Bonjour à tous,
Après un premier volume en juin dernier, la série Dark Vador - Le Seigneur Noir des Sith achève sa courte réédition dans le format STAR WARS DELUXE aux éditions Panini avec ce deuxième opus disponible aujourd'hui dans toutes les librairies. Au sommaire de cet album Deluxe, une reprise des tomes 3 et 4 de la première édition de la série au format 100 % STAR WARS à l'exception du deuxième Annual de la série, qui avait intégré le sommaire du premier Deluxe. Dark Vador va donc se rendre sur Mon Calamari, faire face au Gouverneur Tarkin avant de faire édifier sa citadelle sur Mustafar dans des épisodes signées Charles Soule au scénario et Giuseppe Camuncoli accompagné de Daniele Orlandini aux dessins.
Il est donc l'heure de retrouver les traditionnelles critiques de Lain-Anksoo, après un rappel de la couverture, du snyopsis et des informations éditoriales de l'album !
DARK VADOR, LE SEIGNEUR NOIR DES SITH - DELUXE
TOME 2 : LA FORTERESSE DE VADOR
L'Empire Galactique resserre son étau autour de la planète Mon Cala, mais pour vaincre le peuple du Général Ackbar, Tarkin va avoir besoin de Dark Vador, le bras droit de l'Empereur. Vador a par ailleurs pour mission d'éliminer tous les Jedi qui ont survécu à la grande purge. Suite et fin des aventures de Dark Vador dans la série qui suit son parcours initiatique au sein de l'Empire, après la conclusion de La Revanche des Sith. Une saga passionnante qui lève les zones d'ombre sur la transformation d'Anakin Skywalker en Dark Vador.
Dark Vador (2017) #13 à 25, STAR WARS DELUXE, 304 pages, 32 €
Les critiques de Lain-Anksoo
(Darth Vader #13 à 17)
Un arc à la production originale mais qui finit de manière chaotique. L’idée de faire avec cet arc un parallèle avec la série Star Wars qui se déroule vingt ans après était très bonne, les deux histoires se répondant. Il y a juste deux défauts : le premier, c'est que comme le rythme des dessinateurs n’est pas le même, je n’aurai pas intercalé les numéros des arcs de cette manière. On sent un décalage de planning. Ensuite il y a ce problème de date in-universe.
L’arc devait se passer trois ans après les précédents, donc en -16. Mais un des personnages de l’arc est le sixième frère de l’Inquisitorius, un personnage qui meurt dans le roman Ahsoka quelque part en l’an -18. Grand changement de dernière minute, et l’arc se déroule maintenant en -18. Malheureusement, on sent ce changement, car certains événements, certaines paroles n’ont pas vraiment leur place si près de l’Episode III.
Ceci étant dit, jugeons de cet arc Mon Calamari.
Dessins : plouf
Le rythme est un peu plus rapide que la normale, on tourne à environ 3 numéros tous les deux mois. On n’est pas encore au niveau d’un Larroca, mais presque. On ne va pas s’en plaindre, c’est une des meilleures séries du moment, mais malheureusement, on sent les dessins faits à la chaîne.
Le dessinateur avait déjà des défauts sur les visages, qu’il fait sans relief, et encore plus sur ceux des gens âgés, qu’il fait avec une multitude de traits, ce qui se rapproche plus d’un gribouillis ou d’un visage boursouflé que de « rides ». Les aliens, étrangement, il s’en sortait toujours, justement en lissant leur peau. Mais ici, on est sur des Mon Calamari, et ses défauts ressortent. C’est très inégal, très abstrait, très bâclé.
Par contre, ses décors sombres sont magnifiques, la mer qui se déchaîne est sublime, et même la technologie est maîtrisée. Encore une fois, l’armure de Vador est parfaitement rendue, les gens casqués il maîtrise !
Enfin, il possède un avantage que d’autres n’ont pas, c’est que la colorisation très moderne aide à niveler par le haut ses dessins, et gomme, ou disons cache, certains défauts.
31/50
Scénario : reflux
Plusieurs points et angles intéressants dans cet arc. Pour commencer, créer une crise majeure sur Mon Cala avec intervention massive de l’Inquisitorius, de Vador et de l’armée impériale dans son ensemble est un bon point. Cependant, comme toujours dans ce format court et ultra formaté qu’est le comics, on ne peut s’attarder sur tout, et le nom sur la couverture étant Vador, c’est sur lui que va se centrer l’histoire.
De même, on découvre les Inquisiteurs au mieux de leur forme, on commence un peu le ménage dans leurs rangs, et on en développe certains. Cependant ceci reste trop superficiel, et on finit un peu frustré.
Encore une fois, Vador chasse du Jedi, mais du Jedi très borderline, avec des méthodes très obscures. C’est intéressant, ça montre les changements de personnalité suite à l’ordre 66, et ce que sont prêts à faire des Jedi désespérés. Cependant, sans background, ça manque de punch, et il n’y a aucune ouverture sur la fin, le Jedi n’aura finalement servi qu’à embraser la situation, et sa personnalité ne sera en fait qu’anecdotique.
Enfin, Mon Cala est un excellent point de départ pour justement embraser la galaxie. Le Jedi l’a bien compris, et on a une planète qui a réellement un potentiel de défense face à l’Empire et qui va s’en servir tout au long de l’arc. Cela amène des scènes grandioses. Cependant, la résolution se fait en un claquement de doigt (pourquoi l’Empire ne pouvait pas le faire dès le début, d’ailleurs ?) et la conclusion concernant le roi n’amène pas encore tout à fait à la situation qu’on lui connaît dans la série Star Wars. Il semble manquer une petite pièce.
Vous l’aurez compris, chaque point positif n’est pas exploité jusqu’au bout car le comics va très vite, et malgré une très bonne idée sur les soldats clones, on assiste à une conclusion en une page. Une issue de plus, pour en faire un arc à 6 numéros au lieu de proposer un one shot pour clore ce nouveau tome, aurait été appréciable.
35/50
En conclusion, on sent dans plusieurs dialogues et scènes que ce comics ne devait pas se passer à cette période, les dessins « organiques » sont à revoir, et malgré plein de bonnes idées, tout va un peu trop vite. Ça reste assez bon, mais c’est l’arc le moins bon depuis le début de la série.
La scène sur l’Ordre 66
L’inquisitorius
Les visages des personnages
Le changement d’année du comics
Note : 66 %
(Darth Vader #18)
Après avoir laissé Mon Calamari en ruine, on assiste à une impressionnante chasse à l’homme dont la proie n’est autre que… Dark Vador ? Comment en est-on arrivé là ?
Scénario : un one-shot qui fait mouche !
C’est très simple : le scénario est l’inverse de ce qu’on a l’habitude de voir dans cette série. Vador qui est d’habitude le chasseur devient ici la proie, et cette idée de base suffit à donner un vent de fraicheur à la série. Pour être honnête, à force de voir Vador chasser du Jedi, on commençait à se lasser même si le cadre changeait. Ici on assiste à la fois à un retournement de l’intrigue de base mais aussi un changement d’acteur. En effet, le vrai intérêt réside surtout dans le fait que Vador se retrouve pourchassé non pas par un ou des Jedi mais par Tarkin et un groupe de mercenaires.
L’histoire aurait pu être étendue à tout un arc mais ça aurait été ennuyeux, ici les principaux événements sont résumés pour montrer seulement la conclusion de cette chasse. Et surtout expliquer pourquoi cette chasse. En ça c’est une histoire parfaitement adaptée au format one-shot !
Je regretterai comme toujours des personnages intéressants introduits uniquement pour mourir, à contrebalancer avec une excellente intégration dans l’Univers de Star Wars en ce qui concerne Tarkin, son vaisseau, sa vie.
47/50
Dessins : réveil du guerrier
C’est marrant car je comptais dire dans mon micro avis de l’histoire bonus du Star Wars #50 que Camuncoli avait fait des progrès sur les visages, et finalement ce progrès n’a pas eu lieu uniquement dans cette pastille mais aussi dans sa série régulière. Ses défauts, visages plats, sans relief, hachurés au possible (surtout chez les personnages âgés) semblent avoir presque totalement disparus. Ici on a un Tarkin presque toujours bien réalisé, bien rajeuni et souvent expressif ! Et puis David Curiel aux couleurs est toujours un maestro.
A nuancer avec le casque de Vador qui redevient de nouveau un peu plat…
40/50
Un excellent one-shot qui peut se lire seul, vivement recommandé ne serait-ce que pour voir Tarkin et Vador face à face !
Note : 87 %
(Darth Vader #19 à 25)
Sans que l’on s’y attende, il a été annoncé que cette nouvelle série Vador prendrait fin avec cet arc. Sans que l’on s’y attende car on aurait pu croire qu’il restait encore beaucoup à raconter, cependant voir Vador tuer du Jedi à chaque arc était rébarbatif, donc à moins de tourner les histoires vers d’autres thématiques, on peut se consoler en se disant qu’ils ont stoppé la série avant que celle-ci ne devienne ennuyeuse. Et le plus beau ? Vador ne chasse pratiquement pas du Jedi dans ce très long arc !
Scénario : méli-mélo
En feuilletant vaguement les premiers numéros de cet arc, je me suis rappelé comment il commençait, la mort d’un ancien maître Jedi et des traîtres inquisiteurs, mais la suite de l’histoire fait un tel virage à 180° avec le yacht de Naboo, le cadeau de Palpatine pour Vador, l’invasion, le revenant Sith et la vision à la fin qu’on a l’impression d’assister à un gros fourre-tout. Attention, je ne critique pour l’instant aucune de ces intrigues mais le découpage aurait pu être différent. Cette série a déjà fait un mini arc de deux issues, pourquoi ne pas recommencer ? Tout simplement pour que le final soit dense, éclectique et reflète à lui seul l’ensemble de la série.
Charle Soule se lâche donc à fond, il enchaine les scènes sérieuses, les scènes badass, les scènes surréalistes et surtout quelque chose qu’il fait rarement, les scènes absurdes. On assistera à quelques cases dynamiques, des montages de pages hilarantes, le tout au milieu de scènes de guerre dantesques et plus qu’explosives.
Malheureusement on assiste à trop de trop, on sent que ça se veut comme un bouquet final, mais si on met trop de feu d’artifice d’un coup, on observera un ciel blanc au lieu de voir chaque explosion et paillette séparément les unes des autres.
Ici c’est la même chose, pas le temps de s’attarder sur la garnison qu’on passe à l’invasion, puis la mort, la destruction, le fantôme Sith, etc. C’est le bazar mais pas le bon bazar comme dans l’arc La mort de l'espoir de la série Star Wars, le mauvais bazar type Le Dernier Vol du Harbinger.
C’est dommage surtout que le début sur le Jedi et les inquisiteurs était juste parfait, et les idées de la forteresse, du Sith récupéré de la BD Lando - Le casse du siècle et même de la vision d’une quinzaine de pages à la fin avec plein de guests sont excellentes sur le papier. Mais à trop vouloir en faire, ça en devient sans intérêt.
33/50
Dessins : RAS
Pour cette partie de critique, j’ai déjà tout dit dans mes précédentes reviews sur Camuncoli, je vous invite donc à les relire.
Je noterai cependant une très bonne utilisation du sépia dans les scènes de flashbacks, et sa manière de dessiner les visions est toujours aussi grandiose !
36/50
Ca y est, fin de cette seconde série Vador, on regrettera pour cette série des arcs indépendants les uns les autres, alors qu’on aurait pu imaginer (et ce fut un peu le cas par moment) une intrigue filée autour de l'Inquisitorius… de sa création jusqu’à sa destruction insinuée dans Rebels.
- La vision
- Le fantôme Sith
- L’introduction de l’arc
- Surenchère
Note : 69 %
Voilà, voilà, voilà c'est fini, comme le chante Barbara Pravi, avec une moyenne en hausse à 74 % pour l'ensemble de ce tome... même si à titre personnel, j'aurai mis davantage tant la série m'a plu !
Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Comme d'habitude, vous pouvez déposer vos avis sur les fiches des différents récits mais également venir nous en parler sur le sujet du forum consacré à la série ! Et pour ceux qui ont peur de se retrouver sans Vador, Marvel a pensé à vous : une nouvelle série régulière a vu le jour, et le premier tome est déjà disponible en France !
A bientôt pour une nouvelle publication littéraire ! ;-)
Chasky a écrit:C'est un peu l'équivalent Star Wars du fast food : ça cale mais c'est pas mémorable et à la fin il en reste pas grand chose...
[...]
Le reste oscille entre le bof et le n'importe quoi (cet arc sur Mustafar ).
Tout cela nous fait une belle moyenne générale de 70 %, le niveau étant baissé par un Annual qui ô surprise n'est pas signé Charles Soule mais... Chuck Wendig. Étonnant, non ?