Bonjour à tous,
C'est aujourd'hui que sort aux éditions Panini le deuxième Deluxe consacré à la série Poe Dameron ! Au sommaire de ce deuxième volume, 4 récits précédemment publiés dans les volumes 3 et 4 de sa première édition dans la collection 100 % Star Wars.
Nous avons donc exhumé les critiques du sémillant Lain-Anksoo que nous vous proposons donc de redécouvrir, après un rappel de la couverture, du snyposis et des informations éditoriales de l'album :
POE DAMERON - DELUXE
TOME 2 : HISTOIRES DE GUERRE
Poe Dameron poursuit sa quête pour retrouver Luke Skywalker, mais la tâche n'est pas simple car ce n'est pas la seule préoccupation du héros. L'Agent Terex est à ses trousses et il y a un traître au sein de l'Escadron Black. Sans parler de la lutte qui continue contre le Premier Ordre et la Capitaine Phasma ! Poe Dameron est l'une des belles créations de la nouvelle trilogie Star Wars. Le personnage a inspiré les auteurs Marvel qui ont raconté ses aventures précédant la nouvelle trilogie. La série sera rééditée en trois volumes dans la collection DELUXE !
Poe Dameron (2016) #08 à 19, STAR WARS DELUXE, 296 pages, 32 €
Les critiques de Lain-Anksoo
(Poe Dameron #8 à 13)
On s'était quitté juste après l'excellent one-shot dessiné par Unzueta mettant en scène une nouvelle tête absente dans cet arc (mais on me susurre qu'on la reverra bientôt). Il s'agit même du dernier arc dessiné par Noto (il était temps, diront certains). Analysons donc cet arc qui aura tout de même fait six issues complètes, une première pour la série !
Scénario : tous les chemins mènent à Jakku
Certaines choses deviennent difficiles à appréhender sans une connaissance globale de la littérature Star Wars ; dans cette optique Charles Soule semble devenir notre Luceno des comics.
Expliquons cela : James Luceno est l'auteur de roman spécialisé dans la référence à outrance, on retrouve dans ses ouvrages des allusions à… hé bien tout ce qui a été fait avant en fait. Soule semble donc être le pendant de Luceno en comics (souvenez-vous le Pic de la Charogne du roman Tarkin, ou de L'ulo, personnage des Ruines de l'Empire).
Il y a à peine quelques mois j'ai achevé ma lecture de La chute de l'Empire, dernier tome de la trilogie Riposte, je ne pensais pas me retrouver replongé dans cet ouvrage si tôt. Que ce soit pour Jakku ou certains personnages on retrouve avec cette BD les, presques, directes conséquences de ce roman. Jakku y tient au début une grande part lorsque l'on découvre le passé de Terex qui est à n'en plus douter le personnage le plus intéressant de la série (à défaut de s'investir davantage dans l'escadron, l'investissement chez les méchants et le Premier Ordre est très présent). Le personnage et sa vie sont donc décortiqués, mais connaissant très bien l'industrie filmographique et de l'imaginaire d'aujourd'hui, on comprend rapidement pourquoi. Une nuance Disney reste de mise mais ça fait partie des meubles j'ai envie de dire. L'homme à la petite moustache est donc l'atout de cet arc !
Parlons peu, parlons Poe. Son histoire semble artificielle face à un Terex charismatique. Ce scénario est plein de climax qui n'en sont pas (mettre C-3PO, BB-8, Poe ou Snap en danger, comment dire…). On croit au début à un hasard monstrueux mais Soule se rattrape et arrive finalement à ficeler à peu près le tout. On retrouve rapidement une tête connue dans un corps méconnu (encore une référence à détecter) avant de terminer avec une bataille spatiale d'envergure et enfin des retournements de situations surprenants dans cette série. Puis, après une punchline bien sentie Poe s'en va vers les conséquences de sa dernière aventure…
37/50
Dessins : notons que Noto c'est fini
Que n'ai-je jamais dit sur lui ? Lumière, fonds unis, visages, décors vides, couleurs, dégradés absents, fadeur, petite moustache…
On observera une légère amélioration en fin d'arc mais Poe Dameron reste une série qui n'est pas faite pour un dessinateur comme Phil Noto. Cependant avec le changement d'artiste de prévu, je dirai que Marvel et Lucasfilm s'en sont rendu compte et prennent un virage qui arrive, comme par hasard, juste avant la sortie de l'Episode VIII. Espérons une prise de conscience aussi pour Larroca !
19/50
En conclusion Soule continue de livrer des histoires de qualité, histoires difficiles à lire à cause de Phil Noto.
Terex
Riposte tome 4
Snif
Noto
Des faux climax
Note : 56 %
(Poe Dameron #14 à 16)
Scénario : remake de Speed, tu freines t'es mort !
Avec Disparition d'une légende, la série Poe Dameron recommence à nous faire des arcs courts, pour notre plus grand plaisir je dois dire.
Quand on y pense, le format s’y prête bien, on parle de mission de chasseurs : on leur donne la mission, ils arrivent, font exploser quelques trucs et repartent ! Pas besoin d’arc en 6 issues. Même si un arc de cette ampleur de temps en temps permet d’approfondir certains points, comme ce fut le cas du passé et la vie de Terex dans le tome précédent.
Ici la série prend un virage à 180°, on oublie pendant quelques temps Lor San Tekka, on introduit de nouveaux méchants, on se remet des événements tragiques survenus avant et surtout on a un nouveau dessinateur !
Pour un arc en trois issues le scénario est très bien pensé, on commence très doucement avec une introspection de Poe Dameron, ensuite on le remet sur les rails avec une mission littéralement à cent à l’heure le tout en dosant parfaitement bien les effets de suspense. Tout le casting est mis à l’honneur et on apprend à connaitre la nouvelle méchante. Et c’est là que ça coince un peu. Terex avait un charisme fou, qu’il a perdu suite à certains événements, mais cette Malarus est l’archétype, presque le stéréotype, d’une méchante du Premier Ordre (ou de l’Empire). Elle est injustement trop violente et méchante, donne des ordres sans aucune raison et semble franchement un peu idiote. C’est vraiment dommage quand on sait que c’est Terex qui sauvait les tomes précédents.
Finalement même si l’histoire est bouclée à la fin, une ou deux planches de « retour à la maison » auraient été souhaitables.
43/50
Dessins : Dieu merci !
Ne nous voilons pas la face, le gros défaut de la série Poe Dameron était son dessinateur, dessinateur qui n’avait pas le style adapté à une série comme celle-là, Phil Noto. On me dit souvent que je n’aime pas Noto, c’est absolument faux. Je l’ai beaucoup apprécié sur Chewbacca mais Noto, de un, ne tient pas sur la durée, et de deux, n’est pas fait pour dessiner une série sur des chasseurs, son style ne s’y prête pas.
C’est là-dessus qu’Unzueta, que l’on avait déjà vu sur le one-shot #7, arrive et le remplace ! Je n’ai qu’un mot à dire : Hallelujah !
Il a un style vraiment sublime, parfaitement adapté à des vaisseaux et nous fait de magnifiques effets visuels (on a enfin de belles explosions !!!). Il a aussi un découpage des cases et un enchainement de celles-ci très filmique.
Là où ça va coincer un peu c’est les visages. Il fait très souvent des plans de loin qui eux sont très bien réalisés. Mais ce qui l’amuse vraiment c’est les gros plans, il en fait tout le temps ! Malheureusement il a tendance à rendre ses personnages bouffis, trop lisses, presque surréalistes.
Heureusement pour tout le reste nous n’avons presque rien à lui reprocher (des décors un peu vides peut-être). En effet, il a un style que je qualifierais de graphique. Les scènes avec les vaisseaux sont parfaites, les effets qu’il donne aussi, allant jusque dans les petites étincelles et les halo de lumière… vraiment magnifiques. D’autant plus qu’il a dû inventer deux ou trois vaisseaux dans cette BD et il nous les agrémente d’une myriade de détails, j’aimerais un jour le voir dessiner pour un guide sur les vaisseaux Star Wars.
39/50
Un nouveau départ très réussi pour la série Poe Dameron qui n’avait pas encore vraiment réussi à nous séduire jusque-là !
Départ de Noto arrivée d’Unzueta
Une histoire d’escadron
La nouvelle méchante
Les gros plans sur les visages
Note : 82 %
(Poe Dameron Annual #01)
Scénario : Poe Dameron ou Han Solo ?
Pour une fois je remercie les efforts donnés pour situer ce comics, bien que des zones d’ombres persistent, il y a suffisamment de références aux arcs passés (et à venir) pour qu’on puisse situer cet annual, ça change de la série Star Wars par exemple !
On démarre donc pratiquement in media res, et comme toute histoire in media res les éléments manquant à notre compréhension sont expliqués par le biais d’un flashback. On regrettera cependant l’application dudit flashback à deux reprises, flashback qui est presque identique à chaque fois. Il aurait été plus juste de ne pas le mettre au début du récit et le laisser en milieu de celui-ci en guise de second acte explicatif avant le troisième acte conclusif.
Leia est toujours présente pour faire de la figuration mais son rôle en devient intéressant de par la similitude qu’elle-même relève entre Poe et Han Solo. Pendant tout le comics la psychologie du pilote m’a semblé être celle du contrebandier. Ce n’est pas pour me déplaire et m’a donné l’occasion de sourire plus une fois lorsqu’il faisait face à ses péripéties.
Pour le reste on assiste à une histoire classique pour un annual, à savoir un numéro introductif pour la suite de l’histoire principale. On regrettera comme toujours un manque d’explication dans ces numéros de seulement trente pages ainsi qu’une incohérence de vaisseaux (mais je m’arrête là pour éviter les spoils).
37/50
Dessins : sans prise de risque
Le problème le plus notable reste les visages, mais surtout celui de Poe Dameron. Leia et Wexley s’en sortent plus ou moins mais le visage de Poe est cartoonesque, tout en angle et beaucoup trop expressif ce qui en devient irréaliste. Heureusement pendant la moitié du comics, il portera un masque.
Les décors vides, épurés, absents de toute trace de technologie rappellent aussi des comics pour enfants, du genre de ceux sur Rebels. Il n’y a aucun détail, ni reflet ni jeu de lumière. Le strict minimum. En fait si vous voulez un point de comparaison on dirait, en termes de décors, les comics de Chris Eliopoulos.
Tout n’est cependant pas à jeter, la dessinatrice s’en sort admirablement bien pour tous les plans dans l’espace, les explosions et même les vêtements et autres chasseurs.
Encore une fois ce qui risque de déranger c’est les grosses onomatopées accompagnées d’effets pour illustrer un choc ou un mouvement quelconque.
Je pense que comme beaucoup de dessinateurs, quand on lui donnera une série un peu plus longue qu’un annual elle montrera son plein potentiel (comme Laiso, Unzueta et d’autres)
27/50
Un annual bien situé
Une bonne histoire
Un Poe Dameron très fun
Incohérence
Dessinatrice assurant le minimum syndical
Note : 64 %
(Poe Dameron #17 à 19)
Histoires de Guerre, nouvel arc court de la série Poe Dameron. Charles Soule, le scénariste, est revenu à ses débuts (pas forcément réussis) sur cette série en nous proposant de nouveau des histoires courtes. Or couplée avec un nouveau dessinateur je dois avouer que la série fait partie de mes préférées dorénavant. On va donc voir si c’est toujours le cas avec ce nouvel arc qui aura séparé en deux notre Escadron Black pour suivre deux intrigues en parallèle.
Scénario : stories of propaganda
Le grand défaut du début de la série : ne s’intéresser qu’à Poe et Terex. Le cas Terex a été traité en entier (quoique...) et le cas de Poe c’était déjà le cas dans d’autres comics, romans et films. Il était donc temps de s’intéresser à tous les autres personnages. Or le fait de créer deux intrigues en parallèle, une avec Poe (qui est sans surprise la moins intéressante) et une autre avec toutes les filles de l’escadron, dont la petite nouvelle issue du one-shot #7, donne de l’originalité et de l’attrait à cet arc. Le précédent était nécessaire pour découvrir les conséquences de l’événement funeste survenu dans le dernier arc dessiné par Noto, ici on passe à autre choses et on donne de l’indépendance aux pilotes féminines. De plus leur mission est très intéressante pour son caractère politique et journalistique.
On regrettera cependant une fin dans laquelle on réunit tout ce beau monde pour un bouquet final grandiose. Une fin qui mettra presque de côté l’intrigue de nos héroïnes pour ne mettre en avant que celle de Poe Dameron.
Il est cependant important de préciser qu’avec cet arc une intrigue se retrouve définitivement bouclée ce qui au vu des synopsis de la suite ouvre enfin la porte à la quête principale : retrouver Lor San Tekka.
44/50
Dessins : war machines
Unzueta possède un don pour la technologie, à chacune de ses planches de vaisseaux et autres véhicules je suis subjugué tellement on croirait un dessin technique dudit véhicule. Des détails monstrueux pour notre plus grand plaisir. Cependant dans cet arc, moins de vaisseaux et plus de nature ou de ville. Ce n’est pas grave, il s’en sort très bien, mais pêche toujours un peu sur ses humains. On est sur du dessin photoréaliste mais pas de manière écœurante ratée à la Larroca, il ne va pas recopier mais juste s’inspirer, créant des scènes et visages inédits. De plus, même si sa coloration artificielle est particulière, elle tranche au moins avec le réel contrairement aux effets maladifs de Delgado sur les planches de Larroca.
Enfin ses aliens. Je ne sais pas pourquoi mais son effet « patate » sur les humains provient je pense des nez qu’il ne sait jamais doser (je pense que ça peut venir du contour qu’il fait sur tous les personnages et qui ont tendance à grossier les nez). Cependant ses aliens sont tous sublimes surtout Suralinda ce qui donne encore plus de charme à ses planches.
40/50
La série Poe Dameron devient donc une force nouvelle dans l’écurie Marvel, cependant il ne faut pas oublier que cette série possède un « but », retrouver Lor San Tekka, et il est temps de s’y reconcentrer.
Les vaisseaux et aliens
Les héroïnes
Une intrigue de bouclée
Mission initiale un peu oubliée sur la fin
Les nez !
Note : 84 %
Ce qui nous fait une moyenne pour ce deuxième Deluxe de 72 %, en nette hausse par rapport au premier !
Venez nous dire ce que vous avez pensé de cette nouvelle sortie librairie en vous rendant sur les fiches des différents arcs de la série ou bien directement sur le forum !
Et à bientôt pour une prochaine publication littérature ! :-)