Le site
Fractal Matter a interviewé
Rick McCallum sur la production de la prélogie et sur l’avenir de la saga
Star Wars.
La première partie de l’interview publiée en octobre ne dévoilait que peu de nouvelles informations. La deuxième partie publiée ces derniers jours est intéressante par les réflexions que fait le producteur de la prélogie sur la série live notamment.
Morceaux choisis.
Le plus important, attirer le téléspectateur...
Ce qui me fait le plus envie est que l’on doit revenir 20 années plus tard et constituer une toute nouvelle équipe, un casting totalement nouveau et que nous travaillerons là-dessus tant que les gens aimeront ce que l’on fait. Nous avons un potentiel de 300 à 400 épisodes, sur une longue période de temps et avec la possibilité de séries simultanées. Tout cela dépend de la façon dont les gens vont aimer la série, du risque pris, du degré de noirceur, de la profondeur des personnages…
Il faut seulement trouver la bonne maison, ce qui est vraiment compliqué dans la télévision américaine. Cela va être intéressant, et j’ai grand espoir que la télévision implose dans les 2 ou 3 prochaines années, au moment où nous finirons la première série. Il s’agira alors d’un paysage totalement différent.
Il ne peut pas s’agir d’une série que l’on peut diffuser sur une chaîne gratuite (
network), mais plutôt sur le câble. Il faut savoir que la dynamique sur le câble est totalement différente. Si on était sur une grande chaîne et qu’il n’y ait pas 15 à 20 millions de téléspectateurs, on considérerait la série comme un échec. Mais sur le câble, 2 millions de personnes qui regardent
Star Wars serait un succès et nous n’aurions également pas à nous soucier des accords avec les publicitaires. Nous devons faire quelque chose pour que les gens veuillent venir sur cette chaîne câblée. Je pense qu’on peut y arriver, que ce soit sur HBO ou Showtime, car notre public, en particulier celui de la première heure ou bien les jeunes, est exactement ce que les chaînes câblées ont besoin pour survivre.
Le but est le même que sur le
Jeune Indy : comment définir de vrais personnages. On ne peut pas se baser sur les effets spéciaux et sur l’intrigue, alors la base est le développement des personnages. Cela doit être suffisamment ambitieux pour attirer 2 millions d’adultes à payer pour voir la série. C’est un vrai challenge, peut-elle être assez sombre, assez excitante ? Il s’agit de personnages totalement différents, pendant les 20 années de la jeunesse de Luke, et on ne verra aucun personnage des films, c’est vraiment un challenge. Nous avons une histoire sombre, on pourrait l’imaginer comme le
Deadwood de l’espace, c’est totalement centré sur les personnages. Peut-on y arriver ? C’est notre priorité n°1.
Un autre challenge pour nous est de faire paraître la série comme un film mais avec un budget de télévision, ce que nous avons fait avec le
Jeune Indy, qui nous sert de modèle.
Comment faire une série différente ?
Je ne le saurais pas avant que l’on se réunisse à la fin Novembre avec tous les scénaristes. Nous avons une idée d’où nous voulons aller, mais c’est très vague. La vraie question est comment amener un groupe de personnes à susciter l’envie, à nous interpeller et à transformer cela en quelque chose d’intéressant. C’est la plus belle partie du processus. Voilà ce que l’on veut faire : "voici l’intrigue principale de ce que l’on veut faire et le genre de personnages que l’on veut créer, maintenant commençons la première page et soyons efficaces."
Nous avons des bons jours et des mauvais jours, mais si ce groupe fait tilt, c’est fabuleux.
Selon ce qu’il va se passer à propos de l’histoire principale et où elle va arriver, nous essaierons vraiment de faire comme pour le
Jeune Indiana Jones (
25 réalisateurs ont travaillé sur la série, pendant 5 ans et dans 40 pays du monde). Si ça ne marche pas, nous essaierons avec 2 ou 3 réalisateurs qui peuvent vraiment travailler sur 3 ou 4 épisodes chaque saison. Et peut-être prendrons-nous quelques réalisateurs en guests qui veulent venir parce que, croyez-le ou pas, il y a beaucoup de réalisateurs, en particulier de films, qui disent "Oh mon dieu, je peux venir pour 2 semaines, je peux me préparer, venir et apprendre de nouvelles choses sur la technologie, voir comment ils font et comment ils sont capables de le faire avec si peu d’argent."
Ensuite, nous faisons le montage et ils ajoutent leur dernier coup de pinceau, c'est tout à fait possible sur une participation de 3 ou 4 semaines.
Beaucoup de gens sont intéressés, mais tout le monde veut voir les scripts maintenant, et on ne peut pas dérailler, ça doit marcher à un certain niveau. Cela, si nous voulons viser le marché du câble, ou avoir 2 ou 3 millions de téléchargements, ou bien utiliser tout autre type de diffusion au moment où nous aurons fini, au lieu que ce soit un succès étrange.