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Compte-rendu du Festival de Deauville
 
Du point de vue d'un staffeur SWU !
15/09/2004
Quand Jey m'a appris quelles personnalités viendraient en Normandie cette année, je dois bien avouer: je n'en ai pas dormi de la nuit (authentique). Puisque le message des films de Lucas, c'est qu'il faut s'échapper de chez soi pour être homme, j'allais pas rater l'occasion. En moins de temps qu'il n'en faut pour lire l'intégrale de l'UE, je réservai hôtel et billets de train, bouclai mes valises et me procurai un appareil photo numérique qui me servit à illustrer mes pérégrinations sur ces plages qui accueillent des Américains plutôt pauvres en 1944 et des Américains très riches depuis (faut dire que le Casino de Deauville est plutôt chic).

Arrivé la veille de l'ouverture du Festival, j'avais la ferme intention de n'en pas louper une miette... Du moins, de ce qui pouvait être intéressant. Trop réservé pour aller voir le film d'ouverture, l'injustement détesté Les Parisiens (que je vis plus tard), je me contentai de photographier les quelques personnes qui se faisaient photographier à l'entrée.

Deauville SWU 2004


Deauville SWU 2004


Deauville SWU 2004

Mince, le temps qu'on me dise qui c'est, et j'ai à moitié raté Michel Serrault. Le papy à lunettes de soleil, au milieu.


C'était le vendredi 3.


Samedi 4:
Le matin, Catwoman se présente. Avec les très mauvais échos de ces dernières semaines, je me dis que ce serait bien de le voir, ne serait-ce que parce que le cinéphile doit ingurgiter une certaine dose de navets dans son échelle de valeurs. Effectivement, ce film aussi ridicule qu'ennuyeux semble n'avoir eu assez de budget ni pour un producteur sérieux, ni pour un scénariste rigoureux, ni pour un compositeur compétent, ni pour éviter de bâcler les effets spéciaux: l'une des séquences entièrement CGI ne vaut pas mieux qu'une cinématique de jeu vidéo.
L'après-midi sera-t-il meilleur ? 2h30 d'attente sous un soleil abominable. Mais la récompense est belle et bien là.

Deauville SWU 2004

Sa Majesté, accompagnée de son Bouffon officiel.


Mr. Spielberg a été interrogé au sujet de Indiana Jones 4. Sur le ton de la plaisanterie, il se demande "si ce n'est pas plutôt moi qui deviens trop vieux plutôt que Ford. Non, j'espère pouvoir le faire en 2005." Difficile, avec les quinze projets qu'il développe simultanément.
Le soir, je suis bien évidemment allé voir The Terminal. Et Spielberg et Hanks étaient là pour présenter le film. On leur remit un trophée et un gâteau, c'est le 30e anniversaire, il faut le fêter dignement.

Deauville SWU 2004

La photo est floue mais il y a Lionel Chouchan et Michel Halimi, les fondateurs du Festival, Anne d'Ornano, Maire de Deauville, Tom Hanks et Steven Spielberg.


Deauville SWU 2004

Le Président du Festival entouré de son charmant jury.


Deauville SWU 2004

La meilleure photo que j'ai pu prendre du Festival. Et j'ai aussi eu l'autographe de Claude Lelouch !


Deauville SWU 2004

Elle, c'est Anouk Aimée.


L'anecdote qui tue: il est trop tard et, pour ne pas rater France-Israël (plus important à mes yeux qu'un Spielberg inédit), je sors sitôt le speech terminé, avant le début du film. Je me dirige vers la sortie, monte les escaliers... Quelques messieurs en costume noir le descendent. Parmi eux, un monsieur grisonnant, barbu à lunettes, plongé dans une conversation. Je lui balance un "Good evening" alors qu'il est à ma hauteur (à un mètre). En haut, il y a des journalistes. Ils me confirment l'identité du mystérieux-barbu-qui-me-rappelle-quelqu'un-mais-c'est-trop-beau (non, pas George, Steven). *%@#&. J'ai été pris au dépourvu et je n'ai eu le temps de sortir ni appareil photo ni stylo. MAIS JE L'AI CROISE...


Dimanche 5:
Outre Les Parisiens, je profite de la diffusion de l'intégrale Spielberg pour contempler sur grand écran quelques films, dont le méconnu 1941, comédie fondée sur la théorie du château de cartes instable (comment réagit-il si on bouge la carte du bas ?).


Lundi 6:

Deauville SWU 2004

Kevin Bacon et Kyra Sedgwick.


Les deux interprètes de The woodsman, de Nicole Kassel. Un film racontant avec une grande prudence l'histoire d'un pédophile en liberté conditionnelle. Il repose tout entier sur l'acteur principal, qui se montre absolument excellent.

L'après-midi, Indiana Jones et le Temple Maudit me montre à quel point il peut être beaucoup plus sombre sur grand écran que sur une télé ! Un film définitivement sous-estimé... Puis je découvre La couleur pourpre, belle histoire triste qui révéla Whoopi Goldberg.


Mardi 7:
Indiana Jones et la Dernière croisade, c'est quand même du grand spectacle qu'il faut voir sur un écran de cinéma.


Mercredi 8:
Down to the bone m'a plutôt déçu. Ce film sur une droguée cumule les clichés du cinéma social indépendant américain: des paumés perdus au milieu d'une Amérique en désagrégation. C'est ennuyeux et pas émouvant. On a plutôt envie de coller une tarte à cette mère de famille amateur de coke. En revanche, Red roses and petrol est une comédie dramatique irlandaise très sympa. Malcolm McDowell, qui nous présenta la séance (l'occasion d'un petit cabotinage), n'en est pas le héros, ce serait plutôt Max Beesley.


Jeudi 9:
Journée très chargée. Marie full of grace, vainqueur du Festival, le mérite amplement. On se projette complètement du côté de ces jeunes colombiennes qui font passer la drogue aux USA pour rapporter un gros paquet de fric à leur famille. Pour se détendre du cinéma social, allons voir l'excellente comédie Cookie's Fortune (hommage à Glenn Close), de Robert Altman. Et donnons-nous rendez-vous pour le génialissime Les Aventuriers de l'Arche Perdue et ses séquences d'anthologie: la séquence finale fait vraiment trembler. Aaaah, le thème de l'Arche ! Terminons cette soirée sur le film de John Disney et Walt Tolkien, Willow, avec Warwick Davis dans le rôle de Luke "Hobbit" Skywalker et Val Kilmer jouant les sous-Harrison Ford d'heroic-fantasy. Les couleurs sont quand même plus belles en DVD.


Vendredi 10:
Journée décisive !
J'ai raté les vingt premières minutes de THX 1138: the George Lucas Director's Cut, mais c'est pas grave, c'était quand même génial (toujours ces frissons et mon coeur qui bat à tout rompre lors de la dernière scène !) et je le reverrai demain, en mieux.
American Graffiti plaît encore beaucoup. Les histoires de John Milner, Curt Henderson, Steve Bolander et Terry Fields sont toujours aussi nostalgiques, drôles, tendres et rock'n roll ! Après cela, Duel, toujours aussi stressant... Plusieurs dizaines de personnes s'étaient bien évidemment données rendez-vous à 23h pour voir l'un des CLOUS du programme du festival, ladies and gentlemen...
STAR WARS EPISODE IV: A NEW HOPE
Sur grand écran... Une chance unique. L'Edition Spéciale certes mais c'est toujours aussi extrordinaire ! Un petit groupe a applaudi à plusieurs reprises, au lancement du film, à l'apparition de Dark Vador, de Han Solo, à la destruction de l'Etoile Noire et à la fin du film. Chose curieuse, les sous-titres étaient un mélange des expressions de la VF et de traductions littérales.


Samedi 11:
Forcément, quand on se couche à plus d'une heure du matin, il est difficile d'être au rendez-vous à la conférence de presse de George Lucas, Walter Murch et Francis Ford Coppola. Je suis pourtant arrivé sur les lieux à 9h pour voir le début à 11h25 (25 mn de retard... Encore un coup de Coppola je parie). Avant cela, il y a eu la conférence de presse de Todd Solondz, cinéaste indépendant que voici. Allez voir ses films, ça vous fera pas de mal. ;)

Deauville SWU 2004

Todd Solondz.


Et voici maintenant...

Deauville SWU 2004

De gauche à droite: la traductrice, le Seigneur Dieu, Walter Murch et le Pape, en personne.


  • A la question de savoir s'ils regrettent le temps de THX 1138 et de l'utopie American Zoetrope, Lucas et Coppola répondent que cette époque était très chaotique pour le cinéma, avec une fréquentation des cinémas au plus bas.

  • Au sujet du support DVD sur lequel Lucas sort exclusivement son film, l'intéressé répond qu'il souhaite voir accélérer la démocratisation de ce support afin qu'un public toujours plus grand ait accès à une qualité toujours plus élevée.

  • En ce qui concerne la méthode de réalisation du film de 1970, George Lucas explique que, ne pouvant alors réaliser d'effets spéciaux (se limitant en tout et pour tout à l'explosion d'une porte miniature), il a joué sur le cadrage, le montage afin de créer un film abstrait, expérimental.

  • Les producteurs de Powaqqatsi se sont sentis très concernés par le problème de l'uniformisation du cinéma. Lucas dit "croire au cinéma local" et se montre une fois de plus enthousiaste pour les avancées technologiques. Il se dit persuadé que Internet, le numérique, le haut débit, la baisse des coûts vont bouleverser le système des studios, permettre une plus grande liberté aux cinéastes et les rapprocher directement de leur public. Lui et Coppola ont rappelé que les thèmes de THX 1138 étaient, précisément, plus que jamais d'actualité depuis 1970.

  • A la question piège de savoir si les FX ne rendent pas les jeunes cinéastes "paresseux, moins créatifs", Lucas explique que tout dépend de l'art de les utiliser. De la vision qu'ils permettent d'exprimer.

  • Lucas ne pouvait pas passer à côté d'Indiana Jones 4. Il a répondu que le scénario était toujours "en phase de travail".

  • George Lucas continue de souhaiter abandonner le cinéma commercial, revenir à l'abstrait, aux petits films expérimentaux après l'Episode III. Coppola, qui n'a jamais vraiment apprécié Star Wars, a vivement rappelé que THX 1138 était là pour prouver que Lucas est en fait un cinéaste expérimental.

  • Enfin, les deux réalisateurs-scénaristes-producteurs ont été interrogés sur le 11 septembre et l'absence de film-fiction sur les faits. Selon Coppola, il faut un minimum de recul historique pour pouvoir en juger. Pour Lucas, la seule manière de procéder est "d'intégrer les faits dans une vision d'auteur, plus large, qui n'existe pas encore."

  • "Et les Episodes 7, 8 et 9 ?" "Ils n'existeront pas." A question stupide, réponse idiote. :p


    Pour finir, et tandis que le pauvre Murch, qui n'a pas pris la parole de toute la conférence, se retirait discrètement, les deux hommes signaient des autographes ! Coppola, bien sûr, goûte cet exercice quand on connaît sa nature égotiste, mais de la part du discret et réservé Lucas, c'est fort, et zut, je les ai ratés tous les deux, et c'est pas faute d'avoir essayé. :(


    Evidemment, à 17h, la salle était comble (1500 personnes !) pour la séance de THX 1138. Je m'étais installé le plus près possible des sièges réservés aux stars. Mais ils ne sont pas restés. Toutefois, ils sont descendus par l'escalier qui était à un mètre... Eh oui... Regardez cette photo de Coppola...

    Deauville SWU 2004


    Eh bien Lucas se trouvait au même endroit quelques instants plus tôt, et non j'ai pas utilisé le zoom pour la prendre. Oui, la distance était, en gros, de un mètre. :D

    Avant l'apparition des deux stars, un petit documentaire nous a été présenté, rendant un vif hommage à George Lucas, réalisateur et producteur. Des extraits de toutes ses productions ont été montrés, de Mishima à Radioland Murders en passant par Tucker et Howard (au sujet duquel Lucas s'est réjoui, sur le ton du second degré, qu'il y ait de si beaux applaudissements pour ce film "définitivement sous-estimé aux USA"). Les extraits des cinq Star Wars sont passés sous le son du Duel of the Fates et les acclamations.

    Deauville SWU 2004

    "Eerrr... Yes, eerrr... It's... really a great pleasure..."


    Enfin, le film a commencé. Lorsque sont apparus "Produced by Francis Ford Coppola", "Screenplay by Walter Murch and George Lucas", "Story by George Lucas" et "Directed by George Lucas", les applaudissements furent nourris. Cette version Director's Cut, projetée en numérique dans l'une des plus grandes salles d'Europe, était, il faut bien le dire, magnifique sur tous les points, et selon moi non pas meilleure, mais fort bien réactualisée par rapport à la version d'origine. Par contre, ce film lent, complexe et contemplatif a fait sortir de la salle une bonne partie du public avant la fin, croyant certainement être venu voir un divertissement de SF style Star Wars. Rapidement après les crédits, il ne restait plus que quelques personnes... Qui ont longuement applaudi George Lucas qui, en compagnie de Murch, était apparu dans les loges à l'arrière de la salle ! Ne le dites à personne, mais je crois qu'il a reconnu en moi la chemise rouge qui l'avait interpellé le matin même au son des répliques de THX, histoire de montrer que j'étais aussi un vrai fan de THX, pas seulement de SW, et je crois qu'il m'a fait un signe de main...

    Deauville SWU 2004

    Et il est à gauche, tout flou, prêt à s'en aller... Snif... George on t'aime !


    Pour la petite histoire, Rick McCallum était également présent dans la suite du Roi, mais je ne l'ai pas vu !


    Dimanche 12:
    Dernier jour, plus envie de rien, style "j'ai vu Dieu, je peux crever". Heureusement tous les magasins sont ouverts (forcément Deauville c'est le XXIe arrondissement de Paris). Je prends quelques magazines pour le train. Je pense au super article que je vais écrire tout exprès pour SWU. ;)


    Ralalalalalalalah !
    Quelles vacances...


    Salutations au rédacteur en chef de DVD Alliance, fan de Star Wars, qui avait eu la bonne idée d'occuper la chambre d'hôtel voisine de la mienne. ;)
  • Parution : 15/09/2004
    Source : Moi tout seul en personne ^^
    Validé par : Alcatel
    Section : Films > Cast et Prod
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