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1. Introduction
 
28/11/2020

Bonjour à toutes et tous,

 

Aujourd’hui, on continue d’explorer la fabrication à la main de cosplay. Abordons sans plus attendre la confection d’une armure d’inspiration mandalorienne en mousse (principalement) ! Et oui en mousse, on peut faire de chouettes choses avec de la mousse, comme orner une pinte de bière par exemple !

Bref commençons par le matériel dont vous aurez besoin pour réaliser cette armure :

  • De la mousse. Dans ce tuto, j’ai utilisé de la mousse EVA 125, de 5mm d’épaisseur. Je précise bien 125, car suivant la densité de la mousse, vous pouvez avoir des résultats décevants. Encore un conseil : j’ai pris de la blanche, car le marquage au crayon se voit mieux dessus. C’est tout bête, mais faut y penser !
  • Mousse EVA 125 10mm. J’en ai utilisé très peu, une plaque de 30x30 est largement suffisante.
  • Un tube de colle néoprène
  • Un décapeur thermique (si possible à température réglable, ou au moins avec plusieurs positions de chauffe)
  • Du flexi filler.
  • De la « Foam Clay». Littéralement de l’argile de mousse. Je n’en dis pas plus pour le moment. Sa présence n’est pas indispensable, mais c’est utile.
  • Du Seal Prime, ou Plastidip, ou équivalent. Avec ce produit, il vous faudra un masque à cartouche (indispensable !)
  • Peintures diverses et variées.
  • Pour le casque : feuille de papier cartonné pour faire une base Pepakura.
  • Cutter et/ou scalpel
  • Dremel ou équivalent
  • Pistolet à colle

 

Alors, pourquoi faire un cosplay en mousse ? Pour plusieurs raisons, la première étant que je n’ai jamais essayé ce matériel. Deuxième raison, j’ai vu traîner ici ou là de chouettes réalisations faites en mousse. Comme d’habitude, la méthode utilisée est applicable pour n’importe quelle armure lourde.

La mousse est un matériau relativement bon marché, mais nécessitant pas mal de préparation en vue de sa peinture. Le tuto va donc être réalisé comme suit : la désormais fameuse partie patronage, l'assemblages des pièces, puis finitions, apprêt, peinture, détails et finition. Mais ? Mais ? Me diriez-vous? Il y a deux fois "finition" ! Et voui, petits coquins, car il y a une partie qui se fait avant l’apprêt.

Sans plus attendre donc, jetons-nous dans le sable, comme disent les Jawas…. Car, oui je le rappelle, il y a très peu d'eau chez eux !

2. Patronnage
 
28/11/2020

L’éternelle partie la moins fun qui soit, et qui est présente à chaque début de cosplay. Dans mon cas, j’ai voulu faire une armure d’inspiration mandalorienne, sans pour autant être une recoloration de l’armure de Fett. Pour ce faire, j’ai pris une silhouette masculine sur le net, et j’ai gribouillé jusqu’à avoir quelque chose qui me plaisait. S’il vous prend l’envie de faire la même chose, je vous invite vivement à consulter des sites comme Pinterest ou Deviantart, qui peuvent être de très bonnes sources d’inspiration. Concernant la réalisation des patrons en tant que tels, je vous invite à consulter la section qui leur est consacrée dans le tuto de Phasma.

Voici l'armure ainsi que le casque tels que je les imaginais au début.

 

Le casque :

Patronage un peu différent pour le casque. En effet, j’ai utilisé une modélisation du casque de Boba Fett en Pepakura (disponible à cette adresse). J’ai réalisé que la forme générale, les détails comme la macrobinoculaire latérale, la bosse supérieure, etc, ne me sont pas utiles. Une fois terminé, j’ai pris un gros feutre pour me donner une idée de ce que je voulais à même le casque. Après, hop, on coupe le dôme !

Je vous conseille de le faire au cutter ou avec des ciseaux un peu costauds, car suivant l’épaisseur de votre papier cartonné, ça peut être relativement galère à faire. Ensuite, tracez des bandes sur votre dôme, de sorte à ce qu’elles soient relativement faciles à poser à plat et à découper.

Vous notez que sur les bandes, il y a des numéros et des petits traits. Cela vous facilitera le montage et l’alignement de vos pièces. Je vous recommande très (très très beaucoup) de le faire, car vous risquer sinon de carabouilli le casque big boss !

Astuce : Pour les repères d’ajustement, faites-les de manière logique : au milieu de la pièce, sur des angles saillants, etc. Sinon ça pourra vous embrouiller un peu… Ce fut mon cas !

Découpez les bandes, puis reportez-les sur du papier. Le Pepakura étant fait de lignes et d’arêtes, adoucissez les contours avec des courbes. Notez toujours la présence des chiffres et des traits. Avant de découper les bandes papier, assurez-vous que la distance entre les différents repères est bien la même pour les différentes pièces.

Pour le reste du casque, c’est plus de l’assemblage que du patronage, donc on abordera le sujet dans la partie consacrée au casque !

Quelques temps après avoir commencé cette armure, un propmaker américain a proposé sur sa chaîne Youtube de faire un tuto pour un casque en mousse !!! Vous trouverez là aussi des conseils et même les parties du casque au format pdf. Par la même occasion, je vous conseille sa chaîne, qui est hyper bien faite !

3. Assemblage des pièces
 

Cuirasse :

Bon, pas grand-chose là-dessus, la cuirasse est faite (dans mon cas) de trois pièces plates. Donc ce n’est pas bien compliqué. On reporte le patron sur la mousse et on la coupe au cutter. La mousse que j’utilise fait 5mm d’épaisseur, c’est assez imposant, je trouvais les bordures grossières. Je les ai donc biseautées partiellement. Pour cela, tracez sur les bords la longueur souhaitée de votre biseau, et sur la tranche tracez un nouveau trait (photo 1). Puis au scalpel, ou avec un cutter bien affûté (attention aux doigts, ça reste gourmand en viande), taillez en respectant vos deux traits (photo 2).

Une fois que c’est terminé, poncez à la dremel afin de faire disparaître les coups de lame.

Afin de simuler d’éventuels coups ou chocs, vous pouvez produire des « griffures » ou des impacts de tirs à la dremel sur vos pièces. N'hésitez pas à reproduire l'opération sur vos différentes pièces d'armure !

 

Genouillères :

Là aussi, c’est relativement simple. Elles vont se réaliser en 3 parties : une centrale et deux latérales. J’ai voulu, là aussi, leur donner un peu de relief, en évidant la partie centrale. Ce bas-relief est tout bête à faire. Coupez les zones voulues, puis recollez-les (à la néoprène) avec un décalage. Pour que ce soit homogène, je vous invite à marquer le décalage au stylo afin de ne pas vous planter quand vous re-collerez les parties ensemble.

Astuce : La néoprène étant une colle contact, il faut enduire les deux faces à coller, attendre que ça sèche, puis les faire adhérer. Pour ne pas trop attendre, je vous conseille de lisser avec une chute de mousse les zones enduites. Ça permet deux choses : la première, c'est qu’il y ait bien de la colle partout, et la deuxième ça fait évaporer plus rapidement le solvant.

Sur les deux parties latérales de votre genouillère, biseautez grossièrement de 5mm les bords qui vont rentrer en contact avec la partie centrale.

Maintenant, collez les parties latérales de votre genouillère. Comme ça risque de tirer, car on part d’une pièce plate vers une pièce en relief, chauffez au préalable les deux pièces pour faciliter leur déformation, et donc leur adhésion.

Attention : Vous devrez chauffer une pièce enduite d’une partie en néoprène, faites donc  ça dans une pièce aérée, le mieux étant de le faire dehors, ou sur le rebord d’une fenêtre, et surtout avec un masque pour éviter les vapeurs toxiques.

Et voilà, c’est terminé pour ces deux pièces !

L'excroissance d'une des genouillères était censée recevoir deux canons auxiliaires, idée abandonnée par la suite.

 

Epaulières :

La forme que je souhaite pour les épaulières n’est pas la plus simple, mais je vais essayer de vous décrire ça de la manière la plus didactique possible. Donc mon idée d’épaulière est une coque, qui dépasse légèrement de l’épaule, avec l’incrustation d'un logo dans la partie supérieure plane de celle-ci. Voici la forme patronnée (donc en papier) de l'épaulière : 

Premièrement, j’ai découpé la partie basse :

Pour donner du relief, j’ai mis un coup de cutter (non traversant) en bas, puis j’ai chauffé. La mousse, en chauffant, se contracte, et donc cela fait ressortir le tracé du cutter comme une petite rigole.

Puis je suis passé au rectangle supérieur de l'épaule. J'ai évidé la face  avec la forme du logo.

Chose importante à savoir, c’est que l’épaisseur de votre mine (de stylo, de crayon, de plume de tusken [extrêmement rare] réduit votre découpe, et donc l’ouverture paraîtra bien trop petite. Pour éviter cela, découpez avec votre lame sur l’extérieur du trait et non sur l’intérieur.

J’ai collé ensemble l’armature, puis l’ai mise de côté.

Avant d’assembler les deux pièces, j’ai biseauté grossièrement (à l’intérieur) la zone de contact basse entre mon rectangle et ma grosse pièce... Donc là, normalement, vous n’avez rien compris, oui car je ne sais pas comment le dire autrement, du coup une ch’tite image :

En rouge c'est la partie à biseauter au cutter

Une fois que c’est fait, on assemble les deux pièces, de la même manière que les genouillères.

Donc là, nous avons une vague idée (bien vague même) de la forme finale. Même en chauffant, vous n’arriverez pas à avoir une pièce bien ronde, ce qui est gênant ! Si cela ne vous gêne pas, laissez-moi vous expliquer : vous allez apprêter puis peindre la pièce comme ça, et vous êtes d’accord que pour entourer votre épaule de cette pièce, il faudra forcer pour qu’elle épouse votre biceps saillant et musclé ! Et donc l’apprêt et la peinture vont se déliter/craqueler sous la contrainte.

Kapiche ? Farpait ! Pour donner sa forme quasi définitive, coupez une bande de mousse, chauffez-la. Puis une fois bien chaude (vraiment chaude, pas tiède, c’est important), donnez-lui une forme de courbe. Ne le faites pas avec les mains, car ce n’est pas assez contraignant. Calez-la entre deux livres, dans un bocal, ou même dans le rouleau d'un scotch (genre gros scotch brun d'emballage). Attendez une bonne trentaine de minutes, puis libérez la bande de mousse. Elle doit normalement ne pas revenir dans sa position initiale. Maintenant, vous allez tout simplement coller cette bande au dos de votre épaulière : 

Et là, et là, comme dirait France Gall (si vous avez la référence, demandez sans plus tarder votre carte Vermeil) : magie magie, mais vos idées n’ont pas de génie c’est juste de la physique, on ne s’emballe pas ! L’épaule a sa forme quasi définitive, et je vous garantis que ça tiendra.

 

Gantelets :

Une partie un peu plus simple. Prenez une pièce pour la base, découpez puis retournez-la. Au niveau des angles de cassure, faites une entaille en V, attention elle ne doit pas transpercer la mousse ! Dès que c’est fait, chauffez juste au niveau des cassures, puis repliez les deux côtés. Cela formera la pièce. Puis, enduisez l’intérieur du V de colle néoprène, attendez que ça sèche, ou étalez avec de la mousse comme expliqué dans la partie sur les genouillères. Puis collez.

Sur la deuxième photo, le trait rouge indique l'encoche en V à faire au cutter. Sur la troisième, ce sont les points de néoprène à mettre. Pendant le séchage de la néoprène (donc avant de coller), gardez bien la pièce à plat.

Gantelet, qui ressemble plus à un manchon assemblé

Ensuite, nous allons passez au support : les formes sont une pure invention, j’ai voulu leur donner une forme anguleuse, mais asymétrique. Pour ce faire, une feuille de papier toute simple, je dessine ma forme, je découpe, je regarde si ça me convient sur la base, puis je découpe dans de la mousse.

Cette fois-ci, j’ai utilisé de la mousse de 10mm, afin de donner un peu plus de volume, et puis mine de rien, ce sont des plateformes qui recevront roquette et canons divers, donc il faut que ce soit du costaud ! Pour les bordures, même principe que sur la cuirasse, j’ai fait un biseau partiel, puis j’ai poncé. Après, pour ce qui est détails, j’ai directement dessiné les formes sur la plateforme. J’agrémenterai mes deux gantelets de « greeblies » en impression 3D. Si vous n’avez pas d’imprimante, n’hésitez pas à utiliser des matériaux différents que la mousse pour faire vos détails, ça renforcera le rendu de votre gantelet.

Astuce : Les greeblies non imprimés en 3D des gantelet viennent, pêle-mêle, d'un mécanisme de montre, d'une vieille carte électronique, il y a aussi une partie d'un mécanisme de machine à coudre. Bref de la bidouille, comme celle que faisaient les premiers accessoiristes de Star Wars !

Je vous conseille de faire des petits trous de la taille de vos greeblies afin que cela fasse vraiment intégré et non pas rajouté.

 

Casque :

Une partie toujours un peu délicate... C’est un peu stressant pour moi, car le casque conditionne le reste de votre armure (encore une fois de mon point de vue) : si le casque est raté, c’est tout le reste de votre cosplay qui en pâtit.

Donc, suite au patronage, vous avez votre joli dôme découpé en bandelette de papier. Vous allez donc reportez ces bandes sur la mousse. Attention, il faut que la partie en mousse soit quasiment identique au patron papier. Deux solutions :

  • Soit vous scotchez le patron et vous découpez sans tracer de trait. Attention à ne pas entailler votre patron papier.
  • Soit vous tracez un trait, mais dans ce cas-là, découpez bien la mousse à l’intérieur du trait, pas au milieu ni à l’extérieur du trait.

J’ai opté pour la première solution, et j’ai découpé au scalpel et non au cutter :  plus court , plus précis, plus maniable, par opposition au cutter obscur de la Force ! Bien entendu, avant de détacher la pièce, reportez les traits d’alignement ainsi que les correspondances de pièce. Cela vous évitera de galérer lors du montage.

Vos pièces prêtes, et bien il va falloir les coller. Tout simple : on enduit les tranches de néoprène, on attend, et on colle. Pour le collage, une petite astuce : collez d’abord en fonction de l’alignement du milieu, puis continuez sur un côté, et enfin l’autre. Encore une fois, ça vous facilitera l’ajustement des pièces. Car oui, il faudra un peu forcer (parfois pas qu’un peu) pour donner aux bandes de mousse la forme arrondie du dôme de votre casque.

Sur ces photos, c'est un demi-dôme, qui n'est pas totalement rond. Pour lui donner une forme plus homogène, chauffez-le au décapeur thermique. Pour contraindre votre dôme, n’hésitez pas à le bloquer entre deux objets lourds : un dictionnaire, une encyclopédie sur Star Wars, etc.

Une fois que le dôme est terminé, mettez-le de côté, puis passez-y... Ben au côté, suivez un petit peu, c’est pénible à la fin ! Pas grand-chose à dire, si ce n'est de faire la même chose : découpe --> collage --> montage. Mais c’est nettement plus simple car c’est un ruban, et non une demi-sphère.

  • Prévoyez les ouvertures pour la visière, ou pour les différents détails (en ce qui me concerne, l'aération au dos)
  • Quand vous collez les différentes parties bord à bord, n’hésitez pas à renforcer le tout en mettant des chutes de mousse en support arrière de ces pièces. 

Assemblez la partie basse et la partie haute du casque. Même avec un assemblage de la plus grande finesse, vous ne pouvez pas éviter différentes imperfections sur votre pièce : parties qui se décollent un petit peu, arêtes anguleuses qui « cassent » la forme générale de votre casque. Concernant ce qui va se décoller...... On verra ça plus tard, gniarkgniark ! En revanche, pour les arêtes, utilisez votre dremel en les ponçant. Ne soyez pas trop « gourmand » à enlever trop de matière, restez bien en surface.

Une fois que c’est fait, rajoutez-y les accessoires de votre casque. En ce qui me concerne, j’ai ajouté une bande tout autour « au niveau du front », un renfort au niveau du dôme, un comlink au niveau de la bouche, ainsi que « deux colonnes » sur les côtés, dont une tiendra la macrobinoculaire.

Attardons-nous, justement, sur la colonne de la macro’. Je voulais que cette partie puisse me permettre de la baisser et la remonter sans problème. La macro’ étant imprimée en 3D, je connaissais son encombrement et son fonctionnement. J’ai donc percé un trou pour y mettre l’axe, puis j’ai découpé dans la pièce une forme me permettant de réaliser le mouvement du bras. Afin que la tige bascule vers le bas quand elle sera en position haute, elle sera maintenue par un aimant (du bon aimant quand même, ne pensez pas mettre les aimants de votre frigo qui tiennent la carte postale de Mamie) !

Ça marche ! Bon, je vous l’accorde, la macro n’est pas droite, elle a un léger penchant (comme on dit à Pise), mais c’est un problème qui sera résolu par la suite !

Voilà, votre casque est assemblé, vous devriez donc avoir quelque chose qui se rapproche de ça. OUIIIIIII je sais, le casque n'a pas la même couleur sur cette photo que sur les anciennes. Non pas qu’il soit sponsorisé par Oréo, mais il s’est avéré que la première version (toute blanche) dont vous aviez les photos jusqu’ici n’a pas survécu à un accès de colère Kylorenesque, donc j’ai dû le refaire !

Et voilà, c’est donc terminé pour la partie assemblage ! J’espère avoir été assez clair dans mes diverses explications.

4. Finition : Partie 1
 

Comme je le disais en introduction, il va y avoir deux étapes de finitions : l’une sur le « gros œuvre » (non je ne parle pas de Jabba, ni de mon chat d'ailleurs, bande de malotrus !), et l’autre pour donner un aspect purement esthétique. Cette première partie est essentielle si vous souhaitez avoir un beau rendu sur votre cosplay en mousse.

 

Bouche trou ! 

Réabordons, si vous le voulez bien, et puis si vous ne voulez pas, passez directement à l’autre étape, je ne vous embêterai pas. Donc réabordons, disais-je avant de me faire grossièrement interrompre par moi-même... Je disais quoi... Mais sortez de ma tête, êtres pernicieux ! Je vais y arriver, je vous parlais donc, juste au-dessus, du fait que la mousse avait parfois tendance à se décoller par endroits. Vous allez reboucher ces trous (tout comme les autres imperfections) avec de la Foam Clay. Cela s’emploie un peu comme de la pâte à modeler : vous en prenez un peu, puis vous bouchez les différents trous. Vous attendez que cela sèche : suivant l’épaisseur, cela peut prendre jusqu’à 24h, puis vous poncez au papier de verre. Oui, vous avez bien lu, on ponce de la mousse au papier de verre ! Avec un grain relativement fin, je vous invite à faire cela avec du 500 humide.

Vous voyez sur les images que le jour dans la jointure est réduit, mais n'est pas comblé pour autant. 

Une fois que c’est fait, vous allez maintenant utiliser du Flexi-Filler : c’est un produit qui va faire la jointure des différentes pièces. Si vous n’en avez pas, vous pouvez toujours utiliser du joint silicone de salle de bain, cela fait la même chose, mais je trouve le joint silicone beaucoup plus complexe à utiliser, car au séchage il se délite. Donc vous n’avez pas le droit à l’erreur car sinon tout s’en va ! L’application du Filler est assez simple : vous humidifiez légèrement la mousse. Cette première étape est la plus dure, je crois : si vous humidifiez trop, le filler ne tient pas et se dilue, si vous n’humidifiez pas assez, il est difficilement malléable. Ensuite vous appliquez le filler, un peu à la manière dont vous mettez du beurre sur du pain grillé : c’est-à-dire assez délicatement (sauf si vous êtes en Bretagne, ou là vous faites l’inverse, à savoir que vous ajoutez du pain sur votre motte de beurre... Kenavo les amis !). J'ai donc applqiué le filler au couteau au niveau des jointures. Vous attendez que ça sèche (cette fois-ci, cela prend une heure), puis vous poncez encore une fois au papier de verre (surtout pas à la dremel).

Une fois que c’est fait, vous devriez avoir un casque, ou toute autre pièce, avec des liaisons qui ressemblent à cela :

Le filler a un rendu plus "goudronneux" que la foam clay. Et ça s'applique au niveau des jointures, pour les reboucher complètement.

 

Masquage et lissage

Pour les épaulières, j’ai fait un peu différemment, je ne voulais pas que mon armure soit une armure trop propre, mais quelque chose fait un peu de récup’ et bidouillé par-ci par-là. Par exemple, la partie inférieure du casque : « les mâchoires », je les vois comme des pièces d’acier ajoutées à la suite d’une explosion ou autre risque lié au métier de chasseurs de prime. Du coup, pour les épaulières, je voulais que la partie supérieure (le rectangle logoté) fasse "rajoutée" : j’ai donc masqué mes jointures avec de la Foam Clay et je lui ai donné un aspect de soudure grossière. J'ai fait d’une pierre deux coups : je masque et j’embellis !

A noter que pour la cuirasse et ses bords biseautés, j’ai enduit ses bords avec du filler. Ce produit permet de lisser et solidifier les parties poncées à la Dremel, afin qu’elles aient un aspect visuel identique au reste de l’armure. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, mais le fait de poncer à la dremel ne permettra pas au Flexipaint d’être absorbé convenablement et cela donne un aspect visuel assez... moche il faut le dire. Chose qui disparaît si vous enduisez de filler.

La partie grisâtre est en fait le filler qui vient recouvrir les éléments poncés de la cuirasse.

5. Apprêt et peinture
 

Une fois que c’est terminé, on passe à une partie qui prend quelques lignes à décrire, mais dure un sacré bout de temps. Il va falloir les passer en peinture. Mais avant, il faut boucher les pores de la mousse. Pour faire simple, même à très forte densité comme c’est le cas avec celle utilisée dans le tuto, la mousse reste poreuse ! Un peu comme une éponge, et c’est la peinture qui jouera le rôle du liquide. Ce n’est donc pas le but !!

Attention avant de passer à l’étape qui suit, il faut que toutes les modifications aient été appliquées à votre armure, car vous ne pourrez plus revenir dessus !

Plusieurs solutions se posent à vous pour l’étanchéifier : la solution en spray, ou au pinceau. Pour de grandes surfaces comme c’est le cas ici, préférez le spray. Deux choix là aussi, le Seal Prime, ou le Plastidip. Ce apprêts viennent recouvrir vos pièces d’une sorte de pellicule caoutchouteuse, mais lisse. Ça ne vend pas du rêve, dit comme ça, mais c’est diablement efficace. Dans les deux cas, par contre, il faudra un bon paquet de couches, et donc de spray, pour avoir un beau rendu. En ce qui me concerne, pour l’armure (casque y compris), il m’a fallu 9 bombes.

Autre inconvénient, la toxicité du spray : il est impératif de l’utiliser soit en cabine de peinture avec une sortie pour la ventilation, ou dehors dans un endroit adéquat. Dans les deux cas, le port de gants et d'un masque à cartouche est obligatoire.

J’ai utilisé en ce qui me concerne le Seal Prime, plus facile d’utilisation que le plastidip, qui est plus contraignant je trouve dans l’application (le spray doit être chaud, très peu d’humidité dans l’air etc.). Une fois que le rendu visuel vous convient (on ne voit plus les pores de la mousse), vous pouvez apprêter l’ensemble, puis la peindre et enfin la vernir. Si vous ne souhaitez pas créer d’effet particulier sur votre pièce, vous pouvez passer directement à la partie suivante.

 

Eclats de peinture :

J’ai voulu tester ici une pratique qu’un ami m’avait conseillée : à savoir l’utilisation d’un procédé extra complexe nécessitant expertise et minutie, j’ai nommé la laque à cheveux ! Oui la laque, ce que vous mettez dans les cheveux pour faire disparaître un épi (qui réapparaitra deux heures après d'ailleurs...) ou pour donner un effet déstructuré, car c'est connu vous faites ce que vous voulez avec vos cheveux !

Une fois votre apprêt déposé, passez une couche de couleur différente à celle de l’original, mais qui aura une logique. Je m’explique : je voulais sur ma cuirasse des effets d’éclats métalliques (comme le beskar, quoi). Voici l'ordre que j'ai suivi (entre chaque étape, bien prendre en compte le temps de séchage) :

  • apprêt
  • peinture chromée
  • vernis (une couche)
  • laque à cheveux. Et on y va comme un petit goret, on en met une bonne dose (ne videz pas la bombe non plus) mais faites deux ou trois couches).
  • Vous peignez par-dessus, avec votre couleur définitive.

Et l’intérêt, monsieur le malin, une fois que j’ai tout recouvert ? Minute papillon, je vais t’expliquer : la laque va faire comme une pellicule protectrice mais sur laquelle la peinture n’accrochera pas bien, ainsi avec du papier de verre, ou même avec un petit scalpel, vous grattez un peu le tout. Votre dernière couche de peinture s’écaillera pour dévoiler votre première couche ! Magique ! Une fois que l’effet vous convient, vernissez l’ensemble, et cela figera votre dernière couche, la rendant donc impossible à écailler. Elle n’est pas belle la vie ?? Inconvéniant, votre armure pue littéralement la laque.... Mandaloréal, parce que je le vaux bien !

Première photo : cuirasse peinte en chrome et enduite de laque. La deuxième, la couche supérieure (la bleue) poncée à certains endroits pour faire ressortir la couche du dessous.

6. Finitions : Partie 2
 

Je ne détaillerai que la partie sur les gantelets et le casque. Le reste, c’est du vieillissement (weathering) classique, soit via un brossage à sec, comme cela avait été expliqué dans le tuto du snowtrooper, soit avec l’utilisation d’un lavis.

Mais qu’est-ce qu’un lavis, et bien je vais vous le dire, comme vous m’êtes sympatoche : le lavis est un procédé où la peinture est diluée fortement avec de l’eau, et va donc aller se loger facilement dans les interstices de votre pièce. Pour l’appliquer, vous badigeonnez une partie de la pièce, puis essuyez avec un chiffon sec, tout simplement, et la peinture noire (ou n'importe quelle autre couleur d'ailleurs) diluée restera dans des zones inaccessibles à votre chiffon, comme de la vraie salissure.

Le casque :

Le casque sorti de peinture de fond, il faut s'atteler aux détails pour donner du volume.

Une fois que la peinture est terminée, ajoutez-y des détails au niveau des greeblies éventuels. J’ai utilisé la méthode du pochoir pour mettre l’emblème de mon Mando sur le casque. Pour le réaliser, rien de plus simple : vous imprimez l'emblème en question, vous le décalquez sur du scotch papier (qui est assez transparant), vous l'évidez, et vous l'appliquez sur le casque.

Concernant la peinture à l’huile, c’est le même procédé que le brossage à sec, mais l’avantage de la peinture, c’est qu’une fois sec il y a un aspect gras (l’huile quoi) qui donne vraiment un rendu cool sur certains endroits. Pour le reste, un brossage à sec avec une peinture « alu » fera parfaitement l’affaire. Dès que c’est terminé, vernissez ! Si vous avez tout suivi, il manque un truc essentiel... La visière ! J’ai acheté sur le net un écran de protection pour casque. J’ai découpé juste de quoi faire ma visière, et je l’ai collée au reste avec de la colle chaude (ou pistolet à colle si vous préférez).

Si jamais, et ce fut mon cas, le casque a une forme plus ovoïde que ronde, je vous invite à découper une bande d’une trentaine de centimètres sur 5cm dans de la mousse 10. Vous mettez des gants résistants à la chaleur, puis vous la chauffez bien correctement (NON ON NE LA CRAME PAS !). Une fois qu’elle est uniformément chaude, donnez-lui une forme arrondie (d’où les gants qui vous évitent de vous brûler sur la mousse, car oui ça conserve super bien la chaleur !). Attendez une bonne demi-heure, qu’elle soit froide. Déliez-la, puis venez la coller à l’intérieur de votre casque. Ce dernier va épouser la forme ronde de la bande, et cette dernière va s’ouvrir un peu sous l’effet « de la force » du casque.

Et c’est ainsi que le casque se termine !

 

Gantelets :

Les gantelets doivent être, à ce stade, normalement assez "nus" ! Il manque tous les petits détails qui en feront des gantelets de combat. Pour les faire, je me suis inspiré bien entendu de ceux des Fett, mais aussi des Supers Droïdes de combat (oui, à l’époque où je commence ce cosplay, The Mandalorian n’est pas encore sorti !).

Gantelet gauche : j’ajoute une roquette réalisée en impression 3D, qui n’est autre qu’une miniature d’une fusée (je trouvais la roquette de Fett trop grossière). Roquette qui est fixée par le biais de deux aimants.

J’y ajoute quelques boutons comme ceux que portent les pilotes de TIE sur leur plastron. Sur le côté, je colle un modèle réduit des munitions que portent Qi’Ra à la ceinture, ça me fera un parfait mini-double canon. Sur le devant, j’imprime une sorte d’ordinateur de ciblage ; je l’ai recouvert de worbla transparent. Si vous n’en avez pas et afin de le protéger, vous pouvez l’enduire de colle à bois !

Gantelet droit : celui-ci est un peu plus détaillé. Je suis parti du principe que les deux cylindres du fond étaient des sortes de réservoirs (acide, poison, Bâtons de la Mort, lait bleu, ou que sais-je). J’ai récupéré des petits câbles électriques que j'ai fixés à la colle chaude à un petit greeblies issu du plastron de Dengar. Tout comme le petit moteur qui est devant le gantelet. Dessous, ce sont deux canons taille réduite d’un DLT-19X (l’Impérial se cache dans les détails !) Et enfin quelques greeblies issus de 3PO et des plastrons des pilotes de TIE.

Pour la suite, j’ai fait un pochoir discret avec des numéros sur les bords extérieurs des gantelets.

 

Epaulières :

Pas grand-chose à dire, si ce n'est un brossage à sec métallique sur les parties "soudures", et un peu de pochoir aussi sur le côté, pour donner un peu de détails à une pièce que je trouvais sinon trop plate :)

 

Vernis et attaches :

Une fois que vous avez fignolé vos différente pièces de cosplay, vernissez-les avec un spray. N’abusez pas de la couche de vernis, une fine couche suffira. En effet, le vernis n’est pas flexible, et si les pièces sont contraintes, même un minimum, le vernis risque de s’écailler, emportant avec lui la couleur, ce qui serait quand même dommage !

La fin est proche :

A ce stade, il ne vous reste plus qu’à trouver un système d’attache pour fixer les pièces à votre pantalon et à votre haut. Comme d'habitude j'ai utilisé le système de scratch : cousu sur les vêtements et collé à la néoprène sur les pièces d'armure. Pour plus de détails à  ce sujet, n'hésitez pas à aller faire un tour ici.

 

7. Fin, chiffrage et remerciements
 

Et c’est ainsi que se termine ce joli tuto, merci de l’avoir lu jusqu’ici. Voici ce que ça donne une fois porté !!

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Au niveau du prix :

Sans doute le cosplay le moins cher à réaliser. Pour celui-ci, il m’a fallu :

  • Mousse : 25.99€
  • Peinture en spray : 45.99 (Argent effet chrome, Bleu, Apprêt, Acier effet martelé)
  • Seal Prime : 71.6€ (je les commande à cette adresse et j’ai pris donc deux pack de 4)
  • Ecran de protection : 24.99€
  • Foam Clay : 19.99€ (en sachant que je n’ai même pas utilisé un quart du pot)
  • Flexi-Filler : 8.99€ (là j’ai dû utiliser la moitié du pot)
  • Total : 197.55€

On dit quoi ?

Merci encore une fois à SWU qui me permet de faire partager ma passion, merci aux relecteurs, merci à vous aussi qui vous êtes coltiné encore un joli pavé. Bien entendu vous pouvez poser toutes les questions que vous souhaitez sur le forum !!!

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