"Le tournage additionnel a toujours fait partie du plan", assure Edwards. "On a toujours su qu'on allait revenir pour faire des trucs. On ignorait juste quels seraient ces trucs avant de commencer à sculpter le film en le montant."
"Ce sont des tas de petites choses dont on a besoin, mais toutes ces petites choses s'insèrent dans les séquences prééexistantes", précise-t-il.
Edwards explique aussi la longue durée du tournage additionnel (cinq semaines selon Entertainment Weekly) par le nombre d'acteurs à réunir : "Il faut évidemment s'adapter au planning de tout le monde, et chacun travaille sur différents films à travers le monde, donc c'est un cauchemard logistique. Je pense que c'est pour ça que [les rumeurs] ont explosé de façon un peu disproportionnée."
"C'est marrant, faire un film nous fait arrêter de croire à tout ce qu'on peut lire sur internet", ajoute le réalisateur.
"Avec ces Star Wars Stories, on embrasse le caractère unique des différents genres, et on s'appuie volontairement sur les styles divers des réalisateurs que l'on approche, pour que chacun de ces films ait intentionnellement un ton et un style différents de ceux des films de la saga", assure la présidente de Lucasfilm. "Gareth a montré une préférence stylistique pour une ambiance bien plus "caméra en main", viscérale, au coeur de l'action."
D'après elle, on retrouve pleinement ce style sur Rogue One : "Il fait beaucoup de choses caméra en main, intimes, en gros plan. Ce n'est pas quelque chose qui a été vu auparavant dans un film Star Wars. Et on a ramené [le directeur de la photographie] Greig Fraser, qui a fait Zero Dark Thirty, pour tourner le film. L'association de Greig et Gareth a été, à mon avis, fantastique, et ça donne au film un style vraiment unique."
Edwards partage cette vision des choses : "Je définirais vraiment le film de cette façon : il a un ton sombre. Le studio a été très favorable à cela. Le ton vers lequel on se dirigeait lorsqu'on a commencé était celui de films comme L'Empire Contre-Attaque. Et ça n'a été compromis en aucune façon."
"Faire un film est un processus très créatif et organique, et ça évolue au fil du temps", ajoute le réalisateur. "Ce n'est pas soit bon soit mauvais, c'est soit "mieux", soit "le meilleur possible", et avec Star Wars, seul le meilleur peut convenir. Donc on s'inflige beaucoup de pression jusqu'à la toute fin, en rendant ce film le meilleur possible."
Rogue One : A Star Wars Story sortira le 14 décembre. Retrouvez ci-dessous les précédentes révélations d'Entertainment Weekly :
Les personnages principaux de Rogue One présentés officiellement !
Rogue One : Forest Whitaker joue Saw Gerrera !
PiccoloJr a écrit:Edwards et Kennedy réagissent aux rumeurs : http://www.starwars-universe.com/actu-1 ... oses-.html
matou a écrit:Ben non, les période de reshoot sont inscrites dans les contrats des acteurs car justement, on sait qu'il va qu'il va y en avoir!
matou a écrit:Puis si ce sont de légère choses à faire, s'intégrant dans le préexistant, c'est faisable en dehors du studio anglais. Genre aller le faire en Californie ou au Canada.
matou a écrit:Ouais et donc pourquoi ne jamais parler de l'intervention d'un script doctor pendant le tournage? Ou comment mentir par omission.
Sergorn a écrit:Et Lucas est le premier a avoir utilisé des script doctors sans en parler : Gloria Katz et Willard Huyck sur ANH, Carrie Fisher sur TPM (oui oui!), et Tom Stoppard sur ROTS.
Bref c'est très commun de faire des petites retouches de dialogues durant le tournage.
-Sergorn
wikipedia a écrit:Un script doctor (terme emprunté à l’anglais) est, dans le milieu audiovisuel, une personne à laquelle on fait appel pour améliorer un scénario. Un terme équivalent en français pourrait être celui de consultant scénario.
[...]
Selon Yves Lavandier, l'expression n'a pas le même sens en France et aux États-Unis. Aux États-Unis, un script doctor est un scénariste car il réécrit le scénario. En France, il se contente souvent de donner un avis et de laisser les auteurs réécrire. Pour cette tâche, les Américains parlent plutôt de "script analyst", "script expert" ou "script consultant"1.
https://cineaste-independant.fr/script-doctor-sebastien-boatto/ a écrit:Peux-tu nous en dire davantage sur le métier de script doctor ? En quoi ça consiste ? Qu’est-ce que ça implique exactement ?
Sébastien : Un script doctor, comme son nom l’indique, est un « médecin » du scénario. Autrement dit, on vient me voir quand on ressent un problème dans un scénario. Que ce soit pour un producteur qui a un projet mais qui sent qu’il y a quelque chose qui cloche, ou pour un auteur qui est bloqué et qui a besoin d’un coup de pouce. On me propose donc un scénario. Je le lis et j’en fais une expertise. J’essaie de déceler ce qui ne va pas. Il peut s’agir d’un problème de construction, de personnage, ou même assez souvent un problème de distribution de l’information. Donc mon but est de trouver ce qui ne va pas et d’apporter des solutions pour que l’auteur puisse soigner son scénario et le rendre encore meilleur qu’il ne l’est.
[...]
D’une industrie à une autre, on peut parfois noter des différences importantes dans la définition des métiers lié au cinéma. Le producteur et le réalisateur par exemple, peuvent avoir des rôles très différents en France et aux États-Unis. Qu’en est il du métier de script doctor ?
Sébastien : En France, le métier de script doctor n’existe pas ‘officiellement’ et ‘institutionnellement’. Si par exemple, je veux aller à un festival, il n’y a pas d’accréditation « script doctor ».
Donc les script doctor en France, sont souvent des scénaristes qui vont faire cette activité pour arrondir les fins de mois par exemple. Les script doctor purs comme moi, j’en connais pas beaucoup. Je crois qu’il y a Cédric Salmon qui fait apparemment uniquement script doctor. Je ne le connais pas personnellement, mais en tout cas il à l’air de ne faire que ça. En tout cas, je n’en connais pas beaucoup plus qui font uniquement du script doctoring. La plupart sont des scénaristes, qui proposent un service d’expertise.
Aux États-Unis, tous les studios ont leurs script doctor. Des gens qui sont là uniquement pour réparer les scénarios. D’ailleurs je crois que le rôle de script doctor aux États-Unis va même plus loin que mon rôle en France. Aux États-Unis, le script doctor peut même être amené à réécrire le scénario je crois.