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La Rédaction de la Tribune Impériale [#10]
 
Dans les coulisses du Journal de l'Empire !
26/06/2013
Bonjour à tous !

Vous ne l'attendiez plus ? Nous non plus ! Pourtant, voici un nouvel extrait de la Rédaction de la Tribune Impériale, écrit par le talentueux (Si si, on dirait pas comme ça, mais j'vous jure !) Yorkman...

La Rédaction de la T.I.
An 0 - Jour 61 

- Ahahahahahaha !!
Kia s'arrêta brusquement. Il semble que le rire effroyable qu'elle eût entendu était celui d'un malade mental, d'un désaxé, d'un sociopathe qu'on aurait laissé pourrir trop longtemps dans sa cellule à l'asile et qui, une fois sorti, eût besoin de libérer toute la folie enfouie en lui durant de trop nombreuses années dans un rire si maléfique que les cartilages de l'oreille interne de la jolie journaliste s'entrechoquaient.
Kia se retourna, vigilante, redoutant l'homme, la créature qui se tenait derrière elle. Restant sur ses gardes, serrant les poings, sachant que ce malade mental voudrait sûrement lui sauter dessus pour l'égorger à la première occasion, elle était prête à lui arracher la tête au moindre geste brusque.
Et dans le coeur et les poumons de la jeune lourdienne, la tension retomba d'un coup comme un soufflet.
- Pfff...c'est toi, Eskolar. Qu'est-ce que tu fiches ici ?
En effet, Eskolar se tenait devant la porte de son bureau, debout, les bras et les jambes croisés, et dans son regard on pouvait déceler un mélange de folie, de haine et de sadisme.
Kia se méfiait de plus en plus.
- Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle sèchement. 
- Eh eh eh... Tu as entendu la nouvelle ?
Kia chercha furtivement sur elle une arme, un objet susceptible de la défendre. Hélas pour elle, son mini-blaster était introuvable. Elle regarda alors rapidement autour d'elle à la recherche d'un objet contandant, le sourire sadique qu'affichait Eskolar l'incitant à rester vigilante.
- En fait, je sortais. Tu me diras la prochaine fois...
- Cet imbécile de Nomis s'est fait rembarré par le patron. Ahahah !
Kia s'arrêta.
- Attends, tu veux dire qu'il s'est fait viré ? demanda Kia. 
- Non, encore plus humiliant ! Eh eh eh ! 
Eskolar se délectait du malheur de son collègue, à tel point que cela en devenait inquiétant. 
- L'article sur le jeune rebelle qui a détruit l'Étoile Noire, sur lequel il planchait depuis des semaines, et bien Covelian l'a refusé ! Ahahahahah !!
Kia pouvait comprendre la jubilation d'Eskolar. Après tout, il n'avait jamais pu encadrer Nomis, alors un petit événement comme celui-ci ne pouvait que le réjouir, lui qui était calme et bougon depuis quelques jours.
Eskolar s'approcha de la journaliste en lui faisant signe de faire "chut" et de rester discret. Kia était prête à envoyer la sauce. Elle n'aimait pas qu'on s'approche d'elle de cette façon et les fous furieux l'incommodaient tout particulièrement. 
- Pour une fois que Nomis fait autre chose que glander et faire des speeders en filmsiplast, je trouve que c'est juste poilant ! ricanait Eskolar dont la voix était animée par une sorte d'excitation masochiste vicieuse et jouissive. Je jouis !! cria-t-il, pris dans un élan de folie.
Kia Lansillo ne se retint pas de glousser. Non pas que le malheur des autres lui importe beaucoup, seul sa satisfaction et ses affaires personnelles la préoccupant, mais cette fois-ci, l'idée de Nomis se faisant humilier à ce point la fit hurler de rire à son tour. Bientôt on entendrait les deux collègues pleurer de rire dans tout le bâtiment.
Et bien sûr c'est le moment que le colonel Covelian choisit pour surgir dans le couloir d'un pas ferme et nerveux, tout comme l'étaient son expression et sa voix. Elle empêcha Kia Lansillo d'expirer son dernier rire en même temps que son dernier souffle, tandis qu'Eskolar, lui, l'avait ravalé et, pour le coup, suffoquait vraiment.
- J'aimerais qu'on m'explique ce qui se passe, ici ! beugla Covelian à bout de nerfs.
Kia remis en place sa coiffure puis aida Eskolar qui était devenu aussi bleu qu'un Pantorien à reprendre son souffle. Ce dernier n'étant pas encore en mesure de prononcer un mot audible, c'est la lourdienne qui prit la parole. Elle se racla la gorge et s'expliqua :
- Aheum ! En fait colonel, nous venions d'apprendre la déconvenue de ce cher Nomis et de son article, alors...
- Alors ça vous amuse de rire d'un collègue dans son dos ? 
Non mais je vous jure, une belle bande de tocards ! pensa, dépité, Covelian. Il leva les yeux en l'air, sûrement dans l'espoir d'obtenir une aide des cieux dans sa tentative désespérée de faire revivre le prestige de la T.I. Si on sort un nouveau numéro ce sera vraiment un miracle... 
- Ah non non non ! assura Lansillo en agitant ses bras devant elle.
- Vous feriez mieux de reprendre le travail au lieu de vous moquer de votre collègue, car ça pourrait très bien vous arriver à vous aussi ! reprit Covelian en haussant toujours plus la voix. Je vous signale qu'on a un numéro sur le feu, qu'on a toujours rien à publier, et ce n'est pas avec les productions de ce cher Nomis, comme vous dîtes, qu'on y arrivera ! Tiens d'ailleurs, Lansillo, au lieu d'exposer vos formes à tout le personnel vous allez dans la Bordure. Préparez vos baggages. Et vous Eskolar...beurk, essayez de ne pas dégobiller sur la moquette, ça fait désordre. 
Le colonel Covelian sortit aussi vite qu'il était apparu, le temps d'un sermont bien dosé. 
Lansillo regarda Eskolar suffoquer, à bout de force.
- Oh toi, tu as besoin d'un caf', fit-elle. Viens, je crois que la machine est réparée. 

**********

- Tu sais que t'es un mec bizarre ? fit Kia à un Eskolar remis d'applomb par son café. 
- Je ne pensais pas que tu savais rire comme ça, répondit-il, d'habitude tu es plus...
- Bestiale ? Tigresse ? reprit-elle avec un sourire aguicheur. Et toi tu es renfermé, colérique ou juste snob et antipathique. Je préfère de loin quand tu ressembles à un dégénéré. Ça m'a fait du bien de rire un bon coup.
Eskolar semblait se sentir de plus en plus à l'aise avec Kia.
- Alors comme ça la tigresse veut se la jouer sympathique, hein ? Mais je m'attends à ce qu'elle sorte ses griffes bientôt.
Dissimulé sous son air intelligible et compréhensif, Eskolar écoutait Kia débiter sa séduction voilée d'une seule oreille, tandis que de l'autre il s'écoutait comploter avec lui-même. 
- Tu sais, j'ai été désolée que tu ais eu une telle réaction quand tu nous a surpris, Nomis et moi.
Un peu absent, Eskolar ne sut quoi répondre. 
- Ah...tu crois ?
- Ben, tu as quand même failli le jeter par la fenêtre. 
- Ah oui, c'est vrai, ça. 
Eskolar repensa à ce moment jubilatoire où il avait bien failli en finir avec Cirederf Nomis. Il en jouissait encore.
Kia, tentant une approche plus sensuelle, s' approcha de Eskolar, se mit sur la pointe des pieds pour se mettre à hauteur des écoutilles du journaliste et commença à murmurer :
- Mais si tu veux tout savoir sur la performance de Nomis, il a...
(Pour vous autres simples lecteurs, la suite des détails est malheureusement incompréhensible.)
Évidemment ça ne pouvait qu'aboutir à ça ! La coquine, elle a vraiment un don pour se jouer des gens. Mais même si j'adorerais manger dans l'assiette de Nomis, je vais être plus intelligent qu'elle. On va la jouer finaude. "On" ? Qui ça "on" ?! Enfin bref... 
- Écoute Kia, je pense que pour une fille aussi distinguée que toi ce n'est pas bien de faire ce que tu fais. C'est vrai quoi, on se connaît à peine et puis tu n'arriveras à rien avec moi. Je suis beaucoup trop complexe, je crois. Mais quand on en saura d'avantage sur l'un et l'autre...Qui sait ?
Kia était complètement déstabilisée. Jamais un homme n'avait refusé aussi facilement et rapidement ses avances, à tel point qu'elle trouva cela louche.
Eskolar partait tranquillement de son côté, les mains dans les poches, saluant Kia sans se retourner.
- Allez, on a un nouveau numéro et un hors-série à sortir. 
Ça marche ! trépigna Eskolar, fier de sa si subtile intelligence. Elle me regarde comme une bête curieuse. Elle sent que je suis différent. Au moins si je ne la manipule pas, elle finira dans mon lit. Et puis maintenant j'ai cette nouvelle certitude : Nomis en a une petite. 
Soit il est très intelligent soit il est complètement con, pensa Kia. Décidément, ce Smaugh est plein de surprises. Mais s' il croit pouvoir me berner il va vraiment falloir qu'il se lève tôt.


Eskolar va-t-il réussir ses plans de domination ? Nomis va-t-il être victime d'une trahison de la part de ses collègues ? Ou l'alliance entre ses deux rivaux éclatera-t-elle comme une cervelle de gungan face à une addition ? Vous le saurez en lisant le prochain épisode de La Rédaction de la Tribune Impériale...
... Ou pas. 
En attendant, vous pouvez lire ou relire le dernier numéro de la Tribune Impériale en cliquant sur le lien ci-dessous.



Vive l'Empire ! Vive la Tribune Impériale !
 
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Je vous dis à la semaine prochaine pour un prochain numéro de La Rédaction de la Tribune Impériale et me permets de vous signaler que vous pouvez également lire le début de la rédaction de la Tribune Impériale ici !
Parution : 26/06/2013
Source : La Rédaction de la Tribune Impériale
Validé par : Jagen Eripsa
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Les 10 premières réactions (voir toutes les réponses) :
  • 11/11/2013 - 16:55
    Si certains d'entre vous ne l'avaient pas encore remarqués, la T.I sort d'un long tunnel d'inactivité et est de retour ce lundi 11 novembre pour un onzième numéro !

    http://www.starwars-universe.com/actu-9 ... mero-.html

    Un jour donc à célébrer, comme pour l'Armistice (et ma première année sur le forum :D ), avec ferveur !

    Merci à Sol, Hiivsha, Minos et bien sûr à Jagen Eripsa, à qui je reprend le fauteuil de Rédac'chef.
    Ainsi qu'à Dolarn Sarkan pour ses conseils éclairés de vieux briscard de la T.I. :jap:

    Bonne lecture à tous !
  • 11/11/2013 - 17:01
    Merci, merci ! :cute:
  • 11/11/2013 - 18:24
    Il y a du texte dans cette tribune, elle fourmille idées, c'est incontestable. :sournois:
    Ça devrait intéresser les SWUistes qui apprécient l'univers des fan-fics. :)

    Bonne chance à elle ! :jap:
  • 11/11/2013 - 19:12
    Super numéro.
    Vous imitez le style des journalistes des articles ici et là sur la presse papier ou internet. ;)
    Vous imitez bien les articles des journalistes étouffés par les dictatures d'Hitler et consort.
    Je vois bien l'Empire utiliser ce genre de données pour abrutir les gens.
    Le ton est assuré et convaincant.
    Bravo. :)
  • 11/11/2013 - 19:24
    Ca me rappelle un peu les discours de Périclès sur la guerre du Péloponnèse.
  • 11/11/2013 - 19:28
    On essaye de rendre le discours le plus réaliste possible, en s'inspirant de faits et d'orateurs réels. Mais on aime aussi laisser la place à la suggestion que tout ce que vous lisez n'est que de la propagande bien grasse et qu'il existe bel et bien une réalité derrière.
  • 11/11/2013 - 21:42
    magiefeu a écrit:Ca me rappelle un peu les discours de Périclès sur la guerre du Péloponnèse.


    Ah, bonne référence ! Comme dit Joy, nous nous inspirons plus du totalitarisme sous ses formes passées et présentes, mais les discours rhétoriques de l'Athènes antique, qu'ils soient rapportés comme ceux de chez Thucydide ou directement issus de l'orateur comme chez Démosthène sont de bons exemple de textes forts avec des formules frappantes cherchant à obtenir plus l'adhésion du spectateur par le coeur que par la tête. :oui:

    C'était la minute Histoire Grecque, vous pouvez reprendre vos activités. :paf:
  • 11/11/2013 - 21:56
    Y'a as que les régimes totalitaires et les anciens grecs qui utilisent ces méthodes, à des degrés divers... :siffle:
  • 12/11/2013 - 10:37
    Yorkman a écrit:Ainsi qu'à Dolarn Sarkan pour ses conseils éclairés de vieux briscard de la T.I. :jap:



    :oops: Ma contribution est bien modeste. Je me contente d'avoir un oeil critique (trop, peut-être) en tant qu'ancien rédacteur/rédac' chef. :jap:
  • 12/11/2013 - 19:09
    Justement, tes critiques sont faites pour nous apprendre. Journaliste ça ne s'improvise pas :chut:
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