Au scénario, nous ne présentons plus Charles Soule, qui semble être sur toutes les séries Star Wars. Par contre, ce comics signe le retour de Checcheto, qui n’avait pas été au meilleur de sa forme sur Shattered Empire (Les Ruines de l’Empire) puisqu’il avait dû laisser sa place en milieu de série à d’autres artistes. Alors comment s’en sortent-ils ? Verdict !
Dessins
J’ai déjà parlé du réalisme « simple » à la Checchetto, ce genre de réalisme dans les dessins qui ne te met pas mal à l’aise à cause d’un côté trop photographique. Checchetto continue à lisser les visages et les expressions des personnages, les rendant un peu plus abstraits malgré le modernisme de ses dessins et la colorisation de Mossa. Tout cela rend son travail proche de la perfection comme tous ces personnages. En regardant un comics de cet artiste, c’est ce qui nous saute aux yeux : tout le monde est beau !
C’est une jolie façon de résumer le travail de Checchetto, comme il lisse à l’extrême les personnages, diminuant le réalisme, et les rendant tous parfaitement beaux, ça donne un travail très agréable à lire. Malheureusement, quand tout est parfait, plus rien ne l’est, c’est un peu comme manger trop de sucreries à Pâques/Halloween/Noël : il faut faire attention à l’indigestion. Malgré quelques ratés sur le visage d’Anakin à la fin je n’ai pas grand-chose à redire, je saluerais d’ailleurs le fait d’avoir défini un bon compromis, pour le personnage d’Anakin, entre les visages des deux acteurs qui l’ont incarné.
Ensuite, on l’avait déjà vu sur Shattered Empire, Checchetto est le Dieu de la réalisation des combats terrestres ! Ici, il sera aussi question de beaucoup de combats atmosphériques, ce qui semble bien s’accorder avec son talent pour dessiner ceux se passant au sol. Il a du mal pour le spatial mais ce n’est pas grave, ici il n’y en a pas. Résultat, ça explose de partout et ses planches sont tellement chargées qu’il y a plein de petits détails à découvrir aux quatre coins de celles-ci.
Enfin, pour ce qui est des décors et de l’ambiance communiquée : on est pratiquement tous férus du style Steam Punk qui est tellement décomplexé qu’on ne peut que l’apprécier, et même si je pouvais être réfractaire au fait d’en voir dans cette BD, j’ai adoré découvrir cette technologie que l’Univers Star Wars ne connait pas. Ce qui me dérange davantage, c’est le côté un peu trop terrestre de cette technologie, s'il n’y avait que ça, ça ne poserait aucun problème, mais l’ensemble des décors de cette BD ressemblent à des bâtiments de la planète Terre. Ca ressemble à s'y méprendre à n’importe quelle mégalopole nord-américaine. J’ai trouvé ça dommage car à chaque fois que je tournais une page je m’attendais à voir un Iron Man voler entre deux immeubles.
45/50
Scénario
De base, une BD Obi-Wan & Anakin ne m’emballait pas beaucoup, du prélogique oui, du Obi-Wan et Anakin j’en ai trop lu en Legends et ce n’était jamais très bon… De plus, je ne suis pas un grand fan du personnage d’Anakin. Alors je dois l’avouer, j’ai commencé ma lecture à reculons et finalement le dépaysement est assuré !
Cet univers que Soule nous propose au sein même de l’univers Star Wars est une bouffée d’air frais. Finis les décors archi vus, on a là quelques chose de (presque) nouveau (la technologie et la situation de la planète ressemblent énormément à la série Legends : Lost Tribe of the Sith). Mais en revanche, l’histoire qui s’y passe est plus ou moins celle que j’avais imaginée et surtout c’est du réchauffé d’un grand nombre d’histoires de Star Wars. Les Jedi reçoivent un signal de détresse, arrivent sur un monde en guerre, et font ce qu’ils peuvent pour stopper le conflit avec l’aide de la personne qui les a contactés. C’est tellement du réchauffé que l’histoire principale en devient sèche, sans volume et sans arôme.
Mais Soule a sa botte secrète pour nous redonner de l’intérêt ! En parallèle de l’histoire, nous suivons le personnage d’Anakin quelques semaines avant sa mission sur cet étrange monde, et c’est là que réside le fond de l’intrigue de ce comics. On est catapulté dès le début de notre lecture sur ce monde, avec un Anakin Skywalker qui doute de ses choix, et du bienfondé de sa formation de Jedi. Il pense que les Jedi n’arrivent pas à faire de différence à cause de l’implication du Sénat dans leurs affaires. Comme vous le devinez, Palatine joue aussi un grand rôle dans les doutes du jeune homme, et c’est toujours très intéressant de voir le vrai grand méchant de Star Wars déjà semer les graines de son plan pour conquérir la galaxie une dizaine d’années plus tard.
La mission de cette BD, vous le comprenez bien, est donc de redonner à Anakin la foi qu’il avait envers les Jedi, et une fois qu’on a compris cela on apprécie davantage la trame principale que Charles Soule nous propose.
32/50
Les plus :
Checcetto et Mossa
Les flashbacks
Le côté Steam Punk
Les moins :
Scénario principal bateau
Décors trop terrestre
Note : 77%
link224 a écrit:Lain qui est parti boire
yahiko a écrit:mais la relation Anakin / Palpatine est par contre très intéressante avec cette atmosphère glauque des bas fonds de Coruscant bien retranscrite qui colle bien aux intentions tenteresses du Chancelier
yahiko a écrit:Ca n'en fait pas un chef d'oeuvre pour autant. Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit... J'essayai juste de souligner qu'il y avait tout de même quelque chose à sauver de ce comic qui sans les passages avec le Chancelier serait pour le coup totalement oubliable.