tes cuisses nues, me culbuter !
Puis il s’immobilisa en face des secrétaires :
-Alors les gourdasses, quoi de neuf ?
-Nous venons d’obtenir les premiers rapports en provenance de la Bordure Extérieure ! Il se passe des choses passionnantes sur Géonosis !
-Je sais pas où c’est…
-Et sur Kamino.
-Je sais pas non plus où c’est…J’ai toujours été une buse en géo moi…
-J’ai mis tout ça sur votre bureau, chef !
-Je sais pas non plus où c’est ! Mouahahahahaha, nan je déconne, je m’appelle pas Dolarn tout de même! Au fait, où il est ce tocard ? J’ai pas encore entendu son rire agaçant ! Encore aux toilettes ? P’tain, il abuse, à chaque fois il emmène avec lui le dernier numéro de Speeder Magazine et il y passe trois plombes.
-Nan nan, chef, Dolarn (soupir prolongé…) est sur le terrain !
Tawak souleva alors un sourcil broussailleux, car pas épilé, avant de dire :
-Euh…il est où ?
-Parti en mission, pour réaliser un article sur le déclenchement de la Guerre des Clones !
-Keuwa ??!! Par toutes les baignoires ! Mais j’avais pourtant interdit que ce bras cassé quitte Coruscant ! Il est déjà incapable de mettre ses chaussettes à l’endroit, alors s’infiltrer sur une planète hostile…
-Il a insisté, il tient à faire ses preuves…
-Mon Dieu…
-D’ailleurs, Nijule aussi est parti en reportage !
Cette fois ci Tawak afficha une mine suspicieuse :
-Ou ça ? A la piscine ?
-Nan nan, sur la planète Rektom, il voulait pénétrer les rangs Séparatistes.
-Et comment ça se passe ?
-Il est dans la merde…
-Avec un nom de planète pareil faut dire…mouahahahahaha ! Bon bah de toute façon, quand les Seps se rendront compte du glandu qu’ils ont capturé, ils nous le renverront. Bon, les filles, c’est pas le tout, mais je dois aller me prendre une petite douche. Que personne ne me dérange sauf si c’est une belle blonde à forte poitrine.
-Entendu chef !
Tawak entra alors dans son bureau, et rapidement, on entendit l’eau couler…

A plusieurs kilomètres de là, dans une ruelle sombre et malodorante, Will Lyam avançait prudemment, aux aguets, prêt à sortir son redoutable coupe papier au moindre signe d’agression. Arrivé à un mètre d’un conteneur à ordures sur lequel une énorme croix blanche avait été peinte, le talentueux journaliste stoppa net. Il se pencha en avant et plissa les yeux pour regarder la croix, avant de marmonner :
-Hum…je ne suis pas enquêteur mais je suis sûr que ceci est une croix, je suis donc au point de rendez vous convenu !
Puis parlant plus fort :
-Youhou, boss, vous êtes là ? Y a quelqu’un ?
-Nan, y a personne…
-Merde, ce con est à la bourre !
-Mais si imbécile, je suis là, fit un homme en sortant de derrière le conteneur.
Toutefois, l’intriguant individu prit bien soin de rester dans l’ombre. (ah le fourbe…)
-Vous vouliez me voir boss ?
-Oui, je tiens à te rappeler que si tu travailles à la Tribune Galactique, c’est pour une mission bien précise. Tu n’y es pas pour être élu meilleur journaliste, tu y es pour saboter le journal !
-Nan mais oui, je vois ce que vous voulez dire. Mais c’est parce que je peaufinais ma couverture ces derniers temps.
-Hum…
-Tiens d’ailleurs en parlant de ça, peut-être que je pourrai arrêter de jouer la tafiolle parce que regardez ce qu’on m’a offert, se lamenta Will en désignant l’affreux costume rose en poils pubien qu’il portait.
-Ouch, le coup dur…
-Ouais, c’est Dolarn qui me l’a refilé, soit disant que le tissu lui irritait les parties.
-Bon, écoute moi bien, j’ai ourdi un plan diabolique pour porter un coup fatal à la Tribune Galactique.
-Ouah !
-Quoi ?
-Nan, rien, mais dit comme ça, comment ça tue !
-Oui bon bref. Comprends-moi bien, nous sommes dans un moment charnière dans l’histoire de cette galaxie. Une guerre terrible vient de se déclencher, une guerre qui restera dans l’histoire. Or, un tel évènement sera couvert par les médias et seuls les meilleurs sauront en tirer profit. Nous devons donc porter un coup décisif à la Tribune Galactique pour qu’il passe à côté de ce grand rendez vous ! Et un seul journal récupèrera la part du gâteau, le mien, Galaxy News !
-Hmmm…fit Will en réfléchissant.
-T’as compris l’idée ? demanda le mystérieux interlocuteur
-Et bien…non en fait !
-…
-Mais dîtes moi précisément ce que je dois faire et tout ira bien !
-Alors voilà, je vais te confier un virus qui se trouve sur une datacarte. Il te suffira d’insérer cette datacarte dans l’ordinateur du rédacteur en chef et tous les documents qu’il avait dessus seront automatiquement effacés ! Ainsi, la Tribune Galactique n’aura plus aucun article à publier sur le début de la Guerre des Clones. C’est plus clair ?
-Oui, oui, oui…mais par contre, moi, où est ce que j’interviens ?
-…(bis)
-Bah faut dire que c’est perfide aussi, j’ai pas l’habitude !
-Ne t’en fais pas, je serai là pour couvrir tes arrières ! Je me suis moi-même infiltré au sein de la Tribune Galactique et je vais œuvrer pour sa perte dans l’ombre ! J’ai une couverture infaillible, je me fais passer pour un abruti qui n’en a rien à foutre de ce qui l’entoure.
Aussitôt, Will écarquilla les yeux et se mit à crier :
-DOLARN ? DOLARN, C’EST TOI ALORS ?
Les exclamations de Will attirèrent l’attention de personnes patibulaires, d’un chien à une patte, d’un pot de fleur ébréché et même d’un Wookie imberbe particulièrement poilu ! (Ndlr : Euh….)
-Chuuuuuut, mais non, je ne suis pas Dolarn ! Et arrête de poser des questions. Tiens, voilà la datacarte. Remplis ta mission et nous porterons un coup destructeur à ce journal de tocards !

Dans les locaux climatisés dernière génération de la Tribune Galactique, Acéa et Shaal étaient allongés sur leurs transats de plage, installés juste à côté de la machine à café en panne. Acéa but une gorgée du verre vide qu’il tenait entre les mains et dit en pouffant :
-Tiens, tu connais pas la dernière blague de Kyle ?
-Nan…
-Tu connais l’avantage de t’acoquiner avec une prostituée cul de jatte ?
-Euh…
-Tu payes 50% moins cher !
-Loooooooool ! (Oui, ceci est le véritable rire de Shaal). Je me demande où ce con va chercher tout ça !
-Dans ses propres expériences en général !
C’est alors que les portes du turbolift s’ouvrirent, accompagnées du petit « ding » habituel. Et aussitôt, un froid Hothien s’empara des locaux et se répandit inéluctablement, les lumières faiblirent en intensité et les portes restées ouvertes claquèrent bruyamment. Des bruits de pas lents et inquiétants se firent alors entendre, étouffées en partie par la moquette couverte de taches suspectes.
Acéa, le cœur battant à tout rompre, se releva lentement et tout en réajustant son string, s’approcha délicatement de l’angle du mur pour voir ce qu’il se passait dans l’entrée.
Trois individus, enveloppés dans un nuage impénétrable, venaient de s’arrêter devant le bureau circulaire des secrétaires Twi’leks. L’une d’entre elle balbutia :
-Messieurs, que…que puis je…faire pour vous ?
-Nous sommes les redoutables Administrateurs et nous voulons voir Tawak, fit l’un d’entre eux.
-Ouais…et fissa, hein Tigriss ? lança un autre.
-ZzzzzzzzZZzzzz…
-Je…hum…Tawak est indisponible pour le moment.
-Tout le monde est disponible quand les redoutables administrateurs le demandent ! tonna l’homme le plus excentré.
-Ouais, bien dit Chad ! Par contre, si tu pouvais arrêter de péter, ça serait bien !
-Et tu crois que le nuage de gaz, je le maintiens comment ?
Les deux hommes tentèrent de se dévisager, mais à travers la fumée, ils n’y parvinrent pas. Ce fut une des secrétaires qui reprit en premier la parole :
-Euh…si vous insistez pour le voir, il va falloir vous habiller en conséquence.
-Je vous demande pardon ?
La jeune femme trifouilla dans son bureau et en ressortit deux slips de bain.
-C’est une blague ? ronchonna Chad
-Pas du tout. Par contre, je suis désolé, il ne nous reste plus que deux modèles.
Chadax attrapa le premier qui passait, un string rose à poids verts. Kid, quant à lui, se retrouva avec un slip de bain kangourou extra large.
-Mais, mais, je vais nager là dedans !
-C’est celui de Dolarn en temps normal ! Mais c’est vrai que notre journaliste adoré à pris un peu de poids ces derniers temps…
-Bon ça suffit, allons-y, lança Kid en se déshabillant et en renfilant le slip.
-Ouais…marmonna Chad en sautant dans le sien.
-Et lui ?demanda une secrétaire en désignant le dernier administrateur qui suçait à présent son pouce.
-Tigriss ? Faut pas le déranger, il dort !
-Ah bon ?
-Oui, regardez ! Tigriss, où est le Dossier Force ?
-ZzzzzZZZz…dans ton cul…ZzzzzZZzz…
-Vous voyez ! Allez viens, Chad !
Et les deux administrateurs s’avancèrent dans les locaux, toujours nimbés dans leur épais nuage :
-Par contre Chad, l’odeur, elle est en option où… ?
-On y est ! répondit celui-ci en désignant une porte.
Les deux hommes frappèrent à peine avant de pénétrer dans les lieux. Aussitôt, ils tombèrent nez à nez avec un immense rideau de bain. Mieux, une odeur de savon à l’anus…à l’anis pardon, vînt leur chatouiller les narines. Kid tenta de frapper au rideau, sans résultat concluant. Cependant, quelqu’un s’écria tout en ouvrant le rideau :
-Will, je t’ai déjà dit non…
En voyant (sans les voir) qui étaient ses visiteurs, Tawak sursauta et son sourire lubrique disparut aussitôt :
-Par tous les bacs à douche mal rincés, les administrateurs !
Ceux-ci purent alors constater que le rédac chef de la Tribune Galactique avait transformé son bureau en une immense douche. Les murs étaient à présent en carrelage rose, le sol en faillance blanche et un énorme pommeau de douche crachait en permanence de l’eau tiède. Un bureau en plastique qui ne craignait donc pas l’eau avait été installé dans le coin droit de la douche. Au mur, Tawak avait accroché des cadres avec des récompenses, dont celle du Douchophile d’Or.
Tawak réajusta sa serviette de bain et fit en tremblant, se remémorant au passage les dernières affreuses minutes de Jango :
-C’est pas moi, c’est Dolarn !
Mais il trembla tellement que ses gros bigoudis roses tombèrent sur le sol :
-Ah merde, font chier ces saloperies, ils ne tiennent pas !
-Peut-être parce que vous avez les cheveux courts !
-Pas con…Alors messieurs, que puis je pour vous ?
Chadax et Kid se regardèrent pendant un moment puis ce dernier déclara d’une voix dramatique :
-Une situation très périlleuse nous a forcé à venir vous voir aujourd’hui. Ce que nous avons à vous dire est d’une extrême gravité !
-Putain, Dolarn est mort ! lança Tawak effrayé.
-Nan, nan, pas encore du moins. C’est bien pire que ça.
-Là, vous me faîtes peur !
-Vous pouvez !
Et les deux administrateurs s’avancèrent en pleine lumière…Tawak, épouvanté, fit un pas de recul, glissa sur sa savonnette et tomba lourdement. Sa dernière vision, alors que sa tête rebondissait contre le sol, fut les visages effrayants des deux hommes.

TO BE CONTINUED comme disent les Ricains…
Ecrit par Darkwilliam, le 1 Mai 2009
18. Des maux et débats
 
Précédemment dans Tribune Galactique, la HDF : Tandis que la Guerre des Clones se déclarait avec rage dans toute la galaxie, les meilleurs éléments de la Tribune étaient mobilisés pour couvrir l’évènement. Dans un excès de professionnalisme renversant, Dolarn Sarkan s’élançait sur le terrain, quitte à tomber entre les griffes des Séparatistes. Pendant ce temps là, tandis que des ombres malfaisantes complotent pour causer la perte du journal, les redoutables administrateurs de celui-ci ont décidé de rendre une visite capitale à Tawak…

Tawak rouvrit timidement les yeux, espérant qu’il avait rêvé cette improbable rencontre avec les puissants administrateurs. Mais tandis qu’il se relevait avec difficulté, ses bigoudis s’étant de nouveau barrés, il comprit qu’il n’avait pas rêvé. Les administrateurs étaient face à lui, leurs visages bien visibles. Le premier était petit, malingre, les yeux pernicieux, l’ensemble du visage étant dissimulé derrière une forêt tropicale de poils drus. Le second n’était pas très grand non plus, rondouillard, les yeux jaune pisse et portait des lunettes aux verres épais comme des culs de bouteille.
Le premier écarta les cheveux terreux qui lui retombaient sans cesse devant les yeux avant de déclarer de sa voix rauque :
-Nous devons impérativement vous parler, et nous n’avons pas le temps pour ces enfantillages.
-Ouais, j’allais dire la même chose Chad, fit l’autre en remettant en place ses sourcils en plastique.
Tawak réajusta son slip de bain rose avant de déclarer d’une voix hésitante :
-Mais je…je ne comprends pas ! J’ai pourtant limité les frais comme vous me l’aviez demandé !
-On n’est pas venu là pour ça…bien qu’on aimerait quand même comprendre comment vous avez pu acheter un camion entier de revues érotiques ?
Tawak se drapa dans son honneur avant de lancer :
-Jamais je ne trahirai un de mes amis, je suis désolé mais je ne parlerai pas !
-Vous êtes viré alors !
-C’est ce fumier de Dolarn ! Cria alors Tawak
-C’est ce qu’on pensait. Des mesures disciplinaires seront prises à son égard.
-Ne soyez pas trop sévère avec lui tout de même…
-Il suivra un stage pour apprendre à lire et écrire !
-Ouch, dur…
Puis, le dénommé Kid enchaîna :
-Mais si nous sommes là, c’est pour une affaire de la plus haute importance ! La Tribune Galactique est en danger ! Un mal terrible nous menace…
-Merde, si au moins ça avait pu être une femelle j’aurai pu gérer mais là…
-Ce qu’on essaye de vous dire, c’est que la Tribune a toujours eu des hauts et des bas, mais là nous allons au devant de maux et il n’y a pas débat !
Tawak fronça les sourcils :
-De quoi ? P’tain je comprends pas un broc de ce que vous bavez !
-Nous sommes en guerre ! Vous êtes au courant de ça ?
Tawak ne répondit rien. Alors Chad enchaîna plus fort :
-Vous êtes au courant de ça ?
-Oui !
-Ah bah dîtes le alors !
-Bah je vais pas faire que ça.
-Bon…et bien cette guerre n’est pas la seule menace qui plane au dessus de nos têtes. Nous avons appris qu’un mystérieux investisseur serait prêt à racheter la Tribune Galactique !
-Pour quoi faire ?
-Mais comment ça pour quoi faire ? Pour pouvoir réorienter la ligne éditoriale du journal triple andouille !
-Aaah aaah…bon bah c’est plutôt une bonne nouvelle !
Les deux administrateurs se regardèrent avant de dévisager Tawak et d’assurer :
-Après une rapide enquête, nous avons découvert que ce mystérieux investisseur aurait des accointances avec les Séparatistes !
Tawak se détourna alors des deux hommes avant de se diriger vers son bureau en plastique, d’ouvrir un tiroir et d’en sortir un dictionnaire.
-Qu’est ce que vous faîtes ? demanda Chadax tout en expédiant d’une pichenette une de ses crottes de nez contre le lustre attaché au plafond.
-Bah autant « enquête » et « investisseur », je les ai, autant « accointance », je sais pas ce que ça veut dire !
-Y a un mec qui est lié aux Séparatistes qui veut racheter le journal, tocard !
Tawak écarquilla les yeux de stupeur avant de lancer :
-Mais c’est terrible ! Mais rassurez moi, vous serez toujours propriétaire du journal au moins ?
Chad se retourna alors vers son comparse et lança :
-Autant Jango était parfois un peu spécial, autant celui là m’a l’air d’être bien débile quand même !
Ayant l’impression qu’il avait merdé, Tawak chercha à se racheter :
-Mais alors qu’est ce qu’on peut faire contre ce rachat?
-Pour l’instant rien, nous devons attendre que notre adversaire se dévoile au grand jour.
-Et s’il nous rachète la nuit ?
Kid ignora la stupidité de la question et continua :
-Mais en attendant, soyez sur vos gardes. Et faîtes attention, les murs ont des oreilles !
Et tandis que Tawak regardait avec suspicion les murs de son bureau, les administrateurs s’éclipsèrent sans un bruit. Ils retournèrent à l’accueil hâtivement et Chad s’arrêta aux côtés de Tigriss qui roupillait toujours sur le meuble circulaire des secrétaires :
-Allez viens toi…
-Zzzzzzzzz…
Mais ce que Chad ne vit pas en embarquant Tigriss, c’est que celui-ci avait habilement dissimulé un micro sous le meuble. Le mystère s’épaississait de plus en plus…

-Ouais bah pas trop, faudrait pas que ça devienne obscur quand même…

Alors que les administrateurs avaient quitté les locaux depuis une bonne dizaine de minutes, Will apparut à son tour, le visage furieusement constipé. Peut-être avait-il du mal à supporter la pression ? Après tout, dans sa poche se trouvait la datacarte qui foutrait la vérole sur l’ordinateur du rédac chef de la Tribune, autrement dit qui causerait un tort considérable au journal. Alors que Will allait se diriger vers les toilettes, Tawak débaroula de son bureau, une serviette fushia enveloppant ses cheveux. Il attrapa Will par le bras au passage et dit :
-Réunion dans la salle de travail pour tout le monde !
Quelques instants plus tard, Tawak, Will, Acéa, Shaal et Kyle se trouvaient devant la machine à café en panne. Voyant l’air ronchon de Kyle, Tawak demanda :
-Un problème ?
-Bah fais vite chef, je devrai déjà avoir terminé ma journée.
-Mais il est midi !
-Et bah ? J’espère que tu vas me les compter en heure sup au moins!
-Bon bref, si je vous ai réuni, c’est pour savoir où vous en étiez ! Je n’ai pas besoin de vous rappeler que nous devons sortir au plus vite notre premier numéro sur la Guerre des Clones. Plus nous prenons du retard, plus nous risquons d’être laminés par la concurrence !
-La Guerre des quoi ? demanda Acéa
-Des clones…tu sais cette affaire d’enfant cloné par un père pour dissimuler à sa femme le fait qu’il avait embarqué le véritable enfant ! répondit Kyle
-Ah ok ! Oh bah ça ne devrait pas prendre trop de temps pour pondre un article là-dessus.
-Mais nan ! La Guerre des Clones, les troupes de la République, l’intervention des Jedi sur Géonosis, le Comte Dooku et ses droïds, tout ce merdier là ! A propos, des nouvelles de Dolarn ?
-Faut pas déconner…
-Mouais…heureusement que Will et moi avons déjà écrit quelques articles! Bon, branle bas de combat, je veux que dans deux heures, chacun d’entre vous m’ait remis un article sur le sujet ! Allez on se bouge !
Aussitôt, Acéa attrapa son ordinateur portable avant de se vautrer de nouveau dans son transat, Kyle enfourna plusieurs pièces dans la machine à café toujours en panne, Will se rua vers les chiottes et Shaal se dirigea vers le turbolift en baillant. Satisfait, Tawak se dirigea vers son bureau en s’exclamant :
-Qu’on ne me dérange pas ! J’ai une permanente à faire !

Deux heures plus tard, Tawak avait rassemblé sur son pc les articles bâclés des bras cassés qui lui servaient de journalistes. C’est le cœur battant la chamade devant l’excitation de publier enfin un numéro en temps et en heure que le rédac chef sortit de son bureau en chantonnant le dernier tube à la mode :
Les porteeeeuh du pénis entier à jamaaaaaaais vont se refermer et c’est làaaaaa… »
Tawak passa alors devant le bureau placard de Will qui avait les yeux rivés sur son ordinateur. Le jeune journaliste portait également un casque sur ses oreilles. Seulement, le son de deux personnes s’accouplant bruyamment était parfaitement audible. Tawak s’arrêta alors et dit d’une voix guillerette :
-Euh…Will, le casque, faut le brancher dans le pc, sinon ça sert à rien !
-Ah euh…oui, euh merci…
-Bon bah moi, je vais accueillir un nouvel élément potentiel pour notre journal ! Tachez de ne pas me déranger, je veux que cet entretien se déroule comme sur des roulettes.
Voyant que Will ne répondait rien, Tawak cria :
-Oh, t’as entendu ?
-Hein ? Non mais c’est mon passage préféré là! C’est quand John monte sur…
-JE VEUX PAS LE SAVOIR !
Tawak s’éloigna alors vite fait en trottinant. Will le regarda discrètement partir avant d’enlever son casque, de se saisir de sa datacarte et de se lever. Mais se faisant, il s’aperçut qu’il avait comme une raideur au niveau de l’entrejambe. Grommelant face à cette déconvenue, l’espion de Galaxy News attrapa le sceau à champagne plein de glace qui traînait par là et se le jeta sur le pantalon.
-Ouch putain, c’est froid ! Quel con ! Ouh, c’est froid !
Se ressaisissant, Will quitta son placard et se dirigea vers le bureau vide de Tawak, le cœur battant à tout rompre et l’intimité enrhumée !
Il s’immobilisa devant la porte du bureau et y pénétra subrepticement. Ne faisant pas attention au décor particulier de la pièce, Will se dirigea sur la pointe des pieds vers le bureau en plastique, manquant de se vautrer au passage à cause des flaques d’eau savonneuse étalées sur le sol carrelé. Il s’assit alors devant le pc de son chef et se releva aussitôt en sursautant en entendant un bruit suspect. Will comprit alors que Tawak avait encore laissé traîner le coussin péteur que Dolarn lui avait offert l’année dernière pour son anniversaire. Will lança alors l’ordinateur et afficha une mine désabusée en voyant qu’il lui fallait un mot de passe. Pire encore, une petite voix aiguë ressemblant furieusement à celle de Tawak lança :
-Tu ne trouveras jamais mon mot de passe !
Regardant tout autour de lui, Will eut alors une idée lumineuse. Il tapa fébrilement sur le clavier le mot « douche » et l’écran suivant apparut aussitôt. Quant à la petite voix énervante, elle lança :
-Ah merde, bah si alors…
Lyam regarda alors toutes les icônes se trouvant sur le bureau, s’attendant à en trouver une intitulée « Tribune Galactique » ou tout du moins « Articles Journal ». Mais il n’y avait rien de cela. A la place, un fichier se nommait « Vacances à Chandrilla Bitch », un autre «Tout sur la technique du pousse-pousse Coruscantii » ou encore « Mes images de douche ». Circonspect, Will se gratta la tête avant de froncer les sourcils. Puis, dans un nouvel éclair de génie, il cliqua sur l’icône « Fourre tout ». Et là, quelle ne fut pas sa surprise de voir les rares articles que Tawak avait écrit dans sa carrière de journaliste ainsi que ceux que toute l’équipe venait de lui confier sur la Guerre des Clones !
Satisfait, Will afficha un petit sourire. Il prit alors la datacarte qu’il avait dans sa poche et l’approcha du lecteur de disque. Dans moins de deux minutes, il aurait implanté un virus sur l’ordinateur et sa mission d’espion redoutable serait enfin accomplie.

Le moment tant attendu était enfin arrivé !


Six mois plus tôt, Cantina « Le Trou à Banthas », Bloc 6969-Q, Coruscant.


- Et c’est quoi votre nom déjà ?
- Skymon Karrde.
- Euh…vouais, on trouvera autre chose. Vous en faites pas.
- Mais…C’est mon nom.
- Je m’en secoue les bretelles ! A la Tribune, il nous faut du titre accrocheur ! Du sensationnel ! On peut pas bosser avec nos vrais noms la plupart du temps…Enfin, sauf moi, mais vous comprenez, mon nom, c’est un peu devenu une marque de fabrique.
- Vous fabriquez quoi ?
- Du rêve mon ptit gars ! Et aussi pas mal de gosses à droite à gauche…mais j’aime pas parler de ça, ça m’irrite le compte en banque.
- Je comprends.
- Et donc, vous êtes illustrateur…C’est quoi vos références.
- Eh bien, j’ai eu effectué des caricatures pour le Jawa Enchainé et, intrinsèquement, j’ai également griffonné pour L’écho des Etoiles.
- Cool.
- Ensemblement, j’ai en projet une sorte de comic-strip qui serait centré sur Maître Yo…
- Ouais ok, on parlera projets plus tard, faut pas déconner. On va aller au bureau vous présenter au reste de la troupe.
- Assurément !
- Allez hop !
- Mais…vous ne payez pas ?
- Mouahahahahahahah !!!


Quelques minutes plus tard, dans les bureaux de la Tribune Galactique.


- Alors ici, c’est la banque d’accueil. Inutile de préciser qu’on ne touche qu’avec les yeux !
- Ostensiblement, voici une restriction pluri-sensorielle à la hauteur de mes capacités neuro-cervicales !
- …
- Qu’ouïe-je ?
- Ah ouais quand même… Bon, passons à la suite. Par là, vous avez les bureaux des rédacteurs ; là, derrière les cartons de bouffe, c’est le coin des illustrateurs. La porte verte avec le panneau de danger, c’est l’antre de Kyle. Ne t’en approche pas, n’essaie pas de rentrer et ne pose pas de question à son sujet.
- Véritablement, quel est donc ce spécieux objet positionné à équidistance du turbolift et des bureaux ?
- … La machine à café ?
- Visiblement.
- C’est dingue cette façon de parler…Ca fait tache ici…
- Similairement aux lipides sur votre cravate.
- Si tu continues, je te savate !
- J’apprécie la rime.
- Fini la frime ?
- Quel poète !
- Arrête !

Sur cette joute lyrique arriva Tawique…euh, Tawak.

- ‘lut Dodo, ça fume ?
- Ca frise !
- Flip ?
- Flap !
- Le ronto !
- Quoi de neuf, Chef ?
- J’en sais rien et toi ? Tu t’es trouvé une nouvelle copine ?
- Euh…
- Votre sens de l’observation est, si je puis me permettre, déficient.
- Pardon ? Oui bah si je puis me faire mettre, comme vous dites, on porte pas des cheveux de cette longueur quand on est un homme !
- Puis-je m’enquérir de la raison ?
- C’est un calvaire à laver ! Regardez-moi, j’ai beau utiliser une lotion, deux shampooings et trois après-shampooing, je suis jamais satisfait du résultat !
- Je conceptualise.
- Dites, si je vous gêne, je peux vous laisser jouer à la coiffeuse tranquille.
- Oops ! Bon, sans déc’, c’est qui lui ?
- Je m’appelle Skymon Karrde !
- Ah…vouais, on trouvera autre chose, c’est pas grave.
- Je vous l’avais bien dit !
- Mais c’est mon nom, NIQUEDOUILLE !
- HEIN ??!! Qui a parlé de douille ?
- Personne, Kyle, tu peux retourner à ton…placard.
- Donc Tawak, Monsieur Krrade ici présent postillonnerait bien pour un poste d’illustre gratteur si j’ai bien tout compris !
- C’est Karrde. Et je postule pour un poste d’illustrateur.
- Vous voulez lustrer quoi au juste ?
- …
- Eh bien ?!
- Illustrer, Monsieur.
- Tawak adore qu’on le lustre ! Vous avez frappé à la bonne poire !
- C’est pas faux.
- Vous n’y êtes pas. La Tribune Galactique est un journal, non ?
- Euh…vouais.
- Eh bien, je sollicite un emploi d’illustrateur au sein de votre quotidien afin d’apporter mon expérience en la matière à ce que je considère comme le média le plus fin.
- …
- Fin ?
- Affirmativement.
- Bon, en ce moment, on fait face à une compression de personnel et…
- Prsnl !
- C’est quoi ça Dolarn ?
- Une compression de personnel, tiens donc !
- …
- Mouahahahahahahah !!!
- Je disais donc, on pourra pas vous embaucher pour le moment, mais on garde vos coordonnées et on vous rappelle dès qu’on a les moyens.
- Et les courts, et les longs ! Mouahahaha…
- Dolarn. Dehors !!
- Hahah !!!
- Qu’il en soit ainsi, Monsieur Tawak.


De nos jours, quelques minutes avant le début de l’épisode, Rédaction de la Tribune Galactique.


Les portes du turbolift s’ouvrirent sur une silhouette floue, à la chevelure longue et fournie. Immédiatement, les secrétaires, toujours pimpantes, eurent un mouvement de recul instinctif accompagné de reflux gastriques sonores. La silhouette s’approcha.

- Veuillez, mesdemoiselles, m’allouer l’autorisation en cet instant présent de vous souhaiter une bonne journée.
- Par tous les Dolarn !
- Sarkan ? Dolarn Sarkan ? Dois-je en déduire que vous l’élevez au rang de divinité ?
- Oooooooooh ooooooouuuuuuuuuuuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!
- Vraisemblablement !
- Monsieur Krrade !!
- Karrde.
- Hein ? Ouais bon, on s’en fout ! Vous avez donc eu mon message ?
- Absolument.
- Bien, donc on aurait besoin d’un gribouilleur pour couvrir la guerre.
- La guerre ? Ce conflit bipolaire intrinsèquement lié à l’opposition caractérisée entre deux mouvances philosophico-politiques ?
- Euh…Bah…La guerre, quoi ! La République, les Séparatistes et tout ce merdier !
- C’est cela.
- Bon, vous pensez vous y prendre comment ?
- Permettez-moi de vous présenter un projet. Ce serait une sorte de comic-strip centré sur le Maitre Yo…
- J’ai pas le temps d’écouter vos conneries ! On a besoin de vous sur Pétahouch’nok VIII.
- Pardon ?
- Vouais, le trou du flux de la Galaxie.
- J’imagine que je n’ai pas le choix.
- Bien vu l’aveugle !

Sur cette dernière phrase évidemment incomprise par le nouveau stagiaire illustrateur, la rédaction se vida comme un coussin péteur sous le fessier de Will Lyam.
Tiens ?! D’ailleurs, ne serait-ce pas EXACTEMENT ce qu’il vient de se produire ?


Si si, souvenez-vous, plus haut :


« Il s’assit alors devant le pc de son chef et se releva aussitôt en sursautant en entendant un bruit suspect. Will comprit alors que Tawak avait encore laissé traîner le coussin péteur que Dolarn lui avait offert l’année dernière pour son anniversaire. »

Ca vous revient à présent ? Alors voici la suite :

Alors que la datacarte était au bord du lecteur…


A SUIVRE (ça vous énerve, hein ?!)
Ecrit par Dolarn Sarkan, le 3 Mai 2009
19. L'espion qui m'a titré
 
Il y a très très (mais vraiment très très) longtemps, dans La Rédaction de la Tribune Galactique : vous n’avez qu’à lire l’épisode juste au dessus, fainéants !


… Will Lyam trouva le courage de la pousser jusqu’à la butée.

Une fenêtre ne tarda pas à apparaitre et lorsqu’il cliqua sur « ouvrir », le journaliste-double eut la surprise de se voir en format panoramique arborant un collier de fleurs et une chemise aux couleurs aveuglantes.

— Sacré nom de…

Car la vérité nue, implacable et cruelle venait de le frapper. Ce qu’il avait sous les yeux n’était pas la datacarte vérolée que son espion de chef lui avait remis mais bel et bien la datacarte contenant toutes les holophotos souvenirs de ses dernières vacances sur Kapdagd, charmante planète du quadrant Sud de la Bordure Extérieure.
Confus à l’idée d’être confondu, Will Lyam sorti précipitamment du bureau de Tawak, faisant fi des regards surpris de ses collègues.

— Envie de chiiiiiiiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer !!!!! hurla-t-il comme justification.

Reclus dans les toilettes pour dames (Kyle intervertissait les panneaux au gré de son humeur et de ses désirs lubriques), Lyam ne voyait aucune issue à son problème. Non seulement il n’avait pas pu pirater l’ordinateur du Rédac’ Chef de la Tribune mais en plus de cela, il n’avait aucune idée de l’endroit où pouvait se trouver la datacarte porteuse du virus. Il tenta alors tant bien que mal de se souvenir de son trajet depuis la ruelle sombre et déserte, où son supérieur lui avait remis l’objet, jusqu’à son bureau au journal. Il était plongé dans ses pensées lorsqu’on tambourina à la porte.
— Hé ! Vous pourriez vous dépêcher, on n’est pas chez le médecin ici, maugréa une voix féminine.
— Oui oui, voilà voilà, ça vient, répondit Will, la voix tremblante.
— Je ne veux pas savoir si ça vient, m’sieur Lyam, je veux juste utiliser les toilettes.
— Et vous croyez que je suis occupé à quoi ? Faire du patchwork ?
— Ah, tiens, voilà une bonne idée. Moi qui cherchais un cadeau pour ma belle-mère.
— C’est vrai ? Comment s’appelle-t-elle ?
— Vergère Deuffransse.
— C’est charmant comme nom ça, c’est de quelle origine ?
— Elle est née sur Barleduuk. Ca se situe dans la Bordure extérieure, assez loin des hyperroutes. Plutôt agricole comme planète. On y trouve la meilleure laine de la galaxie.
— Ca alors, vous me l’apprenez ! Ma mamie m’avait tricoté un chandail quand j’étais petit, je m’en souviens encore, il était rose, doux, chaud…
— Dites, m’sieur Lyam, c’est pas que votre enfance ne m’intéresse pas, mais vous sortez quand ?
— D’où ?
— Des toilettes.
— Ah. Oui. Pourriez-vous vous barrer de derrière la porte par contre ?! C’est pas que, mais niveau concentration, c’est un peu rude en vous sachant là, osa le journaliste.
— Oh. Oui, pardon.
Dans les cinq minutes suivantes, Will Lyam revint à son poste, toujours perclus de questions sur la disparition mystérieuse de la datacarte.

Pendant ce temps, près de la machine à café…

— Alors votre nom, c’est krrade ? J’adore ça !
— Non, vous vous méprenez, je m’appelle Karrde. Skymon Karrde.
— Je ne vois pas la différence, moi, j’aime bien krrade, insista Kyle.
— Si vous le dites. Vu le fumet peu ragoûtant qui se dégage de votre officine, cela ne me surprend guère.
— Et vous êtes venus faire quoi, à la Tribune ?
— KkkKKKKkkaaaAAAAaaaarrrRRRrrrde !!!! rugit une voix métallique.
— Qu’est-ce que c’est qu’ce truc ?!! hurla l’illustrateur.
— Boh ça ? C’est 16-BA, notre droïde d’entretien. N’y faites pas attention, il débloque un peu depuis quelques temps, répondit Acea.
— Attention, dysfonctionnement système, couina le robot.
— En effet, cette machine a l’air d’avoir des problèmes.
— AaaaaAAAAAH !!! Mon braaaaaaas, Jelonn !!!
— Qui est Jelonn ? demanda Karrde.
— On ne sait pas, il répète ça tous les jours à qui veut l’entendre. On suppose que c’est son concepteur, mais vu l’âge de ce droïde, c’est difficile à confirmer, assura Acea.

Effrayé par cette interruption technologique, Skymon se rendit jusqu’à sa table de dessin et gribouilla quelques petites choses pour illustrer les rares articles qu’on lui avait confié. Car visiblement, l’équipe du journal hésitait encore à faire totalement confiance à la longue silhouette dégingandée de Karrde. Il n’avait donc récupéré pour seule besogne que l’illustration d’articles mineurs portant sur la violence dans les bas-fonds du mille trois cent treizième niveau, sur l’élevage en milieu sub-aquatique ou encore une interview prétendue exclusive avec un fermier hydroponique sur Tatooine.
Malgré tout, en professionnel consciencieux qu’il était encore, Karrde s’attacha à accomplir sa tâche à la perfection. Et s’attacher à une tâche, c’est tout sauf décapant.

C’est donc après plusieurs heures qu’il se hasarda à explorer plus avant les locaux de la Tribune Galactique, véritable foutoir et haut lieu de débauche (et de débâcle, aussi). A vrai dire, il n’était pas particulièrement pressé de partir sur Pétahouch’nok VIII comme le lui avait annoncé Tawak un peu plus tôt. Il en profita donc pour lambiner à travers les bureaux, pour la plupart vides, boire un café dégoûtant et admirer la vue depuis les baies vitrées. Le panorama était fabuleux, toute la Capitale s’offrait à ses yeux et étincelait sous le soleil couchant. Cette vision l’enchanta comme rarement et il se mit à esquisser un paysage urbain d’une rare intensité. Concentré sur son ouvrage, il ne remarqua pas la foule (relative) qui s’agglutinait derrière lui et qui tentait de jeter un œil par-dessus son épaule. Il y avait là Acea, Will, Tawak, 16-BA, les secrétaires et quelques personnes dont personne ne connaissait le nom.
Ce fut, comme souvent, Kyle qui attira l’attention en jetant littéralement un œil par-dessus l’épaule de Skymon. Ce dernier, surpris de voir un globe oculaire atterrir sur sa planche à dessin réprima un haut-le-cœur et se retourna avant d’afficher une mine apeuré devant cette masse bigarrée qui le fixait.

- Wayii ! clama le graphiste.
- Gnein ? bava Kyle.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Acea.
- J’en ai pas la moindre foutue idée, répondit Tawak, préservant sa dignité dans une serviette-éponge aux motifs végétaux.
- il s’agit d’une interjection Mando’a, fieffés incultes ! rétorqua Skymon.
- Gnein ? bava à nouveau Kyle.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda à nouveau Acea.
- Non, décidément, j’entrave quedalle à ce qu’il raconte celui-là, concéda Tawak.
- Tout compte fait, je me demande si ce ne serait pas une bénédiction d’aller sur cette planète au nom imprononçable. Cela m’offrirait assurément du repos loin de ces incapables, pensa Karrde à voix haute, certain que personne ne comprendrait.
- C’est un dessin ! hurla Kyla d’un air victorieux.
- Ah ça, je sais ce que ça veut dire ! assura fièrement Acea.
- Tout ce raffut pour un dessin ? Non mais sans blague, j’ai l’impression d’être à la tête d’une troupe de cirque des fois… Et Tawak de retourner vers son bureau en éclaboussant tout sur passage.

[Quelques heures de néant plus tard]

- Krrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrraaaaaaaaaaade ! Dans ma dou… Dans mon bureau ! hurla Tawak de sa voix délicate.
- Eh m… Qu’est-ce qu’il me veut encore celui-là, marmonna le graphiste en se trainant vers le bureau du rédac’ chef.
- Dis donc, mon ptit bonhomme, lança Tawak à l’adresse du nouveau tout en nouant sa serviette, comment se fait-ce que vous ne soyez pas encore parti ?
- Parti ? Où ?
- Sur Pétrabou… Peigneboul… Vladivos… Le coin paumé où vous étiez sensé allé ! balbutia le chef.
- Pétahouch’nok VIII ? Mais euh… C’est-à-dire que j’attendais d’avoir les billets pour le transport…
- Vous vous fichez de moi ? Je vous les ai donné il y a des heures !
- Absolument pas.
- Vous me traitez de menteur ?
- Potentiellement.
- Et vous croyez quoi, que je les ai collé sous mes claquettes de plage ?
- Cela ne me semble pas improbable.
- …
- Oui ?

Ce qui rendait le Rédac’ Chef confus, c’est qu’il venait de se rendre compte que les billets de transport étaient effectivement collés sous ses claquettes de plage. Tentant de garder la face vis-à-vis de son interlocuteur, il tenta une diversion dont il avait le secret.

- Là, derrière vous, un rancor ! lança-t-il avant d’effectuer une rondade avant suivi d’un saut jambes tendues, salto avant avec décollement des tickets puis réception dans la position du flamand rose.

Skymon Karrde, qui n’avait pas été abusé par la supercherie, n’avait pas perdu une miette des acrobaties de son nouveau patron et lui donna la note de 5.9 en technique et de 5.7 en artistique (sans doute pour la tenue peu adéquate).

- Quoi ? 5.7 ? Mais je m’entraine tous les jours pour arriver à ce résultat ! grogna Tawak.
- Je suis désolé, Chef, mais votre serviette s’est détachée pendant le saut et… et… c’est tout simplement dégoûtant !
- Oups… fit Tawak en rajustant son cache-misère. Voilà vos tickets, prenez-les et barrez vous fissa.
- D’accord. Mon sac est prêt.
- Tant mieux, ricana Tawak. Et bon voyage !

C’est ainsi que Skymon Karrde, jeune et sémillant graphiste pour la Tribune Galactique embarqua quelques minutes plus tard dans un navire de transport à l’allure douteuse en direction de la mystérieuse Pétahouch’nok VII.
Il ne connaissait rien de la planète en question et les rares personnes qui avaient pu le renseigner à ce propos s’étaient contentées de rester vague. « Mouais c’est pas moche », « ah vous allez là-bas, c’est chouette » ou encore « C’est beau mais c’est loin » furent les seuls indices qu’il obtint. Et la durée du voyage, qu’il ignorait jusqu’à présent lui fut indiqué par une voix robotique éraillée à travers les haut-parleurs du vaisseau.

- Le temps de trajet estimé aujourd’hui est de vingt-et-une heure et quarante-deux minutes. Merci d’avoir choisi de voyager à bord du Kostakon Kordia.

Pas rassuré pour un crédit, Skymon décida qu’il avait le temps de se consacrer à son projet de dessins humoristiques centrés sur le maître…

- Ca vous dérange pas si je m’assois à côté de vous ? demanda une voix féminine.
- Euh… pas…pas du trou…tout ! baragouina Karrde, émergeant de ses pensées.
- Je m’appelle N’Trekott, j’ai l’impression qu’on est embarqué dans la même galère.
- Navré de vous décevoir mais c’est un navire de transport, pas une galère, Mademoiselle.
- Vous êtes sérieux ?
- Absolument, confia Karrde.
- Hem… Pourquoi pas. Ca vous dirait de prendre un verre avec moi, ce soir, dans le restaurant du pont 42 ?
- Prendre un verre ? J’ai bien toute la vaisselle qu’il me faut chez moi, merci.
- Boire un coup, si vous préférez.
- Ah… Oui… Pardon. Je suis terriblement confus, j’ai l’esprit embrouillé en ce moment… Avec plaisir, oui.
- Alors, rendez-vous là-bas vers 20h.
- Très bien… A… A ce soir…

Skymon Karrde vit alors s’éloigner la jeune femme qui venait de l’aborder. Elle avait un physique à devenir fou, des formes avantageuses, une voix suave et un regard de braise. Le graphiste avait d’ailleurs du mal à croire ce qui lui arrivait car les femmes, d’ordinaire, ne se bousculaient pas pour s’attirer ses faveurs. Et pourtant, cette N’Trekott était surgit de nulle part telle un aigle noir et lui avait bel et bien donné rendez-vous. Son premier depuis des années. L’émotion était vive. Trop vive peut-être lorsqu’il se rendit compte qu’un long filet de bave pendant au coin droit de ses lèvres, attirant les regards suspicieux et dégoutés des personnes alentours.
Karrde décida donc qu’il était temps de rejoindre sa chambre pour se préparer. Après avoir traversé la foule compacte et odorante du grand hall d’accueil, il consulta un plan afin de repérer le bon turbolift, le bon couloir et enfin, la bonne chambre.

La section D0-D0 était certainement la plus « luxueuse » du vaisseau. Une moquette d’un rose chatoyant côtoyait horriblement les tapisseries brunes, vertes et orange aux motifs enfantins. Des ronds, des carrés, des croix et des triangles garnissaient les murs et éveillaient en Karrde des envies de vomir. Ce qu’il ne fit pas au prix d’un effort certain. Et aussi parce que « la nourriture, ça ne se rend pas » comme il se plaisait à le dire.

Il trouva enfin sa chambre, la 33, et découvrit un confort sommaire. Un lit simple, un coin salle de bain et un écran holo qui diffusait les informations en continu.

- Qu’à cela ne tienne ! lança-t-il dans le vide, il en faut plus pour me déprimer !

Karrde entreprit alors de se laver, consciencieusement, de se raser, de se parfumer et de mettre des vêtements propres. Il n’avait hélas pas pris d’affaires de gala mais un t-shirt de son héros de bande-holodessinée et un pantalon en toile bleue résistante ferait parfaitement l’affaire. Après tout, il ne connaissait cette fille que depuis quelques heures, elle ne serait sans doute pas regardante sur la tenue vestimentaire du graphiste.
Etant en avance, pour une fois, sur son heure de rendez-vous, Karrde alluma le récepteur holographique et parcouru les différentes chaines.

- Et tout de suite, nous retrouvons notre envoyé spécial, Kulaj Demoush depuis…

*zap*

- … le centre de congrès en flamme comme vous pouvez le voir sur…

*zap*

- …une fantastique toile de maître…

*zap*

- …Yoda qui encore une fois ne s’est pas laissé…

*zap*

- … enfler. Pourtant le Chancelier Palpatine en…

*zap*

- …jupe rouge et sublime bustier assorti…

*ziou*


Aucun programme n’intéressait vraiment Skymon. Il consulta l’heure et se vit qu’il était temps de partir retrouver la jeune et belle N’Trekott. Coiffé et parfumé, il sortit vigoureusement de sa chambre et sautillant jusqu’au turbolift en chantonnant.

- Ce soir, c’est pinage ! Ce soir, ce soir, ce soir, c’est pinage !!!
Ecrit par Dolarn Sarkan, le 21 Juillet 2013