Le sénateur Organa s'est adressé à ses collègues sénateurs.

Depuis le Rotonde du Sénat : Il y a deux mois, le vaisseau sénatorial du Sénateur d’Alderaan Bail Organa fut la cible d’une violente attaque de la part d’un groupe de pirates organisé. Alors que les combats faisaient rage à l’intérieur même du vaisseau diplomatique – rendant critique la situation du Sénateur et de sa garde personnelle -, un escadron de chasseurs Jedi mené par les Maîtres Plo Koon et Adi Gallia est arrivé in extremis. Le contingent républicain n’a pas fait de cadeau aux pirates tandis qu’on comptait un mort et un blessé grave dans la garde sénatoriale

A peine de retour sain et sauf sur Coruscant, Organa partit rejoindre ses pairs à la Rotonde du Sénat où il assista à l’ovation du jeune Jedi Skywalker qui racontait la victoire républicaine d’Aargonar. Le sénateur demanda à ce moment le récit de la bataille du Jabiim auquel le jeune homme avait également participé : il fut d’ailleurs un des seuls survivants … Mas Amedda renvoya alors Organa à une obscure note archivée que nous nous sommes difficilement procurés. A la suite de la lecture de cette note, il est apparu que «La Grande Armée de la République avait rencontré des difficultés dans ses opérations de maintien de l’ordre sur Jabiim» ! c’est le moins que l’on puisse dire quand on connaît l’ampleur du désastre républicain durant les quarante-cinq jours d’affrontements !

L’effort du Sénateur fut donc vain tant la propagande de désinformation semble malheureusement efficace.

Mais le coup le plus dur pour Bail Organa fut sans doute la demande de révision de la Loi sur la Sécurité Renforcée réclamée par ses collègues à la suite de l’attaque dont il a été victime mais aussi et surtout de l'attentat contre L’Etoile d’Iskin.Refusée trois mois après le début de la guerre, de nombreux sénateurs ont en effet insisté auprès du Chancelier – trop heureux de réparer son seul petit échec politique – pour qu’elle soit réexaminée au plus vite alors qu’Organa était un de ses plus fervent opposant.


Quelques jours plus tard, le Sénateur d’Alderaan s’adresse à ses collègues dans un discours enflammé copieusement sifflé par moment et étrangement non retransmit sur l’Holonet :
« Cette assemblée doit être la voix de la raison. Les pouvoirs dont elle est investie sont partagés par un grand nombre ! Ils ne peuvent être saisis par une personne ! Tels étaient le principe et l'objectif lorsque la république a été crée. Les pouvoirs que cet acte conférerait au chancelier suprême relèvent du sénat ! C'est à nous qu'ils ont été confiés et nous en sommes responsables ! En outre, certains des pouvoirs délégués par cette loi n'ont jamais été censés relever du gouvernement central Ces droits appartiennent aux citoyens et nous ne pouvons y prétendre ! On répète souvent que nous vivons des temps extraordinaires, nécessitant des mesures extraordinaires ! Des sacrifices s'imposent. Cela je l'admets ! Mais nous ne pouvons sacrifier notre identité ! Nous nous battons pour la république, mais qu'est-ce que la république, si ce n'est les principes qui l'ont fondée ? La victoire, même une victoire pleine et entière, perdrait tout son sens si nous oublions ces principes. Nous vivons une période terrible, qui soulève de grandes passions. Mais nous ne pouvons nous laisser gouverner par notre colère. Ces temps exigent de nous de la grandeur. L'histoire se souviendra de nos actes. Il nous faut des individus clairvoyants. Nous ne pouvons déléguer nos responsabilités à d'autres. Nous ne pouvons laisser les événements, si terribles soient-ils, diminuer ce que nous sommes. Nous devons dire non à cette loi ! »

A l’issue de sa tirade qui a semblé faire effet pendant quelques instants, le vote a eu lieu et la loi passa facilement avec plus de 80% des voix. Le Sénateur Organa – accompagnée de la Sénatrice Mon Mothma de Chandrilla – nous déclara être « très déçu par l’attitude de [ses] collègues ». Pour autant, il précise qu’il allait « continuer à lutter dans ce combat afin de limiter les attributions du Chancelier Suprême et restaurer le rôle premier du Sénat ». Lourde tâche pour un Sénateur qui sort à peine de son isolement ... malgré lui !